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Sujet: Let it flow l P.V. Citron 12/06/20, 09:40 pm
Elle fuit Désastre. Comme elle a fui tous les autres. La bille qui lui lacérait les entrailles s'est dissolue alors qu'elle retrouve sa solitude. La terre humide et spongieuse sous ses pattes. Un camaïeu de vert de jaune et de brun qui l'aveuglent - ou est-ce ses larmes, encore, qui dévalent ses joues ? Les bruissements feuilles et vent et dansent autour d'elle. La boue, l'eau, les mares de la Moere dans lesquelles elle patauge, sans considération pour son poil qui se ternit. S'enveloppe de cette gangue protectrice - négligée.
Elle fuit.
Parce qu'elle est perdue. Elle ne fait plus confiance. Le clan ne peut pas l'aider, aujourd'hui, elle le sent. Cette famille l'enveloppe. L'étouffe. L'enserre. Elle ne peut laisser libre court à ses émotions, elle a besoin.
De respirer.
Dès qu'elle pense à tout ça - et les sujets sont maintenant multiples, innombrables, empilés - elle vacille. Là où elle avait trouvé quelques réponses à quelques maigres questions, c'est un maelström qui la secoue et la malmène. Frégate à la merci des vents, entourée de récifs et de courants piégeux, Alexandrine ne sait plus quel cap tenir. Elle qui fièrement se jetait sur les rochers pour les briser sous sa détermination sans faille, voilà que ce champ protecteur se rompt et laisse à nue la coque de bois.
Si fragile.
Ils souffrent tous.
MamAnette, dont les nerfs éclatent sous la tension. Qui l'étouffe, aussi. De ses leçons. De ses principes. Préceptes. De son amour. C'est mesquin. Elle, qui charge une meute de lycaons. Elle, dont les exploits, certains monstrueusement dangereux, sont contés. Elle protège, oui. Au prix de la liberté. Qui aime. Qui est mesquin dans l'histoire alors ? La mère, de refuser ce qu'elle a vécu ? Ou la fille, incapable d'embrasser sa chance ?
MaSheina, au regard rivé vers le nord. Vers ces plaines où les monstres ont des pattes de moitié grandes comme des loups adultes. MaSheina et ses migraines. MaSheina prêtresse de Kiro, et les responsabilités qui lui incombent de fait.
Floyd, qui était allé finir le lion. Qui comme Holly était tombé sous ses coups. Elle frissonne, Alex. Si seulement elle plutôt qu'eux était tombée sous les assauts du félin. Peut-être n'en seraient-ils pas là ? Ou si elle avait été plus forte. Si elle avait pu protéger comme il se devait. Pour pas que Floyd se sente obligé d'intervenir. De se blesser. Ce grand frère si fort. Lui qui ne perdait pas. Lui qui s'était jeté, sans réfléchir.
Narcy, et Holly. Qui avaient participé à la traque. La mise à mort. Rien qu'à cette idée, Alexandrine avait envie de vomir. Oui, elle voulait devenir plus forte. Se battre. Protéger. Mais à quel prix ? Devaient-ils... Mettre à mort les loups qu'ils avaient côtoyé des années durant ? Des loups avec qui ils s'étaient entraîné. Des loups qui avaient vécu. Aimé, probablement. Même s'ils s'étaient trompés de voie... Des loups malades. Qu'on exécutait.
Et d'un autre côté, Tawana. Pour qui elle n'avait même pas de mots, tant l'aigreur était présente.
Et Désastre. Ce soldat, si parfait. Si impacté. Qu'elle avait osé prétendre pouvoir... Aider. Encore, peut-être, mais quel intérêt...
Quel intérêt si on ne pouvait être cette personne. Le roc. Qui protège. Qui aide. Qui tend la patte. Qui assure les arrières. Qui est là. Toujours.
Toujours.
Parce qu'elle ne veut pas être celle sur laquelle on ne peut pas se reposer. De peur qu'elle...
Lâche.
Prise.
S'enfuie.
S'échappe.
S'envole.
Crocs crissant les uns contre les autres, elle retient son hurlement. Elle est...
Elle est tout ce qu'elle fuie.
Elle fait un pas de côté dans sa marche, se jette flanc contre un arbre, il ne bronche même pas. Son ventre s'égratigne. Elle n'y prend pas garde. Les plaies de sa rencontre avec le lion la malmènent, mais ne se rouvrent pas. Cette rage, qu'elle pensait avoir chassé, revient. Elle n'arrive pas à la contrôler. Elle n'arrive pas à lui faire barrage.
Comme toujours.
Comme jamais.
Qu'elle se déteste.
Chaque parole. Chaque action. Est toujours la mauvaise.
Tita.
Elle doit laisser un message à Tita. Elle ne peut pas... Tout, faire de travers. Tita saura comprendre. Oui. Elle leur dira. Et si elle ne trouve pas, tant pis. Tant pis. Elle préférait prendre toutes ces mauvaises décisions loin d'ici. Loin de ceux qu'elle aimait. Loin de ceux qu'elle blessait.
Elle accélère son trot. Se dirige jusqu'à une sorte de petit terrier, qu'elle contemple. Elle ne peut même plus y aller. En rampant, elle y passerait la tête, une patte. Jamais les épaules. Mais sa diablesse de soeur s'y glissait comme un serpent. Alexandrine s'assit dans la boue et tira sur son bracelet. Le bracelet de Clou. Elle le fit glisser sur le sol, le poussa à l'abri. Jamais elle ne l'aurait abandonné. Elle reviendrait.
Elle considéra le terrier. Elle avait poussé le bracelet jusqu'à ne plus pouvoir le récupérer seule. Elle ne pouvait plus faire machine arrière, maintenant. Pour aller où, de toute façon ?
Ses pensées s'arrêtèrent sur Holly. Elle s'était enfuie. Mais attendait probablement son retour. Son coeur se serra. Elle n'avait aucune idée de comment elle pouvait se sentir, elle espérait simplement... Qu'elle ne lui en voudrait pas trop.
Etait-elle en train de perdre sa famille ? De perdre ses amis, en partant ainsi ? Est-ce que des années de construction pouvaient vaciller et s'écrouler à la moindre épreuve, comme ça ? Elle ne l'espérait pas. Elle ne l'espérait vraiment pas, car elle les aimait tous comme au premier jour. Constante qui jamais ne varierait, quoi qu'il arrive. Où qu'elle aille. Quoi qu'elle vive.
Elle les aimait tellement. Son monde révolutionnait autour d'eux, et d'autres aussi.
Elle se releva, méconnaissable si ce n'était par ses ailes sous la couche de terre séchée qui la recouvrait. Et se remit à trotter, vers le nord. Vers la frontière. Vers...
Ailleurs.
Il ne lui fallut que quelques heures pour l'atteindre, cette frontière. Si connue. Si longtemps pattrouillée. Longée. Apprise.
Franchie, sans un regard en arrière.
Pour aller exhumer les sentiments ailleurs. Loin. N'importe où. Quelque part où elle pourrait respirer assez longtemps pour prendre des décisions. Faire des nouveaux choix. Trouver un nouveau cap à son navire. Un nouveau gouvernail.
De quoi diriger ses rames et son moteur.
Les arbres changèrent s'épaissirent, grandirent. Crevèrent. Plus espacés. Plus intimidants. Différents. Elle n'était plus chez elle. Elle était partie. En ces lieux qu'elle avait si peu parcourue, et souvent accompagnée. Elle dévoila ses crocs, bondit vers l'avant, poussée par une force qu'elle en comprenait pas. La rage qui ne sortait pas. La tristesse qui la consumait.
L'impuissance et la haine de soi.
Elle ne faisait aucun effort pour être discrète. Ses énormes pattes écrasaient les ossements divers qui jonchaient le sol. Ses épaules et ses ailes brisaient brindilles et fougères. Elle laissait une trace nette, derrière elle. Une invitation. Une provocation, que son état d'esprit l'empêchait de masquer.
Invité Invité
Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 13/06/20, 10:41 am
me abandonnée, un jour peinte de rouge, de colère et de haine, hurlant vengeance, puis devenue bleu. Bleu de calme et de sérénité, une paix bien méritée. Après ton voyage, de retour sur les terres de tes ancêtres tu as bien vite prit la décision de quitter les neiges éternelles. De sombres événements s’y trame et tu ne te bats plus pour les loups de ces lieux. Cherchant un nouvel espace pour t’y reposer, tu marchais calmement à travers les terres, sachant où ne pas t’approcher, tu ne dépasses pas les limites. Ta lourde cape sur le dos te protégeant du froid, tu es bien équipé et ne crains pas les longs voyages.
Mais voilà qu’au lieu de tomber sur du calme et du repos, tu tombas sur l’odeur d’un être qui venait d’ailleurs. De la meute que tu n’as jamais vraiment côtoyé. Ceci-dit, c’est bien loin de ses terres. De plus, tu n’aimes pas t’attarder par ici, jadis vivait les Lazulis et cela te fait toujours frémir, pas par crainte non, mais tu n’es pas d’humeur nostalgique.
Ceci dit tu ne pouvais pas ignorer cette présence qui de par les marques grossières sur son passage, semblait bien désespérée. Lentement tu suivi alors sa trace jusqu’à tomber sur elle. Dragonne au coeur en morceaux.
Restant un instant immobile Avalon tu décides de te présenter. Sortant de derrière un arbre mort, tu inclines légèrement la tête de côté.
-Fille du feu, ton âme semble aussi blessée que ton corps. Je me nomme Avalon.
Elle te fait penser à toi, plus jeune. Et tu ne veux pas la laisser sombrer dans les mêmes décisions que toi dans le passé, cela n’apporte que destruction, libération, certes, mais à quel prix. Tu n’avais rien à perdre, mais elle, elle pleure pour des âmes et des souvenirs, cela n’en vaudrait pas la peine.
Edrakan » Têtu
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Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 14/06/20, 01:05 pm
De plus en plus grand. De plus en plus éloignés. Plusieurs foulées parfois les séparent, maintenant. Qui raccourcissent. Se font trot, puis pas, puis arrêt. Elle a couru si longtemps. Galopé si longtemps. Que la fatigue commence à s'installer. Dans ses pattes. Dans son coeur. La rage et la tristesse qui se mélangent d'un feu bicolore. Elle se redresse, se dresse sur ses pattes arrières le museau dressé vers le ciel, vers les branches basses de ces feuillus si immenses, concurrençant sans peine les séquoias d'Aka.
Elle retombe sur ses quatre pattes.
Elle ne faisait attention à rien. Quelle importance après tout. Qu'avait de l'importance ? Lorsque la voix s'élève, claire dans l'air du jour, elle se retourne brusquement.
Un grand loup blanc, doté d'une cape si épaisse qu'elle se demande comment il peut la porter sans mourir de chaud. Il est calme et planté là comme si la terre lui appartenait. Ou comme s'il appartenait à la terre. Alex lève le museau et hume le vent, sans cacher son attitude méfiante. Sauvage. Mais les fragrances ne lui apportent que peu d'informations. Un solitaire. Elle n'en a pas la haine comme Holly ou Pepper. Mais pas non plus la fascination comme Tita.
Elle lui offre une moue fermée.
Il vient briser la solitude qu'elle recherchait. Mais il ne vient pas avec la sollicitude étouffante de sa famille, de ses amis. Il lui fait penser à Désastre, un peu, de son détachement.
Désastre.
Elle sent les larmes qui appellent de nouveau à ses yeux, mais réussit à les repousser avant qu'elles ne coulent. La situation l'aide, un peu. Elle pince les lèvres et sa queue reptilienne s'agite derrière elle. Agacée.
Je sais.
Je sais. Pourquoi serais-je là, sinon ? Si ce n'est pour préserver mes proches de mes manières, de cette blessure qui s'échappe de mon corps et attaque les environs comme une aura sombre et menaçante. Il lui a offert son nom, mais Alexandrine pourtant ne peut se résoudre à offrir le sien en retour. Elle n'est pas polie. Elle n'est qu'un animal sauvage et blessé.
Si proche, de montrer les crocs.
Invité Invité
Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 14/06/20, 02:11 pm
Tu l’observes, plongeant ton regard dans le sien, plongeant dans son âme, enlaçant ses secrets, ses blessures, ses cicatrices. Tu restes un long moment ainsi, simplement à l’observer, sans la juger, sans essayer de tirer les fils de cette histoire qui ne t’appartiens pas, non, tu observes juste ses poumons déchirer l’air qu’elle capture et relâche. Puis tu esquisses un léger sourire. Un sourire qui a comprit. Tu n’es pas là pour lui faire une leçon qu’elle semble connaître encore et encore alors tu t’inclines. Tu t’inclines comme le ferait un étranger devant un immense dragon, toujours ce calme sourire sur les lèvres.
-Les nuages me murmurent diverses légendes sur des héros venu d’ailleurs, souhaites-tu les écouter à mes côtés ?
Tu te redresses légèrement après l’avoir salué, et d’une douce voix, comme un léger chant, tu appels un de tes compagnons, dans une langue qu’Alex ne peut comprendre. Heureusement pour toi, un grand oiseau volait non loin de là et vint lentement se poser sur l’épaule d’Avalon, un épervier, bien sûr. Tu esquisses un second sourire et tu te mets alors à avancer, l’oiseau curieux qui, passant aux côtés de la dragonne, incline sa tête vers elle et claque son bec près d’une de ses oreilles.
-Sais-tu allumer un feu, Dragonne ?
Tu cherches un lieux ou te reposer. Tu espères apaiser ses moeurs mais aussi soigner les blessures superficielles - égratignures et petites plaies de sa folle fuite - .
Edrakan » Têtu
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Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 14/06/20, 04:00 pm
Il est calme. Il laisse le temps. Beaucoup de temps. Comme Désastre. Et il s'incline, après avoir offert un sourire. C'est... C'est étrange. Elle plisse le museau, agacée. Il s'inclinait, comme Saqqarah l'appelait princesse. Elle détestait ça. Encore en prise à ses émotions, elle fit claquer ses mâchoires :
T'inclines pas !
Elle pinça les babines encore plus fort. Agacée, par sa propre réaction. C'était nul. Oui, il s'était incliné pour elle ne savait quelle raison. Avait-elle besoin de le mordre ? Elle enchaîna :
Je veux dire. Ne t'inclines pas, s'il te plait.
Le ton était à peine moins mordant.
Et voilà qu'il parlait de légendes et de héros et de nuages qui murmurent. Est-ce qu'elle voulait écouter les nuages qui murmurent ? Là, non, pas trop. Pas tout de suite. Elle avait plus envie de taper dans les arbres, jusqu'à ce que la douleur s'arrête. Et ensuite de... De faire taire les questions, et les empêcher de revenir avant longtemps. Mais les histoires... Ca la fit penser à Piclou. Et son coeur se serra, encore. Elle aurait bien eu besoin de Piclou, pour avoir un câlin grincheux. Quelques nouvelles insultes. Et des vieilles histoires. Oui. Des histoires.
Et ils ne seraient pas seuls, pour les histoires. Le chant du loup blanc fait reculer d'un pas l'Etelkru qui, regard en biais, observe la scène avec attention. La méfiance surplombant la curiosité. Un oiseau. Un grand oiseau de proie comme ceux qui tournaient sur l'Île Abysse et qu'elle s'amusait à chasser quand elle voulait un challenge aérien. La bête se pose sur l'épaule du loup blanc, puis vient menacer ses oreilles. Alex frémit et les éloigne. Est-ce qu'il pouvait lui crever un oeil, aussi ? Elle les avait déjà vu faire des ravages, menacés. Etait-ce le pouvoir du loup blanc ? D'Avalon ? Elle ne voyait nulle lumière sur lui, mais certains cadeaux des dieux étaient bien cachés.
A la mention du feu, et au patronyme, son regard chasse, la tristesse aussitôt surpassant la colère.
Non.
Je ne sais rien faire. Tant de pitié, dans ces mots, qu'elle parvient à les retenir en elle. Elle replie un peu plus ses ailes sur son corps, si c'est possible. Cherche à les cacher, par réflexe.
Dragon.
Comme les dragons noirs et moche qui avaient attaqué Désastre et Mint, ceux qui avaient emporté la Grosse Bamboo.
Comme les ailes de Shinkaku, qui amenaient l'effroi dans le regard de Tawana et Désastre.
Voulait-elle toujours être un dragon ?
Invité Invité
Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 15/06/20, 04:56 pm
Tu souffles un faible rire, un rire doux et sincère. Cette louve semble bien perdue et enfantine, elle a besoin de calme pour se reprendre en main. Bien sûr ce n’est pas un rire moqueur et si elle réfléchit un peu elle comprendra bien cela.
-Je m’incline car quoi de mieux que de commencer une rencontre par un peu de politesse et galanterie ? S’incliner ne signifie pas soumission, jeune louve.
Avalon, tu te dresses sur tes deux pattes arrières, posants celles avant sur le tronc d’un arbre, tu fermes les yeux et hume l’air. Ah, en voilà. de l'Amadou.
-Laisse moi t’apprendre dans ce cas.
Après avoir arraché de l’écorce sa trouvaille, il se retourne vers la jeune louve, un petit sourire aux lèvres.
-Ceci est un champignon que l’on trouve souvent sur les arbres, c’est un parfait combustible et permet de faire durer la braise. Le reste n’est que magie. Des étincelles et un peu de chance.
Tu poses cela devant ta gueule, le faisant rouler un peu, ajoute des branches mortes puis attrape un rocher entre tes crocs et après quelques coups sur une autre pierre, faisant voler des étincelles, un feu naît. Tu t’installe, ôtant ton immense cape que tu poses à côté de toi et lève la gueule vers le ciel qui commence à s'ancrer petit à petit. Tu as toujours ce léger sourire sur les lèvres, rêveur, calme. Tu as bien vite oublié ce sentiment dérangeant qui te collait à la peau quand tu es venu sur ces lieux, ce sentiment de nostalgie forcée. Maintenant que les étoiles prennent place une à une dans le ciel tu sens ton coeur se calmer et tes mauvaises pensées s’estomper, accompagnant la fumée qui s’élève loin d’ici.
Et là, près de ta création de chaleur, tu attends qu’elle vienne se poser non loin de toi, qu’elle profite elle aussi de ces flammes et un jour peut-être, plus tard, ce sera à son tour d’allumer la lumière d’une âme perdue.
Edrakan » Têtu
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Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 15/06/20, 05:23 pm
Elle attend quelques secondes, elle réfléchit. Pourquoi. Encore une question, tiens. Mais celle là lui semble plus simple. Pourquoi n'aime-t-elle pas cette politesse et galanterie ? Elle ne sait pas trop. Peut-être l'associe-t-elle toujours systématiquement à ces patronymes encensant qu'elle trouve si... Désagréables. Elle fait la moue.
Trop souvent, ça cache quelque chose. Je préfère...
Elle pince les lèvres. Elle va probablement paraître bête. Mais qu'importe ?
Je préfère les choses simples.
Voilà. Dans un monde où certains recherchaient sa naissances et d'autres la condamnaient, pour des raisons qu'elle n'avait jamais compris ou voulu comprendre, la fraternité et les bonnes claques dans les dos, les rires éclatants et les repas du soir sur le résultat d'une bonne chasse. Il n'y avait que ça de vrai. Les courbettes, les... Simagrées. Quel intérêt. Mais d'un autre côté, s'il y était habitué, alors ne faisait-elle pas preuve de grossièreté en ne lui répondant pas ? Ah ! Voilà que d'un coup, d'une courbette.
Tout devenait plus compliqué.
Mais il était passé à autre chose, et Alex chassa cette nouvelle question sans réponse pour l'observer choisir l'amadou et entrechoquer les pierres pour en faire jaillir des étincelles.
Ses yeux brillaient. Elle aimait... Apprendre. Même si elle n'en avait souvent pas la patience. Même si elle n'en avait souvent pas l'attention. Elle restait une enfant, une enfant qui n'arrivait pas à grandir, à trouver son chemin parmi les multiples.
Elle hésite.
Elle ne sait pas, si elle est assez fatiguée pour s'asseoir. Si les émotions ne vont pas de nouveau la manger, la bouffer tout cru là, sur le sol herbeux, entre les arbres géants. Elle soupire. Un soupir immense, géant.
Et elle s'étale, face au loup blanc, étire ses membres, étire ses ailes, la flambée timide entre eux deux. Elle grimace. Elle ne s'est pas occupée de son corps. Pire. Elle s'est défoulée sur lui. L'utilisant encore comme un catalyseur à sa colère. Mais un catalyseur ne devait être abimé.
Elle était si bête. Si énervée.
Si bête et énervée.
Elle se souvient alors. Qu'elle ne lui a même pas donné son nom. Alors que lui avait déjà offert un nom, une courbette et un feu.
Je m'appelle Alexandrine.
Un sombre inconnu rencontré parmi les arbres géants du Bois de l'Oubli. Il bénéficierait donc du patronyme complet, libre à lui de le changer ou le raccourcir.
Elle n'a même pas pensé à le remercier, aussi. Pour le feu.
C'est trop tard maintenant.
Elle soupire de nouveau et pose sa lourde tête sur ses pattes avant, ses yeux se perdant dans les flammes qui grondent et montent maintenant vers le ciel. Le jour commence à tomber, les étoiles à piqueter le ciel. Il fait plus frais, pour qui s'en soucie.
La louve se contente de se perdre dans la contemplation du feu.
De se perdre.
Invité Invité
Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 18/06/20, 05:53 pm
Avalon tu restes un instant silencieux puis esquisse un léger sourire.
-C’est bien, d’aimer les choses simples Alexandrine.
Tu l’observes t’installer et laisse ton regard se perdre dans les flammes, de longues minutes passent. Le crépitement charme les oreilles, comme si une légère mélodie s’y échappait, accompagné de ce désire incontrôlable de toujours garder un oeil sur le coeur du feu, comme si à tout instant il allait arrêter de battre, mourir.
-J’ai beaucoup voyagé. J’ai même quitté ces terres, j’ai vu des loups qui parlaient une langue ancienne comme d’autres qui en parlaient une tout juste née. J’ai vu les arbres mourir de froid et renaître ailleurs, couverts de fleurs.
Lentement tu te lèves, prend en gueule un pan de ta cape, la bloquant sur le sol avec ta patte tu y arrache un morceau et te déplace vers un petit point d’eau de pluie qui se trouvait entre les racines d’un gros arbres. Tu plonges le tissu dans celle-ci et revient vers la louve. Tu lui lances un regard à Alexandre, lui assurant que tout ira bien, un regard qui se veut réconfortant. Tu poses alors le morceau de cape humide sur les plaies superficielles, les nettoyant doucement pour ne pas que cela s’infecte.
-Je suis allé là où mon père jadis s’est perdu. Là où la guerre n’existe pas, là où les mots et l’ordre a plus d’importance que la force et la haine.
Tu te recules, lui laissant le tissu à porter si elle voulait continuer d’elle même. Tu te remets près du feu et tu t’y perds à nouveau, laissant ton esprit suivre le chemin de ton récit.
-J’y ai même rencontré un dragon et ce dragon m’a raconté l’histoire d’un ancien héros qui ne se battait pas avec une lame mais avec ses discours. Qui réussit avec ses phrases à construire des îles et montagnes.
Avalon tu souffles un léger rire.
-Littéralement. Nous avons presque tous oubliés le prénoms des choses qui nous entoure car nous n’avons pas la patience de les écouter parler, nous avons perdu la magie de ce héros, mais là-bas ces loups continuent de discuter avec les arbres et le temps. Je peux t’apprendre quelques mots si tu le désires.
Tu lui souris doucement.
Edrakan » Têtu
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Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 18/06/20, 07:24 pm
Il... Commence à raconter sa vie. Au début, ça l'agace un peu, réminiscence de la colère qui l'habitait. Mais finalement elle se résigne, et surtout elle associe. Le feu, qui brûle entre eux. Les paroles, qui sont vraies ou ne sont pas vraies, et surtout... Garnies d'un savoir qu'elle ne comprend pas, de notions qui lui sont bien trop éloignées.
Les récits de Piclou, quand elle était gamine.
Cette fois la chape de tristesse l'enveloppe complètement, profitant de sa faiblesse, de ses membres étendus devant les flammes, de son coeur au rythme ralenti. De son regard perdu dans le vague. Elle n'entend pas vraiment, le début de l'histoire. Non pas qu'elle ne le veuille pas, mais ses souvenirs la submergent. Qu'aurait-elle aimé qu'il soit là, maintenant, à côté d'elle. Piclou.
Lorsqu'il déchire sa cape et s'approche d'elle avec le fragment imbibé d'eau elle lui lance un regard vide. Si elle ne comprend pas, de prime abord, pourquoi il s'approche... Elle n'a pas peur. Que veut-il, que pouvait-il lui faire ? Même s'il l'attaquait (avec un bout de cape et de l'eau svp même Alex n'était pas si stupide), elle pourrait toujours s'enfuir. En ça, elle était confiante. Alors elle se contenta de le fixer intensément alors qu'il... Pensait ses plaies.
Elle ne l'empêcha pas. Cela lui demandait plus d'énergie qu'elle était prête à pourvoir. Elle est gênée. Ca la met colère, encore, qu'on s'occupe d'elle. Elle aurait voulu fuir, montrer les dents. Gronder. Mais la fatigue emporte comme une vague ces imprécations, et elle se contente de l'observer avec détachement.
Il parle de noms oubliés.
Et il parle de dragons.
Est-ce comme les dragons noirs qui blessent et tuent Bamboo ?
Ou comme Shinkaku, qui viole et crève au sein du clan ?
Les dragons ça n'existe pas.
Chaque mot lui arrache une douleur supplémentaire. Elle ne parle pas des mots, qu'elle souhaiterait apprendre. Elle ne dit pas merci, des soins reçus. Elle se raccroche aux dragons. Elle répands on sel. Son ton n'est même pas agressif, juste...
Eteint.
Elle n'y croit plus, aux dragons, elle qui les a si longtemps chassé.
Invité Invité
Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 21/06/20, 11:03 pm
Les dragons ça n’existe pas. Tu restes un long moment silencieux alors que la nuit autour d’eux s’écoule doucement. Alors que les étoiles se penchent au dessus de ces deux âmes pour les écouter parler, discrètement. Alors que les oiseaux nocturnes retardent leur chasse pour voir le déroulement de cette rencontre. Toi Avalon, tu vois tout ces détails, et tu souris calmement, baissant ta gueule et fermant les yeux. Cette jeune louve, bien trop jeune, voit sur son coeur s’enrouler un tissu épais, un tissu crasseux qui gâche les âmes; le doute. Le doute qui nous fait trébucher si proche de l’âge adulte. Si mal maîtrisé il peut faire chuter dans un immense gouffre sans fin. Et cette louve était si proche de tomber.
-Avant, les loups et les dragons ne faisaient qu’un. Ils arpentaient les cieux et nous la terre. Mais bien vite nous nous sommes tournés vers des Dieux, vers l’envie d’être plus puissant, plus fort, alors cette union se brisa. Les dragons quittèrent les cieux pour aller vivre dans le Lointain, là où aucune âme ne peut pénétrer ces terres, laissant les loups faire la guerre et vénérer des entités puissantes.
Tu lui racontes les histoires que là-bas, on t’a dit. Ce sont les légendes des autres, ceux qui ne portent pas de Glowstick.
-Mais bien-sûr, les loups, même entre eux, se séparèrent. Il y avait ceux qui voulaient rejoindre les Dragons, ceux qui parlent la langue ancienne et maîtrise la magie de toute création, puis il y a les tiens, les loups sous le règne des Dieux. Bien sûr, je suis certain qu’il y a encore pleins d’autres peuples, avec leur religions et légendes … mais là n’est pas le moment de parler ce ceux-là mh ?
Tu souffles un léger rire en levant la gueule vers le ciel.
-Les loups qui vivent maintenant avec les dragons … - enfin tout du moins, ils essaient, car les dragons sont bien trop intelligents pour nous - c’est eux qui m’ont appris tout ça et qui m’ont fait rencontrer le vieux Erreth-Akbe. C’est un immense dragon, il est aveugle car jadis un loup mauvais lui a volé sa vision. Mais crois moi … il n’en reste pas moins effrayant
Tu te lèves alors, soulevant ta cape tu tires une petite sacoche, attrape un sachet contenant une poudre fine - du sucre ? du cacao ? qui sait - et tu en prend dans ta gueule, sans avaler. Dans un grand mouvement, comme un enfant le ferait, tu sautes et t’aplatis au sol, devant le feu puis tu souffles ce que tu avais dans la gueule devant leur source de chaleur. Cela, bien sûr, provoca une immense flamme en direction de la forêt, comme si tu avais craché toi même cette flamme incandescente, brûlante, sublime. Avec le saut, ta campe, s’étant soulevé autour de ton corps propulsa une immense ombre, comme de grandes ailes, elles vinrent engloutir un instant les troncs d’arbres, puis la magie disparu.
Le silence et le calme se repose tout doucement autour d’eux et tu en fais de même, te rasseyant à nouveau.
-Et si par mégarde tu en rencontrai un, tiens.
Tu lui tend de la patte, toujours de cette petite sacoche, un pendentif avec au bout, une rune taillé dans du bois.
-C’est Pirr. La rune qui protège du feu, du vent et de la folie.
Edrakan » Têtu
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Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 22/06/20, 02:14 pm
Elle l'écoute. Elle l'écoute de l'oreille des enfants, cette oreille qui ne retient que ce qu'elle veut, cette oreille sélective trop peu ouverte. Mais elle l'écoute, essaye de comprendre, essaye de mettre des concepts, des images sur ce qu'il lui raconte. Des histoires de mots, de loups et de dragons. Qui ne lui parlent pas. Qui lui sont étrangers. Avalon finit par se lever et prendre une poignée de... Trucs dans sa gueule (un instant elle manque rire de sa ressemblance avec un rongeur, les joues gonflées de poudre), et se dresse face au feu.
Un instant tout s'arrête, Alexandrine écarquille les yeux, ouvre la gueule.
Et il souffle.
Et il bondit.
Et il se fait dragon à son tour.
Elle se redresse d'un mouvement vif, recule d'un pas. Les yeux fixés sur la gerbe de flammes. Ses pensées allèrent à Fafnir, et ses éternuement qui créaient de grandes gerbes bleues. C'était sans commune mesure, là il s'agissait de vraies flammes. Qui brûlent. Qui roussissent le poil. Qui montent vers le ciel en gerbes insolentes.
Alexandrine se demanda si c'était une allégorie. Si les dragons de son histoire étaient des loups avec des capes qui avec de la poudre pouvaient se jouer du feu. Ou s'il s'agissait de vrais dragons. Ses pensées s'allégeaient, son regard s'éclairait. Elle s'ouvrait. Elle retrouvée, cachée sous toute sa colère, sous toute sa tristesse, son âme d'enfant, son âme noircie.
Le loup blanc s'approche et lui tend un pendentif avec une rune en son centre.
Alexandrine la fixe, sans oser la saisir.
Longtemps.
Ses doutes, sa tristesse et sa colère reviennent. Elle replonge. Elle détourne la tête. Elle n'est pas digne.
Mes dragons emportent dans la montagnes les guerrières valeureuses. Les loups de mon peuple violent les louves de mon peuple. Les épreuves jettent à genoux nos parents, alors que nous ne sommes pas prêts à prendre la relève.
Le ton est amère, elle dévoile ses crocs. De douleur.
Le jour où je rencontrerai les dragons noirs de la montagne, c'est de mes crocs et de mes griffes dont j'aurai besoin. Pour les pulvériser.
Son rythme cardiaque s'accélère. Elle se tient là, immobile face à lui. N'osant même plus le regarder. Ce loup qui tente de la sauver, qui ouvre la patte vers elle, dix fois. Qu'elle refuse, dix fois. Mais c'est trop beau, n'est-ce pas ? Un lieu où les loups et les dragons marchent patte dans la patte. Un monde...
Les larmes perlent à ses yeux, presque invisibles. Elle souffle, presque inaudible.
Parle moi... D'Erreth-Akbe.
Que ce soit vrai, que ce soit faux, que j'espère comme une adulte ou que je rêve comme une enfant.
Ou que je rêve, comme une adulte.
Invité Invité
Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 28/06/20, 02:39 pm
Elle se renfrogne, jeune louve expérimentée. Un simple coup de vent la fait chuter et elle s’écrase lamentablement sur le sol. Encore immature, encore trop petite, quand elle sera plus grande elle parviendra à esquiver ces coups, à les comprendre. Mais maintenant, il est temps de parler du grand dragon. Tu l’observes un long moment, plongeant tes iris décolorées dans ses pensées puis tu détournes la gueule.
-Eh bien … il était là quand le monde a prit ses courbes, il était là quand les mots ont prit sens. Il est peut-être même aussi vieux que tes Dieux. Ses écailles sont d’un gris aux reflets saumon et ses yeux sont blancs. Il vient d’une grande famille, ils sont soudés. Ils se protègent, ce qui est rare chez eux. Comme des oiseaux, capable de voler, ils se détachent de tout liens, mais ceux qui partagent le sang D'Erreth-Akbe sont bien plus proches que l’air et le ciel. C’est pour ça qu’aujourd’hui encore ils sont toujours debout. Quand l’un saigne, l’autre vient gronder et cracher le feu pour protéger.
Une brise vient s'engouffrer dans ton pelage et tu souris. Tu souris car tu te plonges dans ton passé, dans tes souvenirs et cela te fait du bien. Fut un temps tu esquivais cela car il était plein de douleurs et de regrets. Maintenant que tu as apprit à contrôler tout cela, à accepter, tout va mieux dans ton coeur. Cette tempête n’est plus, elle a fait assez de ravage comme ça.
-Essaie de choisir avec soin, Alexandrine, lorsqu’il faudra faire de grands choix. Quand j’étais jeune, j’ai eu à choisir entre être et agir. Et j’ai sauté sur la seconde solution comme une truite sur une mouche. Mais chacun de tes gestes, chacun de tes actes, te lie à lui et à ses conséquences, et te force à agir encore et toujours. Il est donc très rare de rencontrer un espace, un moment, comme celui-ci, entre deux actions, où il soit possible de s’arrêter et se contenter d’être, tout simplement. Ou se demander qui on est, en fait.
Tu tournes lentement la tête vers elle.
-Alors prend ton temps. Respire. Il est tout à fait normal d’être en colère, d’être perdu. C’est même un avantage, une force. Et je sais que tu feras les bons choix.
Edrakan » Têtu
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Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 01/07/20, 05:35 pm
Elle se recroqueville sur elle-même, âme tourmentée qui n'a que sa colère et sa tristesse à offrir au monde. Et dont la colère est épuisée, momentanément. Il ne reste que les larmes, qui glissent silencieusement sur ses joues, et dont elle ne s'inquiète même pas. Le loup blanc s'est éloigné, pour continuer son histoire, reprendre son histoire. Cette distance avec cet inconnu la rassure un peu - elle n'aime pas l'encombrement. Il a beau être gentil, elle n'a pas envie de proximité.
Elle veut bien ses mots, par contre.
Ses mots qui la cueillent, la bercent et l'accueillent comme l'accueillaient dans un passé qui semble si lointain maintenant les contes de Piclou au terme d'une journée riche d'aventures. Riche d'innocence et de jeux d'enfants.
Elle se détend, son corps se décrispe et machinalement ses pattes viennent saisir ce médaillon qu'elle a refusé et qui git maintenant devant elle, au sol. Elle le fait tourner entre ses doigts, ses yeux le fixant sans le voir réellement. Les mots deviennent images qui s'agitent dans son imagination. Elle ne l'a pas fertile, sauf quand il est question de dragons.
Et il était question de dragons.
Et de famille soudée. Son coeur immanquablement se tourne vers ceux qu'elle a laissé derrière elle et qui vont l'attendre, et plus durement qu'à aucun autre moment elle ressent la solitude. C'est la première fois, outre expéditions de chasse, qu'elle est seule. Qu'elle va dormir loin des corps chauds de ses congénères, famille et amis.
Cette pensée l'oppresse un instant.
Et la truite lui tire un gloussement, et chasse plus efficacement que tous les autres mots jusque là la morosité qui l'habite. Un instant, une seconde peut-être, mais la truite bouffe l'ombre qui la calcine avant de disparaître chasser sa proie. Alexandrine redresse la tête. Choisis avec soin. Eh ! Heureusement qu'elle essayait de relâcher la pression, là.
Prends ton temps.
Respire.
Plus profondément que ses histoires ou ses analyses, elle ressent ces paroles au plus profond d'elle même. Calme-toi, Alexandrine. C'est vrai, qu'elle n'arrêtait pas de courir partout. Qu'elle était incapable de rester en place. Qu'elle cherchait toujours à aller plus vite, plus loin.
Mais ceux qui l'entouraient étaient aussi tellement exigent, tellement demandeurs.
Tellement prodiges, aussi. Comment se mesurer à eux, comment ne serait-ce que leur tenir tête, comment ne pas faire pâle figure, comment ne pas être qu'un poids et-
Respire.
Elle pose le pendentif au sol, mais garde ses pattes dessus. Pose sa tête, sur ses pattes, et d'en dessous regarde Avalon.
Merci. C'est gentil.
De lui dire qu'il avait confiance, quelque part, alors qu'il ne la connaissait même pas. C'était probablement un simplement mélange de gentillesse et de pitié, mais c'était.
Apprécié.
Invité Invité
Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 12/07/20, 07:45 pm
Tu remarques qu’elle accepte la rune et tu esquisses un léger sourire. Elle te remercie, parlant de tout cela sous le signe de la gentillesse mais tu n’es pas gentil Avalon. Tu es autre chose, sûrement, tu l’ignores pour l’heure, mais tu n’es pas gentil. Car la gentillesse assumerait que ce monde possède aussi de la méchanceté et tu ne crois pas au noir et blanc. Tu vois ce paysage tel qu’il est ; des nuances de gris.
-Hm mh. Si jamais tu veux fuir, Alexandrine, et que tu ne parviens pas à trouver le sommeil, cherche dans le ciel l’épervier qui plane; tu me trouveras ainsi. Je pourrai te raconter des légendes ou bien simplement allumer une lumière.
Tu affiches un second sourire doux et repose ton attention sur les dernières flammes de leur feu. Tu resteras ici jusqu’au petit matin, si elle reste à tes côtés pour dormir, tu veilleras sur elle sans un bruit et à son réveil tu ne seras plus là.
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Sujet: Re: Let it flow l P.V. Citron 25/07/20, 12:42 pm
Cherche dans le ciel l'épervier qui plane.
Pourquoi pas ? Ca avait marché, cette fois. Il y aurait probablement d'autres fois. D'autres fois qui seraient différentes, d'autres fois qu'elle... Pouvait rendre différentes.
Peut-être quelque visite pourrait apaiser son coeur, lorsque le doute le rongerait.