L'union fait la force. ○ BRETHENS & LIBRE

Tôt le matin, Leemoncello l'avait missionée pour courir le plus vite possible jusqu'en terres adverses pour tout d'abord proposer une paix réelle et totale, du moins tant que les Séides couvait cette maladie étrange et inconnue, et pour demander, si éventuellement, les Brethens souffraient des mêmes maux, et si par hasard, ils accepteraient une entraide mutuelle des deux meutes. Bon, Nout estimait ne pas avoir besoin de présenter cette armisitice comme momentanée. Après tout, si la paix pouvait régner plus longtemps, elle jugeait que personne ne lui en voudrait. Sauf peut-être son Alpha. Auquel cas elle se repentirait en bon soldat obéissant qui n'aurait pas remplit sa mission avec brio. Essouflée mais mue par l'importance de sa missive, elle commença à aboyer et hurler au rassemblement à peine la frontière passée. Contourner la Passe Ventue fût long et épuisant. Aussi débarqua-t-elle echevelée et les bronches en feu proche du dolmen où elle se laissa tomber au sol quelques minutes, pour cracher ses poumons et ensuite, reprendre son souffle.

Une louve brune aux longs cheveux noir méché de neige s'approcha en trottinant. Répondant à l'appel de la jeune femelle Séide. Quel ne fût pas le choc de Sekmêt de voir une petite femelle à l'apparence drôlement hybride et proche de celle de sa propre mère. Lorsqu'elle vit les yeux dorés nouillonnants d'impatience de la Séide sans glowstick, le doute ne fût plus permis. La colère gronda dans son coeur, mais elle se retint d'ouvrir la gueule pour cela, elle préféra plutôt appeler les siens, sa meute, afin que d'autres viennent la rejoindre. Elle aurait bien botté les fesses de cette Séide sans égard mais ses cris semblaient indiquer une urgence et un besoin d'aide. La louve aux yeux turquoise s'arrêta pour observer cette autre femelle avec qui elle partageait manifestement des liens de sang. Etant donné qu'elle portait l'odeur des Séides et qu'elle avait appelé à un rassemblement, alors partout autour les terres et les loups souffraient d'on ne savait quoi, Sekmêt se douta qu'il ne s'agissait pas là d'une visite de courtoisie. Néammoins, la Brethen se refusait à ouvrir la communication avec cette énergumène à l'adn trop proche, aussi attendit-elle d'autres Brethens sans cesser de fixer la jeune louve grise aux cheveux de neige.

Une fois que Nout eut retrouvé une respiration moins hachée quoi que toujours sifflante, et voyant que peu à peu des loups l'a rejoignait, elle commença immédiatement son histoire en espérant que celle-ci soit relyayée parmi les autres loups et que tous l'entendent.

« Bon... Jour, Brethens ! Je suis Nout, Soldate Séide envoyé... pour vous proposer une trêve to... tale avec notre meute. Nos Alphas sou... haitent que je vous prévienne de certains problèmes que... nous rencontrons... depuis l'apparition de cette étrange... végétation carni... vore. »

Nout dût reprendre son souffle, remplissant ses poumons d'air frais et matinal.

« Certains des nôtres sont tombés malades. Souffrez-vous aussi de cette épidémie ? Et... Accepteriez-vous que nous unissions nos forces et connaissances pour essayer d'aider nos malades et d'enrayer cette propagation affolante de plantes carnivores ? »

La Soldate marqua une pause, hésita à continuer en remarquant le regard sombre et presque assassin d'une louve au pelage chocolat et aux marquages étrangement identiques auw siens. L'instant de surprise passée, elle revint à sa mission. En premier lieu, elle devait s'en acquitter. Après, elle se poserait des questions sur cette Brethen qui semblait lui en vouloir alors même qu'elle ne l'avait jamais rencontré. Le vent n'étant pas dans le bon sens pour elle, elle ne pouvait réaliser que leurs odeurs étaient assez similaires, et surtout, très proche de celle de son cousin Ether.

« Je sais que les relations entre nos meutes n'ont pas toujours été simples et... confiantes. Mais il s'agit là de quelque chose qui nous dépassent en temps que loups. Nous avons besoin les uns des autres ! »

Acheva t-elle en se redressa, la queue haute et les oreilles droites, pleine d'espoir.

D'autres Brethens répondirent à son appel, dont un diablement sexy qui se présenta comme malade, et qui assurait vouloir aider. Nout se sentit soudainement libéré d'un poids tout en se morigénant de se laisser distraire par un mâle agréable à regarder et à la voix douce à l'oreille. La peur de l'adversaire s'envolait pour s'ouvrir sur une réelle possibilités d'amitié avec l'autre clan. Du moins, momentanément. La jeune hybride n'avait aucune idée des intentions futures de ses Meneurs une fois l'épidémie éteinte et les plantes voraces devenues un mauvais souvenir, aussi se contenta d'elle de sourire à l'instant présent et d'apprécier cette entente nouvelle. D'autant plus que finalement les Brethens n'étaient pas du tout comme on les lui avait décrit... Un guérisseur arriva ensuite comme un fou, et tous le regardèrent. Sauf Sekmêt, qui ne lachâ pas la Séide de son regard turquoise et glacé. Mal à l'aise, la Soldate baissa le regard, ses longues oreilles collées contre son crâne. Finalement, le soigneur sembla s'apaiser et vint a sa rencontre pour lui répondre tout en annulant les paroles de son patient. Nout observa ce grand mâle aux couleurs chaudes et à la queue aussi longue qu'elle. Elle aima tout de suite son regard flamboyant et la passion qu'il semblait mettre à vouloir soigner son prochain. Finalement si, les Brethens étaient bien monstrueux, mais pas dans le sens où l'employait les Maternelles dans sa jeunesse : ils étaient monstrueux charmants ! Enfin, au moins les mâles quoi ! Surprise elle même de penser à autre chose que l'urgence de la situation, la jeune femelle grise aux longs cheveux de neige s'empourpra et bagaya quelques mots en acquiesçant les propos d'Esterno.

« Je... je ne... Non ! Nous ne voulons emmener personne... Simplement échanger nos connaissances et découvertes... »

Nout recula d'un pas lorsqu'elle croisa le regard de Sekmêt. Tant de douleur et de méchanceté dans ses yeux. Nout se promit qu'une fois rentrée au campement, elle irait trouver Ether. Cette Brethen arborait des coutures similaires à celles de son cousin. Hors jusqu'à présent, la Séide n'avait pas trouver cela banal.

« On m'a brièvement expliqué que nos soigneurs sont en train de répertorier tout les symptômes provoqués par cette maladie, mais je ne suis pas la meilleure placée pour en parler. Souhaitez-vous que je demande à l'un de nos Savants de venir avec moi prochainement pour que vous parliez de Guérisseur à Guérisseur ? »

Des sueurs froides coulèrent le long du dos de la jeune Séide. Entre cette sensation de réconfort, de chaleur et d'aide que semblait pouvoir apporter Esterno et l'attitude tout en animosité de la louve chocolat, Nout se sentit noyée dans un sentiment de confusion le plus complet. C'est finalement dans les yeux ambrés d'Esterno qu'elle chercha du courage pour aller porter une rpéonse positive à ses Alphas... Les autres Brethens ne se sentant visiblement pas si concerné que ça !

Peu à peu d'autres Brethens les rejoignaient. Son attention se fixa sur l'un d'entre eux, porteur de mousse, qui arborait d'étranges similitudes avec la louve qui semblait lui en vouloir alors qu'elle ne la connaissait même pas. Enfin, elle se douta bien qu'il y avait anguille sous roche et que quelque chose la relait à cette Brethen, qui elle était relié au nouvel arrivant. Ce loup d'ailleurs interrogea la Séide sur l'une des louves de leur meute. Némésis. Ainsi, Némésis était reliée à ce loup étrange, lui-même relié à cette louve passive-agressive qui avait un croc contre elle. Bien. Le petit chemin de ronde fait dans l'esprit de la Soldate, elle pût inspiré et fixer le mâle couturé de ses prunelles d'or pour lui répondre avec tact et douceur. Enfin. Essayer. Ce n'était pas son fort.

« Notre bêta... Némésis, est atteinte. »

Elle n'avait pas besoin de préciser que la femelle au poil roux était loin d'être la seule. Après tout, chercher une alliance n'était pas non plus avoir une confiance totale et aveugle en l'adversaire. Même si de son point de vue, la méfiance de ses Alphas n'étaient pas réellement fondée, Nout n'aurait jamais remis en cause les ordres et décisions de ses Meneurs. Elle garda donc pour elle les autres noms, tant qu'on ne lui demanderait pas de nouvelles d'un loup particulièrement. Elle écouta ensuite les paroles du sexy Esterno avant d'avoir une idée brillante. Ou du moins, qu'elle pensa très ingénieuse et pratique :

« Mais... Pourquoi ne viendrieriez vous pas tous ? Je veux dire, toute votre meute, chez les Séides, afin de s'entraider un maximum ? Ainsi tout les malades seraient ensembles, ainsi que tout les soigneurs ? Et tout les chasseurs, soldats et autres pourraient s'épauler durant ces temps troublés ? »

Elle marqua une petite pause, avant d'achever d'une voix plus assurée :

« Je crois que ce serait plus facile pour tout le monde d'être unis jusqu'à la fin de nos problèmes. »

Aaah l'innocence et la naïveté de la jeunesse...

Les avis divergeaient. Nout ne su pas trop finalement si son idée serait approuvée ou non. Puis une voix lâcha que c'était idiot. La jeune femelle ne se vexa pas. Ses arguments étaient en parti fondés. Elle voulut répondre mais le loup porteur de mousse réagit avant elle. Les mots du loup à l'aile unique étaient justes. C'est à peu près ce qu'elle aurait répondu. Lorsqu'il exprima son souhait de la suivre peu importait le choix des autres membres de sa meute, la Soldate offrit un sourire chaleureux au mâle gris. Elle acquiesça silencieusement et avisa le reste des loups présents, notemment la louve chocolat qui jusqu'à l'avait dévisagée avec amertume. Sekmêt avait en effet changer d'attitude dès lors que son demi-frère avait exprimer le souhait de partir. Sur son museau cousu passèrent la surprise, l'incompréhension et enfin la peur. Clairement, elle ne souhaitait pas que Noximilien s'en aille. Après tout le couturé était tout ce qui restait à la louve aux yeux turquoises. Et même s'ils avaient perdu le lien fraternel qui les unissait, Sekmêt ne supporterait pas de voir partir le seul autre loup qui avait de l'interêt pour elle. Alors, elle prit une décision que jamais elle n'aurait pensé prendre :

« Je viens avec vous. »

Elle aurait cent fois préférée devenir solitaire que de rejoindre les Séides, là où Mâat, sa génitrice, était partie. Mais pour rien au monde elle n'aurait quitté son frère. Le seul. Le dernier. La Brethen tenta de se rassurer en imaginant que rencontrer cette autre demie-soeur, Némésis, pourrait être une bonne idée. Et puis revoir Ether serait agréable aussi. Et puis, rien n'y personne ne l'obligerait ne serait-ce qu'à regarder sa mère. D'autant plus que Nout semblait être une nouvelle progéniture de cette louve qui n'avait jamais rien su faire que d'abandonner ses petits à droite à gauche : Ether et elle en étaient des preuves vivantes !

Nout, elle, se sentit plus inquiète que ravie que l'autre louve, qu'elle devinait de famille avec l'ailé au vu des similitudes comme leur cheveux, leurs yeux ou encore leurs coutures, veuille également la suivre. Mais peu importait. Tampis. Elle verrait bien sur le chemin ou plus tard. En attendant le temps leur restait compté ! Aussi préféra t-elle ne pas s'attarder.

« Vous êtes tous les bienvenus ! Et si jamais certains d'entre vous préfère restez chez vous, ce que je comprend, je raménerais un de nos guérisseurs d'ici quelques jours. Dès que l'un d'eux pourra se libérer. Bonne chance et bon courage ! »

Puis Nout sourit aux Brethens, essayant d'être encourageante, fit un signe de tête aux doux loups qui souhaitaient la suivre, et elle s'élança vers sa maison. Avec au moins deux nouveau ami. Ou presque.
Sans un mot de plus, Sekmêt suivit son demi-frère. Peu importait s'il voulait d'elle ou non.