Nouvelle Vie [Noé, Horus]

ft. Noé

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Nouvelle vie

Voici quelques temps que la louve et son frère étaient arrivés chez les Nakhus, leur nouvelle nation d’accueil. L’endroit où la louve avait bien voulu suivre son frère dans l’espoir d’une vie meilleure accompagnée de ses futurs enfants dont la conception demeurait toujours un mystère. C’était en compagnie des ambassadeurs qu’ils avaient pu rejoindre leur nouveau foyer d’adoption. Ainsi purent-ils s’installer un recoin dans le sanctuaire où la louve pouvait se reposer tranquillement lorsque le besoin de s’isoler se faisait sentir.

La louve était de plus en plus souvent emprunte à la fatigue et à des douleurs dans le bas du ventre qui forte heureusement n’était que passagère. Grâce aux attentions de son frère, la grossesse de la louve semblait se porter à merveille en dehors de ses déboires chez les Lazulis pendant sa pseudo exile et sa rencontre plus que mitigée avec le solitaire Joaquín. Une gestation primipare assez stressante pour la louve qui n’avait pu trouver un échappatoire qu’une fois enfin arrivée chez les Nakhus. Enfin, elle trouvait le repos, mais elle présentait que sa gestation arriverait bientôt à terme.

*

La louve avait passé une partie de la matinée allongée sur sa literie. Son frère lui ayant conseillé de prendre du repos, elle s’était exécutée sagement, limitant ses sorties à quelques balades quotidiennes dans les jardins ces derniers jours. La valkyrie commençait à trouver le temps rudement long – rien d’étonnant puisque sa gestation avait été particulièrement longue-. Mais elle savait qu’elle approchait du terme et qu’il fallait qu’elle ménage son corps pour l’épreuve à venir. Elle n’ignorait pas comment se passait les naissances des louveteaux, elle avait passé suffisamment de temps en soin dans la tanière de Nòtt, pour avoir eu l’occasion d’avoir vent de ces choses là, même si elle s’était montrée plutôt discrète.

Lorsque les douleurs se faisaient plus rapprochées et régulières, la louve se réjouissait que son frère ne soit jamais très loin. Elle savait qu’il serait là quand le moment sera venu de l’assister par ses soins. Sa confiance qu’elle accordait à ce frère qui pourtant n’en était rien était entière et presque aussi forte que la foi que la louve avait accordé au Dieu jaune jusqu’à maintenant. Mais la louve avait aussi pris la décision arbitraire de ne pas le déranger pour rien. Elle se faisait discrète quant aux douleurs qu’occasionnait la vie qui grandissait en elle. Mais tandis qu’elle taisait les douleurs les plus supportables, il y en eu ce matin des plus malignes qu’elle ne parvenait plus à ignorer. Ces dernières poussèrent la louve à vouloir enfin demander assistance.

Sokaris se lève ses quatre pattes cotonneuses, mais avant qu’elle ai franchi les quelques mètres qui la séparait de l’entrée de la cavité, une nouvelle douleur fugace ne la ramène à sa couche, après avoir tourné un peu sur place, elle se couche de nouveau délicatement sur le flanc, tentant de se soulager en cherchant position plus confortable. La louve couche sa tête entre ses pattes avant, patiente tandis que les pulsations lui donnaient des sueurs froides. Inquiète était la louve de se retrouver seule face à son destin.

Il y avait des signes qui ne trompaient pas.
Cela faisait un moment déjà que Noé suivait avait sérieux la gestation de sa sœur. Alors, quand il avait vu les premiers indicateurs d'une mise bas prochaine, il n'avait pas tardé. Il avait fallu prévenir Horus, au cimetière et préparer tout le matériel nécessaire pour la naissance : couvertures chaudes, plantes, et autres petits ustensiles en cas de problèmes... Ce qu'il ne souhaitait pas, bien évidemment.

Tout se passerait bien.

Noé était désormais devant Sokaris, elle même couchée sur le sol, un léger sourire sur les babines. Cette mise bas serait probablement la plus importante de toute sa vie et, il devait bien l'avouer, il avait hâte de faire connaissance avec les petits qu'elle portait. Ou peut-être, le petit. Après tout, son abdomen ne s'était pas particulièrement gonflé, par rapport à ce qu'il avait pu voir chez d'autres femelles gestantes.
Ce qui n'était pas étonnant, pour une primipare.

Il prit ses plantes préalablement préparées pour les tendre à sa sœur.

- Tiens, tu peux prendre ça. C'est pour la douleur. Ne t'inquiètes pas, ça va bien se passer. Il n'y en a pas beaucoup, un ou deux, tout au plus. Ce sera vite terminé.

Lui, en tout cas, était on ne peut plus tranquille. Il comprenait cependant les inquiétudes de la louve. Il devait être un peu stressant, de donner la vie.

• 4 ans et 8 mois •
F A E I

Il y avait de ces jours épuisants, compliqués, difficiles... Des jours qui auraient rendus n'importe qui imbuvables. Mais pas Horus. Lui, il était ce loup toujours souriant, toujours avenant, même quand la vie le piétinait, même quand le destin écrasait son coeur entre ses longues griffes dont on ne connaissait les intentions. Il avait continué à saluer les visages connus et marquer son respect d'un signe du museau. Il avait posé ce regard doux sur son environnement sans laisser sa peine entraver son voyage. Il lui en avait fallu du courage pour revenir vers son lieu de travail et délaisser le petit louveteau aux pattes de Joy et des Panseurs. Mais il devait rapatrier le corps de sa soeur aînée vers sa dernière tanière, alors que les images de sa fin lui taraudaient encore l'esprit. Le temps lui était compté. Il lui fallait offrir à Nòtt un enterrement décent, et retourner voir le petit loup prématuré en espérant que tout se passe bien. Kiro, Aka et finalement Dairo le lui avait assuré. Le Croquemort soupira en voyant que deux silhouettes faisaient la patte de grue devant l'entrée en ferraille du cimetière. On avait besoin de lui. Sokaris. Bébé. Oh non. L'angoisse vint crisper tous ses boyaux. Il venait de perdre une soeur, il ne supporterait de perdre sa jumelle de portée. Un vertige le prit et il cru que son estomac vide allait rendre le peu de bile qu'il devait contenir.

Les deux Nakhus étaient déjà en train de repartir, quand il les rappela. Ne pouvant laisser le cadavre qu'il portait avec lui ainsi depuis le territoire Etelkru, il missionna l'un des deux mâles, un dénommé Fergus s'il avait bien compris, à jouer les gardes jusqu'à son retour. Le gris maugréa, avant de pester pour lui même qu'il fallait bien que ça lui tombe dessus à lui, mais d'effectivement prendre le relais auprès de la défunte. Il râla un bon coup que quand même, c'était pas son job à lui, déjà qu'on l'envoyait ici jouer les pigeons voyageur là. Rofl. Horus eu un petit sourire, se rappelant que Crystal avait dû mentionner un mot concernant le forgeron des Nakhus. Il remercia chaleureusement le mâle à la crête flamboyante avant de prendre le pas de course pour rejoindre le Sanctuaire Nakhu où on l'invitait pour la première fois. Par respect, il s'efforça de ne pas faire attention au chemin emprunter, et puis, de toute façon, il était tellement inquiet pour sa soeur, qu'il avait le coeur au bord des babines... Le reste lui passait un peu par dessus la tête ! Quand enfin, on lui indiqua la direction à prendre dans le dédale pour rejoindre sa famille, Horus tremblait d'appréhension de la tête aux bout des pattes.

« Sokaris ? »

Hasarda t-il en passant la truffe à l'entrée de la grotte désignée. Noé était là aussi, à s'occuper avec douceur de leur soeur. Une pointe de soulagement lui chatouilla le ventre avant qu'une nouvelle vague d'angoisse le submergea lorsqu'il assista à la première contraction.

« Oh non. Non-non-non-non-non. Ca va aller hein ? Soka, ça va ? »

Il s'approcha doucement, prêt à faire quoi que ce soit pour elle. Par tous les Dieux, pourvu qu'il ne lui arrive rien. Pourvu qu'elle soit en bonne santé. Pourvu qu'elle ne subisse pas le même destin que leur aînée si peu de temps auparavant. Des larmes voilèrent ses prunelles qu'il eut du mal à repousser. Il ne fallait surtout pas parler de mauvaises choses à la beige maintenant. Elle avait déjà bien assez à gérer là maintenant. Il lui faudrait être fort et tenir encore quelques heures. Pour la dernière de ses sœurs bien vivante.

Soulagement, lorsque apparaît dans l’étranglement de l’entrée la silhouette familière de son frère. La louve fut averti de son approche par le doux échos de ses pas précipités qui résonnait dans le dédale. Elle redressa la tête et lui lança un regard vaisseau d’incertitude. Le genre de regard qui interroge le plus savant des lieux. Toutefois, face à la mine peu inquiète de son parent et au sourire de celui-ci, la louve semblait un peu rassurée.

Elle resta silencieuse, à court de souffle, son corps tendu meurtrie par les vagues de douleurs qui allait et venait. Sans rechigner accepta le présent qu’il lui tendit, suivant ses précieux conseils sans montrer la moindre trace de refus ou de doute à son égard. Heureusement qu’il était là, l’idée de devoir affronter cette épreuve seule, la terrifia soudainement.

Un fois le bouquet en gueule, la louve le hacha de ses crocs avant d’en avaler les fibres et le sucs, les laissant couler dans sa gorge. L’amertume lui porta au cœur un instant qu’elle retint en grimaçant. Une fois les maux passés, la louve se risque à esquisser un sourire léger à son frère, lui rendait cette bonne humeur qu’il avait le chic de propager.

Bientôt l’arrivée de son frère gémellaire, le blond précipité contraste avec l'autre frère, en effet il apparut la mine plus sombre. Qu'avait-il pu se produire pour qu'il apparaisse plus tendu que la mère a venir. Il fallut d'ailleurs quelque instant pour qu’enfin elle parvienne à le reconnaître, cela faisait si longtemps qu’elle ne l’avait vu de ses yeux, ne prenant de ses nouvelles qu'au travers des histoires qui lui furent compté. Son voyage avait été si long. L'émotion la submerge, la noie, tant de sentiments contraires entre inquiète et joie des retrouvailles qu'elle avait tant imaginées. La louve toujours crispée par les spasmes, se figea les oreilles pointées vers son frère tandis que le sel lui monte aux yeux et nappe ses paupières de rosées. Il était en vie, c'était tout ce qui comptait pour elle, elle ne fit cas de son air peut réjoui. Ils étaient deux, le cœur en pleure, dans la joie et l'inquiétude.

"Je me porte comme un charme, Horus, tu n'as pas à t'en faire pour moi." La voix est chaleureuse, dissimule la douleur.

Elle esquissa un clignement d'yeux se montrant rassurante envers son frère du même âge. Oh, c'est qu'elle en avait vu d'autres avants d'arriver ici la petite guerrière. Toujours sur le pied de guerre, au travers de l'adversité. Ici, elle goûtait enfin la plénitude de quelques jours de repos, bien qu'actuellement secouée par les évènements heureux à venir. Ce n'était qu'une étape désagréable qui ne demandait qu'à être franchie et elle le serait bientôt car la louve n'était pas du genre à baisser les armes.

Quelques secondes de calme, plus posée plus douce, le corps se detend et se pose. La louve ne su si ce fut l’effet du remède ou la fin d’une contraction, mais un repos de courte durée, seulement le temps de reprendre un peu d’air, lui fut offert un instant de calme avant la prochaine. Elle pu enfin desserrer les crocs et rassembler ses forces pour affronter la nouvelle vague de douleur.

Cela ne sera pas long. Nouvelle contraction, le temps était à l’effort et non aux retrouvailles.

Leur frère, Horus, ne tarda pas à les rejoindre.
Noé redressa la tête vers lui, constatant son expression inquiète. Le mâle chocolat lui offrit alors un sourire rassurant. Lui, demeurait calme, serein.
L'une de ses pattes avant vont trouver l'épaule d'Horus, contact qui se voulait réconfortant.

- Mais oui, tout va bien se passer ! Sokaris est en bonne santé et je l'ai suivie pour sa grossesse.

Ou plutôt, dès qu'il avait su qu'elle était enceinte. Mais soit ! Les conditions étaient tout de même réunies pour que les choses se passent bien.
Sans perdre son sourire et son attitude tranquille, il reporta son attention vers sa sœur, agitée par les contractions.

- C'est bien Sokaris. Inspire profondément

• 4 ans et 8 mois •
F A E I

Ils se voulurent réconforter les deux. Alors que c'était à lui d'apporter son soutien à Sokaris. Le Croquemort se mordit la langue, chassa l'image de Nott qui hantait son esprit pour rester uniquement avec sa fratrie. Il se devait d'être fort, d'être un roc, pour aider la future mère. D'un bond il fût prêt d'lele et lui lui lécha le sommet du crâne. Il y aurait tout le temps plus tard pour les mauvaises nouvelles, pas vrai ? Sa jumelle et son/ses petit(s) auraient tout le temps du monde. Noé devait également restait concentré dans sa tâche de soignant. Piaffant, piétinant d'impatience, le beige apporta d'abord un peu d'eau fraîche à la louve en mise-bas, puis écouta les instructions de son frère aîné avec le plus grand des sérieux pour être efficace. L'adrénaline et l'angoisse le rendaient rapide, capable, confiant. De fait il serait à même d'aider Sokaris, et d'aider le brun à aider Sokaris. Pas le temps de penser à autre chose. Juste Sokaris. Rien que Sokaris. Et un peu Noé, quand même.

« Tu veux que je te soutienne le dos ? Noé, dis moi, qu'est ce que je peux faire ? »

Surtout, ne pas rester inactif. Bons sang il allait être une nouvelle fois tonton. Et sa fratrie qui ne savait pas encore pour Dag... Ohlala...

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