Revenons sur nos pas. • LIBRE A TOUS EVENT

____Both____

La sève commençait à lui grignoter les poils des pattes avant, alors que l'impossible se produit :
La plante implosa.

Il ne s'y attendait pas, et tomba, de haut, roulant sur le sol.
Ouille.
Une grosse éraflure lui marqua l'épaule, et il grogna et se relevant, se secouant. Il avait du se faire quelque chose a sa patte avant puisqu'elle avait du mal à mettre son poids dessus. Grumpf. Mais il avait l'air de s'en être mieux sorti que les autres au moins. Il regarda autour de lui, sur le carnage laissé par everbloom. Des loups blessés tentaient plus ou moins de se relever un peu partout, des formes de toutes les couleurs, à peine vivantes, dégoulinantes de sang et autre. Il avisa son Alpha, et s'approcha de lui, sous sa forme de mâle.
Hanlala, Leemon-man.
Il n'avait pas l'air bien du tout. Le blanc et bleu se glissa sous la carrure noire du mâle, le soulevant comme il pouvait. Le loup était inconscient, et complètement brisé à l'intérieur. Il avait pas un glowstick vert pour rien, quand même, ça au moins, il s'en rendit compte. Ce fut donc avec la plus grand attention qu'il souleva le gros A... le musclé Alpha, et le porta vers Nout.
Hanhan, dire que c'était à cause de cette petite femelle qu'il était venu ici. Eh bah...
Peut être qu'il avait bien fait, finalement.
La quantité de douleur, et de tristesse qui pesait sur ce lieu était impossible à ignorer. Et puis, après tout, c'était son clan.
Il avait bien fait d'être là pour eux....
Même si ça n'avait pas été de très longue durée.

Il laissa un autre loup Séide lui venir en aide, et ils portèrent l'Alpha ensemble vers le camp, le blanc grimaçant à chaque pas. Cette satanée patte avant.
Mais pour une fois, il se retint de faire ses commentaires ironiques.
Pour une fois.

___Hikotsu___

La plante, soudain, lâcha sa proie, et la blanche et noire tomba vers le sol, le heurtant avec violence et roulant sur le côté avant que les frottements exercés sur son mouvement la fassent mollement tomber au sol sa respiration haletante, sa vision floue. Elle resta là, quelques instants, ses sens amoindris, elle avait du mal à entendre ce qui se passait autour d'elle. Mais quelque chose, souffla, faisant tomber ses mèches blanches et noires un peu partout.
La louve blanche et noire posa une patte sur le sol, appuyant ses coussinets déchirés, brûlants à cause de l'acide. Une patte à la fois, elle s’efforça se se lever un peu.
La blessure sur son dos la piqua douloureusement, et elle regarda derrière elle.
La plante avait disparu, et soudain, il y avait des loups autour d'elle, des loups qui cherchaient les membres de leurs clans, pour les ramener chez eux.

Elle se laissa retomber au sol et ferma les yeux.
Elle avait presque oublié. Elle était solitaire.
Personne ne viendrait pour elle.

Elle se recroquevilla, glissant une patte autour de celle de la louve étain qu'elle avait sauvée. Elle ne savait même pas si celle ci était vivante. Mais elle ne voulait pas être seule. Elle ferma les yeux, sans lâcher la patte grise à doigts noirs.
Elle n'était pas si seule que ça.

__Maisie____
.. Rien. Il n'y avait rien autour d'elle, que du noir.
Elle ne sentait plus rien.
Elle ne savait plus rien. Elle devait donc être morte.

Il n'y avait pas d'autre explication pour elle.
Il n'y avait rien autour d'elle, c'était comme le vide. Et soudain, une chaleur se pencha sur elle.
Reno ?
Tweet !?
Elle ne savait pas, mais quelque chose de doux la toucha, la frôla. Elle était pas morte ?
Quelque part dans son cœur, elle était sure que c'était son choix. Elle était à la porte de deux mondes.
L'un était un monde de chaleur, de bienveillance, où elle retrouverait Tweet, ou elle ne serait plus jamais triste, seule ..
L'autre était un monde de douleur, de froid, où elle serait infirme, elle vivrait peu, et ça ne serait d'une demi-vie.

Mais c'était un monde avec sa fille.
Avec son frère.
Avec son père.

Mais où était Reno ?
La question lui brûla les entrailles. Elle ne savait pas quoi faire.
Si il était mort, elle pourrait le rejoindre ...
Mais si il était vivant ...

La douleur la brûla toute entière, et elle chouina de douleur en se réveillant. C'était horrible.
C'était une torture.
La douleur la taillait de partout, sans qu'elle ne puisse s'en échapper. Ce serait comme échapper à son propre corps. C'était impossible. Elle ouvrit un peu les yeux, mais la migraine qui se pointa à la vue floue de environs la força à refermer les yeux.
Il n'y avait rien dans se monde de doux.
Seulement cette douleur impossible à supporter.
Elle aurait voulu sombrer dans l'inconscience ... mais elle n'y arrivait pas.
Et soudain, elle se rendit compte de quelque chose. D'une chaleur.
De quelqu'un qui lui tenait la patte.

Elle s'accrocha.
Elle n'était pas si seule que ça, finalement.