Desseins obscures [Ft. Oxomo][Ne pas archiver]

Desseins obscures
Prêtresse Anianka & Oxomo & Delduwath

La nuit était sombre, la lune a peine visible entre les nuages bas. Une petite brise agitait les feuilles dans les arbres dans un bruissement agréable. Parmi ce calme presque inquiétant, une chouette hulula et la tension monta dans l'air.
Deux points oranges apparurent, puis une silhouette sombre se dessina, aux contours féminin et félins. Anianka était allongée sur un rocher légèrement en hauteur, une ombre énorme surplombait le décors derrière elle, dont la silhouette faisait penser à un ours. Comme un garde du corps, il était là, assis derrière elle.

Après cette chute de plusieurs mètres de haut, l'Ombre avait encaissé beaucoup de dégâts pour protéger Oxomo. Le poison qu'il avait respiré avait mis une journée entière à disparaître et il était beaucoup affaibli. Mais il n'était pas réputé redoutable pour rien.. Il était bien trop fort pour mourir en tombant d'une falaise, bien trop résistant et intrépide pour se laisser abattre par un poison.
La femelle rouge et noir se réveillerait tôt ou tard, ses blessures avaient été pansé et son repos n'avait que trop duré. Anianka ne l'avait pas sauvé pour rien, elle avait eu écho de cette sanguinaire attaquant les Etelkrus et elle avait suscité son intérêt. Elle avait des projets à proposer à cette étrangère sans pitié, allait-elle se montrer conciliante et reconnaissante ? Ou sera-t-elle entêtée et solitaire en refusant de s'associer à la prêtresse ? Leur caractère dominant était à double tranchant, soit elles s'écoutaient et s'alliaient, soit c'était une guerre assurée. Une chose était sûre, elles avaient un ennemi en commun, et la solitaire avait une dette envers la prêtresse.

C’était douloureux.

Oxomo serra les crocs, elle qui pourtant avait l’habitude d’encaissait sans trop ressentir. Faut dire que les temps changeaient et que dans ce bas-monde, son corps semblait vieillir. Chose incroyable et inconcevable à ses yeux, alors qu’elle avait plus de deux siècles. Le temps paru long, ses côtes qui comprimaient ses poumons étaient douloureuses. Toutefois, la louve sentait qu’on essayait de lui porter assistance. C’est ainsi que la solitaire ouvrit ses paupières, voyant trouble au début, sa vue s’adaptant progressivement à la lumière. Un léger grognement s’échappa de sa gueule, alors que l’aztèque redressait sa tête, faisant craquer les os de sa nuque engourdie. Son regard glacial se posa ainsi sur l’élégante silhouette rousse, avec derrière celui qui avait tout fait pour la sauver contre toute attente.

Remuant sa longue queue féline qui s’en était sortie indemne, l’assassin laissa un sourire amusé étirer ses babines. Quelle scène étrange. Sauvée par une princesse et son pantin. Refusant de rester un peu plus, bien que cela fut douloureux, Oxomo se redressa, posant son arrière train au sol. Bien, bien. Au moins, elle était encore équipée de ses accessoires, notamment de son casque à plume. Inclinant légèrement la tête sur le côté, un air un peu plus hautain sur ses traits, la combattante prit enfin la parole après ce long silence. Bon sang, pour un peu elle en aurait presque oublié comme utiliser sa langue bien pendue !

« — Bien, bien, que me vaut donc l’infime honneur mayaquen ? »

Car il était claire que la femelle était la dominante, le noiraud derrière elle ne lui servant que de vulgaire pantin. Oxomo aimait ça. Les adversaires qui savaient user d’autrui…

Les prunelles malicieuses de la prêtresse observèrent en silence le réveil de l'étrangère qui s'étirait douloureusement et qui faisait face à ses blessures. Elle finit par s'asseoir, un échange de sourire semi amusé, semi artificiel laissa entrevoir que les deux femelles avaient de la dominance.
Les oreilles de la prêtresse remuèrent doucement en entendant la voix de la sanguinaire.

Voici donc la prénommée Oxomo, l'assassin impitoyable qui trouble la paix des Etelkrus.

Son sourire s'agrandit sur ses babines, elle était comme satisfaite, un peu hautaine également.

Tu ne passes pas inaperçu, ta tête est recherchée partout dans le Nord.

Cela pourrait sonner comme une menace, mais ses iris qui flambaient dans la nuit d'une chaleur ardente démontraient qu'au contraire, elle trouvait cela excitant.
Trêve de suspens, elle arriva directement au sujet.

Il se trouve que j'ai une vengeance à respecter contre cette meute, l'intérêt que tu portes à la détruire m'intéresse et je souhaiterai que tu sois mon assassin.

Cela était sûrement un peu trop direct, mais Anianka savait qu'elle avait le dessus, la sanguinaire lui devait la vie après tout. Et puis tuer un de plus ne devait pas être bien compliqué après tout..  

Une vie contre une vie, je viens de sauver la tienne, à toi de m'en donner une en retour.

Son visage s'assombrit et un gloussement malsain s'échappa de sa gorge. Étant une prêtresse du clan adverse, elle ne pouvait pas se permettre de se montrer en pleins jour et d'attaquer les Etelkrus, elle risquerait de perdre sa couverture et c'était trop risqué, sa place au sein des Lazulis avait trop d'importance.  

Le sourire de la solitaire se fit plus grand encore. Ainsi, sa réputation l’a précédé ? C’était flatteur, de savoir que ces p’tits louveteaux du nord craignaient sa venue, peut-être pour ça qu’ils avaient tous fondu sur elle sans garde. Dire que pour une fois, Oxomo était juste venue gratter quelques renseignements sans avoir pour projet de combattre. Toutefois, sont interlocutrice avait faux sur un point, détail que la louve à la longue chevelure rouge s’empressa de rectifier.

« — Les Etelkrus ? Crois-tu que je sois ici uniquement pour m’occuper de leur cas ? Aucun de vos petits clans n’a d’importance à mes yeux.»

Car après tout, cette louve faisait bien partie d’une de ces meutes, la petite lumière rose qui pendait à son en était bien la preuve. Pauvre petite créature, égarée avec leurs divinités misérables… Oxomo dévoila ses crocs acérés, tandis que ses griffes s’enfonçaient dans la terre. Avec arrogance, elle prit la parole, pas sûre que la louve face à elle conserve autant de patience.

« — Je ne suis l’assassin de personne, proposes-donc, nous verrons bien si ta petite vengeance m’intéressera, du moment que je peux faire couler le sang. »

Oh, mais c’est que son altesse semblait croire que lui sauver la vie lui donnait un quelconque pouvoir ! Visiblement les loups de ce bas-monde ne comprenaient pas comme les choses fonctionnaient, bercés dans leur petite utopie. Battant l’air de sa queue féline, Oxomo regarda de haut la louve de clan.

« — Si tu tiens tant que cela à… « collaborer » avec moi, retiens par principe que je prends sans ne jamais rendre. »

Et pourtant, sans notre aide tu serais déjà sous terre ou brûlée. Répliqua Anianka avec froideur, le regard noir.

Les clans sont pathétiques aux yeux de la solitaire, la vie de solitaire l'est tout autant pour Anianka. A l'inverse de cette prétentieuse, Anianka avait élaboré des plans plus intelligents, plus minutieux. Elle était stratège, et être dans une meute faisait partie de sa stratégie. Au moins, elle ne manquait ni de nourriture, ni de main d'oeuvre. Elle savait qu'elle était protégée et elle avait un foyer. Qu'avait-elle, elle ? Un lit différent chaque jour, le reste d'un gibier malade ? Pouvait-elle seulement fermer l'oeil la nuit sans craindre d'être attaquer ? A-t-elle des amis, ou une personne sur qui compter ?
Peu importe. Ça lui faisait une belle jambe à la prêtresse.

Son arrogance piqua la Lazuli, son glowstick se mit à briller un peu plus dans l'obscurité, découvrant une ombre un peu plus grande derrière elle baignée de rose. La solitaire semblait la sous-estimer un peu trop, peut-être n'avait-elle encore jamais vu l'étendu des pouvoirs que pouvait offrir un dieu. Anianka ne pouvait pas l'envouter certes, mais le mâle derrière elle, l'imposant monstre qu'elle avait sous son contrôle, lui, il pouvait lui arracher la tête. Celui-ci ne manqua pas d'ouvrir son oeil rouge, point perçant qui apparut bien plus haut que le corps de la prêtresse.

Soit. Peu importe ce qui te motive, tant que le travail est fait.

Un sourire amère se dessina sur ses babines, cette louve l'agaçait déjà. Un silence s'installa, durant lequel la tension monta d'un cran entre les deux femelles.

Il s'agit d'Alys. C'est l'Alpha des Etelkrus.

Ses prunelles ambrés — deux petites flammes scintillantes dans la nuit — la fixèrent avec animosité.

Penses-tu être à la hauteur ?

Oh, p’tite princesse ne semblait pas supporté le fait que l’on ne rembourse ses dettes… quelle dommage… Enfin, Oxomo n’avait pas réellement de morale, alors cela l’indifférait totalement, de là où venait c’était « marche ou crève », alors si la solitaire devait redonner l’équivalent de tout ce que les autres ont fait pour l’aider, elle ne s’en sortirait pas. Mieux valait toujours prendre, garder pour soi, ne jamais promettre et ne rien rendre en échange. Alors que la louve rouge juge l’assassin, que la blanche colombe rabaisse du regard la noire corneille, qu’importe. Ce n’était qu’une petite noble, pas fichue de se débrouiller sans l’aide des autres et qui se rabattait vers un clan, vers des dieux qui n’avaient lieu d’être. Cette louve ne connaissait ni la douleur, ni la mort, encore moins la guerre. La queue d’Oxomo remua trahissant son agacement qui grandissait au fur et à mesure.

« — La mort ne m’effraie pas, tout comme la douleur. Ce n’est que le cycle de la vie, tout chose a un début et une fin.»

Tout comme toi, gamine, viendra le jour où peut-être les autres se pencheront sur ton cas… Alors que la lumière rose de l’accessoire de son interlocutrice brillait un peu plus fort, l’aura rouge d’Oxomo vint entourer son corps, prête à combattre à tout moment, prête à planter ses crocs dans la chair tendre de la petite noblesse, prête à sentir de nouveau le goût du sang. Cette simple idée fit saliver mentalement l’assassin, dont les yeux rouges fixaient avec une certaine avidité la louve de clan. Louve qui ne se laissa pas démonter, en donnant un nom. Pas n’importe lequel. Un fou rire monta chez Oxomo, secouant tout son corps, ravivant doucement la douleur de ses côtes, en entendant le nom de sa « victime ».

« — Pauvre petite Mayaquen… N’as-tu point entendu les murmures portés par le vent ? N’as-tu pas appris la nouvelle ? »

La solitaire marqua une pause avant de reprendre, un large sourire aux babines.

« — Le roi n’est plus, vos aimés Etelkrus sont commandés par deux femelles désormais. »

Dont une qui avait honoré la solitaire de sa présence lors de sa dernière visite chez les Etelkrus. Une petite bleue bien agressive, ça plaisait à Oxomo. Depuis son arrivée, la louve s’était évertuée d’être au courant de certains éléments, ceux qui gouvernaient, les limites de certains territoires… Des choses essentielles, capitales même. La déception était bien visible chez la louve-aztèque qui ne souriait plus, las de perdre son temps inutilement. Son interlocutrice n’était au courant de rien, ignorante.

« — Ta proposition aurait pu être intéressante, mais maintenant cela m’ennuie plus qu’autre chose, j’ai horreur que l’on me fasse perdre mon temps. Barres donc le nom d’Alys sur ta petite liste. »

Oxomo ne poursuivrait pas un fuyard, non, cela ne l’intéressait pas. Alors si la petite noble n’avait pas d’autres noms susceptibles d’êtres intéressants, la louve partirait, oubliant cette rencontre, pure perte de temps.

Voilà qu'elle se mit à rire, humiliant la prêtresse comme si elle n'était rien d'autre qu'une gamine ignorante. Ses yeux se plissèrent avec cruauté, se foutre de sa gueule n'était pas à prendre à la légère.

L'information que porta l'assassin lui fit lever la tête, à la fois méfiante et hautaine.. Alys, déchu de son rôle ? Impossible ! Il lui faudrait une preuve pour qu'elle y croit. Lui, ce mâle fier et macho, aurait laissé sa place à une femelle ? Anianka dévisagea son interlocutrice sans un mot, puis sa queue remua derrière elle nerveusement, sa patience avait des limites.
L'ombre derrière elle se mouva et d'un bond rapide, il sauta par dessus la prêtresse et atterrit juste à côté de la rouge et noir. Il la surplombait de deux têtes au moins, et faisait le double de son corps. Son oeil rouge la fixa de haut, le visage menaçant. Son pelage était si sombre qu'il était difficile de reconnaître sa silhouette, seule une odeur de sang et de charogne empestait autour de lui.

Elle sourit à son tour, d'un air satisfait.

Je me chargerai moi-même de son cas, si tes informations sont justes.

Sinon.. elle lui ferait regretter ses mensonges.

Dans ce cas, je te propose le nom de Nachos. Impossible de le rater avec sa crète couleur feu et son égo surdimensionné. Je pense que ce sera une partie de plaisir pour toi. Rajouta la Lazuli, un air de défis dans le regard.

Petite princesse.

Toi qui te croyais si intelligente, si débrouillarde, as-tu déjà mis toute ton âme dans un combat ? As-tu déjà connu le goût du sang ? Petite Princesse qui se cache dans l’ombre, n’es-tu rien de plus qu’un oiseau privé d’ailes croyant pouvoir encore prendre son envol ?

Oxomo ne broncha pas lorsque le petit chien de sa majesté bondit à ses côtés. Bien. Qu’il vienne. Blessée ou mourante, la louve-aztèque ne reculerait jamais devant un affrontement. Les Etelkrus avaient dû s’y mettre à quatre pour la maîtriser, alors un loup ? Ce n’était que pure plaisanterie. L’aura rouge qui entourait le corps de la solitaire brilla un peu plus, alors qu’elle portait ses yeux de sang sur le larbin, un large sourire aux babines qui dévoilait ses crocs. La prise de parole de la petite noble empêcha Oxomo de s’amuser un peu avec le borgne, son sourire plus provocateur encore.

« — Personnellement ? Oh que cela est prometteur Cīhuapīlli, dire que je me demandais si tu avais utiliser tes atouts de guerrière…»

Ne craindrait-elle pas de se briser une griffe ? Pauvre chérie… Le regard froid, Oxomo ne broncha pas en entendant un autre nom. Avec un peu de bonne volonté, peut-être aurait-elle pu s’occuper de ce Nachos, mais la disciple avait laissé passé sa chance, ennuyant de plus en plus l’aztèque qui prit la parole.

« — Tu n’as rien compris.»

Tuer pour autrui… Que c’était barbant, surtout qu’au bout du compte Oxomo n’obtiendrait rien.

« — Les vengeances personnelles sont souvent bien trop ennuyeuses. Anéantir ma famille, ce fut distrayant à un moment, maintenant… pff barbant. »

La louve se rappelait encore le goût du sang de son père, celui de ses frères… Quel régal, quel amusement de sentir leur peur, de pouvoir y goûter. Pour rien au monde, Oxomo ne troquerait ces souvenirs. Ici, en ce bas-monde, le sang n’était que peu alléchant, immondice en bouche. Les sous-fifres n’avaient jamais bon goûts de toute façon et ici, tous étaient asservis, soient à leurs dieux, soient à leurs meutes. Où était donc la révolte ? Où étaient les protestataires ?

« — Ce que tu me rappelles cette âme égarée. Incapable de diriger sa colère, mais lui au moins se rendait compte de son ignorance… Alors que toi… Serais-tu prête à sacrifier tout ce en quoi tu tiens pour assouvir tes desseins ? Abandonner ta meute ? Tes dieux ? Vous, loups de ces terres, avaient bien trop de principes, bien trop d’attaches. »

Et alors, que feras-tu lorsqu’il y aura du sang dans l’eau ? Que feras-tu en comprenant que tu te sens libre uniquement parce que ton système est fait pour ? La réponse était simple : la petite princesse se cacherait. Pas assez habituée à combattre. Pas assez habituée à la vue du sang. Bien que souffrante, Oxomo bondit aux côtés de la rouquine, ses atouts félins n’ayant pas été totalement endommagé. Le temps que le sous-fifre les rejoigne, elle en aurait déjà fini. Se redressant de toute sa hauteur, même si cela étiré ses côtes, la louve prouva à la louve sa dominance, que ne serais-ce que niveau taille, cette gamine ne pourrait lui arriver à la cheville. Avec son casque sur la tête, l’assassin atteignait sans mal la hauteur du loup noir non loin. Ici, tout n’était que question d’orgueil après tout.

« — Prouves-moi que tu es digne que je t’aide, que tu vaux la peine que je verse mon sang pour toi. » La solitaire approcha sa truffe rouge de l’oreille de la princesse. « Détruis-donc le système.»

Et alors, Oxomo reviendrait, assouvir la vengeance de cette gamine. À ce moment là uniquement. Laissant échapper un rire amusé, la solitaire disparut dans les fourrées, laissant la louve de clan et son acolyte. Ce n’était que le commencement…

Anianka écouta la sanguinaire sans cesser de la tenir sous le feu de son regard. Plus elle l'écoutait, plus des rides se dessinèrent sur son museau, tordant son visage en une peinture sombre.

Tu es beaucoup trop prétentieuse pour une solitaire. Répliqua-t-elle en crachant ses mots.

Les insultes qui suivirent firent dresser l'échine de la prêtresse, ce qui poussa Delduwath à sauter sur la gorge de l'insolente. Mais l'aztèque anticipa et lui glissa entre les pattes, bondissant près d'Anianka comme pour la menacer.

La lazuli se leva d'un coup pour se mettre à sa hauteur, la poitrine et la queue relevée avec provocation. Les deux louves étaient désormais face à face, gueule contre gueule. Dominantes et fières, elles étaient beaucoup trop têtues pour se mettre d'accord. La proposition de l'étrangère était déplacée, elle n'avait aucune revendication à faire. Un grondement s'empara de la gorge de la prêtresse et avant qu'elle n'agisse, son interlocutrice disparut dans la nuit.

Tue la.

Un ordre simple, prononcé d'une voix calme et sans appel. Des mots tranchants qui sonnèrent comme un éclair dans la nuit. Delduwath claqua des mâchoires en guise de réponse et d'un bond vif il s'élança à la suite de la solitaire, gueule ouverte dans une rage monstrueuse. Il la pourchasserait jusqu'à ce que mort s'en suive, il galoperait dans la nuit à s'en éclater les veines, à sen briser les poumons.

FIN

> La traque ne durera que peu de temps, car avec la distance et les blessures de Delduwath, l'emprise d'Anianka disparait, son pouvoir sur lui devient inefficace.