Lorsque les roses s'ouvrent | Aora

Le rose et violacé avait entendu les dires sur la venue des Precursors. Alors comme ça, ils étaient de nouveau sur les Terres de Punk Wolf ? Il secoua sa tête, ne sachant quoi en faire, puis jeta un coup d’œil à sa compagne. Ils avaient laissé leur fille, Sayuri, entre les pattes des maternelles, pour sortir et aller faire un tour dans la rougelande, alors que la nuit tombait, il faisait beau, et calme, et l'atmosphère contrastait fortement avec la tension qu'ils avaient laissé derrière eux en sortant du camp, il y avait quelques heures.

Alistair leva son museau de nouveau, mais finit par s'arrêter et s'asseoir en dessous d'un des arbres solitaires qui pointait ses branches dans les vastes pleines qui prenaient leur teinte rouge d'été.
Il tourna son museau vers sa compagne, puis se releva pour poser une patte sur ses épaules et la serrer contre lui.
Il avait peur de ne pouvait la défendre, il était inquiet, et bien qu'il n'avait jamais été courageux avant, out avait changé maintenant. Il avait une raison d'être courageux.
Il avait une famille à protéger.

« Tu vas bien Aora ?' lui demanda-il en un souffle, ses prunelles roses tournées vers elle avec inquiétude, elle n'avait encore rien dit, depuis qu'ils étaient partis du camp, et il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter quand ça en venait à elle. Ils avaient un écart d'âge si grand qu'il avait fini par aimer cette sensation de protection, se désir de la rassurer.
Elle était devenue sa petite chérie, tout autant que leur fille était sa petite princesse.

Il n'avait pas choisi de venir ici par hasard, et il avait sa besace de Savant autour des épaules, sans plus d'explications que ça, pourtant. Ils n'avaient pas pu être seuls pour un bon bout de temps, et il avait voulu marquer l'occasion un peu. Mais d'abord, il était inquiet. Le reste viendrait ensuite.

Ils marchaient de puis quelque heures. Aora était plonger dans ses pensées, ronger par l'inquiétude. Elle avait entendue parler du retour des précurseurs par son frère Améthyste. Une nuit, celui-ci était venue lui laisser son écharpe et il l'avait avertit de la situation en finissant par lui dire qu'il rejoindrait leur rang. La louve avait subit un grand choc et avait pleurer toute la nuit. Celle-ci n'avait pas osé en parler à Alistair et avait tenté de faire disparaitre cette sombre pensée. Maintenant, alors que la maternelle suivait son cher amour, son imagination s'activait, lui montrant toute sorte de scène en lien avec les Précurseurs. Celle-ci frissonna et se raidit.

La louve craignait pour sa famille, pour les membres de sa meute. Aora avait entendue tant de chose sur les Précurseurs. Ainsi, la maternelle se rendit à peine compte qu'ils étaient rendue à destination. Ce n'est que lorsque son cher amour la serra contre lui qu'elle réagit. Lentement, alors que les paroles d'Alistair atteignait ses fines oreilles, celle-ci revint mentalement dans son corps. Les sombre pensées furent chasser en un clignement d'yeux. La disciple de Yurai tourna vers lui un regard tourmentée et lui répondit très doucement.

-Je...Oui... Non... J... J'ai peur pour nous. Les précurseurs... notre famille... notre clan...

Sa voix craqua et elle retint un gémissement. La blanche et or détourna son regard et prononça d'une voix faible.

-Améthyste... Il... Il a décidé de devenir un précurseur... Je...

Sa voix se bloqua alors qu'un sanglot s'échappait. La blanche et or voulait se contrôler, mais maintenant qu'elle ressassait tout sa, celle-ci craquait. La louve-dragonne se colla davantage contre lui, cachant son visage dans son cou. La maternelle ne voulait perdre personne, mais la décision de son frère lui brisait en grande partie son coeur.

-Je ne veux pas vous perdre... Je vous aimes...

Le loup rose ne s'attendait pas dut tout à ça, aussi, il serra la louve d'or et de neige contre lui, tentant de la rassurer.

« C'était son choix, si ça lui corresponds mieux, c'est mieux qu'il soit là bas, plutôt qu'il reste avec nous . Je suis sur qu'il savait ce qu'il faisait. »

Elle la serra contre lui, son odeur douce et étrangement sucrée lui parvenant alors. Dieux qu’elle sentait bon, qu'elle était douce, son corps chaud pressé contre le sien. Une envie un peu déplacée, vu le sujet de conversation lui vint soudain, et il écarquilla les yeux, avant de cligner rapidement des paupières.
« Améthyste sait s'occuper de lui même, il s'en sortira pas. Et ne t'inquiète pas, tu ne me perdra pas, je serais toujours là pour toi. » lui souffla-il.

« Et Sayuri sera toujours là aussi, je vous protégerait toutes les deux, je t'en fait la promesse. »
Il voulait leur donner un monde meilleur, où elles pourraient vivre en paix.
Et là, il avait aussi envie de lui donner des petits frères et sœurs, bordel, l'odeur d'Aora l'enivrait.
Il agita ses oreilles, puis donna un léger coup de langue sur la joue de sa chérie, et s'asseyant en face d'elle, avant de lui sourire, puis de farfouiller délicatement dans sa besace.
Il en retira soudain une bouquet de roses très très rouges, qu'il vint poser tout délicatement aux pieds de la louve claire.

« Elle m'avaient fait penser à toi. Tiens, je t'aime aussi. » lui-murmura-il avec un sourire.
En même, de jolies fleurs qui sentaient bon, à qui d'autre ça pourrait le faire penser ?

Souris, s'il te plait … je déteste te voir triste.

Aora avait fermer les yeux dès qu'Alistair l'avait serré contre elle. Elle ressentit la chaleur apaisante de son compagnon de vie. La blanche et or n'avait rien dit, même lorsque le savant lui avait dit que c'était le choix de son frère. Une part d'elle comprenait très bien, mais la douleur de voir un autre membre de sa famille disparaitre était presque insupportable. Sauf qu'Alistair était la, que Sayuri était présente et que d'autres loups qu'elle appréciait était présent.

Alistair avait raison. C'était sa décision. Celle-ci ne pourrait rien faire pour qu'il change d'idée. Ils étaient bornée dans sa famille et puis... S'il voulait partir, qu'il parte. Qu'il vive avec les conséquences de ses actes... La blanche et or releva la tête en sentant un coup de langue. Celle-ci pointa les oreilles vers son savant préféré en le voyant s'éloigner un peu. Aora aurait bien aimé lui dire de rester, mais elle avait remarqué qu'il cherchait quelque chose dans son sac. Qu'est-ce que sa pouvait bien être? La maternelle le regardait, attendant patiemment qu'il sorte l'objet.

Aora écarquilla les yeux en voyant du rouge sortir de sa besace. Elle ouvrit légèrement la gueule en comprenant que c'était un bouquet de rose. Oubliant momentanément ses sombres pensées, la louve-dragonne sourit après avoir doucement renifler les fleurs. Une douce odeur légèrement parfumer vint chatouiller ses narines.

-Aww... Moi aussi je t'aime Ali et merci, dit-elle en le regardant avec un regard remplie d'amour.

Sans un mot, la louve déplaça les fleurs pour les mettre un tout petit peu plus loin et regarda son amour. Pendant un bref moment, une lueur d'amusement dansa dans ses yeux et quelque seconde après, la maternelle sauta sur son amour. Celle-ci frotta doucement sa tête contre son cou et lui donna un coup de langue. Quelque minutes plus tard, la louve recula.

-Ce n'est pas grand chose, mais j'aimerais te montrer à quoi mon pouvoir ressemble.

Le glowstick de la louve s'illumina et son corps changea, s'allongeant, devenant écailleux et un peu plus solide que sa peau de louve. La louve-dragonne se baissa, mettant sa tête au niveau du Séide. Puis, lentement, le dragon d'eau qu'elle était devenue se déplace en ondulant, effleurant le sol de ses nageoires. Celle-ci fit lentement le tour d'elle-même, lui montrant exactement à quoi elle ressemblait. Un dragon blanc et or avec deux nageoires, des branchies, des cheveux devenus des pointes très dur sur sa tête et des yeux légèrement voilée. Après lui avoir montrer à quoi elle ressemblait, Aora reprit sa forme de louve et fonça de nouveau vers Alistair. Cette fois, la maternelle fit en sorte qu'il tombe et elle laissa sa cascade de cheveux leur cacher le visage.

-Voila... Je ressemble à sa lorsque je vais sous l'eau. Très pratique, mais je deviens très frileuse aussi... Dit-elle en murmurant.

La Séide approcha son museau de celui du savant et lui caressa doucement la joue. Un frisson parcourut la blanche et or alors qu'elle descendait vers son cou. Un frisson de froid ou..?

Il la regarda, avec surprise, alors qu'elle s'éloignait, reculant, puis, émerveillait, la vit se transformer en un énorme espèce de dragon, blanc et doré, aux longues nageoires et à la physionomie gracieuse et élégante. Il la regarda tourner sur elle même, et se sentit soudain idiot de vouloir la protéger, alors qu'elle avait un tel pouvoir. Lui, ne pouvait que faire tomber des pétales de fleurs. Et comment voulait -il la protéger. En les étouffant avec des pétales ?
Elle le rejoignit, semblant satisfaite de sa démonstration, ses yeux brillants. Elle lui bondit dessus, et il se laissa rouler sur le dos, avec un petit rire, ses yeux roses brillants, alors qu'il plongeait son regard dans celui, doré et améthyste, de sa chère compagne. Elle était tellement jolie, tellement mignonne.

Il vint toucher sa truffe de la sienne, alors que les mèches dorées de la louvette les excluaient du monde. Et après tout, pourquoi pas, qu'est ce qu'il y avait dans ce monde qui puisse être plus important que la belle louve blanche et or -bon certes il y avait leur fille, mais si on oubliait qu'ils avaient une fille- ?
Il agita ses oreilles, son regard brillant d'une admiration bien visible.
C'était sa petite chérie à lui, et il avait bien de la chance qu'elle veuille de lui.
Il releva un peu la tête, et lui donna un doux coup de langue sur les babines.

« Ça va, tu n'as pas froid, maintenant ? » lui souffla-il doucement, avec un petite sourire.

Elle sentait si bon, une odeur sucrée, délicieuse. Il leva ses pattes, comme pour enserrer les épaules de la belle.
Il grogna légèrement, joueur, puis, grâce à ses pattes, la fit doucement rouler, se retrouvant que dessus à son tour. Il glissa son museau contre le sien, le violet clair mêlé au blanc.
Ses yeux brillèrent.

« Je t'aime, Aora » lui souffla-il encore.

Un frisson la parcourut alors qu'elle sentait la truffe d'Alistair contre la sienne. Par Yurai! Que c'était une journée fort agréable... Un sourire apparut sur les lèvres de la blanche et or alors que son cher amour lui léchait les babines. Aora lui rendit son coup de langue et vint frotter sur tête contre sa joue, au même moment qu'il lui demandait si elle n'avait pas froid. Froid? En ce moment? Un petit rire tout léger sortit de sa gueule alors qu'elle lui lécha la joue.

-Non, au contraire. J'ai très chaud, dit-elle d'un ton bas et d'une voix joueuse.

Son sang se mit à bouillir à se moment, lui donnant une grande bouffer de chaleur. Non, elle n'avait vraiment pas froid. La douce odeur de rose d'Alistair lui chatouillait les narines, attisant son désir et son amour pour lui. La blanche et or le regarda amoureusement alors qu'il enserrait ses pattes sur ses épaules.

Un petit grognement se fit entendre alors que l'anthracite la retournait. La louve-dragonne grogna d'amusement tout en se laissant faire, un immense sourire sur les babines. Elle n'avait pas du tout envie de l'arrêter. Aora le laissait faire, amusé par leur petit jeu. Lorsqu'il lui parla, la maternelle souffla doucement, le regardant d'un air mystérieux.

-Je t'aime aussi Ali.

La maternelle grogna doucement, caressant lentement l'épaule gauche de son amoureux. La Séide sentit un désir monter en elle et agita sa queue, incertaine. La vue des magnifiques yeux d'Alistair lui fit rapidement oublier son inquiétude. Aora le trouvait tellement mignon. Le rose lui allait si bien. La louve-dragonne voulut s'y perdre pour toujours. Aora voulait aussi s'unir à Ali, une nouvelle fois. Sa tête lui tournait, l'odeur provenant de son partenaire l'excitant. Ses pensées s'embrouillaient.

La blanche et or frotta sa tête contre le sienne, joua avec une mèche de cheveux, son collier... Tout ce qui était à sa portée y passa. Aora désirait pour tout l'or du monde le contact avec son partenaire. Elle ne voulait pas le lâcher, elle voulait profiter de sa présence le plus longtemps possible.

Son odeur glissait sur lui, le tirant vers elle, comme les vagues qui agrippent le sable pour l’emmener au plus profond de l'océan salé. Il sentait sa résistance lui glisser entre les pattes, comme s'écoule l'eau d'entre vos griffes quand vous essayez de retenir son cours. Que faire maintenant ? La douceur de la belle, ses longs cheveux d'or et de perle qui scintillaient sur le sol, se mêlant à l'herbe verte dans un fleuve divin. Son cœur se serra, sa respiration se faisait tenue, alors qu'il rencontrait le regard de sa belle. Et il lui sembla soudain que c'était inévitable, qu'il trouvait la vraie raison de leur venue ici, dans ce lieu calme, reculé du monde.
Il baissa la tête pour la cacher dans le pelage doux et soyeux de sa chérie, son regard rose se faisant bien plus doux qu'il ne l'était naturellement, alors qu'il se collait à elle dans leur étreinte si singulière.
Elle était à lui, sa belle Aora, la louve qu'il avait attendu depuis si longtemps, celle qui verrait à l'intérieur de lui, sans le juger de l’extérieur, et qui l'aimerait pour ce qu'il était.

"Aora ..." gémit-il.

Lorsque a lune apparut au dessus d'eux, ils étaient endormis, l'un contre l'autre, la forme claire d'Aora glissée contre le ventre du violacé Alistair, le rose se mêlant à l'or, alors que des pétales dorées tombaient lentement autour d'eux, comme une pluie divine, alors que l'odeur des roses fleurissait dans les plaines.

Les roses s'ouvraient à la lumière de la lune.

[fini]