The time as come to flee this destiny PV Brienna [Ne pas archiver]

Koellya promenait un regard perdue sur le paysage. Sa gueule serrait fortement le collier de son défunt père alors qu'un mélange de rage, de désespoir, de peur et de tristesse dansait en elle, la paralysant partiellement. Incapable de bouger, les larmes coulant de ses yeux, la jeune louve venait de fuir son pire cauchemard. Jamais elle ne voudrait remettre les pattes à cette endroit. C'était vraiment la pire endroit.

Levant une patte pour essuyer ses larmes, une douleur aigu se fit sentir de son épaule jusqu'à son thorax, lui arrachant un gémissement. Koellya avait réussit à s'en sortir, mais à quel prix? La demoiselle était maigre, s'étant privé de nourriture une grand majorité du temps, préférant le laisser au louveteau. De plus, celle-ci s'était blesser, la malédiction ayant fait son effet alors qu'elle apprenait la mort de son père et il y avait aussi cette folle de Sayuri. La vieille louve s'était amusé à lui laisser des petits cadeaux d'adieu, elle les avaient détesté.

Un sanglot s'étouffa dans sa gorge et la fugitive tomba au sol, son corps ne supportant plus son poids. Des tremblements s'empara d'elle alors que le soleil levant réchauffait doucement son pelage. La fille de Saitan avait passé une sale nuit. Une nuit qui lui provoquera sans doute des cauchemards pendants quelques lunes.

La grise et rouge cacha ses yeux avec ses pattes, refusant de regarder le soleil. En ce moment, c'était la dernière chose qu'elle voulait voir. Celle-ci aurait préférée la nuit ou le gris des nuages annonciateur de pluie. Une pluie dilluvienne qui s'abbatrait sur elle aurait été parfais, mais la nature en avait décidé autrement. Celui-ci avait décidé que la journée serait belle, parfaite et même chaude.

Au bout de quelque minutes, la louve décida de cesser de se cacher et souleva la tête avec difficulté, épuisée par sa nuit sans fin. Ayant perdu ses lunettes, la louve eut du mal à remarquer la silhouette des roches, de l'océan et aussi d'un animal qui s'approchait. Tout ce que la louve arrivait à savoir c'est qu'il y a du sang dans l'air. Le sien ou celui du sombre rituel qui lui enleva son père de façon tragique?

En ce moment, peut lui importait, sauf de quitter cette endroit maudit. Utilisant ses dernières réserves, la blanche et rouge se releva, s'approchant le plus possible de bord de l'eau, marchant lentement, écoutant les moindres sons, le corps toujours aussi tremblant. Sa tête était basse, celle-ci effleurant presque le sable, son corps, malgré les tremblements restait tendu. Au moins, Koellya accueillit avec soulagement la vague qui vint lui lécher les pattes. L'eau fraiche la revigora un peu, mais fit en sorte qu'elle se questionna sur la manière de partir de cette Île et de retourner sur son territoire. Comment allait-elle faire alors qu'elle ne percevait pas grand chose?

Brienna

L’herboriste se faisait bien vieille à présent. Ses cheveux couleur soleil levant étaient entremêlés de gris, et ses enfants étaient tout grands maintenant. Pourtant, la Lazuli était entrain de nager vers Morne-Œil accrochée à une gros tronc qui l’aidait à flotter à cet âge avancé. Une mauvaise décision, me direz-vous, mais Brienna avait une bonne raison. Son frère jumeau, Saitan, avait disparu, probablement chez ces mêmes Pirates. Mais Brienna avait enfin compris ce qui était arrivée à sa plus vieille sœur, celle dont elle n’avait que quelques bribes de souvenirs. C’était elle, la pirate qu’elle avait sauvée de l’eau, il y avait de cela quelques années. Et elle avait l’intention de le lui rappeler, en échange de la vie de son frère jumeau et de sa fille.

Elle se hissa sur la berge, cachant son glowstick dans son foulard. Elle se présenterait comme Solitaire à tous ceux qui n’étaient pas sa sœur, pour se protéger un minimum. Mais elle était vieille, après tout, son frère aussi. Mais sa fille était jeune, elle méritait de vivre encore un peu.

La louve violette marcha lentement le long de l’eau, sur le sable, dans l’ombre des rochers autant que possible. Au bout d’un moment, elle finirait forcément par trouver quelqu’un, puis elle le suivrait pour trouver sa nièce et son frère. Brienna n’était pas du genre aventurière, alors cette expédition ne lui ressemblait pas du tout. Mais elle avait déjà perdu son fils, elle ne voulait pas perdre sa nièce. Et qui eut-elle l’heureux hasard de trouver là ? Nul d’autre que sa nièce, au bord de l’eau, l’air morte à l’intérieur. Les yeux de Brienna s’agrandirent. Elle regarda tout autour, mais il n’y avait personne. Elle épia la jeune, et son cœur se serra. Elle portait le collier de Saitan… Il était donc…
Brienna avala sa salive, puis fonça ses sourcils (ou ce qui lui en faisait office), et sortit de l’ombre pour courir vers la jeune louve.

« Koellya ! Koellya ! » souffla-elle en un fort chuchotement, couvert presque entièrement pas le vent.

Elle attendit que la jeune la remarque, et lui fit signe de la suivre au plus vite. Non loin, la buche de bois l’attendait. La petite avait l’air faible, mais Brienna aurait l’énergie pour les pousser, sur ce bout de bois, loin de a rive, pour qu’elles puissent dériver sur la place en place.

La jeune louve se morfondait, les yeux fermer, souhaitant que ce qui venait de lui arriver ne soit qu'un cauchemard. Un villain cauchemard dont elle pourrait transformer en conte fabuleux pour effrayer les enfants et impressionner les mâles. Pourtant, une voix au fond d'elle lui criait que c'était la réalité, celle que l'on ne veut jamais croiser, celle que l'on veut oublier dès qu'on en a la chance.

Puis, une voix lui parvint, faible, nommant son nom. La blanche et rouge releva un peu la tête, redressa les oreilles, tout les sens en alerte. Était-ce un piège? Le cauchemard reprendrait-il de plus belle? Son corps déjà tendue fit un peu en arrière, alors qu'elle reniflait l'air, tentant de déterminer l'odeur. Il n'y eu que l'odeur du sang et du sel qui lui parvint. Alors, celle-ci ouvrit grand les yeux, cligna plusieurs fois des paupières, tentant de deviner la silhouette qui se trouvait devant elle. La silhouette lui faisait signe de la suivre, ça elle l'avait bien vu. Les pirates lui ferait-il l'honneur de la laisser quitter l'Île? C'était forcément un piège! Quelque chose allait arriver!

Paniquée, Koellya resta immobile, les yeux grands ouverts, fixant sans vraiment le voir la silhouette de la louve qu'elle n'arrivait pas à identifier. Dieu qu'elle haissait sa vision en ce moment et ses larmes qui coulaient sur ses joues, brouillant encore plus sa vision.

Au final, après avoir longuement hésité, la jeune louve décida de faire quelque pas, préférant se faire tuer par les crocs de l'inconnu que de mourir seule sur cette plage ou avec ses aggresseurs. Un frisson parcourut son échine, la faisant faiblement gémir. Il valait mieux s'approcher de cette forme qui lui avait fait signe, ce serait plus prudent. Koellya commença donc à avancer, faisant quelques pas, ses pupilles étant fixés sur la forme devant elle. La louve s'arrêta, regarda autour d'elle, toujours aussi tremblante, puis avança de nouveau, son regard chargé de méfiance sur... sa tante? Les couleurs familière dansèrent dans son regard alors que ses foulées s'allongèrent un peu plus. La louve reconnaissait le pelage caractéristique de sa tante! Était-elle sauvé?

-Bri... Bri... tenta t'elle de dire avant d'éclater en sanglot, faisant tomber le collier de son père.

La rouge sentit son corps tomber au sol, ses forces l'ayant soudainement abandonné. Un sentiment de peur, de tristesse, mais aussi de soulagement dansait dans son corps, se disputant la première place. Ne sachant pas trop comment réagir face à cette merveilleuse rencontre, la Lazulis reprit de plus belle ses pleurs. Finalement, la louve se concentra sur le sentiment de soulagement qui la submergeait. C'était mieux ainsi. En plus, elle allait bientôt être sauve et retournerait dans sa meute, dans leur meute.

Brienna

La louve violette vit avec horreur la jeune s’effondrer, et elle ne comprit pas un instant, pourquoi ne venait-elle pas en courant ? Quel était le souci ? Désirait-elle rester ici ? Le poil de la violette s’était hérissé de peur qu’on les entende. Tout se passait en si grand silence jusque là.
Elle s’approcha bien de sa nièce pour poser ses pattes sur ses épaules.

« Chuuut, chut Koellya, ma belle. Il faut qu’on rentre ... viens, j’ai un gros morceau de bois, tu pourras t’y tenir pour nager, je t’aiderai, on va sortir d’ici je te promets … » souffla-elle d’une voix douce, mais stressée.

Elle regarda partout autour d’elles, son regard d’or pâle ne discernant aucun danger.

… Ouf.
Personne ne semblait les avoir entendues. Elle regarda de nouveau sa nièce, et se rendit compte du souci. Elle avait perdu ses lunettes. Mais oui, sa mère, Callisto, ne voyait rien sans lunettes, alors elle devait être pareil. Mince, elle n’avait pas dû la reconnaître au premier coup.
« C’est moi, Tata Brienna. Viens, suis-moi de près, je vais te ramener à la maison ! » souffla-elle, en tenant fort sa nièce par les épaules, pour lui intimer un peu d’énergie et de courage. Elle attrapa le collier par terre et le passa autour du cou de sa nièce, avant de la serrer conter elle. Elle était vivant. Elle était vivante. Brienna allait la ramener là où elle serait toujours en sécurité. Et elle y veillerait pour toujours. Plus jamais un enfant ne serait perdu, si elle pouvait y faire quelque chose.

« Il est là. Il est là avec toi. » souffla-elle, essayant de rendre un peu de courage à la gamine.
Puis elle se leva.

« Viens. Vite, maintenant, aller ma puce vient. » souffla-elle.
Elle se retourna, et trottina jusqu’à l’endroit ou la buche était échouée sur le sable. Elle se mis dos à cette dernière, et la poussa d’une patte arrière, aussi fort que possible, la faisant rouler jusqu’à dans l’eau, où elle barbota dans les petites vagues.
Brienna attrapa sa nièce, et la poussa dessus, puis s’élança avec elle. Elles pataugeaient dans l’eau salée. Ce n’était pas simple de faire front face aux vagues à cette profondeur-là. Brienna était trempée, elle avait intimé à sa nièce de grimper sur le morceau de bois avec ses pattes avant, afin d’être bien accrochée. Elle, elle poussait le bois loin du rivage. Elle commençait à perdre patte dans l’eau, alors elle posa ses pattes avant sur le morceau de bois, toussant un peu l’eau salée des vagues qui lui était rentrée dans la gueule. Le sel. La peur. Le froid de l’eau. Cela lui devenait ardu de pousser ce bout de bois, à présent.

« Koe, est ce que – keufkeuf – est ce que tu pourrais m’aider à pousser un peu ? Faut qu’on arrive vite de l’autre côté, sur la plage. Ils ne peuvent pas aller sur le sable de l’autre côté. » grogna-elle en tentant de pousser le morceau de bois. Le courant la revoyait vers l’île, c’était pas possible, elle avait besoin d’aide.

La douce de sa tête lui parvenait de loin, mais juste assez pour la faire réagir. Lentement, Koellya releva la tête, fixant sans vraiment voir le seul membre de sa famille qui se tenait devant elle. Sa tante..? Brienna...? Il fallut un moment pour que le message fasse le chemin dans son cerveau beaucoup trop surchargé d'émotion. D'ailleurs, la jeune louve sentit a peine sa tante qui mis le collier de son père autour de son cou. Ce fut plutôt lorsque Brienna la serra qu'elle revint un peu dans le présent.

Son regard se promena dans les environs, cherchant à apercevoir quelque chose qui l'aiderait, mais ses lunettes absente l'empêchait de voir quoi que ce soit qui puisse l'aider. À la place, elle préféra se fier à l'odeur de sa tante et des couleurs qu'elle arrivait à apercevoir un peu. La jeune louve faisait tourner en boucle les paroles de sa tante qui venait de lui souffler des mots d'encouragement.

Elles allaient rentrer à la maison. Son père était près d'elle.

Ses yeux se fermèrent une fraction de seconde, le temps de bien intégrer les paroles qu'elle se répétait en boucle. Puis, à la demande de sa tante, la jeune louve embarqua sur le gros morceau de bois, s'y accrochant en écartant bien les pattes, faute d'avoir des griffes pointue comme tout le monde. Brienna poussa le morceau de bois pendant que Koellya fixait l'horizon, les oreilles coucher contre son crâne. Toutefois, la jeune se rendit rapidement compte qu'elles n'avançaient pas et qu'elles retournaient vers la palge de Morne-Oeil. Un cri de désespoir se coinça dans sa gorge au même moment que sa tante lui demanda de l'aide. Aussitôt demandé, aussitôt accordé. La blanche et rouge se laissa tomber dans l'eau, juste assez pour rester accroché, tout en ayant de l'espace pour nager.

Elles allaient y arriver. Elles allaient s'éloigner de cet endroit maudit qui avait apporté beaucoup de perte. Elles allaient s'en sortir... Les deux louves pourraient bientôt...

Une douleur aigu lui transperça le cou en même temps de l'arracher au morceau de bois. La blanche et rouge se sentit tirer un peu plus dans l'eau, la forçant à lacher. La Lazulis toussa lorsque de l'eau entra dans sa bouche, lui brulant la gorge. Celle-ci jeta alors un coup d'oeil rapide vers son assaillant avant de remarquer un loup brun avec un étrange chapeau. Le capitaine! Non!

Après cela, tout s'enchaina. Koellya reçut un coup de museau , la poussant sur le morceau de bois. Terrifiée, la Lazulis obéit sans rien dire, embarquant sur le morceau de bois en espérant que le méchant capitaine ne l'attrape, elle et sa tante. Puis, celle-ci tourna la tête pour savoir ou se trouvait sa tante. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle vit le loup brun si proche d'eux, si proche de Brienna.

-BRIENNA! hurla la jeune louve en s'étouffant quelque seconde plus tard, la peur lui tirraillant les entrailles tant elle avait peur de ce qui allait ce passer.