Fricassée de poivrons [Tamani] [Chasse]

Ça y est, le décompte avait commencé.
Marcus avait une lune pour prouver sa valeur et ne pas se faire bouffer la face par Caïn, un des favoris des Alphas.

Au début, il s'était inquiété de ne pas trouver de partenaires de chasse, qui non seulement l'aideraient à descendre des créatures plus impressionnantes mais en plus lui permettraient de booster sa réputation - on se croirait dans un RPG open world.
Quelle n'avait pas été sa surprise quand on lui confia alors le jour-même la garde d'un gamin souhaitant apprendre à chasser.
Bon, pour le bonus +1 pour abattre des cerfs monstrueux ou des chevaux solides, on repasserait ; mais prendre sous son aile un louveteau, ça pouvait carrément faire reluire sa maigre carrière.

Le seul problème, c'est que Marcus ne savait pas trop comment s'y prendre avec les demi-portions. Autant quand les mioches se prenaient eux-même pour des grands, il pouvait gérer, comme la fois où un sale gosse s'était moqué de ses couleurs pimpantes ; autant quand il fallait vraiment les traiter comme des petits...

Le citron vert s'aventurait donc dans la Rougelande d'une démarche gauche, un petit être gris maintenant l'allure à ses côtés. Il n'avait pas pipé grand mot depuis qu'ils avaient quitté le camp, et se contentait de balayer les alentours du regard à la recherche de proies qui n'étaient pas de grands troupeaux pleins de cornes et de sabots et d'autres accessoires mortels pour un gamin qu'il fallait ramener entier à ses parents. C'était très embarrassant comme situation. Sans compter que Marcus était exclusivement un pêcheur. Mais il s'était promis d'user de tous les moyens pour impressionner les Alphas, alors il fallait bien commencer quelque part, non ?

- Hmm... Alors... Hum...

Sa voix lui semblait rauque et désagréable. Il déglutit, et continua à avancer, regardant à peine son apprenti du jour.

- C'est quoi ton p'tit nom ? Tu veux apprendre à chasser, c'est ça ?

Le louveteau marchait d'un pas rapide pour ne pas rester à la traine derrière le loup vert. Il était calme d'apparence, mais tout excité en fait. Il était impatient d'apprendre à chasser et souhaitait rapporter une belle prise à sa mère pour qu'elle soit fière de lui, ce soir-là. Dire que, après l'annonce de Tequeela, le louveteau était maussade et d'humeur noire ! Il déprimait, car il trouvait injuste de ne pouvoir participer au concours sans n'avoir de babysitter. Sauf que sa mère lui avait rappelé que, de toute façon, il ne savait pas chasser - ce qui, il faut l'avouer, est assez utile dans ce genre de concours. Du coup, en tant que Bêta, la mère de Tamani avait déniché un chasseur pour lui apprendre l'art de la chasse. Ne restait au louveteau qu'à bien écouter et faire de son mieux pour apprendre aussi vite et bien que possible !

Au début, Tamani était un peu gêné lorsqu'il avait vu celui qui serait son mentor d'un jour. Il avait souvent entendu les louveteaux se moquer du " Pingouin radioactif " et il avait rit une ou deux fois à leurs blagues, bien que celui-ci trouva la couleur de pelage du lupin super chouette. Il avait cependant un peu peur que le loup réputé pour son goût prononcé pour la chasse aux poissons ne lui apprenne que cela. Il ne voulait pas chasser du poisson, le petiot, mais des trucs qu'il pourrait ramener à ses parents sans leur donner mal au cœur.

Le seul soucis du gamin, c'était qu'il ne savait pas trop comment agir autour des autres en général. Il avait toujours un peu peur que l'autre se rende compte qu'il n'était pas normal, que quelque chose clochait - dans le genre le mec voit des gens qui existent pas, ou schizophrène pour faire plus simple. Lorsqu'il était seul, il pouvait parler et intéragir avec ses trois amis invisibles, mais en société, il prenait garde à ce que personne ne remarque qu'il n'était presque jamais seul. Parfois Wrath ou Ego s'amusaient à le faire trébucher et il devait mentir lorsqu'on lui demandait ce qui était arrivé. Parfois on le surprennait à sourire dans le vide ou à parler tout seul. Mais il essayait toujours de se dénicher une excuse valable. Car si on se rendait compte qu'il avait des amis invisibles, on le prendrait pour fou et on le chasserait de le meute, ou - pire - on le relèguerait au rang d'oméga.

Bref, le louveteau suivait en silence, stressant tout en attendant avec impatience le début des leçons. Quand le loup adulte parla enfin, le louveteau fut déçu. Le grand n'avait pas l'air très enthousiaste, il ne lui jetait même pas un regard. Le petit baissa la tête, son excitation retombant d'un cran.

" Tamani… je m'appelle Tamani. Et, ouais, j'aimerais apprendre… si vous voulez bien me montrer ", ajouta-t-il d'un air dépité.

Marcus tiqua en entendant la voix abattue du gamin. Il pila net et consentit enfin à regarder le novice. Quelle drôle de gueule il avait. L'harmonie de ses couleurs grises et rouges était brisée par de curieuses plaques beiges et osseuses, dans le genre eczéma puissance 1000. Blague à part, ce qui préoccupa surtout le brocoli, c'était les grands yeux tristes du marmot. Allons bon, maintenant, s'il ne voulait pas finir dans l'enfer des gens qui provoquent de quelque façon un trauma chez des gosses innocents, il se devait d'assurer. Remotivé à l'idée catégorique qu'il ne tenait absolument pas à être condamné 1000 ans après sa mort pour avoir gâché une enfance, le brocoli esquissa un petit sourire et décocha une petite bourrade au rouquin.

- Hé du nerf, matelot ! Je vais te montrer ce que je sais faire. Ça sera p'têt' pas très conventionnel, mais au moins ça te montrera l'esprit.

Une idée venait de poindre dans sa tête. Après tout, chasser du sang-chaud, ça ne devait pas être si compliqué que ça si le premier clampin Séide pouvait se nourrir lui-même.

Alors que sa matière grise fomentait les stratégies de chasse les plus absurdes, le vent lui apporta un fumet, que le poivron s'empressa de humer. Il plissa les yeux. Ça sentait l'animal... Mais ses narines étaient tout sauf entraînées à en distinguer l'identité.
Allez Marcus, fais tourner tes méninges, faut pas décevoir le gamin. Ça sent pas pas fort les excréments ou la grosse fourrure pas lavée... Donc a priori, c'est du petit calibre. De la bichette peut-être ? Ou du lapin avec un peu de chance ?

- Suis-moi mon p'tit Manny.

Il courba l'échine et se mit à pister l'odeur, attentif au moindre indice qui aurait pu être abandonné dans les hautes herbes - toutefois, il n'avait pas encore le niveau pour les déceler et avança pour ainsi dire à moitié au pif, mais l'essentiel était que le louveteau n'en sache rien. Il finit quand même par un coup de bol par tomber sur l'objet de son désir : un lapin en train de grignoter pensivement des brins vermeils.
Marcus s'aplatit au sol, contemplant le mammifère. Il se demandait ce qui pouvait bien passer par l'esprit du petit animal, pour qu'il adopte un air si réfléchi... Attendez, il allait vraiment devoir planter ses crocs là-dedans ? Non, stop, ça suffit : s'il ne mangeait pas de sang-chaud, c'était juste parce qu'il trouvait le goût dégueulasse ; il allait pas commencer à faire son vegan écolo activiste.
Il se laissa le temps que son apprenti le rejoigne tout à fait pour se décider à mettre en oeuvre son drôle de plan ou pas. Parce que c'était vraiment débile comme idée, quand même. Mais en avait-il vraiment une autre ?

Il prit une grande inspiration, et se lança.

Un manchot empereur jaillit des hautes herbes.
Le lapin releva la tête aussitôt, alerte. Mais l'étrange animal fluorescent ressemblait vaguement aux faisans colorés qu'il lui arrivait de croiser. Et putain ce qu'il était bruyant à caqueter comme ça - c'était tout sauf l'attitude d'un prédateur. Rassuré, le mammifère jeta un regard redevenu blasé à l'étranger, et reprit son grignotage pensif. L'oiseau continuait de traîner aux alentours, comme s'il était à la recherche de quelque chose.

Parvenu à la hauteur du lapin, Marcus désactiva son pouvoir et referma brusquement ses mâchoires sur sa victime.

Double glapissement.
D'une part, le cri du lapin qui sentit une douleur vive transpercer l'un de ses flancs.
De l'autre, le gémissement étouffé du pêcheur qui sentit le goût métallique du sang se répandre dans sa gueule.

Le brocoli tint bon quelques secondes, tentant de raffermir sa prise. Mais au moment où il relâcha légèrement la pression pour s'attaquer à la nuque fragile, l'animal échappa à ses crocs et se dégagea d'un bond, se déchirant un peu plus la cuisse dans son effort.

Ah bah ça c'était pas prévu.
Surpris, le Séide crachota le sang qui restait sur son palais, contemplant le lapin terrifié qui n'avait pu faire que deux bonds avant de se résoudre à se traîner en boitant, affaibli par sa blessure. Une proie facile pour un chasseur. Mais Marcus était un pêcheur, et l'instinct qui aurait dû le pousser à se jeter aussitôt sur la pauvre bête pour l'achever demeurait chez lui vacillant.

Dans une bouffée d'inspiration, il se tourna vers le louveteau resté dans les hautes herbes derrière lui, et mit le plus d'assurance possible dans sa voix, pour donner l'impression qu'il savait ce qu'il faisait.

- A ton tour mon gars, il est tout à toi. Profites-en pour... genre... observer comment il est fait. Genre ses points faibles, ses points forts. Hum... Euh... Hésite pas à mordre dedans, pour trouver les points sensibles, enfin les endroits où tu devrais mordre pour l'achever. Oh ! Et puis ça peut te servir pour quand on s'attaquera à des proies plus grosses. Parce que tu vois, les zones du corps qui tuent tout de suite un lapin, ça tuera pas tout de suite genre un cerf ou une biche, mais au moins ça le ralentira vachement. Enfin... Voilà quoi. Enfin tu vois ce que je veux dire.

Marcus eut lui-même un pincement au cœur en voyant le petit s'approcher de la proie, oreilles couchées en arrière : non seulement parce qu'il avait mal rien qu'en observant la bête blessée, mais aussi en avisant la réticence du gamin. Bordel de merde, est-ce qu'il allait vraiment convertir tous ses apprentis au végétarisme ? ou au moins pire à un régime piscivore qui les condamnerait à ramener chaque soir au camp une pitance à laquelle 75% du Clan - pour être gentil - ne toucherait pas. Ça lui ferait un bon coup de pub tiens.
Bon, y'avait quand même une troisième raison : c'est qu'il était sacrément dégoûté par le spectacle de ce mammifère au goût infect qui répandait son sang amer partout dans la brousse, et tout autant par la pensée qu'un prédateur allait mettre fin à ses jours et se délecter du gros tas de viande fumant que son esprit de gibier aurait laissé derrière lui. Aussi se retint-il de se cacher les yeux d'une patte quand le loupiot se saisit de la nuque de l'animal entre ses crocs. Mais il ne put contenir sa grimace lorsqu'il entendit le coup fatal. Puis les bruits mats et disloqués du corps inanimé secoué dans tous les sens par le mioche. Uuuuuuurrrrhhhhhhhh. So triggering.

Le brocoli eut du mal à recomposer son visage lorsque le rouquin vint guetter son approbation, ce qui résultat en un drôle de sourire flageolant qui faisait trembler le coin de ses babines.

- Ouais... Ouais... C'est bien, bravo ! Bravo bravo, ouais...
« Ben écoute, maintenant ça dépend juste de ce que t'as envie de faire. Hum... Faut faire un bon choix stratégique, hein ! En fonction de l'heure, de la météo... Genre est-ce que t'as encore du temps avant que la nuit tombe, est-ce que tu juges que y'a pas assez de proies ici et qu'il vaut mieux changer de territoire...

Marcus inventait vraiment au fur et à mesure. Mais il se surprenait à sortir des choses pas si connes que ça, avec une voix à peu près assurée.
C'était bien de savoir qu'il était pas complètement débile non plus.

- Donc si tu veux, on peut rentrer directement au camp avec ta première proie, et on continuera les leçons demain. Ou on peut l'enterrer et continuer à chasser ici. Ou on peut l'emporter avec nous sur un autre territoire, l'enterrer là-bas, et chasser d'autres genres de proies.
« Choisis bien.

Ca y est, maintenant il se prenait pour un personnage non joueur donneur de quêtes.

Le petit écouta attentivement. Il avait noté les réactions du grand, mais il n'avait pas relevé, étant doté d'un grand sens du tact. De son point de vue à lui, le loup vert avait peut-être un problème comme le sien, ou alors une autre raison secrète d'avoir affiché cette drôle de grimace ressemblant vaguement à un sourire. Le végétarisme, pourtant connu du louveteau, de Marcus ne lui effleura même pas l'esprit comme explication à ce rictus. Le jeune Tamani porta donc plus attention à ses paroles qu'à ses agissements, écoutant avec un respect presque sacré devant les connaissances du Chasseur. Le louveteau portait une véritable admiration aux adultes qui savaient tant de choses qu'il ignorait. Il voulait toutes les connaître, tout savoir.

Aussi, il appliqua à la lettre les recommendations du pingouin. Il leva le nez vers le ciel, suivant du regard la progression du soleil dans le firmament. À son avis de louveteau inexpérimenté, il leur restait quelques heures encore avant la venue des ombres. Les nuages étaient presque inexistants. La météo semblait bonne. Le petit voulait continuer de chasser. Il n'avait, pour l'instant, que mis à mort une bête mourrante. Il ne voulait certainement pas mettre fin à cette session de chasse sur une telle note.

« On peut continuer, il fait beau et il fait jour ! Je veux essayer d'attraper un lapin, moi aussi ! Est-ce qu'on peut rester un peu ? Il y a d'autres lapins ici ?

Bon, c'était cool, au moins le marmot voulait chasser lui-même ; Marcus n'aurait pas à croquer à nouveau dans la chair flasque et sanguinolente d'un autre mammifère. Malgré ces pensées qui lui donnaient de sales frissons, un large sourire lui étira les babines quand il vit l'enthousiasme du rouquin à apprendre. Et puis ça tombait bien, lui, l'inspiration lui venait naturellement au fur et à mesure. Qu'est-ce que c'était cool de partager son savoir en fait. Il s'approcha de Tamani et lui donna un petit coup de museau dans l'épaule.

« On va s'improviser un p'tit exo en autonomie alors. Tu vas trouver un buisson ou un endroit à l'abri avec de la terre un peu friable, et enterrer le lapin. Attention, enterre-le bien profond - et dans le doute, toujours plus. Et recouvre bien le tas frais d'herbes et de cailloux. Il faudrait pas que d'autres prédateurs sentent l'odeur du cadavre et déterrent ton trophée... Parce qu'il faut bien que tu ramènes ta première proie au camp ce soir, hein !
Moi en attendant, je vais aller chercher si y'a d'autres p'tits rongeurs dans le coin... Pas forcément des lapins, il y aura aussi genre des bestiaux dans les hautes herbes qui grignotent des graines, genre des hamsters ou des conneries du genre. Tu me rejoindras quand t'auras fini d'enterrer ta proie. Comme ça on gagnera du temps et t'apprendras un peu à pister mon odeur !
Allez, c'est parti. »

Sur ce, il lui décocha un sourire farceur et disparut dans les hautes herbes. Il allait devoir s'éloigner un peu vu comment les cris de bête égorgée de leur premier lapin avait dû alerter les alentours... Mais cela laisserait le temps au petit, et pimenterait le défi de retrouver son mentor du jour.

Il eut un peu de mal à trouver une autre piste. La face de citron n'avait tellement pas l'habitude de se servir de son odorat... Lui, ce qui lui parlait, c'étaient les vibrations dans l'eau. Il lui fallait puiser dans ses vagues souvenirs d'initiation à la chasse. Encore heureux que par-dessous les crêtes colorées et les accessoires clinquants, il subsistait encore au fond des Punk Wolves un certain instinct de chasse complètement inné.

« Bingo ! » murmura-t-il.

A quelques mètres devant lui, un gros hamster grignotait tranquillement des graines tombées de tiges jaunies. Un peu plus petit que les habituels lapins, mais d'une taille parfaite pour la gueule d'un louveteau. Il n'y avait plus qu'à attendre que le gosse en question se ramène.

Marcus entendit Tamani arriver derrière son dos. Il sourit à l'idée de lui apprendre de nouvelles choses quand il viendrait se positionner à côté de lui. Mais le marmot décida de continuer tout droit sur le hamster. Le citron vert le regarda se précipiter sur le rongeur avec de grands yeux ronds. Merde, il avait pas prévu ça. Il grimaça en le voyant se jeter à plat ventre sur le gibier, dans une tentative embarrassante de reproduire ce que l'adulte avait fait plus tôt. Oui, sauf que l'adulte en question était un métamorphe manchot qui bénéficiait de l'esprit de surprise. Tamani croyait vraiment que le hamster allait rester coi en voyant débouler tout crocs dévoilés un loupiot rouge vif sur lui ? Il eut mal pour le gamin lorsqu'il l'entendit terminer sa course dans un crissement désagréable de cailloux pointus. Il le rejoignit en deux grandes enjambées, inquiet.

- Ça va ? T'as rien ?

'tain, entre Leemoncello, Tatsu et maintenant ce nabot, Marcus avait la cote avec les braillards. Il aurait presque pu se reconvertir en Maternel... Enfin, s'il n'avait pas la sale tendance à les fourrer dans des situations comme celle-ci. De son museau, il examina les dégâts, mais la tendre peau du ventre de Tamani était juste éraflée. Il faudrait demander aux Savants de désinfecter un peu au cas où, mais ça irait. Il plongea ses yeux violets et effarés dans ceux abyssaux de son apprenti improvisé.

- On prend pas de risques, je te ramène au camp. Viens, on va chercher ton lap--

Sa voix fut couverte par un grondement titanesque.
Et meeeeerrde.

De grosses gouttes s'écrasèrent sur son museau, alors qu'il couchait les oreilles par anticipation. Il pleuvait maintenant ? Sérieusement ?! Le ciel était pas clair y'a genre dix minutes ? Pour le coup, le gamin aurait beau râlé, la chasse était définitivement foutue. Marcus n'était même pas sûr qu'ils soient capables de retrouver le lapin tué plus tôt : Tamani était le seul à savoir où il l'avait caché, et il allait pas suivre un louveteau déboussolé dans un orage. Il était con, mais pas à ce point-là.

- Je...

Il regarda de nouveau le marmot, et déglutit en imaginant toute la déception au fond des globes bleu foncé.

- Désolé... Faut qu'on rentre...

Et il lui donna un coup de museau dans l'épaule pour l'inviter à courir sous la pluie à ses côtés.

Il n'osa plus le regarder du reste du trajet.