|
|
| Humilité · Caïn · Naissance | |
| Auteur | Message |
---|
Aeva » Mythe
» Nombre de messages : 7905 » Age : 30 » PUF : Aeva » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : ·
• RP avec eux.
• Plus d'infos.
Séléné
13 ans (sept 20, 3 liftings)
Nakhu, Guide Mage.
Anarchie relationnelle.
Cartomancie de projets
Chaleur corpo' améliorée
Portée forte
Panier plein
Pas de chaleur nov 2024
Lùgh
12 ans (juil 21, 3 liftings)
Solo du Refuge.
Marié à Ted ♡
Marque de l'Ankou
Métempsycose
Cape moyenne
Dé lutte 2ansIG
T. Madig
2 ans (avril 24)
Solo du Refuge.
Célibataire.
Marque de l'Ankou
Druidisme
Stellaire
Insigne d'Ao
Valériane
4 ans (oct 23)
Etelkru, Coeur.
Célibataire.
Peut voler
Rédemption +1soin
Arme os +1for
Pas de chaleur nov 2024
» Feuille de perso' » Points: 3272
| Sujet: Humilité · Caïn · Naissance Dim 17 Jan 2016, 14:35 | |
| Ainsi donc s'achevait la gestation. Louve échouée sur sa mousse telle une baleine sur le rivage, elle était là à se demander pourquoi ce moment était forcé de se faire dans la douleur. Le visage tordu et le ventre distendu par des présences multiples, elle grimaçait donc en jurant sur les bons dieux qui prenaient donc tous les noms d'oiseaux qu'elle connaissait. Sans se presser et se donnant du mal pour se ménager autant que possible, la futur mère avait cette nuit, envoyer la petite couronne lumineuse à son compagnon puis-ce qu'elle avait reconnu les signes avant-coureur de la naissance des leurs microbes. Quand elle regarda autour d'elle pour voir si l'appelé était arrivé, elle ne vit qu'une silhouette tout autant familière mais qui n'occupait pas la même place dans son cœur. Sa solitude venait donc d'être rompue par un lanterne, le dénommé Sean. C'était lui qui avait suivit l'évolution de sa gestation et qui allait l'aider en cas de pépin pour la mise-bas. Il était gentil et serviable, mais elle regrettait de ne pas avoir passé plus de temps tranquillement, car à son grand damne cet instant était arrivé plus tôt qu'elle n'aurait voulu. Bien sûr le "terme" était situé à ces dates, mais elle aurait bien voulu que la "délivrance" n'arrive que vers l'ultime semaine que les lanternes avaient prévus.
Elle soupira. L'agitation de son utérus ne lui seyant guère, elle se retourna pour se coller sur l'autre flanc. Elle espérait ainsi trouver position plus confortable. Il n'en fut rien malheureusement et la femelle aux cheveux de nacre ne s'en retrouvait au contraire que plus mal à l'aise. Ce fut sans compter sur le fait qu'en plus elle avait réveillé la nature et que la poche des eaux mouillait désormais le sol. Elle eu un petit glapissement désespéré. A la vue du liquide transparent, elle ne savait pas trop si elle avait fait une erreur ou bien si c'était une bonne chose que le processus se retrouve ainsi accéléré. Au fond d'elle surtout, elle ne savait pas aussi bien d'un point de vue médical que pour sa propre conscience ; à la fois plus tôt ce serait fait mieux ce serait, mais cela voulait dire qu'il allait falloir affronter la douleur. Elle gigota en jurant. Il fallait accepter les choses et même si cela avait été une erreur de se mettre dans cette pose et bien tant pis ! Le mal était fait. Elle ne pouvait de toute façon plus revenir en arrière. Elle se prépara donc mentalement à l'arrivée imminente de ses enfant ainsi qu'à la peine qui irait avec. Elle se positionna sur un coin de mousse bien sec pour pouvoir accueillir tout ce beau monde avec sérénité, se déplaçant avec plus de précaution telle une grenouille sous le sourire de Sean. Elle chouina envers celui-ci en lui demandant s'il se moquait et que c'était malin, mais le lanterne la rassura en lui disant que ce n'était pas grave, qu'elle pouvait se mouvoir normalement.
Sous les soins du lanterne et son travail a priori "formidable" selon les mots de celui-ci, Illa sentit les première contractions et se fit violence pour ne pas pousser plus de jurons qu'elle n'avait pu en débiter à la première douleur. Elle avait fait rire le mâle sage-femme de ce fait, par ailleurs. Cela avait eu le don de détendre légèrement la Conseillère qui se concentra pour donner naissance à cette pelletée de mômes qui avaient poussé dans sa chaire. Ils avaient dénombrés ceux-là au total de trois, des petits gaillards bien vivaces selon Illa puis-ce qu'ils n'avaient pas manqué tout au long des jours de gestation de frapper sans vergogne son ventre. Elle avait eu du mal quelque fois à calmer l'agitation de sa propre bedaine même. Mais là, ce n'était plus leur faute si la parois utérine se contractait avec violence et donnait d'affreux sanglots à la mère qui commençait à suer à grosses gouttes en haletant quelque fois. Elle prenait pourtant de bonne inspirations, mais le travail qu'elle effectuait là était depuis des temps immémoriaux quelque chose de dur. Il l'avait toujours été, l'était toujours et le serait à jamais, sans doutes. Elle poussa donc de nombreuses fois, coupant le plus souvent court aux encouragements de Sean par des jurons ou des râles aiguës et graves. Pas vraiment des plus sonores puis-ce qu'elle essayait de les étouffer, mais ils lui échappaient et résonnaient sur les parois des grottes. Illa en avait déjà marre et elle grognait, se donnant ainsi de la motivation pour laisser sortir ces trois gamins qu'elle avait attendus et réclamés. La séance de torture ne battit pas des records de longueur, au soulagement de la maman et du maïeuticien. Tout se termina donc avec trois petites boules de poiles collées à ses mamelles. Illa fit leur toilette par instinct et se débarrassa du placenta dans la forme la plus primaire de la vie : par instinct. Sean, délivré de sa tâche, affirma qu'il reviendrait contrôler leur santé, mais qu'ils étaient de braves petites choses en pleine forme. Illa le congédia donc avec douceur en s'excusant de l'avoir par procuration arrosé d'insultes. Ne lui tenant pas rigueur, il s'en alla.
Illa pris donc connaissance avec bonheur de ses trois enfants en laissant échapper un souffle de soulagement. Le corps encore perclus de douleurs, elle s'enroula pourtant autour d'eux avec amour. L'amour d'une mère. Au dehors du squat, 3 couronnes lumineuses trônaient pour montrer le chemin vers sa grotte à Caïn.
Ne manquait plus que le père, donc ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Humilité · Caïn · Naissance Dim 17 Jan 2016, 16:19 | |
| Caïn
Lorsque Illa reconnue les signes avant-coureur de la mise à bas, et lui envoya la première couronne bleutée, le mâle gris dormait à ce moment-là. Il ne fut d'abord pas dérangé par la douce lumière qui en émanait, dormant lui-même sur son glowstick qui lui envoyait perpétuellement dans les yeux sa lueur verte pâle. Il n'y avait aussi personne pour l'en avertir, occupant tel un célibataire chevronné sa petite grotte depuis bien des années, même si de célibat il n'avait plus et quiconque pour lui dire le contraire, son amour pour la louve Brethen n'étant un secret pour plus personne depuis un petit moment déjà. Il ouvrit donc les yeux un peu tardivement, alors que le soleil menaçait d'apparaitre dans le ciel, durant la microseconde précédent un changement de position et un retour dans une phase profonde de sommeil. Du moins, si son cerveau n'avait pas percuté ce qu'il venait d'apercevoir durant ce très bref instant. Il se redressa brusquement en prenant une grande et profonde inspiration, les yeux écarquillés sur ce qu'il voyait là, devant lui, s'agitant faiblement. Une couronne bleue, dessinée dans les airs, qui tanguait sur un courant d'air imaginaire. Il ouvrit la gueule, surpris et perdu. C'était donc le moment. Il se leva subitement, manquant de s'écrouler en abusant un peu trop de cette patte arrière fragilisée. Merde ! Si ça se trouve, cette couronne était apparue il y a plusieurs heures déjà. Et il aurait donc loupé tout le travail, laissant la louve seule face à ce difficile moment. Ce qui finalement, l'arrangerait assez, osa-t-il égoïstement espérer. Il est vrai qu'il n'avait point vraiment envie d'assister à la mise-à-bas, malgré tout l'amour qu'il portait à la louve. Il était ce genre de père à tourner de l’œil pendant que leur moitié accouchée, sollicitant deux médecins supplémentaire pour sa simple réanimation. Ne rechignant point à ses responsabilités, il quitta enfin la cavité qui lui servait de foyer puis la jeune cordillère, jusqu'à atteindre la frontière des Séides.
Il n'avait même pas prit la peine de manger en quittant ce territoire qu'il connaissait comme sa poche. Il n'aurait de toute façon pas pu, son estomac étant un peu trop retourné pour cela, se contorsionnant dans tous les sens jusqu'à ce que la nausée le prenne, et qu'il fût obligé de se stopper brièvement pour cracher la bile qui remontée dans sa gorge. Putain, s'il commençait comme ça, il ne serait jamais arrivé au dolmen des perdus... Il reprit donc sa route au petit trot, se hasardant parfois à entamer une petite course jusqu'à ce que sa patte ne lui rappelle son incurable blessure. S'il n'avait point était blessé, il l'aurait déjà rejoint, le dolmen. Mais la vie, et surtout son goût du risque, avait voulu qu'il en soit différemment, et Caïn n'y pouvait de toute façon pas grand-chose. Il traversa donc les territoires libres en boitillant, avec une allure des plus variées, sans toutefois jamais prendre de pause. Il n'avait pas le temps pour cela, il en avait déjà suffisamment perdu à ne point voir immédiatement l'apparition de la couronne lumineuse, de la même couleur que le glowstick de sa bien-aimée, qui planait désormais un peu au-dessus de lui et semblait lui indiquer le chemin à suivre.
Bientôt, Caïn parvint aux frontières Brethen. En temps normal, il n’hésitait guère à pénétrer sur leur territoire, les loups qui constituaient cette meute n’en ayant clairement rien à foutre de sa présence ici. Il n’avait cependant jamais eu l’audace de s’avancer jusqu’au Dolmen des Perdus depuis son acquisition par l’autre meute, respectant le camp de chacun. Mais là, il ne s’agissait de un pas d’une simple visite de courtoisie, et de deux il devait justement s’y rendre, au Dolmen. Les crocs serrés, il s’avança donc, non sans avoir marqué un bref temps d’arrêt. C’est qu’il y était, désormais. Et qu’il allait devoir cette vérité qui lui pendait au museau. Il allait devenir père, plus moyen d’échapper à cela. Il était bien trop tard pour faire demi-tour, la seule raison pour qu’il ne le devienne pas étant celle que tous les petits naissent mort-nés. Et même s’il ne les désirait pas plus que ça, appréhendant grandement ce moment, il ne souhaitait absolument pas ça. La louve qui les mettrait au monde s’en retrouverait profondément abimée, d’une blessure qu’il ne parviendrait à lui faire oublier. Et, au fond, lui aussi serait un peu déçu. Dans la matinée débutante, il traversa le camp des Brethens, regardant droit devant lui en tachant d’ignorer les regards des quelques loups déjà debout qui se posaient sur lui.
La couronne qu’il suivait depuis la sortie de son domicile s’effaça alors progressivement, jusqu’à disparaitre complètement. Il s’arrêta, regardant autour de lui avant de se focaliser à nouveau sur ce qui se passait à quelques pas de là. Devant une grotte, il distinguait sans mal les sosies de la couronne qui l’avait guidée jusqu’ici. Trois, pour être plus précis. Il n’avait pas besoin d’entrer dans la grotte pour savoir ce qu’il y trouverait. Même si l’appréhension ne rendait guère ses idées très clair, il en restait assez lucide pour comprendre là qu’Illa venait de donner naissance à trois petits. A cette idée, son cœur se serra. Trois. Elle était bien là de sa précédente portée, ayant triplée son rendement de production. Lui-même ne se savait pas aussi fertile, et ses gamètes suffisamment en forme pour engendrée une portée de cette taille. Il avait tablé sur un, pourquoi pas deux louveteaux. Non, surtout sur un bébé à vrai dire. Mais la nature en avait décidé autrefois, histoire de lui faire un peu plus les pieds. Il espéra par ailleurs que la mise-bas était terminé, et qu’une quatrième couronne n’allait pas faire son apparition, là, tout de suite. A moins que la couronne l’ayant guidé jusqu’ici n’eut comptée aussi… Sans attendre plus longtemps, à formuler moult hypothèses devant la grotte, le mâle entra alors.
Illa se tenait là, allongée sur une couche d’herbes et de mousses. Elle était enroulée autour de trois petits êtres, les maternant avec tout l’amour dont elle disposait. Elle semblait fatiguée, mais elle allait bien. C’était l’essentiel. Les épaules de Caïn s’affaissèrent alors, et les traits tirés de son visage se détendirent dans les secondes qui suivirent cette découverte. Il semblait serein et apaisé, toutes ses craintes se dissipant. Se rendant compte qu’il devait avoir l’air un peu con, à rester planté à l’entrée avec cet air béat sur la gueule, il s’avança vers sa famille. Sa famille. Il n’en était plus réduit à ce binôme qu’il formait avec Illa désormais, car ces trois êtres venaient là de les rejoindre. Alors, il vint glisser sa tête contre celle d’Illa, ses cheveux s’emmêlant dans les siens, puis vint se coller contre elle. Ses yeux glissèrent vers les petits qui sommeillaient contre son ventre. Tous paraient un pelage allant du beige au brun, sans jamais passé par le gris. Ils ne lui ressemblaient pas des masses, si l’on excluait les boucles blanches qui ornaient la tête d’un des enfants, et la couleur de la chevelure d’un autre. Un petit sourire s’étira sur ses babines, et il murmura alors à sa belle.
« Ils te ressemblent… »
Il ne les quittait plus des yeux, passant de l’un à l’autre, imprégnant leur image dans son esprit. A cet âge, il sentit qu’il pouvait les apprécier, un peu. Restait à voir lorsqu’ils deviendraient des chiards braillards, mais ils n’en étaient pas encore là. Autant profiter un peu de cet âge-là d’abord. Il se tourna à nouveau vers Illa, posant la question qui lui brulait les lèvres.
« Tu leur as déjà donné des noms ? »
???
Là où il était, il était bien. Dans ce monde qu’il ne concevait pas, être peu développé qu’il était, il n’avait rien à craindre, rien à faire. Il se contentait de se développer convenablement, passant de vulgaire œuf à être aux milliards de cellules. Parfois, il s'agitait un peu, commençant à être sérieusement à l'étroit dans la poche où il se tenait, et donnait donc des coups de pattes qui incommodaient sans aucun doute sa génitrice, et dont il se serait sans doute abstenu s'il avait été conscient d'une telle chose.
Il se jouait constamment une mélodie, la plupart du temps répétitive, mais pouvant parfois voir sa vitesse croitre dans une vive accélération, ou au contraire devenir lente et calme. Il entendait là battre le cœur de sa génitrice, ce son si chaleureux et rassurant. Au loin, deux autres muscles jouaient la même chanson, de façon beaucoup plus accéléré toute fois, et en symbiose avec le sien. Oui, là où il était, il se sentait bien. Mais on ne restait jamais éternellement en cet endroit. Ce n’était qu’une étape passagère, la genèse de l’histoire de tout être vivant. Car un jour, on vous en arrachait, de ce formidable endroit. C’est ce qui se passa justement en cet instant présent. Un premier choc, une première contraction. Pareil à un tremblement de terre, à une proche fin du monde. L'apocalypse. Il s’écoula ainsi plusieurs heures, durant lesquels il ne put agir, subissant les secousses. Il n'était pas vraiment conscient de ce qui se passait en ce moment même, guère éveillé. Il ne savait qu’une seule et unique chose : qu’il était seul, désormais. Que les deux autres cœurs qui battaient en même temps que le sien avait disparu. Que seul subsistait celui fort et puissant de l’entité supérieure que constituait sa mère. Puis les contractions reprirent à nouveau. Et au monde il fut alors offert, expulsé définitivement de ce monde qui se terminait, du seul endroit qu’il avait eu la chance de fréquenter jusqu’à présent. Alors qu’il ne percevait plus aucun bruit, rien que ce silence lourd et pesant, on vint bientôt l’arracher à cette matrice protectrice qui l’enveloppait, avant de le laper de coups de langues vigoureux, stimulant là sa respiration tout en le débarrassant des restes de cette enveloppe.
Et il inspira pour la toute première fois. Ses poumons se gonflèrent alors de cet air froid. Ce violent reflex fut d’abord douloureux, lui arrachant un faible couinement. Au fur et à mesure, ce fut une habitude, un automatisme. Il se calma, cessa de trembler. Jusqu’à ressentir pour de bon. Le froid, la faim, la solitude.
Et la peur.
Il poussa un nouveau cri, n’étant pour l’instant capable de rien d’autre. Il était sourd, aveugle, seulement pourvu d’une voix faiblarde. Comment survivre dans un tel environnement ? Il resta immobile, égaré dans ce monde trop grand pour lui. Pourquoi ne pouvait-il pas retourner de là où il venait ? Pourquoi s’obstinait-on à le faire ici survivre ? Il ne voulait pas, il ne pouvait pas ! Alors qu’il s’agitait lentement, désordonné au possible, un museau vint le pousser doucement vers quelque chose de chaud, de doux. De la même manière que le fut ce cœur maternelle. Sa mère… Il emplit son museau de l’odeur qui émanait de ce corps, se pressant contre lui pour en capter la chaleur, et faire disparaitre le froid qui transissait son être. Alors, sa gueule se referma sur une des mamelles disponibles. Pas l’une des meilleurs, ces ainés s’étant accaparer celles regorgeant le plus de nourriture, mais suffisamment pour le nourrir. Il goûta ainsi au colostrum, remplissant son estomac et acquérant par la même occasion la plupart des anticorps de sa mère. Bientôt, il fut repus, et se cala un peu plus contre sa mère, qui s'enroula de manière protectrice autour d'eux, avant de se laisser aller et de s’endormir. Il fut à peine perturbé par la présence d’un nouveau loup, apportant tout un lot d’odeurs qui lui deviendront par la suite familière, qui venait d’entrer dans la grotte pour venir se caler contre sa mère.
|
| | | Aeva » Mythe
» Nombre de messages : 7905 » Age : 30 » PUF : Aeva » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : ·
• RP avec eux.
• Plus d'infos.
Séléné
13 ans (sept 20, 3 liftings)
Nakhu, Guide Mage.
Anarchie relationnelle.
Cartomancie de projets
Chaleur corpo' améliorée
Portée forte
Panier plein
Pas de chaleur nov 2024
Lùgh
12 ans (juil 21, 3 liftings)
Solo du Refuge.
Marié à Ted ♡
Marque de l'Ankou
Métempsycose
Cape moyenne
Dé lutte 2ansIG
T. Madig
2 ans (avril 24)
Solo du Refuge.
Célibataire.
Marque de l'Ankou
Druidisme
Stellaire
Insigne d'Ao
Valériane
4 ans (oct 23)
Etelkru, Coeur.
Célibataire.
Peut voler
Rédemption +1soin
Arme os +1for
Pas de chaleur nov 2024
» Feuille de perso' » Points: 3272
| Sujet: Re: Humilité · Caïn · Naissance Sam 23 Jan 2016, 22:34 | |
| Trois. Trois crottes accrochées à ses mamelles qui avaient avidement bu le colostrum qui leur était nécessaire. Trois crevettes adorable pour qui elle éprouvait déjà beaucoup d'attachement. Elle ne s'en serait jamais crue capable, pour tout dire, mais elle était catapultée dans un monde de maternité où tout allait mieux. Pas de père menteur, pas de mère malade, pas de dévoilement de plan machiavélique pour la blesser... Non, tout allait comme sur des roulettes, si elles avaient exister dans leur monde. Illa savourait ce petit moment de solitude avec eux.
Quand la silhouette qu'elle attendait fit son entrée. Il s'était donc déplacer, le grand bougre, il avait fait l'effort ! Elle s'était, c'est vrai, attendue au pire et n'avait pas espéré donc outre-mesure sa présence. Mais au fond elle était vraiment ravie qu'il soit là, elle se donnait raison de lui avoir fait confiance pour ça au moins. Elle s'attendait au futur difficultés mais elle était apaisée pour aujourd'hui. Chose dont elle avait bien besoin. Elle plaça son œil blanc sur lui avec un petit sourire. Puis elle poussa un long soupir fatigué mais plein d'apaisement quant il vint à son contact. Elle aimait tellement pouvoir le toucher encore et toujours. Ces doux échange lui rappelait les nuits qu'ils passaient ensemble parfois. Ils avaient besoin certes chacun de leur distance et avaient beaucoup de facilité à vivre ainsi dans deux meutes différentes, mais ce mode de vie excluait les nuits au chaud l'un contre l'autre. Mais soit, ainsi étaient les choses. Pendant que Caïn découvrait donc la marmaille, peut-être à sa plus grande tristesse pour leur nombre, Illa ferma quelques secondes les yeux en agitant avec plaisir sa longue queue touffue à la façon d'un chat.
─ Ils te ressemblent…
Elle rouvrit l’œil, observant leurs deux fils et leur fille pelotonnés contre elle. Effectivement, pas une seule trace de gris dans leurs rejetons. Quelque part, ça lui plaisait assez égoïstement qu'ils lui ressemblent plus à elle. Et ça devait égoïstement soulager Caïn aussi. Donc au final peut-être que le destin n'avait pas si mal fait les choses en modelant ces petits à l'image d'Illa plutôt que trop proche de leurs père. Elle hocha la tête.
─ Tu leur as déjà donné des noms ? ─ Pas vraiment... Je n'ai que des idées pour les mâles. Je pensais à Isiah et Twitchell. Elle sourit à son tour. Pour la gamine en revanche... panne sèche.
Un petit prétexte, histoire qu'il en nomme au moins un. Puis qu'il donne son avis pour les prénoms des petits gars. Elle ne savait pas mentir, c'était au fond vrai, elle n'avait pas d'idée pour la femelle. Mais elle n'avait pas vraiment chercher pour le moment non plus. Mais bon ! Froid. Il faisait froid et en plus elle était trempée, cela lui rappelait... Lui rappelait quoi, déjà ?
La petite châtain s'agita frénétiquement contre le ventre de sa mère, cherchant à téter. Sans succès, ce petit corps frêle était déjà victime de son don inné. Une autre vie dans la tête. Des souvenirs qui se mélangeaient pour l'instant à son éveil de conscience récent. Elle avait déjà dans sa petite cervelle toute fraiche et malléable ces songes d'une autre vie, d'un autre temps. Mais elle n'était encore pas capable de parler ou réfléchir correctement pour l'instant. Tant mieux pour elle, elle parvint à attraper le st graal des jeunes juste nés.
La mamelle. Refermant sa petite bouche désireuse de lait sur le petit appendice maternel, elle sentit le liquide chaud couler dans sa gorge. Peut-être trop gourmande, la jeune recula la tête et chuta d'une façon pataude, formant une petit bulle blanchâtre de la bouche. Petite goulue qui n'avait donc encore point de nom ne se laissa pas abattre pour autant. Pas question de laisser filer le bon lait ! C'était agréable et son petit ventre criait famine, son instinct tout entier lui dictait de filer rattraper ce téton bienfaiteur et d'avaler autant que possible la nourriture divine. Elle s'exécuta donc, rampant comme un ver de terre et se dirigeant à nouveau vers le ventre de sa mère, écrasant au passage un frère ou deux, elle ne savait pas trop. Seul un petit rire de sa génitrice l’empêcha d'atteindre son but du premier coup. D'ailleurs celle-ci, riant encore tâcha de se maitriser en lâchant un petit "Mince". Illa avait faillit laisser échapper un mot plus grossier mais ça microbe junior femelle ne le saurait pas avant que sa mère lui radote l'histoire de leur venue au monde. Tant mieux pour elle donc. Elle finit par s'accrocher fermement à sa source de nourriture et téta donc avec empressement. En bonne petite chose maladroite qu'elle était. A côté, ce qui lui servait de frère se pressait déjà contre celui qui était proche d'être son jumeau monozygote. Même s'il ne l'était sans doutes pas. Alors que Twitchell bientôt surnommé Tweet avait déjà finit d'avaler sa pitance, Isiah lui tardait à se déplacer. Pas très vif, le petit mouflet n'avait point envie de gigoter à la manière de sa fratrie. Un peu endormi, le jeune ne captait pas bien son environnement, mais il était plutôt bien. It's chill, bro. Ça aurait pu coller à son attitude. Sa mère, divine créature toute puissante à son échelle de petit nouveau-né dépendant et ignorant, n'aimait d'ailleurs pas ce fait. Il se retrouva donc attaqué, une chose chaude et humide passait sur son corps à multiple reprises, pensez-vous donc ! Quel outrage, quel sabordage à son intégrité encore inexistante ! Le jeune couina donc sans ménagement, pour émettre un piaillement risible digne de sa stature de chérubin joufflu. Isiah était le plus gros de la portée, un petit être qui avait pas mal puisé dans les ressources de sa môman pendant la gestation. Il se mit à gigoter, bougeant ses petits membres tout petits et malhabiles dans tous les sens pour se déplacer et ne plus recevoir le châtiment de la léchouille. Il crapahuta dans le mauvais sens, ce qui eu le don de faire rire sa mère pendant que Pensée voulait atteindre la mamelle. Après le "mince" qu'elle avait lâché et qu'Isiah n'avait guère entendu, sourd comme un pot, elle l'attrapa donc délicatement entre ses crocs, avant qu'il ne parte trop loin.
Replacé au bond endroit, à côté d'une mamelle libre, Isiah poussa un autre petit hululement vain, protestant contre son transport. Même si celui-ci était déjà terminé. Un grand râleur par avance. Il finit par gober ce que son frère et sa sœur avaient déjà attrapés avant lui et mangea à son tour. Il dégoulina donc bientôt de lait, étant un petit cochon tout à fait charmant, très satisfait de cette découverte plus agréable que la langue d'Illa. Il imita très vite son frère après avoir ingurgité une belle quantité de colostrum et vint se coller à son frangin, enfouissant sa tête entre lui et le ventre de maman. Pensée les rejoignit à son tour, venant donc former un petit tas de marmots riquiquis et pleins de potentiel. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Humilité · Caïn · Naissance Dim 24 Jan 2016, 14:40 | |
| Caïn.
Elle aussi, elle semblait satisfaite que les gamins lui ressemblent plus à elle qu'à lui. Oui, tout ceci tombait bien. La génétique avait bien fait les choses, lui n'avait conféré que quelques gênes tatouées par-ci par-là. Et peut-être la couleur des yeux et de la langue, il ne savait pas vraiment, les enfants n'ayant pas encore ouvert leurs yeux, pour leur laisser le plaisir de découvrir leurs iris. Elle les fixa un moment, et il en fit de même. Ainsi, ils étaient si calme, si innocent. Oui, il les aimait bien, là, maintenant. Pourquoi étaient-ils obligé de grandir si vite, de se transformer en rejetons chiants dès leurs trois mois révolus ? Soit, autant en profiter au maximum maintenant, et se permettre d'être absent quand il ne les supporterait plus beaucoup. Caïn se laissa alors choir aux côtés d'Illa, son poil se mêlant au sien, une tête posée prêt de la sienne pour ne point quitter des yeux tout ce petit monde. A sa question, elle répondit alors, après une brève réflexion.
« Pas vraiment... Je n'ai que des idées pour les mâles. Je pensais à Isiah et Twitchell. Elle sourit à son tour. Pour la gamine en revanche... panne sèche. »
Isiah et Twitchell. Oui, c'était pas mal, comme prénom, même s'il trouvait ça un brin pompeux sur les bords. M'enfin, il n'avait rien de mieux à proposer de toute façon, aussi se contenterait-il de ça. Et puis, c'était avant tous ses enfants, par les siens -en partie tout de même, mais pas trop non plus-, elle en faisait ce qu'elle voulait. Même si elle lui proposa tout de même de nommer la petite femelle. Il glissa un regard vers elle, les sourcils légèrement froncés. Merde, il n'avait pas vraiment pensé à cette éventualité. Lui pensait qu'elle les aurait tous nommés bien comme il faut, sans lui laisser le choix d'un prénom. Il soupira alors.
« Eh bien... »
Caïn était avant tout un chasseur. Ce fut donc des noms de végétaux qui lui vinrent à l'esprit avant tout. De ce qu'il avait déjà vu, parfois cueillie pour apporter aux savants en même temps qu'il rapportait une proie. Il y avait bien des plantes qui pourraient faire office de prénoms. Pomme, Iris, Lys, Lierre, tout simplement Fleur, Jacinthe, Narcisse, ou bien...
« Pensée. »
Un nom, lâché dans un murmure. Si cela ne lui convenait pas, elle n'aurait qu'à changer, il s'en fichait un peu finalement. Mais il trouvait ce prénom correct, et embrun de diverses significations. La pensée était une fleur colorée, délicate. Elle était capable de résister à l'hiver, c'est pour cela qu'il l'avait choisie elle en particulier, car la saison de leur naissance le voulait. Enfin, d'un autre côté, cette fleur résistait à toutes les saisons. Et puis, c'était aussi quelque chose de bien plus profond. Cette activité psychique, survenant en réponse aux diverses perceptions telles que la vue, les sensations, les images, afin d'analyser le tout et pouvoir réfléchir puis agir en conséquence. Mais aussi une façon de juger, d'avoir ses opinions. Ce qui finalement le caractérisait aussi, via ce glowstick vert. Il espérait donc égoïstement qu'avec ce nom, elle prétendrait à ce glowstick elle-aussi. Et qu'elle lui ferait un tant soit peu honneur. Étrangement, le fait de l'avoir lui-même nommée, du moins si la mère acceptait ce nom, le rapprochait légèrement plus d'elle. Pour le moment du moins, à voir ce que cette petite deviendrait avec le temps.
Ne se laissant pas plus longtemps attendrir, le nouveau père se redressa un peu, déportant son attention sur sa compagne. Merde, dire qu'il ne lui avait rien apporté... Il s'enquit alors de lui demander :
« Tu as besoin de quelque chose ? »
C'était aussi un prétexte pour aller un peu prendre l'air, juste quelques minutes, le temps de lui apporter des plantes pour soulager les douleurs qui l'assaillaient peut-être encore, ou encore quelque chose à manger. C'est qu'elle avait du fournir bien des efforts, pour mettre au monde ces trois petits. Et qu'il lui fallait suffisamment manger pour produire assez de lait, afin de faire d'eux de vaillants enfants. Car quitte à avoir des mômes, autant qu'ils soient un tant soit peu vigoureux et plein d'esprit...
______________
Twitchell.
Il s'appelait donc Twitchell. Il ne le savait pas encore, il ne pouvait pas entendre de toute façon. A ses côtés, il sentit le corps chaud d'un autre membre. Son frère, Isiah. Il mangeait à son tour, profitant du premier lait, avant de s'endormir à son tour, se roulant en boule entre lui et leur sœur. Il était si bien, là, contre son frère et sa maman. Un brin coincé cependant. Il releva légèrement la tête, les yeux toujours clos, posant sa tête sur la croupe de son ainé pour mieux respirer et ne point avoir trop chaud. Oui, voilà, c'était mieux comme ça. Il ne tarda pas à se rendormir de nouveau, dans ce sommeil agité qu'on les nourrissons, bougeant faiblement ses pattes et faisant tressauter son corps.
De quoi pouvait-il bien rêver ? Il ne connaissait pas encore grand chose de la vie. Il n'avait rien vu, rien entendu. Mais il avait déjà goûté. Quelque chose de bout, de chaud, qui vous remplissait le ventre et vous envahissait d'un profond sentiment de bien être. Il sentait ces sensations là, justement. La sensation d'être repus, de se sentir entouré, de ces contacts et de la chaleur qui se dégageait de tous ces corps. Il se sentit aimé, aussi. C'était une chose importante, l'Amour avec un grand A. Alors, il s'enfonça un peu plus profondément dans ce sommeil, enchainant les cycles.
|
| | | Aeva » Mythe
» Nombre de messages : 7905 » Age : 30 » PUF : Aeva » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : ·
• RP avec eux.
• Plus d'infos.
Séléné
13 ans (sept 20, 3 liftings)
Nakhu, Guide Mage.
Anarchie relationnelle.
Cartomancie de projets
Chaleur corpo' améliorée
Portée forte
Panier plein
Pas de chaleur nov 2024
Lùgh
12 ans (juil 21, 3 liftings)
Solo du Refuge.
Marié à Ted ♡
Marque de l'Ankou
Métempsycose
Cape moyenne
Dé lutte 2ansIG
T. Madig
2 ans (avril 24)
Solo du Refuge.
Célibataire.
Marque de l'Ankou
Druidisme
Stellaire
Insigne d'Ao
Valériane
4 ans (oct 23)
Etelkru, Coeur.
Célibataire.
Peut voler
Rédemption +1soin
Arme os +1for
Pas de chaleur nov 2024
» Feuille de perso' » Points: 3272
| Sujet: Re: Humilité · Caïn · Naissance Ven 29 Jan 2016, 16:26 | |
| {uuh, c'est pas bien long désolé ;A;}
─ Eh bien... Pensée.
C'était digne de lui, tiens. Un prénom de fleur pour le chasseur qui passait son temps dans les bois et la nature. Elle lui décocha un petit regard pas vraiment surpris. Un fin sourire étira ses babines, comme elle savait si bien le faire, un peu amusée par la proposition. Mais au final ce mot était plutôt poétique, il avait un petit relent de lyrisme et de profondeur, mine de rien. Alors naturellement, Illa approuva la décision d'un hochement de tête, reconfirmant les patronymes de leurs rejetons.
─ Isiah, Twitchell et Pensée. Parfait.
Il s'agita un peu, préoccupé visiblement par un fait incertain. Il la regarda donc et lui posa directement la question, toujours aussi digne de lui.
─ Tu as besoin de quelque chose ? ─ Non, pas vraiment.
Elle avait répondu par automatisme, sans avoir décelé le prétexte que son compagnon se cherchait pour aller faire un tour dehors. Elle n'y pensait pas trop, sur le moment, elle voulait profiter un peu de lui et du calme qui régnait pour l'instant dans cette grotte, tant que ces petites choses étaient trop faible pour articuler un dialecte correcte. Elle agita les oreilles, se souvenant que si, finalement, elle avait peut-être besoin de quelque chose. Mais c'était vilain et un peu mesquin, quoi que drôle.
─ Ah si, je sais ! Elle plissa les yeux dans une moue moqueuse. D'un papa pas agité pour une sieste bien entourée.
Sur ces paroles, elle bailla. Elle était légèrement exténué, et il n'y avait rien de mieux qu'un sommeil en compagnie de ceux qu'elle aimait plus que tout au monde pour faire de doux rêves, n'est-ce pas ? Elle le regarda, dardant son oeil blanc sur lui, espérant qu'il voudrait bien partager au moins une petite heure de repos avec elle avant de fuir un peu tous ce monde de maternité un peu étouffant pour lui.
─ Tu veux aller te chercher un doudou, peut-être, avant ? ajouta t-elle, narquoise.
Elle lui tira la langue. Puis s'agita un tout petit peu, replaça les petits et s'installa confortablement, l'attendant en le fixant tout de même tendrement.
Les deux petites choses étaient enfin nommées, mais tout comme leur frère ils ne le savaient pas encore. De jolis petits noms bien sympathiques pour leurs petites bouilles de futurs trublions. S'agitant tout doucement, un peu perturbés dans leur sommeil par les voix de leurs deux parents qui s'échangeaient boutade et amour. Eux aussi en recevaient, ils étaient comblés, pour leurs premières heure la paix régnerait doucement comme un nuage blanc bienveillant dans le ciel. Aucun orage pour perturber la douce harmonie qui durerait au moins le temps d'un somme, d'une sieste, d'un doux rêve. Ensemble, réunis, contre vents et marées, contre la haine et unis sous un seul et même terme ancestral. Famille. Les deux petites boules se tortillèrent donc sagement à côté de leur frère qui venait de se placer un peu mieux, histoire de respirer convenablement. Vrai qu'Isiah et Pensée étaient venus comme des petits bulldozers former un tas de tout et rien, une patte après l'autre. Mais replacés doucement par leur mère pour qu'elle s'installe pour dormir elle aussi, ils étaient désormais tous bien alignés. Trois mini crottes. Deux frères et une soeur. Une maman fatiguée, un papa un peu stressé mais présent. C'était le calme. C'était agréable. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Humilité · Caïn · Naissance Dim 31 Jan 2016, 11:57 | |
| A l'entente de sa proposition de prénom pour leur fille, la louve se contenta de lui décocher un regard. Comme si elle s'y attendait, un peu, à un prénom de ce genre. Il est vrai qu'il n'aurait pas été du genre à proposer le nom de sa mère en son hommage, car il s'agissait d'une louve à qui il ne valait mieux pas ne pas trop ressembler. Ou encore, à lui fournir le nom d'une célébrité passé, d'un héros d'un roman des plus classiques, ou autre truc intellectuel. Caïn n'aimait pas lire, il trouvait cette activité ennuyante et pas assez productive à son goût. Lui, c'était le contact avec la nature qui lui convenait, les errances dans les forêts ou les bois, le vent dans ses poils alors qu'il traversait une plaine, le clapotis de l'eau d'une rivière qui monté à ses oreilles. Quoi qu'il en soit, la louve ne rejeta pas ce prénom, au contraire. Elle hocha la tête, et énonça alors les trois prénoms de ces enfants profondément endormi contre son ventre, ou du moins en phase de l'être. Isiah, Twitchell et Pensée. Il hocha la tête à son tour. Oui, c'était bien. Il les détailla encore un vague instant, confirmant cette grande ressemblance avec leur génitrice.
A sa question, Illa répondit alors au tac-o-tac. Elle n'avait besoin de rien. Il resta impassible, manquant de peu de prononcé un petit Ah embrun d'une légère déception. Il était donc condamné à rester ici encore un petit moment, dans cette tanière où se mêlait les effluves de la louve et de ces trois êtres nouveaux, qui portaient presque la même odeur qu'elle à quelques nuances prêts. Et puis elle renchérit d'une moue moqueuse, lui intimant qu'elle avait besoin d'un père non agité pour lui accorder une petite sieste. Il haussa machinalement les épaules, esquissant un petit sourire. Elle tarda son œil blanc sur elle, terminant par une petite note narquoise. S'il voulait aller chercher un doudou... Il répondrait presque oui, à vrai dire, juste le temps de s’aérer un peu l'esprit. Mais par crainte que la louve ne le prenne mal, sachant pertinemment qu'il ne reviendrait avec rien qui justifierait sa courte pause à l'extérieur, il s’allongea alors contre l'autre flanc de la louve, son corps faisant une délimitation entre leurs gamins et lui.
« Merci, mais je l'ai déjà. »
Fit-il tout en enserrant de ses deux pattes la queue de la louve, collant sa tête contre elle comme un gamin protégeant son précieux jouet. Puis, cessant de jouer, il se plaça plus convenablement aux côtés de sa compagne, sa tête venant se coller à la sienne. Il resterait donc un petit peu avec elle et les enfants, avant de partir. Il n'aimait pas ainsi rester au Squat. C'était le quartier général des Brethens, et il ne s'y sentait pas à sa place. Encore moins avec ces gamins à proximité. Alors, il se contenta de poser sa tête sur ses pattes avant, ne quittant des yeux Illa. Il resterait jusqu'à son réveil, sans prendre la peine de dormir -de toute façon, lui n'y arriverait pas, contrairement à la louve qui portait en elle toute la fatigue issue de la mise-bas-. Il lui susurra alors d'une voix chaude, chaleureuse, avant qu'elle ne cède au sommeil.
« Bonne nuit, Impératrice. »
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Humilité · Caïn · Naissance | |
| |
| | | | Humilité · Caïn · Naissance | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|