Repas au clair de lune | Azura

La journée du jeune maternel s'était déroulée on-ne-peut-mieux. Les louveteaux s'étaient tous très bien comportés et leurs parents les avaient récupérer relativement tôt dans la soirée. Pour le dernier qui lui restait, il avait demandé à une collègue si elle voulait bien prendre la relève pour qu'il puisse aller se dégotter un petit truc à se mettre sous les crocs. Elle avait accepté sans ronchonner et après avoir chaleureusement saluer le loupiot, Zollmiro s'en était allé pour la nuit. Il ne dormait que trop peu en ce moment, il le savait bien, mais par les temps qui courrait, il ne trouvait pas le sommeil. Il n'était pas tranquille, même s'il avait totale confiance en ses chefs de meute et en leur guerrier pour les protéger. Il ne l'expliquait pas, mais il y avait des nuits qu'il n'avait pas dormi plus de quelques maigres heures. Peut-être était-ce la solitude qui lui pesait ? M'enfin, depuis qu'il avait quitté son mentor, il vivait seul dans une tanière bien à lui et cela ne l'avait jamais empêcher de trouver le sommeil... Parfois, durant une nuit d'insomnie, il se mettait à parler tout seul, à l'intention de la déesse qui lui avait généreusement offert son Glowstick, Yurai. Mais jamais elle ne lui répondait...

Il marchait déjà depuis quelques heure, la nuit était bel et bien installée à présent. Et la lune ronde éclairait son chemin juste ce qu'il fallait. Alors qu'il marchait, il se mit enfin en quête d'un potentiel repas. Ses pas se firent plus discret, sans pour autant ralentir sa cadence de trot. Alors qu'il trottinait légèrement depuis quelques minutes une petite brise apporta une délicieuse effluve à sa truffe humide. Il inspira profondément cette forte odeur de jeune biche et s'en imprégna afin de la retrouver. Puis, il se mit au travail, car chasser seul était plus difficile que de chasser en meute, il devait bien l'avouer. D'ailleurs, il ne saurait dire depuis combien de temps il n'avait chasser avec la meute, ou même en équipe... Il prit donc bien soin de se placer sous le vent avant d'approcher la biche. Cela lui fit faire un gros détour, mais la récompense à venir en valait la peine.

Lorsqu'enfin il fut assez proche de la biche, sans qu'elle l'ait remarqué, il s'élança alors qu'elle lui tournait le dos. Dès qu'elle entendit le bruit de sa propulsion au dehors des buissons elle s'élança à toutes pattes, sans même chercher à savoir ce qui avait causer ce bruit. L'instinct de survie était le plus fort. Alors qu'il courrait après sa proie, une douce effluve d'un membre de sa meute se présenta à sa truffe. Trop concentré sur sa chasse, il ne la remarqua presque pas, et surtout, décida de l'ignorer pour l'instant, privilégiant toute son énergie physique et mentale sur cette jeune biche qui se démenait pour essayer de le semer, en vain. Bientôt viendrait le coup de grâce, elle avait déjà ralenti un peu la cadence, elle se fatiguait... Le grand loup noir avait carrément oublié la possible présence d'un autre membre de sa meute.