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| Sujet: Die in a fire [David] Mer 27 Juil 2016, 12:05 | |
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- En minimum 250 mots, Katherine ira dans les Plaines Savanes. Après de longues minutes de marche en plein soleil, elle s'arrêtera à l'ombre d'un arbre. La chaleur lui montant à la tête, elle commencera à songer à sa solitude : pourquoi n'a-t-elle personne pour la soutenir ? Pourquoi tout le monde vit entouré de personnes aimantes alors qu'elle chemine pratiquement seule depuis son enfance ? Va-t-elle rester seule pour le restant de ses jours ? Il n'y a vraiment personne dans ce monde qui veut partager sa vie ? Katherine va donc rejeter la faute sur les autres tout en se défoulant sur le tronc de l'arbre. Elle souhaitera à ce moment voir tous ces loups heureux souffrir. Elle s'imaginera les torturer jusqu'à la mort.
"I hope you die in a fire!
Hope you'll be stabbed in the heart, hope you'll get shot and expire! Hope you'll be taken apart Hope this is what you desire!" The living tombstone ~ Die in a fire Le soleil était déjà haut dans le ciel, dardant ses rayons sur la Plaine Savane. Il y régnait une chaleur étouffante, suffocante. Heureusement, la canicule avait épargné quelques arbres, qui s'étiraient de toute leur hauteur, affichant comme un air de défi.
C'était sous l'un deux que Katherine avait choisi de s'abriter. Initialement, elle était venu en ces lieux dans le but de croiser Jo, un Solitaire pour lequel elle avait beaucoup d'affection, et qu'elle n'avait pas vu depuis bien longtemps. Au début, elle ne s'était pas inquiétée : leurs rencontres n'étaient pas récurrentes, ils avaient toujours eu l'habitude de vivre chacun de leur côté et de ne se voir qu'à l'occasion. La Blonde s'était rendu à leur point de rendez-vous plus souvent alors qu'elle commençait à avoir des soupçons. Elle espérait ainsi provoquer la Chance. Peut-être que l'androgyne au pelage blanc venait ici quand elle-même n'y était pas ?
Mais cela faisait maintenant plusieurs jours que la Tatouée restait dans les environs, ne quittant l'endroit que son sauveur lui avait aménagé que pour subvenir à sa faim et à sa soif. Ses doutes commençaient à se transformer en certitudes. Jo avait du se lasser d'elle. À cette seule pensée, les yeux de la femelle commençaient à s'embrumer. Elle n'avait qu'un seul repère dans sa vie, qu'un seul point fixe auquel elle pouvait se référer quand tout allait mal. Et maintenant, même lui n'était plus là !
Vivement, la louve dressa son corps maigrelet sur ses quatre pattes. Elle commença à faire les cent pas dans le faible espace délimité par l'ombre que daignait lui fournir l'arbre sous lequel elle s'était installée.
En dehors de Jo, il y avait eu une autre personne d'importance : Tarik. Mais, celui-là, Kat ne l'avait rencontré que par deux fois. Et pourtant, pourtant, elle aurait donné sa vie pour lui ! Alors, pourquoi n'avaient-ils pas effectué un bout de chemin ensemble ? Pourquoi tout le monde semblait si déterminé à se débarrasser d'elle ? C'était sans aucun doute pour cela que ses parents l'avaient abandonnée, seule, sous le Saule ! Si elle avait, un jour, croisé la route de sa famille ou de leurs amis ? Si ceux-ci s'étaient tus, approuvant la décision de ses géniteurs ? C'était sûrement pour cela que jamais personne ne lui avait parlé de ses paternels : on avait du le lui cacher... De rage, la Solitaire donna un coup de patte virulent dans le tronc qui était à son côté, faisant voler quelques morceaux de bois sec.
Tout de même, deux loups qui disparaissent comme ça, ça doit se savoir, non ? Quoique... "Qui se soucierait de ma mort ?" Cette pensée paralysa complétement la femelle, avant qu'elle ne soit prise d'un accès de rage. Elle sauta sur le tronc et y planta les crocs. "Tous ces imbéciles heureux, qui vivent entourer d'une famille, d'amis, ont de la chance de ne pas se trouver dans le coin ! " grogna-t-elle en renouvelant ses attaques contre le tronc. "Qu'ont-ils de plus que moi ?" s'époumona-t-elle alors que des larmes coulaient maintenant de ses yeux noisettes. De ses griffes, la louve crème lacéra le bois. "Qu'ont-ils fait pour mériter d'avoir quelqu'un auprès d'eux ?"
Et le combat se poursuivit dans un fracas épouvantable mêlé du craquement de l'arbre et des sanglots de la Solitaire. Mais, la Blonde, elle, entendait des cris de souffrance et des supplications. Elle s'imaginait face à ses propres parents. Elle s'imaginait leur faire payer son abandon. Eux, qui vivaient très certainement une vie heureuse là où ils s'étaient enfuis ! Sans elle. |
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