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| La nuit laisse place au jour • Lymphalème | |
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Cro » Héroïque
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| Sujet: La nuit laisse place au jour • Lymphalème Mer 27 Mai 2020, 00:27 | |
| Mort de Nòtt ( pnj jouée pour son dernier rp ) - Naissance de Dag / Rp avec Lymphalème
Elle avait senti les crispations caractéristiques durant la nuit. Elle avait immédiatement deviné, bien sûr, que c'était le moment qu’elle redoutait tant qui arrivait maintenant. Bien trop tôt. En même temps son corps étaient à bout. Elle était âgée, et bien que préservée de toute agression ou traumatisme physique, sa vieille carcasse était souvent en proie aux maladies bénignes des frimas de l'hiver. Elle avait toujours été faible, au métabolisme fragile. Pourtant le miracle avait eu lieu et elle avait eu l'espoir que ce don des Dieux reste un miracle jusqu'au bout... Quelle folie, elle le réalisait maintenant ! Mais il était trop tard pour revenir en arrière, trop tard pour elle, elle le savait. A vrai dire, elle le sentait même, que les douleurs qui tordaient ses boyaux n'étaient pas normales, que les contractions intervenaient déjà trop fréquemment alors que son travail commençait à peine, et surtout... que le sang coulait entre ses pattes. Chancelante, épuisée par cette grossesse cachée et difficile, pliée de douleur, Nòtt se hissa sur ses pattes fines et raides pour trouver du secours au plus vite. Et il n'y en avait qu'un en qui elle avait assez confiance, qu'un avec qui elle avait partagé la caverne des Panseurs de longue année, qu'un seul qu'elle laisserait la toucher.
C'est au plus noir de la nuit, pendant le plus profond des sommeils de la majorité des loups au Castel, que la disciple de le Renarde se glissa jusqu'à la grotte où dormait Lymphalème. Le loup dépigmenté, heureusement était bien là. Elle avait eu peur de ne pas le trouver... Il n'avait plus le droit d'exercer comme soigneur, malgré ses aptitudes et ses connaissances. Une belle erreur ! A bout de souffle et de force, la louve beige se laissa tomber au sol.
« Lymphalème... Il... Il faut que tu les sauves. »
Il saurait. Il comprendrait. L'ancien disciple de Dairo était malin et doué dans son domaine. La traînée de sang qu’elle avait laissé derrière elle ne tarderait pas à ameuter du monde. Il fallait faire vite, afin que le mâle bicolore puisse travailler au mieux. Et puis, le temps leur était compté, à ses bébés, car son corps rejetait désormais ces intrus après les avoir entourés, protégés, nourris, ces quelques semaines. Ils abîmaient trop leur mère, ils la tuaient. Alors l'organisme, dans un dernier soubresaut de conservation, expulsait ceux qui mettait en jeu sa survie, quand bien même il était déjà trop tard.
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| | | Liliandr!l » Accro'
» Nombre de messages : 2189 » Age : 25 » Date d'inscription : 01/03/2014
» Feuille de perso' » Points: 0
| Sujet: Re: La nuit laisse place au jour • Lymphalème Mer 03 Juin 2020, 18:14 | |
| Lymphalème
Il dormait dans une tanière quelque peu à l’extérieur du Castel. Il était un peu loin des autres, parce qu’il était différent des autres. Il ne s’en faisait pas trop, il partageait ses nuits avec le silence et ses souvenirs. Il dormait avec la tête sur ses pattes avant, lorsque soudain il la sentit. L’odeur du sang. C’était une odeur qui hantait ses rêves, et tout d’abord il ne se réveilla pas, ce fut que lorsqu’il entendit un bruit de pas que sa tête se redressa. Son regard se fit sombre. Qui venait, à cette heure ? L’avaient-ils retrouvé ? Venaient-ils le chercher ? Non, impossible. Il se redressa tout de même, inspirant profondément, son regard plein de haine.
Mais la figure qui franchit l’ouverture de sa tanière n’était pas du tout celle qu’il attendait, crocs à l’air et oreilles couchées. Sa prestance se défit immédiatement à la vue de la fine louve qui avait été sa camarade de toujours, seule autre soignante, il fût un temps. « Nott ? »
« Lymphalème …Il… Il faut que tu les sauves »
Le regard d’or s’agrandit d’inquiétude, et il passa sur la fine silhouette de la louve. Elle ne montrait rien d’une grossesse, son ventre semblait à peine avoir bougé, et il avait senti l’odeur des règles sur son pelage, il ne s’était même pas posé de questions. C’était plus sa place, d’être soignant. Comment était-ce possible ? Comment avait-elle pas pu le voir ? Son regard tomba sur le sang, qui tâchait ses pattes, qui tâchait le sol. Son regard se peint de peur, son pelage se hérissa, et il bondit vers la louve beige, qui était tombée sur le sol. L’air frais lui piquait les poumons, il s’était réveillé si vite, et maintenant il était complètement concentré sur elle. Il fit le tour de sa collègue d’antan, son échine toujours hérissée, et vit les contractions sur son flanc. Elle était si fine. Elle était devenue si maigre. Il posa sa patte sur son flanc pour sentir, combien est ce qu’il y en avait ? Il ne savait même pas, elle avait dit ‘les’. Soudain, d’une contraction, quelque chose sortit. Il attrapa la petite bestiole, immédiatement, arrachant la fine membrane qui le recouvrait, lui léchant le nez, lui léchant la tête, pendant qu’il gardait ses yeux sur la mère.
« Je vais les sauver . »
Qu’est ce qui était arrivé ? Pourquoi ne pas en avoir parlé ? Si pas à lui, peut être que quelqu’un d’autre était au courant ? Il lança un jappement pressé par l’ouverture de sa tanière, espérant que quelqu’un viendrait aider. Il avait besoin d’aide, le petit était froid, il ne réagissait pas, la mère perdait son sang. Et déjà, il y en avait un deuxième, puis un troisième. Tous froids, tous ne respiraient pas, ne criaient pas. Nott respirait à peine. Un quatrième. Un cinquième.
Non, non, non... pensait-il, frottant les petits sur le dos vigoureusement, pour essayer de faire circuler leur sang, les collant tous dans son pelage pour essayer de les garder au chaud. Il essayait de les garder au chaud. Il était allongé par terre à côté de la louve. Il voulait qu’ils vivent, il voulait voir la lumière dans le regard de Nott quand il lui présentera ses enfants. Alors il n’abandonnait pas, dans le silence, il les frottait, il essayait de les faire revenir à la vie. Soudain, il y eut un petit cri, et son regard brilla. Un des petits, un petit beige, comme sa maman, venait de chouiner. Il le prit et le posa en vitesse contre le ventre de sa mère, au chaud.
Il redressa ses oreilles. « Nott, tu as un fils ! » souffla-il, en se retournant vers les quatre autres. Peut être pouvait-il encore les sauver ? Il s’arrêta. Il venait de se rendre compte de quelque chose. Le ventre de Nott était pas chaud. Il était à peine tiède. Il retourna sa tête, oubliant pendant un instant les 4 petits corps pressés contre lui, enter ses pattes avant.
« Nott ? » Elle s’était peut être endormie ? Il pencha la tête en avant, pour la poser sur le cou de la louve, dont la tête était par terre, les yeux fermés. Il chercha avec le bas de son menton. Où tait son pouls ? Il sentait son cœur se serrer. Il ne le trouvait pas. Elle n’était plus là. Il ferma les yeux, sans bouger, sa tête sur la louve. C’était sa collègue. Ce n’était peut-être pas sa plus proche amie, il savait certainement pas tout de sa vie, ils avaient jamais été de grands grands confidents. Mais il avait été bien avec elle, et il était plutôt sur qu’elle avait été bien avec lui. Ils étaient confortables, ensemble à travailler. Ils se faisaient confiance, ils savaient tous les deux bien leur métier. Il repoussa les quatre petits corps sans vie qu’il n’arrivait pas à sauver, et prit la tête de Nott sur ses pattes avant, attrapant le tout petit fils pour le tenir contre lui, au chaud. Il le sentait se remuer, petite vie que Nott avait créé. Petite vie pour qui elle avait tout donné.
Il attendit en silence, sa tête sur celle de la guérisseuse beige. Il n’avait rien pu faire pour elle, rien de plus que son denier voeu. Il en avait sauvé un. Un de ses petits.
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