Le début de la fin ? ~ Keter, Zollmiro, Descada et Sarcan en rp liiiibre

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Keter
4 mois, solitaire

ft
beaucoup de monde

「 Le début de la fin ? 」

Je suis... Épuisée... Ça fait je ne sais combien de jours que je marche, seule... J'aurais dû désobéir quand maman m'avait demandé de partir...
« Tu es grande maintenant, aller, va faire ta vie loin de moi ! »
« De toute manière je ne te nourrirais plus alors va ! »
Je ne sais même pas attraper un lapin ou même une pauvre souris... Tout en regardant les montagnes de mes petits yeux fatigués, j’avançais vers nul part. Je n'avais aucune idée d'où je me rendais mais j'y allais. Lentement.
Depuis mon départ, je n'avais mangé que quelques rares baies trouvées par-ci par-là et les restes d'une carcasse qui m'avait l'air encore appétissante. Oui, c'était assez peu, mais j'avais tellement faim... La moindre odeur que je pouvais associer à quelque chose de mangeable me faisait l'effet d'un violent coup au ventre et me faisait changer de direction, suivant la moindre trace qui pourrait me mener à sa source.

J'avançais toujours plus avant dans les plaines, d'un pas lourd, la truffe tantôt au sol, tantôt vers les géants de pierre que je longeais sans trop d'espoir. Il y avait des sortes de grandes chèvres qui sautaient là bas de pierres en pierres au loin... Elles me narguaient...
Je soupirais en tout en suivant une possible piste, je me demandais ce qu'il se passait quand les loups ont si faim qu'ils ne peuvent plus avancer... Un frisson fit tressaillir mes flancs aux côtes saillantes. J'avais le regard penaud. On aurait pu avoir l'impression que j'étais au bord des larmes et... C'était probablement le cas...
Mon flair me fit découvrir un petit passage entre les montagnes. Il devait sans doute mener à une vallée, encore... Mais il était en côte et sacrément long.

Quitte à épuiser mes dernières forces, autant le faire maintenant...

Je me mis alors à grimper le sentier, forçant sur mes petites pattes pour qu'elles me portent encore au moins jusqu'au point culminant de ce chemin. Et à mon plus grand étonnement, c'est ce qu'elles firent !
De là où j'étais, bien que je commençais sincèrement à voir flou, j'aurais juré voir des loups gambader dans cette immense étendue verte. Ma queue fouettait faiblement l'air tant la vue de mes semblables me réjouissait et alors que je commençais à descendre la côte, je perdis l'équilibre et dévala une partie de la pente, me retrouvant quelques mètres plus bas.
J'essaya de me relever ; en vain...
Le même frisson qui m'avait doucement secoué tout à l'heure revint.

Pas déjà ! Pensais-je. Pas si proche du but ! J'avais la tête qui tournait et qui me faisait mal... Mes yeux voyaient de moins en moins loin alors que même tenir ma tête droite sur mes épaules devenait compliqué.

Zollmiro

Il y avait plusieurs semaines que j’étais à présent solitaire, en vadrouille, livré à moi-même. Seul. Le choc le plus grand manque était vraiment la compagnie des louveteaux qui me manquaient. Certes, il fallait constamment veiller sur eux, mais pour moi, ce n’était franchement pas une corvée. Au contraire, c’était un véritable honneur, un plaisir et c’est avec pur bonheur que je le faisais tous les jours. Mais les louveteaux n’étaient pas la seule chose qui me manquait. Ne plus avoir de meute, c’était dur. J’étais entièrement seul, et pas parce que j’en avais envie. Enfin, il est vrai que c’était un choix à la base, mais lorsque je faisais partie de la meute, même si je n’avais pas énormément de contact avec les autres loups de la meute, il y a toujours un ou deux présents autour de moi, même lorsque je n’avais pas de louveteau. La meute, ce n’est pas juste un rassemblement de loups. C’est un ensemble, c’est une odeur et un nom que chaque loup qui la forme, porte avec honneur et fierté.

Sans m’en rendre compte, mes pattes m’avaient conduit sur les terres qui avaient été les miennes durant une courte période, celle des Nakhus. Est-ce un signe ? Avais-je fait le mauvais choix en renonçant à mon glowstick ? En le rendant à Yurai ? Puis, alors que je marchais tranquillement, m’interrogeant sur les raisons de ma présence en ces lieux j’entendis un bruissement de feuille morte, provoqué par une chute. Et vu le bruit léger que cela avait produit, j’en étais absolument certain, c’était un louveteau qui était tombé ! Sans réfléchir, je m’élançais, poussé par mon instinct de Maternel. C’était une petite louvette noire et blanche. Elle semblait totalement épuisée. Alors qu’elle arrivait en bas de cette montée, j’y arrivais également et baissais le museau pour l’empêcher de rouler plus loin.

– Hey, tout doux. Tu ne crains rien avec moi… Tout va bien ? Tu es seule ? Où sont tes parents ? Que t’est-il arrivé ?

Elle tenta de se relever, mais je la vis vaciller et peiner à tenir sur ses pattes, alors avec mon museau contre elle, je l’accompagnais, gentiment. Et mon cœur se réchauffa, il y avait si longtemps que mes services n’avaient pas été nécessaire, ou même demandés… Cela m’avait, apparemment, encore plus manqué que ce je ne pensais…

« OUAAAAAAAAAAAAAIIIIIIIIS »

Descada courait de toutes ses forces, à la vallée des murmures. Cette petite maligne avait réussi à échapper à la garde de ses parents pourtant très difficiles à berner. Mais Descada était trop forte. Oui enfin, ne t’emballe pas trop petite louve, papa ne va pas tarder à remarquer ton absence, et venir te chercher par la peau du cul…
Guillerette, la louvette trottait joyeusement. Elle chantait, distraite, jusqu’à ce qu’elle aperçu deux silhouettes. Dont une qui avait sa taille, noire et… Blanche. OH UN COPAAAIN. Elle accéléra l’allure, pour se retrouver à hauteur de ses congénères. Ahurie, elle fixait sa copine - car c’était aussi une fille, comme elle - en se demandant pourquoi elle était étalée sur le sol. Elle remarqua le regard inquiet de l’adulte à côté d’elle. Elle s’écarta de lui, méfiante envers les adultes. Elle planta ses yeux dans ceux de l’autre bébé louve qui ne sentait pas comme elle, en mettant sa tête au sol, à sa hauteur.

« EHHH mais t’es quiii toi ? Je t’ai jamais vue ! »

Elle lui offrit son plus grand sourire, sans même remarquer l’état douteux de sa nouvelle copine, bien trop innocente pour remarquer quoi que ce soit. Non, son truc, c’était sa méfiance envers les adultes. Le reste, elle ne faisait pas du tout attention.

« Tu t’appelles commeeeeent ? Pourquoi t’étais par terre ? »

Elle fit des petits bonds en regardant l’inconnue, attendant joyeusement sa réponse.
Descada était très excitée à l’idée de faire de cette boule noire et blanche sa nouvelle amie, et camarade, avec Az, pour de nouvelles ~~bêtises~~ aventures.

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Keter

Je louchais et je vacillais en tentant encore de me lever. Contre toute attente, je sentis un museau à mes côtés et je m'appuyais dessus de mon maigre poids. Je plissais les yeux, forçant mon regard pour observer les deux autres loups qui m'avaient rejoins.
Celui qui me soutenait était un adulte. Je ne l'avais jamais vu avant tout comme l'autre devant moi. Une petite boule de poils sautillante qui ne semblait pas avoir conscience de mon état.
Faisant rapidement le ménage dans ma tête, j'essaya de formuler quelques petites choses cohérentes pour leur répondre mais j'étais vraiment faible... J'étais fatiguée et j'avais terriblement faim. C'est d'ailleurs mon ventre qui parla pour moi. Je ne le croyais pas capable de faire autant de bruit...
Je n'arrivais pas à me concentrer, ma tête me tournait et je balbutiais... La seule chose qui passa distinctement la barrière de mes babines était mon prénom d'une voix aussi faible que je l'étais :

«- Je... Keter... »

J'eu un vertige et manqua encore de m'étaler par terre devant ces deux parfaits inconnus.

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L'Oracle Nakhus sortait enfin du temple de la belle Corneille. Il laissa un bâillement s'échapper. Il n'avait pas vu le jour depuis quelques temps, occupé à nettoyer comme il le pouvait les moindres recoins de l'édifice divin. Il se prenait à coeur pour son devoir et il n'avait que pour seul regret l'incapacité de se rendre sur d'autres terres afin d'y faire son office envers les autres dieux. Sarcan leva la tête vers les Cieux, adressant une salutation et une prière pour les divinités, leur intimant qu'il ne les oubliait guère. Il devait se hâter d'organiser des réunions avec les autres chefs afin d'obtenir quelques droits ou même d'être au courant des positions des clans s'ils étaient toujours amis de l'après cataclysme ou si des tensions commençaient à naître. Bien évidemment, il préférait la première option, ne prêchant guère pour la paroisse de la guerre mais pour celle de la paix.
Il lâcha un petit soupire, mettant de côté les questions politiques. Il désirait se dégourdir les pattes mais aussi l'esprit qui ne cessait de cogiter pendant qu'il frottait et grattait les taches faites par des adeptes aux pattes salis par le mauvais temps automnal. Sarcan avait besoin de ne penser à rien et il se laissa entraîner dans sa marche, faisant le vide dans ses pensées.

Il parcourut une bonne partie des terres Nakhus, discutant avec certains adeptes qui acceptaient de prendre de leur temps avec lui. L'Oracle respectait tout le monde et n'apportait aucun jugement si bien que nombreux étaient ceux à avoir du mal à le cerner ou encore à comprendre ses paroles. Il était un peu perché. Il n'avait jamais eu l'habitude de converser mais aujourd'hui, cela lui fit du bien et il se retrouva un peu au gout du jour face à ce qu'il se passait dans les autres clans. Les chefs Ethelkrus avaient accepté leurs postes et la jeune Elaine était désormais une disciple de Dairo. Quant aux Lazulis, la discrète Anastasia avait accepté ses responsabilités et avait rejoint les disciples d'Ao tandis que sa binôme Morrow devenait alpha mais n'avait pour le moment demandé aucun glowstick. Tant d'informations qui furent en plus ponctué par les noms d'autres prêtres. Sarcan devrait donc aussi les rencontrer ... Il soupira puis il vit une boule de poils lui passer devant la truffe. Il reconnut l'enfant de Morokei et Aurélion.
Le mâle haussa un sourcil et il suivit à distance la demoiselle qui filait aussi vite que ses pattes le lui permettaient. Il souriait face à l'enthousiasme de Descada et ne voyant guère ses parents, il supposa fortement qu'elle avait réussi à échapper à leurs regards. Décidément les jeunes gens étaient plein de ressources. La filant toujours, elle le guida vers une scène pour le moins étonnante. Il découvrit une autre petite demoiselle, exténuée et surtout particulièrement maigre. Elle était donc dans un piteux état et l'Oracle s'en rapprocha. Le temps qu'il franchisse la distance vers l'enfant inconnue, un visage non-inconnu apparu et le Nakhus posa son regard dénudé de pupilles et sombres sur Zollmiro. Il salua l'ancien adepte d'un mouvement de tête respectueux puis il s'avança vers la petite toute fragile.

« Tu risques de l'effrayer Descada ...

L'Oracle regarda l'enfant d'Aurélion en souriant. Elle ne devait pas le connaître à moins que ses parents lui aient déjà confié la hiérarchie de leur groupe. Il se pencha et renifla l'inconnue. Il ne décela aucune odeur d'un clan. Elle était donc solitaire et réellement accompagnée de personne de la définition de ce mot. Il fronça les sourcils. Elle prononça un mot avant de chuter. Keter. Etait-ce son prénom ? Il ne le demande mais il l'a rattrapa de justesse avec son museau et tenta de l'aider à se remettre sur ses pattes avec douceur.

« Ne forces pas ...

Zollmiro
La petite était à bout de force, elle semblait affamée et déshydratée à l’extrême, pas étonnant qu’elle ne tienne plus debout… Pourquoi laisser un bébé arrivé à un tel point de faiblesse ? Je fis de mon mieux pour l’aider à supporter son poids, à tenir debout. Une fois qu’elle fut debout, j’éloignais un peu mon museau pour voir si elle parvenait à tenir sur ses pattes seule. Puis, une autre jeune loupiote arriva, comme une furie, bondissant partout autour de la petite faible. Je remarquais également que la nouvelle venue évitait de m’approcher de trop prêt. Avait-elle peur de moi ? Bon après tout, il fallait avouer que j’étais assez grand, assez costaud également et donc quelque peu intimidant parfois pour les loupiots, tout petits comparés à moi. Néanmoins, je jugeais qu’il ne serait peut-être pas une mauvaise chose qu’elle se calme un tout petit peu…

– Hey, salut toi… Dis-moi, je me doute bien que es sans doute très contente de pouvoir te faire une nouvelle amie, mais elle est très faible. Il faudrait que tu te calmes un peu s’il te plait…
Puis, soudain, une odeur familière me vint à la truffe. Il avait été une sorte d’alpha pour moi, d’autant quelques jours, avant que je ne décide de rendre mon glowstick à Yurai. Et je ne l’avais même pas concerté avant de partir… J’avais déserté en quelques sortes… Comment allait-il réagir en me voyant en face de lui maintenant ? Allait-il m’en vouloir ? Me demander des explications ? Probablement pour la dernière. Il m’adressa tout de même un mouvement de tête en guise de salut. Néanmoins, je n’eut pas le temps de vraiment répondre et réfléchir plus amplement à la question qui me taraudait, et à la honte qui s’installait peu à peu, car la petite chuta à nouveau, et elle eut un museau de chaque côtés de son petit corps pour la retenir et la remettre sur ses pattes.

– Hey, Keter c’est ça ? Que t’est-il arrivé ? Tu ne tiens pas sur tes pattes, petite, tu ferais mieux de rester couchée un moment… Tu as faim ? J’ai avalé un repas il y a peu, je dois pouvoir t’en donner une part, si tu le souhaites ? Bonjour Sarcan. Connaissez-vous cette jeune louvette ? Savez-vous qui sont ses parents, si tentait qu’elle en a ?

Je n’osais pas croiser le regard de Sarcan, j’avais trop honte d’avoir déserté de la sorte, sans même l’avertir. M’avait-il cherché ? A l’époque, je ne pensais qu’à ma colère envers Yurai et ses choix des derniers temps…

« Keter ! »

Joyeuse, elle répétait inlassablement le prénom de la jeune louve.

« Keter keter keter ! »

Elle riait de bon cœur et d’innocence, jusqu’à ce qu’elle fut interrompue par un grand loup bizarre.

« Je fais pas peur. T’ES PAS YENTIL ! »

Boudeuse, elle renforça sa méfiance envers les autres adultes que ses parents et s’éloigna de tous ces loups pas marrants et effrayants.

« C’est vous qui va lui faire peur ! Elle va plus respirer à cause de vous les gros zygotos ! »

Na ! Triomphante, elle gonfla son petit poitrail cendré. Jusqu’à ce que le premier adulte lui dise un mot qui la vexa comme un poux.

« ME CALMER ? EH NON MAIS OH C’EST TOI TU TE CALMES ! »

Elle émit un son qui se voulait être un grognement. Quand son regard se reporta sur sa copine, elle remarqua qu’elle était fatiguée. Et un son très étrange émit d’elle. On parla de nourriture. Et c’est là qu’elle se rappela de quelque chose.

« Ah mais Keter ! Viens chez papa et maman, on a ramené un immeeeeeense bout de gibier pour ce soar ! Pis si t’es fatiguée tu peux dormir avec moi et Az ! Allez allez, qu’est-ce t’en diiiiiiiit ? »

Fine heureuse, elle afficha à nouveau ce large sourire franc et adorable, en la regardant de son oeil unique de façon bienveillante, à sa façon.

« Allez les zigotos, vous savez tous que c’est ma maison le plus près euh ! »

Elle bondit presque sur l’Oracle, qui n’avait rien demandé.

« DIT OUI GRAND ZIGOTO ! »

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Keter

Pendant que je tentais de me tenir debout sur mes pauvres pattes et de formuler maladroitement une phrase complète, un autre loup arriva. Je ne le voyais pas bien mais j’étais sûre de plusieurs choses : il était à coup sûr plus âgé que les deux déjà présent, son arrivée m’avait coupé le sifflet et… C’était drôle mais j’avais l’impression qu’il avait la même odeur que la petite louve. Est-ce qu'ils étaient de la même famille ? Ils ne se ressemblaient pourtant pas…

Alors que j’allais tomber une fois de plus, on me rattrapa encore et les deux grands me suggérèrent de rester couchée, chose que je fis volontiers. Leur présence me rassurait et m'impressionnait en même temps mais j’avais déjà la sensation d'être tirée d’affaire… Enfin… Seul détail, ils m’assayaient de questions en tout genre.
Et mes parents ? Et d'où je viens ? Et qu’est qui m’est arrivé ?
En plus d’avoir la tête qui me tournait, maintenant, elle me faisait mal…

Se faisant pourtant, j’acquiesçais à la proposition du plus jeune adulte. Bien qu’un peu dégoûtée par cette dernière , j’avais trop faim pour refuser pareille offre et une fois allongée de tout mon long sur le sentier de graviers, je parvins enfin à dire, marquant régulièrement des pauses :

“Je m’appelle Keter… Je suis… Solitaire depuis plusieurs semaines mais… Je sais pas chasser… Maman m’a jamais appris et-”

J’avais dû l’oublier, consciemment ou par fatigue mais la louve avait continué de parler en arrière fond. Elle répétait sans cesse mon nom jusqu’à ce que le grand au pelage sombre lui fasse une remarque. Elle l'avait probablement très mal pris puisque dans un grand éclat de voix, elle me coupa ma faible parole, me faisant sursauter au passage. Elle disait vrais mais elle aussi était exténuante à parler tout le temps… Cependant, sa proposition de repas était plus alléchante à vrais dire.
Mais hélas, j’avais l’impression que je devrais me contenter du repas du grand.

“M… Merci mais… Tes parents seront pas d’accord… Je suis pas leur fille…”

Ma propre maman ne voulait pas de moi… Imaginez de parfaits inconnus… C’est déjà un miracle qu’un adulte accepte de partager un repas avec moi alors qu’une famille entière partage sa nourriture et sa protection, ça me semblait invraisemblable.
Mais quelque chose m’intriguait dans mon malheur.
Pourquoi est-ce qu’il y avait autant de loups ici ? Et comment une famille pourrait avoir le luxe d’aider un louveteau qui n’est pas du même sang qu’eux ?

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HRP : je poste sans correction par manque de temps. Promis je vous corrige mes fautes dès que possible. ;')

Le mâle regarda la jeune inconnue se coucher, suivant les conseils de son compère adulte et de lui-même. Elle semblait bien plus sage et obéissante que la boule énergétique qu'était Descada. Cette dernière criait au scandale qu'on ose lui intimer de se calmer ... Elle était un sacré numéro que Sarcan espérait qu'elle se calmerait avec les affres du temps. Elle devait savoir mener ses parents à la fatigue avec toutes les ressources qu'elle possédait. L'oracle en était que trop impressionné d'autant plus que la demoiselle proposait de nombreuses aides à Keter. Il reporta son regard sur la pauvre enfant, se voulant le plus rassurant possible malgré ses yeux qui avaient tendance à effrayer.

« Elle a répondu à vos questions, Sir Zollmiro mais je vous demanderai d'éviter de l'assaillir ainsi. Je crains fort que toutes ces interrogations la fatiguent plus qu'elles ne nous permettent d'avoir la vérité.

Il se rapprocha de Descada et lui donna un petit coup de calme, essayant de lui faire passer le message qu'elle aussi devait bien épuisée la demoiselle inconnue de ces terres. Keter était admirable. Fatiguée, elle tentait cependant de répondre à certaines questions, éclaircissant certains points. Elle était donc solitaire et le Nakhus conclut qu'elle avait été abandonnée de part sa remarque sur son errance sans que sa mère ne lui apprenne quoi que ce soit. Cela expliquait son piteux état.

« Dame Morokei et Sir Aurélion sont de braves loups. je doute qu'ils refusent de t'aider, dit-il en souriant à la louve couchée. Il regarda Descada. Tu as raison, ta maison est la plus proche habitation du coin. Penses-tu que nous serions les bienvenus chez tes parents ?

Il connaissait déjà la réponse de la boule de poils qui trépignait sans cesse mais il désirait que la petite louve se sente concernée dans les décisions d'adulte, après tout, ne proposait-elle pas le gite et le couvert ? Sarcan doutait quelque peu que les deux Nakhus acceptent d'héberger Keter mais il pourrait toujours l'abriter dans le temple de la Déesse Yurai. Il espérait juste que si cette situation se présentait que le mâle sombre Zollmiro viendrait car l'oracle n'était pas un habitué des louveteaux mais plutôt de la solitude. De plus, il pourrait ainsi écouter les raisons du départ de cet ancien adepte. Il ne le jugerait guère, ne désirant qu'assouvir sa curiosité.

Zollmiro
La petite louvette fit de son mieux pour répondre à mes nombreuses interrogations. Et même si ce fut sans une once d’agressivité, Sarcan me fit remarquer également qu’assaillir la pauvre petite de milles interrogations n’allait pas vraiment l'aider à garder le peu de force qui lui restaient. Je m'inclinais donc devant Sarcan pour signifier mon respect et que j'était d’accord avec lui. La petite louve qui sautait partout commençait à me donner le tournis, et malgré mon infinie patience, là tout de suite, ma priorité première était de sauver cette pauvre petite, pas d’épargner le moral de l’autre furie qui me hurlait dessus sa colère d’avoir reçu un ordre d’un inconnu.

Mais elle proposa d’emmener la petite faiblarde chez elle. Zollmiro n’était pas vraiment sûre que cela soit une bonne idée. La journée, beaucoup de parents étaient absents de leur tanière, et y revenir pour y découvrir des inconnus n’était pas vraiment du goût de tout le monde. Lui en tout cas n’apprécierait pas qu’on investisse sa tanière sans le lui demander au préalable, il avait être une crème et aimer les louveteaux, c’était deux choses totalement différentes…

– Descada, c’est bien ça ? Ta proposition est très généreuse, et c'est honorable à toi de vouloir partager ce que tu as avec elle, mais nous ne pouvons pas nous incruster chez toi de la sorte sans l’accord de tes parents. Entre accepter d'offrir son aide, ou rentrer chez soi et y trouver des loups qui n'ont rien à faire là, il y a une énorme différence et je ne souhaite pas nous attirer des ennuis. Sarcan, sur mon chemin, non loin d’ici, je me souviens avoir vu une grotte. Elle n’est pas bien grande, mais elle pourrait suffire à ce que la petite puisse se reposer un peu, sous notre protection, sans avoir à s’en faire, si la petite furie veut bien se calmer un peu.

Pour ma dernière phrase, je l’avais adressée à Descada, d’un ton amusé, avec un clin d’œil. Les louveteaux n'aimaient pas être laissé de côtés, ils ne comprenaient pas toujours que certains de leurs camarades avaient un besoin d'attention plus urgent qu'eux-même. Ma petite attention aiderait peut-être la petite à se calmer un peu...

– Mais avant tout cela, il faudrait déjà qu’elle puisse avaler un petit quelque chose…

Puis, sans attendre, je fis une chose très écœurante, mais dont j’avais l’habitude de faire. Je m’éloignais légérement de la petite, puis régurgitai une part de mon dernier repas pour que la petite puisse reprendre un minimum de force. Ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux, mais au moins ne se fatiguerait-elle pas d’avantage à mâcher la nourriture. Je revins vers la petite, et le plus délicatement possible, pour ne pas lui faire de mal, je l’attrapais dans ma gueule et l’amenait délicatement près du repas que je lui offrais.

– Mange un peu Keter, cela te fera du bien. Tu ne crains plus rien, je… Nous veillerons sur toi.

Malgré le clin d’oeil, Descada n’aimait décidément pas ce loup. Il n’arrêtait pas de la rembrouer, comme si c’était qu’une poussière indésirable. Elle se redressa, gonfla le poitrail et releva la tête pour lui montrer qu’elle se laisserait pas démonter.

« Ehhhh, depuis quand tu penses à la place de papa maman zygoto que je connais pas ? Ils sont très yentils et ils ont un coeur, EUX ! En plus c’est moi qu’est proposé ! Alors chut ! »

Tout d’un coup, elle entendit le méchant loup déglutir. Ses yeux fixèrent le sol, là ou le loup venait de déposer… Son dernier repas.

« BEEEEEERK ! T’es vraiment dégueu hein !! La pauvre tu vas pas lui faire manger ça ! J’vous ai pourtant dit que j’avais à manger chez moa t’es souuuuurd ? »

La tête de Descada se tourna vers l’Oracle, avec son plus beau sourire.

« Ouais ! Papa et maman ils sont trop amoureux, et ils aiment tout le monde, et ils laisseront pas Keeter crever de faim ça non ! Ils ont un coeur, et en plus, Az et Moi, on va bien s’occuper d’elle ! :D Ça vaut le coup d'aller leur demander, en tout cas, ils sont à la maison, je le sais je viens de partir en douce u_u. »

Sur ce, en faisant deux petit saut sur place elle commença à se retourner.

« Vous me suivez ?? »

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Keter

Et le parfum presque nauséabond du repas que me servait celui que je supposais être nommé Zollmiro remonta jusqu’à ma truffe. Je ne sais pas si j’étais particulièrement sensible aux odeurs, mais celle-là me prenait presque à la gorge… Pourtant, bien que je sois au courant que ce genre de repas était habituel dans certaines familles, savoir que j’allais manger ce qui avait été dans le ventre d’un adulte inconnu me rebutait un peu. Sans attendre, mais avec de grandes précautions, le grand au pelage sombre me prit doucement entre ses babines pour me mettre proche de ce qu’il avait restitué… Appétissant… Tandis que la petite louve continuait son argumentation, je faisais face à ce que je redoutais un peu et je ne pus cacher une légère moue dégoûtée. Le repas que promettait Descada me semblait bien plus alléchant que celui qui se trouvait à quelques pattes de ma gueule, tas informe de couleur indéterminée.
La louvette parlait de gibier… Du vrai ! Elle parlait aussi de plusieurs loups. Ses frères et sœurs ?
Non, je ne pouvais décidément pas choisir de m’inviter dans une famille déjà bien complète…

Pourtant, mon ventre me tiraillait face à ce que m’avait servi Zollmiro. Je regardais tour à tour ce repas d’infortune et la boule de poil du même âge que moi. Je ne savais pas quoi faire, car d’un côté, j’avais terriblement faim et je savais très bien que j’aurais été capable d'avaler n’importe quoi. Mais d’un autre… Pourquoi manger ce… « reste » alors qu’un vrai repas pourrait m’attendre chez elle ?

Non, non… Cela ne se fait pas…
Après plusieurs regards vers la « nourriture » et vers la louvette, je me mis à observer les deux adultes, l’air de chercher un signe, une parole de leur part.
Qu’allaient-ils décider pour moi ?

J’avais peur de paraître impolie si je préférais aller chez la petite au pelage cendré ou si nous refusions son offre. Durant tout ce temps, j’étais restée silencieuse. Seul mon ventre grognait de temps à autre. Mes petits yeux fatigués et larmoyants parlaient pour moi, je suppose.

Invité

Sarcan garda un peu le silence, regardant la scène se dérouler sous ses yeux. Il plissa légèrement les yeux en voyant faire Zollmiro, trouvant cette pratique, bien que naturelle, quelque peu ragoutante. Si l'oracle n'avait pas hâte d'une chose, c'était de finir avec des enfants à qui il devrait recracher ses aliments pour les nourrir ... Il trouvait cela impur, préférant apporter des nutriments consistants et bien formés que des tas informes et encore chaud du bol alimentaire fraîchement ressorti. Un petit frisson le prit et il détourna le regard, montrant son malaise face à cette action.
L'oracle sortit de son dégout par les exclamations de la jeune Descada. Elle savait captiver l'attention quant elle le voulait et ne mâchait pas ses mots. Il esquiva un petit sourire et il s'approcha d'elle tandis qu'elle faisait face à une direction précise, prête à filer vers chez elle. Il l'aurait suivi volontiers mais qu'en était-il de la petite louve abandonnée ? Il la regarda un instant, voyant la vague hésitation dans son regard. Il ne pouvait pas réellement choisir pour elle comme il ne pouvait pas la forcer à déjeuner le repas de son compère adulte. Elle semblait si perdue qu'il se doutait qu'elle prendrait la mesure de l'enfant docile faisant pleinement confiance aux "grands". Il soupira.

« Elle ne semble pas convaincue par ce repas d'infortune ... Et au vue de ta frimousse Keter, nous irons chez les parents de Descada.

Il posa son regard un instant sur le loup foncé puis il se tourna vers Descada et il lui sourit quant un écho des plaintes du ventre de Keter lui vint.

« Bien, nous te suivons donc Descada. Si tes parents nous refusent, nous partirons au Temple de la Corneille et nous te chasserons un repas ... Consistant ... Pour te repaître.

Il hocha la tête comme pour affirmer ses propres "ordres" et il arrêta son regard plus longuement sur l'ancien adepte, parti dans le silence et l'abandon d'un glowstick. Cette pensée suscitait de nombreuses questions mais Sarcan se reprit, les taisant pour se reconcentrer sur la demoiselle en détresse. Il sentait qu'il devrait discuter un bon moment avec les parents de Descada. Après tout, n'allaient-ils pas voir une drôle de bande composée de deux enfants, d'un solitaire et d'un vieil oracle ? Et qui plus est, peut être accueillir une nouvelle bouche à nourrir pour ce soir.

« Zollmiro, nous devrions porter Keter pour ne pas la fatiguer davantage. Souhaitez-vous vous en charger ?

Il lui proposait en bon-entendeur, sachant que le loup noir était un ancien nourricier. Le solitaire devait souffrir de la solitude de son errance mais surtout du manque de louveteaux à s'occuper ... D'ailleurs, regrettait-il son départ en voyant une des enfants du clan qu'il a quitté ? Cette question demeurerait sans doute sans réponse pour combler la curiosité du prêtre. Mais pour l'heure, ils devaient se hâter vers la famille de la trépigneuse Descada.

Zollmiro

J’ouvris de grands yeux lorsque la petite furie me répondit sur un ton qui ne laissait pas de place au doute quant à sa façon de penser de moi. Mais néanmoins, je choisis de ne rien dire et d’attendre la suite. J’étais ici en terrain absolument inconnu et certain, face à des gens qui se trouvaient sur leurs terres, dont j’étais l’intrus. Ils avaient déjà la gentillesse de ne pas me chasser. Je décidais de cesser de m’occuper d’elle avant de me décider à me montrer un peu plus autoritaire histoire de lui apprendre un peu le respect de ses aînés.

Cette gamine allait donner du fil à retordre à ses parents si personnes ne faisait rien… Mais ce n’était pas mon affaire et je reportais donc mon attention sur la petite épuisée. Elle ne semblait clairement pas emballée par le repas que je lui offrais. Certes, ce n’est pas du premier choix, mais c’est au moins mieux que rien. Et la petite furie en remis une couche et fermait les yeux, afin de garder mon calme. Puis, elle me raconta que ses parents s’aimaient et aimaient tout le monde. Bref, une furie qui croyait au heureux pour toujours. Ben elle allait tomber de haut le jour où elle réalisera que tout n’était pas tout rose…

La petite s’élançait déjà en direction de chez elle, sans attendre de savoir si on la suivait ou pas. Je jetais un œil à Sarcan, qu’allait-il faire ? Et s’il décidait de suivre la petite furie du nom de Descada, serais-je vraiment le bienvenu dans la tanière de ses parents. Malgré ses paroles, je doutais fortement qu’ils aiment tout le monde. Surtout qu’un inconnu se pointe chez eux avec une louvette, inconnue elle-aussi, et à moitié morte de faim… Mais je n’eus même pas le temps de demandé quelque chose que Sarcan décida qu’il fallait amener la petite chez les parents de Descada. Je m’apprêtais donc à faire demi-tour et rentrer à ma tanière, profondément convaincu que je ne serais pas le bienvenu, en tant que solitaire, dans une famille… Mais avant que je n’ai amorcé un mouvement, Sarcan me demanda si je voulais bien transporter la petite Keter jusqu’à la tanière des parents de Descada. J’hésitais un bref instant et finalement, mon instinct de Maternel prit le dessus et délicatement, je pris la petite en gueule et suivit la petite furie et Sarcan, veillant à ne pas trop serrer les mâchoires, mais assez pour qu’elle ne tombe pas.

Spoiler:

» 🔹 Début de la journée et déjà agacée | Feat Sarcan
» Retour au bercail [Morrow/Zollmiro]
» Nouvelle fondation - LIIIIBRE !
» Quand la nuit tombe ○ Keter
» Come what may ❄ Descada