{EVENT} Auxilium.

Invité

INFINY

Face Dégrisante se mit a rire, ce qui me fâcha encore plus.

- "Oh putain, tu me tues.

La louve au glowstick bleu s'avança et colla son museau contre mon oreille pour me murmurer :

- "Premièrement, je préfère avoir une face dégrisante, outre le fait que ce mot ne veut absolument rien dire, que niquer les yeux de mes interlocuteurs par ma simple présence. Deuxièmement, personne ne te force à garder ton glowstick. Tu peux le casser, ça va plus vite et c'est plus efficace que de tuer des gens.

Je lui fis mon plus beau sourire et déclara d'une voix sur de moi :

- " Voyons, tu me déçois ! "Dégrisante, radical dégriser : l'air éperdu d'un ivrogne que la vue d'un trou béant dégrise et le mal, la souffrance, l'absurdité sont l'occasion de la réflexion philosophique ou de la conversion religieuse plus qu'ils n'en sont la cause véritable. Ils déssillent nos yeux, ils nous dégrisent" si tu étais un minimum cultuvée et intelligente, tu le serais.

J'insistais bien sur les mots en gras en prononçant distinctement chaque syllabes. Et inutile de préciser que c'était une ancienne connaissance Archiviste qui me l'avait appris. Relevant le menton, je continua :

- "Quand a mon pelage, je suis née ainsi et fière de l'être ! On ma souvent répété que j'étais belle comme un coucher de soleil. Mais je comprend que tu sois jalouse, on ne ta sûrement pas complimenter souvent, vu ton physique. Tu passerais totalement innaperçue si ton arrogance ne te faisais pas défaut !

Et lui lançant des regards de haine, je termina presque par :

- "Quand a mon glowstick, j'y ai souvent réfléchis. A moins que tu ne sois aveugle, tu peux toujours le voir briller sur mon front. C'est un cadeau des Dieux, de la Déesse Moiro ! Je l'ai méritée ! Si je l'arrache, ça serait comme renier les valeurs qu'on m'a inculquer depuis ma naissance. Rejeté ce en tout je crois depuis toute petite. Humiliée la plus belle Déesse des cieux, moi, sa disciple. Et jamais je ne pourrais continuer a vivre avec cette honte et ce regret dans le coeur ! J'ai une âme, moi, et surtout des sentiments !

Je soupira de découragement. Je lui lança un regard de compassion où une flamme invisible de pure colère envers Face Dégrisante brillait tandis que je finissais le tous avec :

- " Tu me désespère. Dommage que ton cas soit désormais irréparable, j'aurais pris de la joie a te conduire sur le bon chemin. Mais c'est fais et toute ma bonne volonté n'y changera rien. Néanmoins, je te tiens a te mettre au courant car je ne suis pas une lâche : si jamais, a la fin de cette réunion, nos chemins se croisent a nouveau, je te fais ta fête, mais pas dans le bon sens tu terme, tu peux l'imaginer. Au revoir.

Ce qui voulait surtout signaler : arrête de me causer ou tu perdra ta langue, cerf ou pas cerf.

L'attention de Daniel fut néanmoins bien vite détournée de la situation actuelle par une série de répliques balancées sur des fréquences vocales trop hautes pour appartenir à des individus mâles, transsexuels et prépubères exclus. Ses oreilles commencèrent par frétiller alors qu'il observait Valka dans l'attente d'une réponse, puis, constatant que le ton montait et que la joute verbale — à laquelle il ne comprenait fichtrement rien, mais il avait l'habitude avec les femmes, il prenait rarement la peine d'écouter ce qu'elles disaient – s'éternisait, il finit par se tourner dans la direction d'où provenait tout ce raffut.
La scène lui arracha un franc sourire ravis. Les rixes féminines et les caquètements qui allaient avec étaient pour lui tout aussi bien un supplice auditif susceptible de lui filer un sacré mal de crâne qu'une douce mélodie pleine de promesses.
Il y avait sur Terre, en principe et grosso modo, deux types de gentlemen.
Ceux qui se précipitaient vers les filles pour les séparer et mettre fin à la bataille sanglante lorsqu'elles se crêpaient le chignon.
Et Dani.
Ayant un léger mouvement de recul et se redressant comme pour mieux observer le spectacle, un air goguenard fiché sur le visage, il s'exclama :

— ¡ A que si ! ¡ Eso es !

Rien n'était plus divertissant et réconfortant pour l'âme qu'une guéguerre de filles. Quoi de mieux pour vous remémorer toute la vanité de l'existence.

— ¡ Eso me mola ! ¡ Vamos chicas, quiero sangre !

Visiblement beaucoup plus jovial que de coutume, et sachant pertinemment qu'elles ne comprendraient rien mais qu'importe, il attendit la suite avec espoir. Pour une fois que les choses prenaient une tournure intéressante.
Il regretta juste de ne pas être accoudé à un arbre plutôt que vautré au milieu d'une étendue de neige stérile. Il regretta aussi de ne pas avoir une bonne bouteille de tequila en prime, histoire que le tableau soit tout simplement parfait.

Invité

Valka retînt son souffle lorsque le cerf donna finalement sa réponse. Et, cette fois, elle ne chercha pas à se retenir pour décocher un regard entendu à Aendil. Néanmoins, elle était soulagée de voir qu'il ne s'abstenait pas à tenir une guerre ouverte aux Séides et acceptait de collaborer. Elle lui accorda un signe de tête cordial, puis reporta à nouveau son attention sur le cerf. Elle serra les mâchoires, et les ouvrit pour lui poser une nouvelle question, lorsqu'une voix haut-perchée la coupa net dans son élan. Une louve à l'incroyable fourrure flamboyante se disputait avec une autre louve, que Valka ne connaissait pas. La voix stridente de la femelle au glowstick violet lui vrilla immédiatement les tympans, mais c'était l'altercation en tant que telle qui la mit hors d'elle. Son propre glowstick se mit à luir férocement, et ses prunelles prirent une teinte orangée que Valka s'acharna à altérer. Elle ne voulait pas que son pouvoir s'active sous le coup de la colère.

- Ca suffit, toutes les deux ! Comment osez-vous vous comporter de la sorte face à notre visiteur ? Que pensez-vous que lui, et les Dieux qui vous regardent, je vous le rappelle, vont croire de vous et des possibilités à arranger les choses si vous vous comportez comme des louvetaux écervelés ? Un peu de tenue !

Elle observait la solitaire avec hargne, et se força à observer tout autant l'autre louve - quoiqu'elle partageait son point de vue sur la chose, mais aller se ranger à son rang n'aurait fait qu'attiser la prise de tête, et c'était bien là ce qu'elle voulait éviter. Elle poussa un profond soupir au travers de ses narines dilatées et ajouta d'une voix plus calme.

- Je suis Chamane, et devise par conséquent plus que fréquemment avec les esprits autant qu'avec les morts. Je t'en parlerai, mais plus tard. Cette réunion ne concerne pas que ta petite personne, mais nous tous. Je t'aiderai, mais ailleurs, et un autre jour, si jamais tu le souhaites. Maintenant, tiens-toi tranquille ou va t'en d'ici. Au cas où toi, ou quiconque ne l'aurait pas encore remarqué, l'heure est plus que grave.

Elle se retînt à ajouter une injure à ses mots qu'elle essayait de contenir au maximum, mais toute sa patience avait été épuisée, par cette simple prise de bec. Elle ne parvenait pas à croire qu'un individu puisse profiter d'une réunion autour d'un problème les concernant tous, pour ne parler que de lui-même. Ca dépassait son entendement. Elle reprit sa place initiale en dardant des regards courroucés autour d'elle, mettant quiconque au défi de se moquer de sa prise de parole, et surtout de ses agissements pour apaiser la dispute. Valka ne voulait être la chef de personne, mais dans ces moments-là, il fallait bien que quelqu'un l'ouvre : là, c'était elle, grand bien lui fasse. Son seul intérêt était de trouver la solution la plus profitable à tous, pas perdre son temps dans des bêtises indescriptibles comme celle que la solitaire avait mit sur le tapis. Elle retourna s'assoir près du Grand loup brun, qui l'avait rejoint, et à qui elle avait malencontreusement collé un vent magistral, tellement énervée par ce qu'elle venait de voir et d'entendre. Elle poussa à nouveau un soupir et détendu les muscles de ses épaules avant de lui répondre.

- Disculpa. El ciervo es un espíritu para tratar de ayudarnos a arreglar la situación actual, contra la voluntad de los dioses. El invierno que actúa con rigor es enviado por los dioses para castigarnos por la separación de la jauría, y para arreglar esto, haría falta que a los rebeldes... Dejan de ser rebeldes. Lo que mucho de les causa problema. Y la chica a la que acabo de tener un estertor(bramar) arriba piensa que esta reunión concierna a sus pequeños problemas personales, de donde mi reacción ... Impulsiva.

Elle faillit éclater de rire. Tout ce qu'elle disait ne devait avoir aucun sens pour lui. Sans parler de son espagnol écorché vif ... Elle en avait vraiment très honte, mais en si peu de temps, c'était le maximum qu'elle avait pu apprendre. Et à cause du temps, elle ne pouvait plus se rendre à la Bibliothèque pour travailler davantage. Elle prit une grande inspiration avant de reprendre la parole.

- Je prie sincèrement pour que chacun d'entre nous, Rebelle ou Séide, entende la voix de la raison et avance dans le sens d'une compréhension et d'un arrangement mutuel, afin que nos vies retrouvent la décence qu'elles méritent. Je suis prête à tout pour que nous retrouvions notre radieux soleil. En attendant de savoir ce que nous pourrons faire, j'aimerai savoir qui, parmi vous, à l'image d'Aendil, serait près à travailler dans ce sens, et apaiser le courroux de nos dieux.

Ses derniers mots tranchaient sévèrement avec les premiers, mais le comportement des deux louves l'avaient vraiment mis hors d'elle. Maintenant, elle espérait sincèrement que chacun se concentrerait sur le vrai problème, et qu'ils y trouveraient une solution.
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★ LISABETH

Lisabeth fut soulagée de voir que cette fois-ci, sa proposition n'avait pas été réduite à néant. Valka l'encourageait même, et les rebelles étaient sortis de leurs cachettes pour s'exprimer ! C'était une grande victoire personnelle pour la Maternelle, qui regagnait doucement confiance. Elle était contente : il y aurait une chance de rétablir le printemps ! Au revoir la neige !

Lisabeth lança un regard outré lorsque deux solitaires commencèrent à se disputer, même si elle furent vite remises en place. Comment osaient-elle, à un endroit pareil ? C'était un rassemblement pour tous les loups, pas pour son petit nombril ! Elle pourrait aller voir ailleurs après.

La princesse aux cheveux noirs, un peu tremblante à côté de Valka, prit la parole d'un ton doux et bas.

" Merci d'avance pour tous ceux qui acceptent de laisser leur fierté de côté afin de calmer les Dieux et travailler au retour d'une météo plus paisible. "

Pace qu'il était clair que pour certains, cela serait une épreuve. Et Lisabeth admirait leur volonté à passer outre leur orgueil.

La fierté ne sauvera pas le monde, ma fille.

★ MUSTANG

Mustang haussa les yeux au ciel en secouant la tête lorsque la louve orangée répondit aux piques de Haze. Elle préféra ignorer le crêpage de chignon -ça la fatiguait, tout ça- et elle reporta son attention sur les loups. Ils semblaient trouver un accord après leur guéguerre, et la solitaire trouva ceci assez admirable. Cependant, elle gardait en tête les paroles de sa grand-mère.

Ne te mêle pas de leurs affaires. Nombreux sont les loups mauvais.

★ SPIKE

Lorsque ses chefs se mirent à parler, Spike sortit de sa cachette, aussi digne que possible. Il alla se poster à côté d'Atina, qui faisait son possible pour avoir l'air forte, et il parla en réponse à Valka, à Suète, à Aendil, à Lisabeth. A tous ceux qui s'étaient exprimés sur la question.

" Je suis d'accord avec Suète pour la paix mutuelle. Mais pas pour se rassembler à nouveau, clairement. Mais nous sommes tous concernés par cet hiver, et s'il faut travailler ensemble au moins temporairement pour rétablir, alors je participerai. "

Mais si les Séides nous font passer pour les grands méchants du tas, ça ne le fera pas. Nous sommes un clan à part, maintenant.

Spike était un peu deg' quand même. Il faisait ça à contrecoeur, et il ne le cachait pas. Mais bon, il ne pouvait être égoïste tout le temps non plus.

Ça le confortait dans son idée que les Dieux n'étaient pas les seuls a avoir les yeux posés sur chacun d'eux. Ce n'était pas rassurant et pourtant Raw ne pouvait imaginer un être plus puissant que les divinités qu'il adulaient. La présence du cerf le laissait toujours perplexe et c'est silencieux qu'il suivit les questions de chaque loup et les réponses de cet esprit venu de nulle part. Aendil rejoint la troupe en le fixant du regard, ce qu'il ne manqua pas de soutenir jusqu’à ce que sa comparse, la grande Suète ne vienne mettre un grain de sel de plus sur les tensions déjà bien présentes entre Séides et Rebelles. Raw préféra ne pas s'en formaliser, il ne voulait pas se battre ou déclencher les hostilités, préférant s'en tenir aux paroles du grand cerfs qui selon ses dires, transgressait une règle pour déclarer qu'une paix serait une bonne chose. Il grimaça, ne retenant au final que le pardon qu'ils devraient adresser aux divinités. Raw n'avait pas détaché son regard doré du chef rebelle. Les règlements de comptes des deux femelles lui arrachant juste un mauvais sourire il laissa Valka mettre le hola tandis qu'il prit enfin le soin de répondre.

- Instaurer la paix demande de la confiance et celle-ci a été rompue à l'instant même ou les "rebelles" ont scindés la meute en deux. Ces mêmes rebelles, fiers de l'être qui se sont appropriés la bibliothèque. Terre libre et de savoir qui devrait le rester pour tout le monde au même titre que le palais qui lui représente tout un symbole de l'histoire de Punk Wolf. De cette division, les Séides se sont appropriés le nasrin mais l'ordre ne m'appartenant pas, la fontaine rose elle restera libre. Je suis prêt à coopérer, uniquement avec des loups de paroles. Les comédiens peuvent aller se coucher.

Parce qu'il n'était pas dupe, la rancœur était bien présente et il doutait fort que les rebelles soient totalement blanchis sans mauvaise intention derrière. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste lui n'avait qu'une parole. Si Raw aurait voulu anéantir les rebelles il l'aurait déjà ordonné depuis longtemps. Il tolérait finalement pas trop mal la division. Il fallait partager les terres, la nourriture, il n'avait guère le choix mais pour le respect qu'il avait pour les Dieux. Fontaines et lieux importants ne devaient appartenir a personne. La bibliothèque était une véritable provocation, une défiance dont il préférait ignorer pour le moment. Raw en avait marre de cet hiver et s'ils en étaient tous la cause il n'aurait d'autre choix que de se plier aux recommandation du cerfs. Pourtant et comme pour les rebelles, le loup brun ne ferait pas aussi facilement confiance a cet esprit qui soit disant était là pour leur bien. Et si c'était tout l'inverse et qu'un piège sans fond les attendaient ? Il se retourna vers l'intéressé. Puisqu'il aimait les questions ça tombait bien, il en avait une autre.

- Pourquoi transgressez vous les règles que les Dieux vous imposes ? Vous n'aviez donc aucune parole pour eux que nous pour nos erreurs ?

Il cherchait la petite bête il devait bien l'avouer mais comme ce bon gros solitaire à l'accent étranger. Raw se demandait bien plus ce que ce cerf, pardon... esprit, foutait là que de suivre ses belles paroles aveuglement comme s'il était la solution a tout. Lui qui d'ordinaire ne supportait pas les solitaires aurait bien été boire un coup avec ce loup dont Valka semblait comprendre la langue. Intéressant.

Invité

Haze

Haze gloussa en entendant les paroles de l'indiscrète femelle colorée. Et lorsque celle ci poursuivit sur son admiration envers la déesse Moiro, la solitaire hocha la tête d'un air faussement entendu. Un peu comme un psy.

▬ Cultuvée ça se dit pas. On dit cultivée. Et puis c'est saurait, pas serait. Va falloir revoir ton français. De plus... j'ai pas besoin qu'on me dise que je suis belle. Je m'en moque. Dans ton cas par contre ceux qui t'on dit ça sont des putains de menteurs. J'ai jamais vu un coucher de soleil aussi flashy.

Elle tourna la tête en direction d'un grand mâle brun qui, visiblement, s'adressait à elles. Dommage qu'elle ne comprenne rien à ce qu'il disait. Haze hocha les épaules, reportant son attention sur son interlocutrice jusqu'à ce qu'elle soit dérangée par une voix chargée de reproches. Elle soupira.

▬ Je ne crois pas en tes Dieux alors honnêtement qu'ils me regardent ou pas... je m'en fous. J'veux juste qu'elle arrête de déballer sa vie et écouter le cerf choupi.

Puérile, elle adressa un regard dédaigneux à l'autre femelle avant de s'en détourner pour se rapprocher de sa pote Mustang. Elle au moins était intéressante. Et jolie.

Atina

Se faisant la plus discrète possible, la petite femelle crème écoutait attentivement ce qu'il se disait. Elle ne pouvait s'empêcher de frémir au moindre haussement de ton et tandis que la situation semblait s'améliorer, elle se sentait apaisée aussi. Atina tourna doucement la tête lorsqu'elle sentit quelqu'un l'effleurer pour s'installer à ses cotés. Spike. Elle lui adressa un sourire chaleureux et fut impressionnée par la sagesse dont il faisait preuve. Ses belles paroles lui donnaient, à elle aussi, l'envie d'apporter sa contribution. Aussi infime soit elle.

▬ Je ferai de mon mieux pour vous être utile. Je veux vraiment aider.

Elle ne percevait même pas le ressentiment de ses camarades, persuadée qu'ils agissaient, eux aussi, dans une réelle volonté d'apaiser le conflit qui régnait entre leurs deux clans.

Sean

De même que certains de ses camarades, le loup brun ne s'était pas manifesté. Dans un premier lieu, il écoutait sagement ce qui se disait, guettant les expressions qui traversaient les visages. Peur, espoir, frustration, dépit. Il y avait de quoi faire un sacré catalogue. Lui même ne savait trop quoi en penser. D'un côté, avoir une relation apaisée avec les Séides s'avèrerait bénéfique. Surtout pour eux, qui risquaient à tout moment d'être abattus par ces derniers. En fait les Dieux leur rendait un sacré service en leur laissant entrevoir ce petit compromis. Sean fit quelque pas en avant.

▬ J'en suis aussi.

Pas besoin d'ajouter autre chose. Lui non plus ne voulait pas tellement d'un retour à la meute unique. Mais ses chefs et Spike s'étant déjà exprimé sur ce point, le redire ne lui semblait pas particulièrement utile.

Aendil

Braves étaient les siens.
C'est ce qu'il pensa lorsqu'ils le virent l'appuyer dans ses propos. Il ne savait pas vraiment si ils faisaient cela pour leurs propres convictions ou juste afin de satisfaire les Dieux... comme il le faisait. Aendil pencha la tête sur le coté. Il aurait aimé s’immiscer dans l'esprit de Suète pour savoir ce qu'elle pensait et c'était avec une certaine impatience qu'il attendait une réaction de sa part. Si elle ne voulait pas de cette trêve, alors ce serait l'incident diplomatique. Probablement. Si c'était le cas, lui, que ferait il ? La réponse n'était pas difficile à deviner. Il la suivrait.
Les paroles de Raw le tirèrent de sa réflexion et il dut faire preuve de self-control pour ne pas hérisser l'échine. Au lieu de cela ses oreilles se plaquèrent brièvement sur son crâne.

▬ La rancune est présente, en effet. Honnêtement, je ne suis même pas certain qu'une coopération puisse la faire disparaître. Mais elle est nécessaire. C'est ça, ou nous mourrons tous de faim et de froid ! Alors que veux tu, Alpha ? Est-tu près à laisser mourir ta meute pour une question de fierté ? Moi non. D'autant que je vivrai, je me battrai pour le bien-être de mes camarades. Pour ce qui est de la bibliothèque, personnellement je suis prêt à vous en laisser l'accès si nous pouvons aussi profiter de la fontaine rose. Néanmoins comme je l'ai dit précédemment je ne peux pas décider seul.

Dieu que ça l'embêtait de s'imaginer que des Séides pourraient tranquillement se promener sur les terres Rebelles. Mais en même temps l'idée de pouvoir accéder à la fontaine rose lui plaisait. Alors si le retour au calme nécessitait des concessions, il en ferait.

Malheureusement pour Daniel, la petite rixe entre les deux femelles cessa rapidement.

Il ne manqua pas de foudroyer Valka du regard lorsque celle-ci les rabroua violemment — sans comprendre un traître mot de ce qu'elle pouvait leur raconter, il n'avait qu'à se fier à l'intonation de sa voix pour savoir qu'elle ne les encourageait pas dans leur démarche, comme lui aurait voulu qu'elle le fasse – et écouta ce qu'elle lui racontait d'un air des plus ennuyés.
Il n'en avait strictement rien à faire de Rodolphe le Reine et du Jour d'Après. Lui, il voulait juste les voir continuer de s'asticoter et peut-être même finir par se battre en se roulant dans la boue et en poussant des cris aigus : c'était bien plus divertissant à ses yeux.

Les informations sur l'état actuel de la politique locale — à savoir l'apparente existence d'un groupe de rebelles en froid avec l'autorité imposée par l'Alpha du coin – s'engrangèrent donc contre sa volonté dans son esprit. Il s'empressa de les ranger au fond du placard mental le plus poussiéreux qu'il trouva et darda sur la petite louve un regard qui se voulait outré et feignait une certaine colère qu'il ne ressentait pas vraiment. A défaut d'être un virtuose des mots, il pouvait se montrer expressif, chose qui ne lui coûtait pas trop et lui était en prime bien utile pour se faire comprendre.
Daniel avait l'avantage de ne pas être un loup excessivement froid et renfermé sur lui-même, à l'instar d'une certaine vieille famille royale qui avait pu prospérer dans le coin par le passé.

— ¿ Pero por qué hiciste eso ? ¡ Por una vez que hay algo interesante en este maldito territorio ! Nos tira de los cojones del ciervo y de los putos dioses, se hay un invierno más duro que los otros, vale, ¡ hay solo que sobrevivirle !

Il leva les yeux au ciel, soupirant bruyamment.

— Yo quiero ver las chicas que se enfaden y se peleen, eso es interesante.

Sur ces derniers mots, Daniel fronça les sourcils, soulignant ainsi qu'il n'y avait pas à discuter et que tel était son Sacro-Saint Avis.
Il fallait comprendre que Daniel, individu profondément athée de nature, venait de surcroît d'un pays où, frasques divines exclues, les conditions de vie étaient bien plus difficiles qu'ici et où un hiver rigoureux n'était qu'un souci de plus auquel il fallait seulement s'acclimater. Et les gens s'acclimataient toujours. Pour la simple et bonne raison que si ils avaient survécu assez longtemps pour le connaître, cet hiver, alors ils étaient déjà suffisamment rodés par la vie pour sauter un obstacle de plus.
Ce genre de truc, c'était juste pour faire le tri et épurer la communauté lupine des poids faibles qui la parasitaient.
Daniel voulait voir les filles qui se crêpaient le chignon.
Ca, au moins, c'était le monde réel, et pas des conneries divines dont il n'avait strictement rien à foutre.

Suète écoutait.
Et franchement, ça n'était guère une partie de plaisir. Entre une louve qui ressemblait à un cocktail tropical qui se disputait avec une solitaire sur leurs physiques respectifs - y'avait du niveau - alors que le cerf leur expliquait comment ne pas crever de faim et de froid, Daniel - tiens, il était là lui - qui engueulait tout le monde dans sa langue chantante, la petite chamane qu'elle connaissait de vue mais dont le nom lui échappait - j'ignore complètement s'il a été prononcé par quelqu'un depuis le début, j'ai lu en diagonale - et Raw et Aendil qui tentaient de communiquer dans ce capharnaüm, c'était difficile.
- La fontaine rose, libre ? Et que fais-tu de tes soldats postés à chacune des fontaines pour empêcher l'obtention d'un glowstick à qui ne serait pas Séide ?

Suète marqua une pause.

- Tu n'es pas le seul à devoir accorder ta confiance à des êtres dont tu estimes qu'ils ne la méritent pas. Dois-je te rappeler que tu m'as attaquée en traître pour briser mon glowstick ? En bannissant ceux qui s'opposaient à toi de tes terres ?

La soldate gardait un ton calme et parlait d'une voix presque douce. L'ambiance était suffisamment tendue comme cela, sans ajouter une guerre entre clans à l'atmosphère électrique.

- Je ne te demande pas de justifier tes actes, pas plus que j'accepterai de te rendre quel compte que ce soit sur ma propre attitude. Le fait est que nous souffrons, tous autant que nous sommes, de cet hiver qui n'en finit pas. Nous somme prêts à vous laisser accéder à la bibliothèque si vous nous laissez accéder aux fontaines. S'il faut coopérer ensemble, je suis prête à m'engager à le faire, dans la limite des principes que nous défendons. En mettant de côté tous les griefs qui m'opposent à ta personne.

Pause encore.

-Nous sommes moins nombreux et plus vulnérables que les Séides. Nous avons plus à perdre qu'à gagner à nous allier temporairement à ton clan. Pourtant, tous les rebelles ici présents ont attesté être prêts à coopérer. Les conditions sont posées, c'est à toi de faire ce choix.

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