La grande vadrouille |Feat.Chima

Légèrement excessive, un poil surprotectrice, incomparablement aimante, stricte et autoritaire. Maman Naïade avant retenu sa chevelure avec un bandeau et avait relevé la tête pour fixer le coin de cale où elle avait élu domicile avec sa petite famille qui s’était agrandit. La nouvelle maman remuait sa queue de reptile, observant son petit Ecume entrain de dormir dans un cordage. Elle avait beau avoir fait tout un vacarme pour son ménage, le petit sourd continuait de roupillait comme un bien heureux. Il avait une bouille… Cela faisait fondre la mère. Elle aimait tous ses enfants avec tant d’amour qu’elle ne faisait aucune différence entre eux. C’était tous ses petits chéris. Et Abysse était son grand chéri, pour ne pas faire de jaloux.

Elle avait envoyé Skavelden à la chasse aux plantes médicinales, priant Céto qu’il ne rencontre pas de méchants Etelkrus sur son chemin. Elle sait pourtant que tous ne sont pas des brutes épaisses stupides et agressives. De toute façon le fait qu’il n’y ai pas eus affrontement la dernière fois, prouve bien que la meute du continent et capable de bienveillance.

Alors qu’elle observait son petit, elle alla chercher une couverture qu’elle lui mit sur le dos avant de sortir, étirant ses pattes, ses os la faisant souffrir, l’appel de l’eau lui dévorant la gorge. La louve observa le pont du navire, avant de voir son petit, un sourire magnifique vint se dessiner sur ses babines, et elle s’élança vers lui avant de passer ne patte autour de son poitrail et de ramener son bébé contre elle, glissant sa truffe contre la joue de son enfant.

« Coucou mon bébé, une petite balade avec ta vieille mère, ça te tente ? On pourrait chasser des trésors. »

Elle voulait passer du temps avec Chimaera, c’était son petit ange, comme Calypso et Ecume. L’un dormait, l’autre était allée vadrouillé. Luidia devait être quelque part à jouer. Ah ils grandissaient tous si vite ses petits amours !

Chimaera avait essayé de rester sage ce jour-là malgré l'envie de râler, et étrangement, son père ne lui avait fait aucune remarque depuis le lever du soleil. C'était un pur miracle, et ce fut assez agréable d'avoir échangé avec un lui un petit moment calme au réveil avant qu'il ne parte faire il ne sait pas quoi. Peut-être qu'en arrêtant de se plaindre toute la journée il partagerait encore plus de moments comme ça? Il savait que son père n'était pas méchant du tout, et il l'aimait alors autant faire un petit effort pour avoir de l'amour. Doucement le petit loup se mit à soupirer avant de se mettre assit sur le pont et de fixer l'étendue silencieuse au loin.

Il voudrait tellement partir en mer, sillonner les terres.. Prendre ce bateau un jour et partir très loin pour faire le tour du monde. Peut-être pour aller fouiller les endroits laisser à l'abandon, trouver de nouvelles terres, avoir des trésors.

Il se disait qu'un jour cela arriverait et qu'il serait prêt pour ça. Quand il saurait lire, il voulait tellement apprendre à lire les cartes, lire les livres sur tout ce qui touche les pirates, le monde, les histoires. Il... Pas le temps de finir de penser à ses rêves qu'une patte vint le tirer de ses songes pour aller le mettre contre un corps. Un corps qu'il reconnut facilement grâce à l'odeur et la texture particulière des poils. C'était sa mère.

"-AAah, m'man...." Fit le jeune loup en soupirant. Pendant qu'elle parlait, il essayait de se défaire de son étreinte. Mais abandonné l'idée. La laissant parler.

Une balade? Mais une balade pour faire quoi? Il s'ennuyait très vite le petit, et une simple balade risquait de le rendre nerveux, même si cela ne le dérangeait pas de partir avec sa chère mère. Mais c'était bien plus que ça. Sa maman avait sans doute autre chose en tête et ça avait le mérite d'attirer toute son attention.

"-Des trésors?" Il levait sa truffe vers le visage de sa mère. "Tu sais où il y en as?" Un sourire illumina sa gueule, agitant rapidement sa queue de crocodile qui grattait le sol en bois.

La médecin chérissait ses petits, ils étaient plus importants qu’elle dans son cœur. Tout ce qu’elle voulait c’était de les voir heureux. Les savoir en bonne santé. C’était ses petits trésors à elle. Ils étaient ses petites merveilles. La louve était heureuse, comblée même. Serrant son bébé contre elle-même quand il râlait, elle ria doucement.

« Oui c’est moi, comment tu oses raler contre un calin dis donc ? »

Lui demanda-t-elle en le décoiffant. Naïade n’avait pas conscience du tout des désirs de ses enfants, celui d’aventures de Chima, et celui de fuite de Ecume, elle ne voyait rien. Elle ne pensait même pas que son fils puisse vouloir apprendre à lire quoi que ce soit. S’il le voulait il aurait demandé non ? Après tout il avait bien dû la voir entrain de donner des cours de lecture et d’écriture à son frère ?

Elle remua la queue à sa question, oui des trésors, des joyeux de la mer et de la terre. Elle lui donna un coup de langue sur la joue en souriant.

« Bien sûr que je sais où il y en a. Tu crois quoi ? Que ta vieille mère ne sait que t’embêter ? »

La louve se sentait en paix, avoir des enfants, une famille qu’elle aimait. Elle était bien. Elle oubliait enfin tout les soucis de son passé. Elle avait accompli ses seuls désirs profonds, avoir un compagnon, et au moins un enfant. Elle en avait trois, et ils étaient tous magnifiques !

Chimaera était plus actif que son frère, elle ne lui aurait jamais proposé de lui apprendre des mots ou de lui faire lire quelque chose comme elle le faisait avec Ecume. Mais elle souhaitait vraiment passer du temps avec lui. Alors elle avait trouvé une idée ce matin en se levant. Elle voulait emmener son fils sur le vieux navire qui surplombe la mer, et l’accompagné dans une recherche de trésor. Elle en avait bien trouvé elle !