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 → Lorsque les masques tombent

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MessageSujet: → Lorsque les masques tombent   → Lorsque les masques tombent EmptySam 22 Juil 2017, 12:51

Loin, très loin, dans une dimension inconnue des mortels ...

- Nous n’avions nul contrôle sur ce qui était en train de se passer, grondait Aka, devant une assemblée de divinités en colère, ni même aucune conscience des faits. Lorsque nous avons ouvert les yeux, il était trop tard.

- Vous auriez dû nous en parler !rugit Mido, le regard suintant de colère. Vous isoler n'était vraiment pas la solution ! Il fallait nous mettre au courant !

- Comment aurions-nous pu ? chuchota Dairo, assise aux côtés du dieu de la force, visiblement dévastée. Vous n’auriez pas cherché à comprendre. Vous nous auriez bannis.

- C’est ce qui va arriver, de toute façon, gronda Ao en se rapprochant d’eux.
Vous avez probablement condamné toute la création de Cronos avec votre trahison !

- Nous n’avons trahi personne ! hurla Aka en bondissant sur ses pattes, tenant tête à Ao et Mido réunis. C’est Cronos qui a trahi le Panthéon en agissant contre l’unanimité ! Il a massacré des milliers d’individus, et vous n’avez pas bronché, vous avez tous collaboré à ce génocide, par le silence !

Kiro tressaillit et recula légèrement, la tête baissée et le regard fuyant.

- Vous nous avez caché son existence, asséna Ao d’un ton glacial et sans appel. Cela suffit à confirmer le fait qu’il s’agisse bien là d’une trahison.

- Il est né sous nos yeux, et a explosé quelques instants plus tard. Nous avons d'abord pensé que la saturation d'énergie en lui l'avait fait disparaître ... Puis nous avons pensé qu’il était peut-être juste caché et nous l’avons traqué aussi loin que nos pouvoirs nous le permettaient. Nous ne l’avons jamais trouvé. Nous avons donc conclut qu’il s’était bel et bien désagrégé.

- Et vous vous êtes trompés, martela Moiro. Toutefois, je vois en vous que vous dites la vérité. Vous avez été dépassés par les événements et avez fait votre possible pour les enrayer, mais ça n’a pas suffi.

- Et maintenant, une puissance égale à la nôtre s’apprête à renverser notre ordre, maugréa Ao en lui lançant un regard de travers. Je ne peux pas ignorer ces faits.

- Personne ne le peut, lâcha Mido d'une voix froide.

- Nous devons unir nos forces si nous voulons triompher de ce mal, risqua Dairo d’une voix discrète.

- Tu es très mal placée pour donner des suggestions, jeta Ao avec hargne.

Un lourd silence tomba dans l’assemblée. Les divinités se concertèrent en silence, par télépathie, en prenant bien soin de murer leurs esprits à Aka et Dairo. Cette dernière leva la tête vers le dieu rouge, qui lui rendit son regard avec une détresse qui lui transperça le cœur.

- Nous allons vous placer en geôle le temps que nous réglions cette histoire nous même, annonça Mido.

- Vous ne pourrez rien faire contre lui sans nous.

- Et peut-être qu’avec vous non plus, gronda le dieu vert en retroussant les babines. Néanmoins, nous choisissons de nous passer de votre présence. A l’unanimité.

Vaincu, blessé et désespéré, Aka détourna la tête. Dairo se pressa contre lui alors qu’ils étaient téléportés de force à l’étage supérieur de la Prison Céleste, et enfermés. Des gardes arcaniques se manifestèrent pour les surveiller et garder les portes de leur cellule.

- Maintenant, trouvons le moyen de nous débarrasser de ce démon, jeta Ao.

***

Aka observait sans les voir les barreaux enchantés de sa cellule. Blancs, lumineux, ils étaient fait de l'énergie de la vie elle-même. Très différent des autres étages, celui qui se situait tout au sommet de la Prison Céleste avait été érigé au cas où il aurait été nécessaire d'isoler un dieu en défaillance. Il était plus beau et plus vivable que les autres, et les éventuels captifs étaient relativement bien traités - ou plutôt, totalement ignorés. Mais au moins les laissait-on tranquille.

Il fulminait.
Ce n'était pas d'avoir été rejeté de l'ordre qui le blessait ou le mettait en colère. Il ne les comprenait plus, et ce depuis bien longtemps, et n'était pas sûr de pouvoir un jour retrouver le lien qui autrefois les unissait tous. Peut-être était-ce pour cette raison que les Séides s'émiettaient, eux aussi. Après tout, ils étaient intimement liés aux divinités, et ce depuis toujours. Ce qui le faisait souffrir, c'était d'être coupé du monde mortel. Il n'entendait plus ses disciples. Il ne les ressentait plus. Il était plongé dans une solitude si immense et si obscure qu'il avait l'impression d'être aveugle et sourd. Il sentait que cette tourmente allait très vite le rendre fou, mais pour le moment, il se refusait de donner ce plaisir à ceux qu'il appelait autrefois ses frères et ses sœurs.

Être défaillant, c'était vouloir empêcher que la destruction devienne la force qui mènerait Punk Wolf ?
C'était laisser Cronos étendre son influence dans tout le Panthéon ?
Il avait fermé les yeux une fois. Il ne pouvait pas continuer à se voiler la face. Des milliers d'innocents étaient morts car il n'avait pas eu le courage de s'opposer à Cronos. Cela ne se reproduirait plus.
Alors ... Comment pouvait-il affronter Ar'Okai ? Au fond, il ne le souhaitait pas. Il voulait juste le contrôler pour qu'il ne finisse pas par devenir ce qu'il détestait tant. Tellement de puissance, tellement de pouvoir, cela finirait forcément par le rendre fou. Il pouvait devenir quelque chose de bien. Quelque chose dont Punk Wolf avait besoin. I

Ao et les autres étaient très déterminés à le tuer, mais ils n'y parviendraient sûrement pas. Il fallait s'en remettre à lui, et le laisser reprendre les rênes de l'archipel. Du moins, c'était comme ça qu'il voyait les choses. Le Panthéon n'accepterait jamais. Sans oublier que Cronos était toujours susceptible d'intervenir à nouveau, et de tout détruire. Encore. Il n'hésiterait pas une seule seconde. Et alors, l'histoire se répéterait. De divinités, ils deviendraient meurtriers de sang froid. Et cela, Aka le refusait.

Il resterait fidèle à ses principes et assumerait sa volonté. Il avait choisi de rester silencieux face aux crimes des siens : cela se serait produit une fois, mais pas deux. Déterminé, le dieu de la force plongea dans un profond mutisme et se prépara à une attente interminable, entre les murs froids de sa prison.

Si seulement Dairo avait été enfermée avec lui ...
Elle était la seule qui le comprenne, la seule vraiment capable de s'opposer à la volonté des autres dieux lorsque cela était nécessaire. Elle avait été la seule a disposer de la force et du courage nécessaire à s'allier à lui, lorsqu'il était revenu en tant que Phi, alors que Punk Wolf était plongé dans la tourmente alors que de fausses divinités en avaient pris le pouvoir. Il tourna la tête vers la cellule où la Renarde était enfermée. Il ne voyait que sa silhouette, floue et déformée, et sentit une douleur aiguë lui lacérer la poitrine.

Sa présence aurait pu apaiser son cœur meurtri.

La Renarde percevait l'écho des pensées d'Aka, et les partageait. Enfermée dans la cellule en face de la sienne, elle ne percevait qu'une image troublée de la silhouette du dieu, mais s'y raccrochait malgré tout. Les méthodes utilisées par Ar'Okai avaient été plus que contestables, mais elle savait que c'était le désespoir et la colère qui l'avaient poussé à agir ainsi - après tout, il était issu d'elle et d'Aka. Il était l'enfant de leurs émotions refoulées et de leurs désirs dissimulés.
Lorsqu'il retrouverait la raison - et cela n'était pas prêt d'arriver si on le traquait et jurait sa mort -, il pourrait devenir ...

Quoi, au juste ?

La déesse se laissa choir au sol dans un soupir. La situation devenait désespérée. Ils étaient isolés du monde mortel et divin et étaient réduits à l'attente. Ils ne pouvaient rien faire. Les dieux allaient pousser les mortels à se battre contre une entité bien plus puissante qu'eux tous réunis. Et qui n'était même pas celle contre qui il aurait fallu se liguer. Les autres divinités avaient été si pressées de les bannir, comme si se séparer d'eux avait été un enjeu bien plus important que celui de triompher d'Ar'Okai. Dairo savait que ceci était basé sur deux choses : tout d'abord, une peur intense qu'ils n'assumaient pas et s'empressaient de cacher, et ensuite une volonté de prouver leur valeur supérieure vis à vis des mortels. Surtout Ao. Il fallait toujours qu'elle se distingue vis à vis de tout le monde. La Renarde n'aimait pas la façon dont l'altercation avait tourné autour de la Dragonne, comme si elle avait les rênes du panthéon. Dans l'état où elle se trouvait actuellement, ça ne pouvait présager rien de bon.

Elle se languissait de pouvoir être auprès d'Aka, et surtout, auprès des mortels qu'elle n'entendait plus. Elle aurait voulu pouvoir leur parler, leur donner des signes, et les rassurer. Elle avait entendu, avant la véritable naissance d'Ar'Okai, que certains mortels les pensaient malades. Les pauvres innocents. Si seulement ils avaient su ! Si seulement ils s'imaginaient ce que l'avenir leur réservait !

Impuissante, Dairo posa la tête dans le creux de ses pattes et se mit à pleurer en silence.
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