Sauver la princesse blanche neige - Prio Raison [fini]

La neige lui arrivait jusqu’au ventre formant des amalgames de flocons qui se collaient contre son duvet le transformant en une boule de neige ambulante qui se déplaçait péniblement. Ses pattes courtes ne l’aidaient nullement à se frayer un chemin dans la poudreuse. Il éprouvait de la difficulté à se déplacer. Il ne savait plus ou il était. Tout se ressemblait ici, une immense étendue gelée. Le jeune louveteau s’était éloigné de chez lui, bien loin dans le grand nord, au début, il trottinait joyeusement, mais quand la tempête s’était abattue sur la montagne, il avait perdu ses repères. Il s’était égaré. Le vent soufflait si fort que le louveteau se trouvait ballotter. Il devait trouver un abri et vite. Mais où aller quand on n’est pas plus grand que trois pommes.

Des frissons lui parcourrait l’échine. Le vent et l’humidité s’engouffrait dans sa fourrure juvénile, le glaçant jusqu’aux os. Et s’il n’y avait eu que cela, désormais, il avait faim. Il devait prendre son mal en patience et trouver un abri s’il voulait survivre. Il se glissa entre les épines d’un pin avant de s’ébrouer. Mieux valait les épines que les congères et la neige. Mais son poil était détrempé, il entrepris alors de lécher son pelage comme il le pouvait en espérant parvenir à le sécher un peu. Il avait froid, il était petit et il était perdu la situation aurait difficilement pu être pire. Il en était conscient, mais il était impuissant pour changer les choses.

Il aurait pu crier en espérant que quelqu’un l’entende, mais il aurait alors pris le risque qu’un prédateur plus gros que lui le trouve. Il préférait faire profil bas, si disant que sa mère allait bien finir par le retrouver d’une quelconque manière. Il tourna en rond quelque minutes avant de se blottir tout frissonnant dans un creux formé par les racines de l’arbre. Le sol à cet endroit était rester à peu près sec, ce qui formait un nid inconfortable mais suffisant.

S’il n’avait versé aucune larme, son cœur était lourd, l’incertitude de son avenir pesait sur son existence. Puis une présence quelque part, des fantômes ou bien une personne qui s’est perdue elle aussi dans le blizzard ? Le jeune louveteau releva la tête, les oreilles dressées vers l’avant cherchant un signe lui permettant de savoir si un danger était présent. Puis le silence…

Le couturier ne s'aventurait jamais très loin de sa maison, d'habitude.

Mais, cette fois, il était loin, encore plus au nord ; comme si le froid de sa maison ne suffisait pas. Pourtant, chacune de ses visites n'était jamais sans but ; et ce fut encore le cas, aujourd'hui- quoique, c'était... un peu plus compliqué que d'habitude. Le Nakhu avait décidé de déployer ses ailes translucides pour sa première fois, pour un apprentissage de leur utilisation, par lui-même. La magie de Yurai était forte, et permettait à Raison de pouvoir les contrôler par lui-même. Mais encore, il fallait savoir comment les manier, derrière. Et pour éviter toute catastrophe, il avait décidé de faire son envol vers le nord, en espérant qu'il ne causerait pas de dégâts par ses tentatives sur de pauvres passants...

Or, ce qu'il avait légèrement oublié, c'était les conditions rude de vie dans le nord. Le froid et le vent soufflant bien fort, notamment. Après plusieurs tentatives de vol, il avait quelque peut réussi à se stabiliser, tout ça pour être forcé à se poser sur la grève gelée, le vent bien trop fort pour être combattu par un débutant tel que lui-même. Ses ailes repliés, il se devait faire face à un climat peu chaleureux en cette raison, avec un air presque irrespirable, qui pourrait geler les poumons de n'importe quel loup qui ne ferait pas attention. Même sa vision était mauvaise en ce temps, déjà que cet endroit n'était pas très facile à se repérer : heureusement qu'il avait une idée d’où se trouvait sa maison, n'ayant suivi le nord que depuis le début. Maintenant, faire demi-tour à pied allait être plus compliqué.

Pourtant, alors qu'il allait repartir, son museau piqua une odeur, très légèrement différente de celle du froid quasiment omniprésente. Ce moment fut très court, peut-être trop pour se demander si c'était quelque chose de réel... ou une illusion liée au froid. De toute façon... il se devait d'aller au sud, continuer son chemin ; mais son esprit tentait de se concentrer sur tout odeur inhabituelle en marchant.

Et il fallait croire qu'il eut raison, de se concentrer sur cette odeur ; la revoilà qui se présentait, de temps en temps, en marchant. Mais là encore, trop faible, comme des traces de pas que le vent effaçait... C'est là que le Nakhu eut l'idée d'essayer de se concentrer sur le sol. Le vent était fort, mais il ne le serait peut-être pas assez pour cacher totalement une odeur lupine. Avec un peu de chance, il retrouverait des traces de pas fraîches sur le chemin du retour.

C'est ainsi qu'il fit, tentant de se diriger un peu au hasard, et tentant de retrouver les brefs passage de cette odeur lorsque le vent se calmait, sans but particulier ; mais depuis de récents événements ou il se retrouvait à récupérer des enfants abandonnés, une partie de lui commençait à céder sous cette peur, et chaque nouvelle odeur qu'il trouvait pouvait être synonyme d'enfant abandonné. Il faut croire que le passé le rattrapera toujours, et il le savait.

L'odeur finit par se montrer, un peu plus présente, près de pins ; malheureusement, c'était le maximum que Raison pouvait trouver avec son odorat, le froid toujours menaçant. Et son regard n'aidait malheureusement pas ; il ne pouvait donc trouver le loup qui était peut-être dans le coin ; peut-être même qu'il était déjà parti.

Voulant tenter une dernière chose avant de s'en aller, il tenta de lever sa voix, quelque soit le résultat qu'il obtiendrait, quitte à attirer une bestiole.

- Est-ce que quelqu'un m'entends ?! Tout va bien ?!

Après tout, qui pourrait aller bien sous ce froid, en hiver ?

Il était toujours roulé en boule, le museau glissé dans sa fourrure épaisse. La boule de poil grise était restée là immobile quelques minutes qui lui avait paru une éternité tant il avait froid. Frissonnait ne suffisait pas à le réchauffer, il était trop petit pour que sa chaleur corporelle parvienne à se maintenir suffisamment. Avoir trouvé un semblant de refuge l’avait protégé en partie de la morsure du froid, mais cela n’avait pas empêché la neige de tremper son pelage. Le jeune loup gonfla son poil une nouvelle fois, ses poils humides formaient des piques. Puis une voix qui lui semblait lointaine étouffé par les sifflements du vent. Le jeune loup engourdi se remit sur ses pattes doucement, il se secoua et se glissa hors de sa cachette. La neige lui arrivait toujours jusqu’au ventre, il du lever la tête pour tenter de repérer celui qui semblait l’appeler. Au début, il pensa à une hallucination tant le bruit semblait étouffé et lointain. Puis une grande silhouette se dessina à quelques mètres. Une silhouette qui lui semblait énorme rehaussée par de grandes ailes. Était-il au paradis ? Non, il n’aurait pas fait si froid s’il était mort et puis il ne croyait pas au paradis, il avait eu l’occasion de voir suffisamment d’esprit pour savoir que le paradis n’existait pas et que l’au delà nous conçoit entre deux réalités dans la non-vie.

Le louveteau s’avança en forçant le pas, tentant de rattraper l’adulte qui se trouvait à quelques mètres à peine visible dans le blizzard. Il lui fallut rassembler ses forces pour sauter par dessus les mottes de neige tassée qui lui barrait la route. La boule couleur suie mis quelques secondes à rattraper l’individu, il se glissa entre les pattes de l’individu au pelage foncé et aux pattes bandées. Un geste que certains qualifierai d’inconscient, se jeter entre les pattes d’un inconnu qui aurait pu ne faire qu’un bouchée d’un louveteau comme lui. Mais il n’avait jamais rien eu à craindre des adultes alors pourquoi les craindre ?

« Bonjour, Savez-vous où est ma maman ? Il fait pas chaud en ce moment et avec la tempête, je crois que je me suis un peu égaré. » Fit-il en gonflant son pelage juvénile comme pour paraître plus gros qu’il ne l’était et chasser la neige qui perlait sur ses poils gris.

Il remua la queue tout en grelottant, ses deux yeux bleus fixé sur l’individu. Il était d’usage de se présenter lors d’une première rencontre. Ce qu’il fit malgré que les circonstances n’étaient pas les plus adéquates.

« Je me nomme Lestat, enchanté. Et vous, comment vous appelez-vous ? Je vit avec ma mère dans les montagnes mais ça fait un moment que je la cherche, je vais me faire tirer les oreilles en rentrant. »

Le jeune loup coucha les oreilles. Il n’était pas sûr du tout de retrouver son chemin dans le blizzard tout se ressemblait ici. La neige avait recouvert ses traces depuis un moment déjà et sa truffe commençait à geler.

« Elle doit me chercher, on peut l’attendre ensemble si vous voulez. »

Il s’assit sagement, les pattes arrières repliées sous lui, le cul enfoncé dans la neige. Être en présence d’un adulte avait quelque chose de rassurant même si cela ne réglait clairement pas son problème. Mais au moins il pourrait obtenir une aide quelconque.

La voix de Raison tenta de percer le bruit alentours, celui du vent soufflant fortement sur la grève ; malheureusement, le vent l'étouffait plus qu'autre chose, au grand désespoir du Nakhu qui risquait de devoir abandonner l'idée que quelqu'un était là. Pourtant, alors qu'il était prêt à se rediriger vers le sud, il ne remarquait même pas le jeune louveteau qui, à seulement quelques mètres de lui, courrait pour se réfugier subitement sous le loup aux rayures pourpres, qui fut quelque peut surpris avec la sensation d'une chose se glissant à côté de ses pattes. Mais un rapide coup d'oeil lui permettait de voir un jeune, très jeune loup qui avait décider de s'abriter sous lui.

Comment un si jeune enfant était-il arrivé dans un endroit aux conditions de vie aussi rudes et hostiles ? Une question qu'il aurait souhaité poser, mais ce n'était pas le moment. Il l'avait remarqué, le Nakhu, que les poils du jeunes étaient étrangement en pointes, comme si ils étaient humide ; il avait du traîner dans le froid un peu trop longtemps. Chose que le jeune avait déjà du remarqué, en tentant de s'en débarrasser en vitesse, avant de commencer à taper la discussion... Dans cette météo. Sur ces terres. En plein Hiver. Raison se demandait si il ne commençait pas à halluciner, mais... Mais c'était trop réel, à ses yeux.

- … Heu, hm. Je suis Raison, enchanté. Nous ne sommes pas très loin des montagnes, mais... tu as du faire un sacré bout de chemin, pour arriver là. Nous sommes vers la grève gelée, vu ce qui nous entoure... Les seules montagnes à proximités sont celles qui entourent la Vallée des Murmures, non loin d'ici. J'imagine que tu viens de là-bas, mais...

Raison continuait de regarder un instant le petit, de la tête au pattes, à multiples reprises. Le poil humide, la neige dessus, et la tempête qui ne semblait pas montrer de signes de s'arrêter... Le Nakhu décida de détacher sa cape pour couvrir le jeune Lestat avec, ayant peur que le froid lui monte vraiment à la tête.

- … Rester ici est trop dangereux, surtout pour un jeune loup comme toi ; le froid risque de te blesser dangereusement si tu tentes d'attendre ta maman.

Par simple espoir de voir son ombre, Raison regardait autour de lui, cherchant toute trace d'une autre louve ; ou même, d'une odeur similaire à celle du petit, mais il ne trouvait rien. Le froid faisait un véritable travail de nettoyage, malheureusement trop efficace. Ses oreilles se baissèrent même, assez inquiet sur comment résoudre ce problème.

- Penses-tu être capable de me montrer le chemin vers ta maison... ? Avec un peu de chance, peut-être qu'on pourra y retrouver ta maman là-bas.

ft. Raison

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Sauver la princesse blanche neige

Le louveteau s’était immobilisé un instant. Il prit du temps pour réfléchir, se remémorer son parcours cherche du regard des traces dans la neige, un signe, une montagne à la forme particulière, mais tout lui semblait blanc et la neige n’avait cessé de tomber encore et encore perlant sur les deux loups qui se tenaient là. Retrouver son chemin, retrouver ses parents, cela relevait plus de l’utopie que d’une réelle opportunité tant son esprit semblait confus. Il avait marché longtemps, suffisamment pour que ses pattes le brûlent par le froid, pour que son ventre se noue par la faim et pour que ses cris ne soient plus audible par ses pères. Il était perdu si loin qu’il doutait de parvenir en retrouver une piste encore viable au delà de la tempête. Si la neige s’était pas abattu sur eux, peut-être mais maintenant qu’elle tombait depuis des heures, le royaume de glace avait englouti tout espoir d’un retour. Peut-être que quelqu’un le cherchait quelque part ou peut-être pas, il n’en était même pas sûr, ce n’était pas la première fois qu’il s’aventurait loin, pas si loin mais qu’il disparaissait pendant un moment avant de revenir, il avait lassé les adultes à apparaître et disparaître au moins regard tourné vers une autre cible que lui. Ils l’avaient averti des risques une multitude de fois, mais il avait choisi de nier les risques et les difficultés lié au climat, ignorant la morsure du froid pour partir plus loin encore. C’était sa faute à lui, celle de personne d’autre et il doutait que quelqu’un de son clan le recherche encore.

« C’est peut-être par là, ou bien par ici ? »

Le louveteau après une hésitation leva un patte vers le nord, puis il fit volte face et regarda le sud. Puis il s’arrêta un instant pour s’asseoir dans la neige.

« Je crois que j’ai oublié … »

D’habitude, il se serait repéré grâce aux étoiles mais elles avaient disparu et il avait tant tourné en rond qu’il ne savait plus laquelle était son point de repère, dans tous les cas, les gros nuages gris avaient tout calfeutré. Il avait bien jeté un coup d’œil, mais ses efforts demeuraient totalement vain.

« Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ? » s’était-il lamenté sans lui lancer un seul regard.

Raison regardait attentivement le louveteau, après lui avoir posé la grande question : « Ou est ta maison ? » et visiblement, temps qu'il prenait pour réfléchir n'était pas rassurant. Ses mots encore moins, lorsque les deux réalisèrent ensemble que le jeune n'avait aucune idée d’où il se trouvait, qu'il ne se souvenait plus du chemin vers sa maison et qu'il ne savait donc plus quoi faire. Et le Nakhu ne pouvait rien faire non plus, il n'avait aucune idée de comment retrouver la maison du petit ; il était peut-être intelligent, mais tout avait une limite, surtout avec le froid qui cherchait à les chasser depuis un moment du nord.

Le couturier dû vite réfléchir et se décider sur la suite à prendre ; et celle-ci commença par lui, qui s'allongea au sol avant de faire un signe de la tête vers son propre dos.

- … Jeune homme, le froid devient trop dangereux pour rester ici immobile. Monte sur mon dos. Je... Je ne sais pas vraiment comment retrouver ton chemin, surtout en ces conditions climatiques : mais rester ici ne changera rien... et la tempête ne montre aucun signe de faiblesse à l'heure actuelle.

Ta vie est plus importante pour le moment. Si cela te convient... serais-tu d'accord pour que nous poursuivons nos recherches pour le chemin de ta maison lorsque le temps sera plus beau ? Nous n'avons aucune chance de trouver quoique ce soit, avec toute cette neige qui bloque la vision. Dans notre meute, nous avons de quoi héberger des loups ; si tu le souhaites, tu pourras y rester jusqu'à ce que l'on retrouve ta maison.

Mais... Si tu préfères rester par ici, je peux au moins te transporter jusqu'à un lieu sûr ; mais je t'avoue que je reste assez inquiet de laisser un jeune loup comme toi sans avoir quelqu'un pour l'aider ensuite.

Et son inquiétude se lisait aussi bien dans sa voix que dans son expression. L'idée d'abandonner un louveteau à son sort était la pire chose qu'il pouvait faire, ayant vécu une chose bien similaire plus jeune- et surtout en s'étant promis de ne jamais laisser quiconque subir un sort similaire à lui. Il semblait bien décidé à rester jusqu'à ce que Lestat décide de monter ou non sur lui, restant allongé dans la neige sans un mouvement, malgré le froid de la neige qui lui piquait la peau.

ft. Raison

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Sauver la princesse blanche neige

Le louveteau pencha la tête en regardant le loup ailé bicolore. Il semblait au moins aussi inquiète que le louveteau. Et ne semblait pas lui apporter une solution si satisfaisante que le louveteau l’aurait espéré, mais il le comprenait. Comment savoir ou se situe quelque chose dont on ignore l’existence. Retrouver un simple groupe de quelques loups dans les larges étendues désertiques du Nord. c’était comme chercher un grain de sable dans les profondeurs de l’océan, ils y en a, c’est certain, mais il est difficile de savoir où les trouver. Le plus important s’il espérait les retrouver était bien évidement de rester en vie, le temps peut clément, il était plus sage de suivre le grand loup rose et noir. Le jeune loup aux pattes gelés s’avança vers l’adulte. Il avait mal aux pattes et il doutait de pouvoir encore marcher longtemps. Sa queue glissait doucement sur la glace, sa fourrure était une nouvelle fois trempée par la neige. s’il restait là, il allait geler. Il tremblait déjà de la queue à la tête et ses crocs avaient commencé à claquer par l’effet du froid, si ses coussinets n’étaient pas déjà bleu, ils le seraient certainement devenus. Il regroupait ses pattes et sa queue sous lui pour tenter de conserver un peu de chaleur corporelle. Entre la neige qui faisait voler des flocons dans ses yeux, le froid qui lui piquait le nez et la gorge, la glace qui détrempait sa fourrure et qui lui brûlait les coussinets, il aurait été bien sot de refuser l’aider gracieusement offerte par le loup.

« Emmenez-moi chez vous, s’il vous plaît, je suis désolé de vous le demander, mais je ne pense pas pouvoir tenir ici encore longtemps … Il fait trop froid. »

Lestat frissonna de nouveau, ses mouvements se faisaient lents et saccadés. Sa fourrure était gonflée par le vent, mais elle se faisait lourd à cause de la neige qui s’y glissait. Il s’approcha de l’adulte avec un hochement de tête en signe d’acceptation. Il se devait d’accepter son invitation, car elle était raisonnable. Le jeune loup se glissa d’un bond sur le dos de son aîné, en prenant soin de ne pas abîmer les plumes de celui-ci avec ses griffes. Il était rassuré, il ne l’aurai certainement pas avoué, mais le contact de la fourrure chaude d’un adulte avait quelque chose de rassurant après avoir passé plusieurs heures dans le froid à chercher en vain un moyen de rentrer sans trouver de solutions.

« Je ne vous ai pas demandez votre nom, où venez-vous ? » Lui glissa-t-il à l’oreille alors qu'il tentait de se reprendre un peu en main.

Après un cours moment, le jeune louveteau finit par accepter l'offre de Raison, s'excusant pour la demande, mais le loup pourpre tenta de le rassurer, alors qu'il se relevait avec Lestat sur le dos. Ce pauvre loup était gelé, le contact avec son dos le lui disait facilement... il ne fallait pas qu'il traîne.

- Ne t'excuse pas pour cela ; tu es le bienvenue chez moi. Jamais je ne laisserais un aussi jeune louveteau derrière moi dans ce froid cruel.

Ainsi, le Nakhu commença à avancer vers le Sud, en vitesse, tentant de braver le froid le plus rapidement possible pour empêcher que le jeune loup ne tombe gravement malade. Au moins, il était rassuré de l'entendre même si celui-ci lui redemanda son nom.

- Raison. Je suis Raison. Je suis de la meute des Nakhus, nous habitons un peu plus au Sud d'ici, mais pas forcément très loin d'ici. Nous pourrons revenir ici assez rapidement lorsque tout sera plus calme. Mais en attendant... mieux vaut se mettre à l'abri !

Car il le sentait, avec le temps qui passait, et la nuit qui approchait, la tempête semblait s'énerver de nouveau comme si elle voulait chasser ses intrus. Mais le loup pourpre devait encore courir, un moment, pour pouvoir prendre son envol hors du froid. Il ne cessa absolument jamais de garder cette vitesse de course, jusqu'à sortir de cette maudite grève gelée, là ou le vent était déjà moins présent.

- Accroche-toi bien, Lestat ; on va rentrer rapidement... en vol.

Ses ailes translucides se déployèrent ; et après un bon pas de course, le voilà qui prit son envol avec le jeune louveteau ; pas trop vite pour qu'il ne s'envole pas lui non plus, mais assez pour vite le ramener chez lui, en sécurité.

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