You are the only one she wants | Ft. Katherine

C'était effrayant de voir à quel point le paysage avait changé. Nombreux étaient les endroits frappés par la maladie et la végétation douteuse et il était maintenant impossible de sortir sans risquer de se faire dévorer par une de ces grosses plantes dégueulasses ou de chopper cette maladie qui reste encore très mystérieuse à l'heure qu'il est. En réalité, j'avais surtout très peur pour mes proches...
Nightmare était maternelle et par conséquent, je savais qu'elle ne quittait pas souvent le Creux aux loups et était donc moins exposée que les autres. Ceux qui m'inquiétaient le plus étaient Red mais aussi Deidara qui, malgré le fait qu'on ne se parle plus autant qu'avant, me préoccupait assez du fait qu'il soit souvent mobilisé en mission. Surtout depuis son retour de sa mission avec l'alpha Paprika... Comme si il s'était passé quelque chose qui me concerne et qu'il ne voulait rien me dire... C'était... très étrange...

Au fond il y avait une louve qui m'inquiétait énormément et c'était Katherine. Je n'avais pas eu de nouvelle depuis un moment et j'ai de nombreuse fois tenté de la trouver mais l'arrivée de la maladie chez nous m'a donner beaucoup de travail et mon rôle de chasseuse est passé au dessus de mon rôle de maton. Les réserves de nourriture devait être tenue remplie avec une partie de nos rangs malade et je passais donc mes journée à chasser dans les territoires sains et avec un minimum de danger.
Mais savoir que Kat risquait de tomber malade sans personne pour l'aider me retournait l'estomac. Si ça se trouve elle est déjà malade, si ça se trouve elle est déjà... Morte.
J'ai secouer le tête pour chasser cette horrible image de ma tête. Non, elle ne serait pas rester sans rien faire je le sais. Et puis, elle est solitaire depuis très longtemps, je le sais. Elle sait affronter les plus grand dangers seule. De toute façon je ne peux pas envisager le fait qu'elle ait pu rendre l'âme. C'était impensable, il nous reste encore tellement de choses à accomplir...
Tellement de choses...

Face à moi, le soleil était en train de se coucher. La mer était plutôt tranquille ce soir là et j'avais enfin eut le temps de m'accorder une petite pause. Mais je savais que ce n'était que temporaire et que, par conséquent, je devais en profiter pour la trouver. Je ne pouvais pas rester une seconde de plus dans l'ignorance, il fallait que je la cherche.
Cet endroit était sain, je le savais. Seuls quelques fragments de mousses avaient poussés sur quelques rochers mais rien de bien fou comparé à la Lande des Brumes par exemple.
Sans plus attendre, je me suis retournée et j'ai commencé à longer la plage avant de m'arrêter subitement, n'ayant fait que quelques pas.

Au loin, une tâche rose et blonde.
Je crus d'abord à un mirage mais après de multiples clignement d'yeux j'ai compris que les Dieux m'avait fais le plus beau des cadeaux.

"K-Katherine ? C-C'est vraiment toi ?!"

J'ai commencé à marcher puis à courrir en sa direction. J'ai subitement tout oublié et je sentais mon coeur bondir de joie dans ma poitrine. Je ne voulais plus qu'une chose : enfoncer ma truffe dans son pelage et sentir son odeur.
Ne plus la lâcher.

Un mois, deux tout au plus, se sont écoulés depuis que j'ai eu la bonne idée de m'opposer aux Séides. L'alpha m'a laissée repartir vivante, mais la queue entre les pattes. Depuis, je me suis efforcée de rester cachée. Il me fallait le temps de soigner, de cicatriser et surtout de me reposer. Malgré tout, je ne peux pas dire que mes plaies soient très très propres. En même temps, je n'ai aucune notion de soin...
Et puis, cette furie qui est parvenue à me blesser au cou et au flanc est à ma poursuite. Alors, j'avais plutôt intérêt à me faire discrète. Souvent, je me dis que j'aurais mieux fait de mourir au combat. Au moins, mon intervention aurait servi à faire quelque-chose. Et cette vie est loin de me convenir... J'ai l'impression d'être prisonnière. Prisonnière de ma couardise.

Aujourd'hui, j'ai quand même choisi de m'aérer. Rester terrée au fond d'une grotte obscure ou dans un terrier creusé à la va-vite, guettant le moindre bruit, ne permet ni de s'épanouir, ni de trouver véritablement le repos. Je me suis donc offert le luxe d'aller observer l'océan aux criques du soleil. Et j'ai choisi le bon moment : la fin de journée. Je peux donc observer le ciel se rougir alors que l'astre du jour disparaît au loin.

Mais je suis d'autant plus convaincue lorsqu'une voix résonne au loin. Shelby ? Se pourrait-il ? Je me retourne pour m'assurer que j'ai raison : et une louve aux poils bouffants se jette sur moi, me bousculant.
Shelby.
Les larmes me montent aux yeux. Je l'enserre de mes antérieurs et me mets à pleurer à chaudes larmes.

Si quelqu'un peut me sortir de cette mélancolie, c'est bien elle. Mais pour l'heure, je ne peux me défaire de son corps. Je suis littéralement paralysée.
Mais la joie commence à emplir mon cœur, qui bat à tout rompre. J'ai l'impression qu'il va me briser la cage thoracique.

Cette étreinte si puissante me transmettait tellement d'émotions qu'elle m'arracha des larmes qui vinrent se perdre dans la fourrure rosée de ma compagne. Les temps étaient si durs en ce moment, je ne pouvais pas rêver mieux pour m'aider à remonter la pente. Les meilleures choses que l'ont peut obtenir dans la vie ne sont pas matérielles, l'amour en fait partie et il constitue le remède le plus efficace pour lutter contre le mal.
de côté mes sentiments pour Deidara au détriment de Katherine. Désormais, elle comptais plus que tout au monde pour moi et je savais que c'était réciproque. Je voulais aller jusqu'au bout du monde avec elle et je ne voulais plus jamais être séparée de son corps.

Le soleil couchant éclairait nos pelages d'une teinte orangée. Pas un nuage dans le ciel, juste une couleur peu commune qui illuminait la scène. J'aurais voulu éterniser ce moment, faire en sorte que cette scène ne se termine jamais. Malheureusement, la réalité ne le permettait pas et il y avait tant de questions que je voulais lui poser que je ne savais par où commencer. J'étais tellement submergée par l'émotion que je n'arrivais même plus à bouger.
Finalement, j'ai fais un pas en arrière pour plonger mes yeux verts dans les siens et je lui ai demandé :

"Où étais-tu pendant tout ce temps ?"

J'aurais aimé qu'elle tente de me retrouver, qu'elle essaye de s'introduire en terres Séides pour me chercher après tout, j'étais plus facile à trouver qu'elle. Mais si elle ne l'a pas fait, il y a peut-être une raison...