Appel à l'aide. ○ LIBRE ♥

Une petite voix était porté par le vent à travers les grands arbres de la forêt. Une voix eraillée et plaintive qui s'apparentait plus à des pleurs qu'autre chose. Des vagissements de bébé.

Et en effet, un loupiot au duvet blanc criait à plein poumons sa peine et sa souffrance. Le petit tremblait de tout son maigre corps. Toute quiétude et toute chaleur l'avait fuit lorsque soudainement, la source de bien-être qui d'habitude restait tout prêt de lui et lui offrait de quoi faire taire les grondements de son petit estomac était parti après l'avoir longuement frictionner de sa langue chaude et humide. Au début, il ne s'était pas trop inquièté. Parce que ça arrivait des fois, qu'elle parte et le laisse avec l'autre plus petit morceau de chaleur et de douceur. Et des fois l'autre morceau était un peu loin de lui alors il ne le sentait pas vraiment. En général il se tortillait un peu, se retournait et finissait par la retrouver et se coller à elle, pour dormir. Là maintenant, malgré s'être étiré, retourné, reretourné et avait même tituber quelques pas... Il ne l'avait pas rejointe. Là, la solitude avait emprisonné son petit coeur et la peur avait suivit. Celle de ne jamais revoir la source de bien-être. Celle de ne plus se sentir bien. Plus jamais.

Le vent frais ne l'atteignait pas directement, parce qu'il était bien caché entre deux épaisses racines et recouvert -à force de gigoter en tout sens- d'une petite couverture de feuilles mortes. Cependant le fond de l'air s'était refroidit et son lit de fortune ne suffit plus à le protéger. Son petit duvet de neige non plus. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là, après tout, à son âge, on a pas vraiment notion du temps qui file, mais cela lui paraissait un temps incommensurablement long sans sa source de chaleur et de nourriture. Heureusement, il n'avait pas encore faim. Il avait bu tout son soul avant qu'elle ne le laisse là. Le petit animal se redressa et ouvrit des paupières papillonnantes, aveuglé par la lumière du jour. Des formes floues se précisèrent un petit peu au fil des minutes, les couleurs l'intriguèrent. C'était la première fois qu'il voyait. La prmeière fois que volontairement il ouvrait des yeux encore bleu pâle. Mais ça ne dura pas et finalement il tourna en rond sur lui même et s'enroula comme une petite boule juste sous les gravures qu'avait fait sa génitrice à l'aide de ses griffes, fatigué. Avant de l'abandonner là le coeur brisé, elle avait inscrit le nom de l'enfant dans l'arbre, et avait hurlé à la mort de longue minute jusqu'à être sûre d'être entendue. Mais ça il ne pouvait pas le savoir. Il ne pouvait rien savoir. Il était trop petit pour comprendre sa situation. Trop petit pour comprendre que sa mère était partie pour toujours. Trop petit aussi, pour survivre.

Instinctivement pourtant, il piaulait, encore et toujours, sans relâche. Comme si son appel allait ramener la source de chaleur auprès de lui et qu'elle allait enfin le prendre contre elle et le réchauffer, le rassurer. Juste histoire qu'il dorme enfin. Parce que là. Il était tellement fatigué. Et puis il avait tellement froid. Et puis il était tellement tout seul.

La curiosité est un vilain défaut, tout le monde le sait et tout le monde le dira. Pourtant, être curieux peut être plus que profitable, pouvant vous apprendre de nouvelles choses ou vous offrir des opportunités inimaginables. La limite entre ses deux cas est parfois mince. C'est ce qui motiva en ce jour Carmen a sortir du Creux aux Loups, à aller plus loin que la Jeune Cordillère. Voilà bien plus d'une année qu'elle n'avait pas osée aller plus loin. Trop lâche, trop peur, trop faible pour se risquer à sortir de son lit chaud. Il ni avait bien que la curiosité et son intérêt personnel qui la poussée maintenant à faire autre chose que de parasité les Séides. La trois pattes se débrouillaient plutôt bien pour marcher, mais courir n'était plus qu'un lointain souvenir. Elle ne faisait que de petits bonds pour espérer aller plus vite, choses qui la fatiguée rapidement. L'ancienne-Chasseuse n'avait pas pu profiter de son rang longtemps, même pas un mois. Cela faisait six ans qu'elle n'était rien pour la meute et pour personne. Carmen avait déjà pensée à quittait cette horrible monde qui ne voulait pas d'elle, mais la louve crème était bien trop fière pour se donner la mort. Non, elle se bâterait jusqu'au bout ou plutôt elle parasiterait ce monde aussi longtemps qu'elle le pourra.

Carmen arriva dans le Bois de l'oubli, la mousse recouvrait la moitié du territoire et n'épargnait aucun support. Sol, arbre et même la roche, elle allait surtout. Ici et là d'énormes insectes volaient entre les arbres, ces derniers ne prêtaient même pas attention à l'éclopée. La femelle à la chevelure écarlate pouvait observer de loin quelque spécimen de plantes carnivores géantes. Malgré son handicap elle restée d'une discrétion à tout épreuve. Passer inaperçu était devenue vitale pour elle.

Un long hurlement trancha le vrombissement des ailes des insectes.

Un long cri à la mort. Cela intrigua Carmen, mais elle ne se précipita pas dans tous les sens pour aller rejoindre le loup qui l'avait poussé. D'une elle n'avait plus cette rapidité qui faisait d'elle ce qu'elle était et de deux, elle n'en avait rien à faire. LEs autres loups pouvaient crever que cela ne lui ferait rien, surtout les Séides. Un peu paradoxal pour ceux qui vit et qui est née chez eux. Elle leurs offrait autant d'attention que ce qu'eux lui ont portés, c'est-à-dire rien. Toutefois, le cri la rendue une nouvelle fois curieuse. Peu-être que s'était un loup qui s'était fait bouffer par une plante ou elle ne savait quoi d'autre. L'ancienne-chasseuse se mit donc doucement en route vers l'endroit où le cri avait été pousser.

Finalement, son chemin s'arrêta dans une zone de la Clairière Sauvage. Il ni avait personne et pas grand danger dans les environs ou plutôt pas suffisamment prêt pour être un problème immédiat. Carmen chercha dans les alentours, mais ne trouva que des effluves fraîches d'une femelle solitaire. Puis petit à petit qu'elle faisait le silence dans sa tête pour écouter les bruits de la forêt, elle entendu les pleures d'un enfant. La louve crème grimaça, elle n'aimait pas les mômes... La disciple de Kiro, Dieux de la souplesse et de la rapidité, se dirigea lentement vers les sanglots. Les bruits se faisaient de plus en plus fort, mais elle ne voyait rien. Carmen se demanda plusieurs fois si elle n'allait pas faire demis tour et laisser le gamin à son propre sort, car elle ne devait pas être la seule à l'avoir entendue. Carmen n'était clairement plus taillée pour un quelconque bataille.

C'est alors qu'avec une grande surprise son regard tomba sur une toute petite boule de poils blanches recroqueviller entre les racines d'un arbre. La chose criait encore et encore. Sens était énervant. Un bon coup de crocs et il ne ferait plus jamais de bruit. Carmen s'approcha sans cachait son arrivée. La louve se pencha au-dessus du braillard, il était si petit, si faible. Ses yeux bleus se portèrent sur le tronc juste au-dessus du petit ou il y avait une inscription.

"Jagh."

Probablement son prénom. Puis ses prunelles azures retournèrent vers l'être pur. Le louveteau ne devait même pas avoir un mois qu'il se retrouvait déjà seul. Carmen serra les dents, comment des parents pouvait renier leurs propres enfants? Elle ne pourrait jamais les comprendre! Doucement sa tête se pencha pour donner un petit coup de museau à la boule de poils. Il était peut être mal formé et était vouer à mourir de toute manière, comme sa propre mère aurait surement fait si elle n'avait pas tant de scrupule à tuer. Visiblement, il allait bien, quartes pattes, une queue, deux oreilles et deux yeux, tout allait bien chez lui. Carmen lui offrit quelques lèches sur le crâne pour le calmer.

Des vibrations dans le sol accentuèrent le mal-être du loupiot. Quelque chose se rapprochait de lui. Quelque chose de gros comme la source de chaleur. Mais ce pas n'apaisait pas l'enfant. Il était si vulnérable. Si fragile. Il avait si froid. Si peur. La voix du bébé s'éteignit quelques instants. En suspens, il attendit. Peut-être que ce qui faisait trembler le sol serait aussi doux et rassurant que celle qui était partie une éternité, ou bien peut-être que quelques instants plus tôt ? Comme accroché au souffle de la petite boule de poil couleur neige, la forêt tout entière était silencieuse, vibrante de cette même émotion. Le temps semblait arrêter. Du moins c'est ce que ressentait le petit bout de loup, dans l'expectative d'une suite providentielle...
Un petit coup de museau le tira de son angoisse paralysante et il se mit à brailler à nouveau, de tout ses petits poumons essouflés. Mais bientôt, une douceur et une chaleur aussi enivrante qu'apaisante envahir le bébé : une langue était venue le réchauffer. Il eu l'impression que la source de bien-être était revenue. En différente. Ce n'était pas grave. Il l'aimerait toujorus de toute façon. Même si elle avait changé : sa façon de faire trembler le sol en marchant, son odeur, sa force. Peut-être importait les changements, parce queces coups de langues qui le frictionnaient étaient la chose la plus aimante au monde. Jagh n'eut plus besoin de piauler tout son soûl. Il se sentait de nouveau bien. Et il n'était plus seul. Alors, il essaya de se redresser en ouvrant ses petits yeux encore tout bleu. Une grande forme était pile devant sa truffe, c'était elle qui le léchait. C'est elle qu'il décida d'aimer. Il poussa sur ses pattes tremblottantes pour s'approcher d'elle et se lover entre ses pattes avant mais un autre martelement du sol le perturba, c'était plus ferme, plus fort. Le louveteaul figea sur place. Une nouvelle odeur innonda sa truffe. Il attendit. Il se souvenait que des fois la source de bonheur avait dû pousser d'autres animaux très fort pour le protéger, lui et l'autre petite boule de chaleur. Alors peut-être que cette nouvelle donneuse de coup de langue le protégerait ? Il espérait. Il ne voulait pas être seul. Seul... Il avait peur. Et froid. Et faim. Oui il commençait à avoir faim. Alors Jagh se laissa tomber contre la patte de la grande forme floue. Tout ces efforts l'avait épuisé, et affamé. Il posa son petit museau sur le bout de la patte et attrapa une petite touffe de poil qu'il susotta pour se bercer.

{Dee: La Déesse Aro n'excite pas. Le jaune s'est Kiro, l'Anaconda. Dieu de l'agilité et de la rapidité.}

Le petit être blanc cessa de se plaindre quand Carmen lui lécha le haut du crâne. S'il n'avait besoin que de cela pour arrêter de chialer celui là, il serait un enfant facile à vivre. Voilà se que pense la louve qui n'avais jamais pris soin d'enfants ou ni même de qui que se soit. Le louveteau se redressa lentement et ouvrit ses petits yeux sur la trois pattes. La couleur des prunelles du jeune lupin était tout aussi azurée que les siens, la femelle crème avait alors impression de s'observer dans un miroir. Le minuscule crêteux à la chevelure verte grouilla et sembla se lever, chose qu'il fit, mais se dernier se figea juste après.

Quelque chose arrivait.

Carmen se retourna vivement vers les bruits de pas clairement audible. Un loup gris était apparu à proximité. L'ancienne chasseuse le détailla brièvement et huma l'air. Pas de Glowstick et pas d'odeur commune aux Séides ou aux Brethens. C'était un solitaire, il n'était certes pas tailler comme un ours, mais la femelle savait pertinemment se qu'un loup adulte pouvait faire comme dégâts. Instinctivement, elle fit un pas en avant, mettant ainsi le louveteau entre ses pattes avant pour le protéger. Ce n'était pas une habitude de la maison, mais une petite bête comme celle-ci ne pouvait décidément pas se protéger tout seul.

- Bonjour ! À ce que je vois, je ne suis pas le seul à avoir entendu le terrible cris de détresse du petit…Il va bien ?Vous êtes la mère ?

"J'ai vraiment la gueule de sa mère, sans déc? Regarde à deux fois."

Et puis quoi encore? Carmen avoir des mômes? Quelle blague. Elle était maigre à en voir les os et son allure était plus dépouiller qu'un cadavre. Si elle avait une portée maintenant, elle mourrait d’épuisement ou d'une connerie du même genre. De plus, Carmen était stérile, enfin s'est se qu'elle croyait après avoir couplée plusieurs fois en période de chaleur sans aucun résultat. C'est alors que le petit loup s’écroula entre ses grandes perches, il déposa sa tête sur l'une de ses pattes et commença à sucer une touffe de poils de sa patte. L’estropier s'étonna de la situation et stressa un peu, qu'est ce que sa voulait dire? Elle ne voulait pas le faire chialer à nouveau.

"T'ain, je fais quoi là? Qu'est-ce qu'il veut? Tu sais, toi?"

Aide-moi, pitié! Voilà se que disait son regard. Carmen avait complètement zapper qu'elle devait engueuler le solitaire pour se trouver ici. Mais fuck it! C'était pas son boulot et puis s'était le bordel sur tout Punk Wolf, chacun devait survire comme il pouvait ou simplement ce n'était pas le moment de cherche la merde à un inconnu dans son état et dans la position.