Je déteste les moustiques (Anita)

Allongée le long d’une large branche dont les lianes formaient un rideau végétal, Anita guettait.
Les longues franges lui offraient un brin de fraîcheur dans cette chaude journée et avaient le double avantage de la dissimuler à la vue de la plupart des êtres qui en bas foulaient le sol.

Non pas que la louve cherche à se cacher, mais ici était sa demeure ; et elle se plaisait à observer sans être elle-même aperçue toutes les âmes qui venaient se perdre dans ce territoire qui n’était pas le plus fréquenté de leurs terres.
Pas le plus aimé, peut-être, par sa singularité qui au contraire faisait son charme selon elle. Depuis petite et plus encore maintenant qu’elle marchait dans les pas de sa mère Prêtresse de l’Anaconda, elle était liée à la Moere.
Quelques autres disciples du Dieu Serpent étaient eux aussi des habitués de l’endroit, et tous les coeurs qui aimaient battre à l’unisson du chant des grenouilles, du vrombissement des insectes et du clapotis des urodèles savaient se fondre presque sans bavure dans leur riche environnement.

Aujourd’hui, la présence qui venait s’ajouter à cet unique écosystème n’avait rien de délicat.

L’hybride entendait les grognements et les claquements résonner non loin, et s’extirpa de sa cachette pour remonter les sons jusqu’à leur source, descendant agilement le long du tronc sinueux de son arbre pour aller se faufiler à travers la dense végétation.
Elle ne tarda pas à en repérer l’origine et n’en fut pas très étonnée - Sakura n’était pas connue pour sa patience légendaire, tout comme elle la connaissait peu adepte de cet endroit et de la divinité qui y était liée.

— Tu sembles frustrée. Quelque chose ne va pas ?

Anita vint s’asseoir à ses côtés, un sourire amusé aux lèvres, avisant non loin le tas de boue qui portait ses empreintes de pattes et de nombreuses marques d’impatience.

La louve grise avait l'air bien embêtée.
Les pattes plongées dans la boue et la mine frustrée, elle ne tarda pas à détailler son problème.
Anita s'assit, oreilles droites, laissant son regard dériver à nouveau sur le tas de boue abandonné et ne pouvant s'empêcher de songer à son enfance. Quand pareil monticule de terre était, pour sa sœur et elle, une forteresse à conquérir.
Son sourire suivit le fil de ses pensées pour se faire un peu plus attendri et un brin nostalgique.

Entre temps Sakura avait repris la parole et envoya une question dans sa direction.
L'hybride étendit ses ailes pour le sole plaisir de sentir les membranes s'étirer et le vent chaud les caresser sur toute leur longueur avant de regarder la disciple d'Aka avec une expression toute aussi avenante que la sienne.

— Je suis sûre que tu finiras par y arriver. Moi, ça va. Il ne se passe pas tant de choses que cela en ce moment, le calme fait du bien, après... Tout le reste.

Et pourtant, elle n'était pas spécialement une louve calme elle-même.
Mais il fallait bien avouer que les derniers temps avaient été chargés en événements et que la période d'accalmie qui se profilait permettait à tout le monde de souffler et de se remettre. De guérir de tout ce qui avait pu les blesser, physiquement comme moralement.

Pour elle, ça voulait aussi dire moins de casse tête à résoudre. Bon, il se passait bien quelques choses pour rythmer leur vie de meute - ce séjour Nakhu pour deux de leurs panseur dont Sakura faisait partie de la garde se relayant, ce voyage au Nord qui se profilait plus tôt que prévu avec des volontaires dont Sakura faisait là encore partie...
Son regard pétilla. De la jeune louve peu sûre d'elle et sur la défensive qui avait rejoint leurs rangs sans savoir si elle parviendrait à tailler sa place, elle était passée à une belle adulte épanouie qui menait des initiatives et se mettait au premier rang.

Elle était heureuse pour elle de cette réussite inspirante.

Ceci dit, Anita ne pouvait s'empêcher d'être intriguée par l'activité qu'essayait de mener la grise. Elle se leva souplement et en deux pas elle se retrouva près de la tentative échouée et informe, l'inspectant de plus près, sourcils légèrement froncés.

— Qu'essayais-tu de faire, au juste ? Je peux peut-être t'aider.

Elle avait beau avoir une imagination fertile, le reste de boue ne lui indiquait... Pas grand chose sur le projet de Sakura. Elle était capable de deviner qu'il y avait eu une volonté de mettre la terre en forme, peut-être comme une sculpture, mais à part ça...

Cela semblait vraiment lui coûter de s'expliquer au sujet des tas de boue, mais Sakura finit par s'approcher à pas traînants.
Gardant une mine encourageante, Anita attendit patiemment qu'elle lui livre ses secrets, oreilles dressées. Et la jeune louve se livra. Les yeux d'Anita s'agrandirent d'étonnement à ses paroles. Sculpter quelque chose à l'effigie de quelqu'un ?
C'était intéressant, mais elle ne se serait clairement pas imaginé la disciple d'Aka s'adonner à ce genre de pratique. Surtout ici, elle qui avait tant donné l'impression de passer un mauvais moment à la Moere, la première fois qu'elles avaient parcouru ce lieu ensemble.

Son sourire s'agrandit, avec une pointe d'amusement - et à qui donc voulait-elle faire ce cadeau, mh ? Avait-elle quelqu'un qui habitait ses pensées et qu'elle appréciait particulièrement, pour ainsi s'égarer en-dehors de ses habitudes et se mettre à la sculpture de boue ?
Finalement, elle brisa le mystère d'elle-même en reprenant la parole peu après. Un cadeau à Kiro ! C'était d'autant plus surprenant. Qu'est-ce qui avait bien pu motiver la louve grise à vouloir dédier tant d'efforts à la confection d'une offrande pour Kiro, le Dieu qui lui avait manifestement laissé le plus mauvais souvenir ?

Décidément, ces monticules de terre cachaient bien plus de secrets et d'histoire qu'elle n'aurait pu le soupçonner.

Mille questions lui venaient en tête pour démêler tout ça, mais elle se força à mettre de l'ordre dans ses idées. Commencer par ce qui aiderait Sakura avant tout, oui - elle savait la louve parfois un peu susceptible, et elle ne souhaitait pas la braquer en s'échinant à débusquer toutes les zones d'ombre de l'affaire. Chaque chose viendrait en son temps.
Elle porta l'une de ses patte avant à son oreille désormais creusée, se grattant d'un air pensif.

— Oh, c'est pour Kiro ! C'est pas une mauvaise idée, mais c'est pas le plus pratique. Si tu voulais lui apporter au Temple, après, comment t'aurais fait pour la transporter ?

La louve lui décocha un petit sourire.

— A mon avis, il préfèrerait quelque chose de plus... Vif ? Comme lui. Quelque chose qui te fasse vraiment sortir de tes aptitudes de base pour ressembler aux siennes, par exemple... Attraper quelque chose de rapide qui vole, ou vit dans les arbres ? Là où ce serait dur de l'attraper, où tu devras utiliser autre chose que la force. Enfin, visiblement la sculpture c'était déjà une bonne tentative pour varier de ce que tu connais !

Anita ne put s'empêcher de glousser, espérant tout de même qu'elle ne le prendrait pas mal. On essuyait tous des échecs lorsque l'on se lançait dans l'inconnu, après tout. Mais elle se calma bien vite pour reprendre le fil de sa pensée.


— La première fois que je suis allée me présenter à lui, j'avais attrapé un colibri. Vivant, bien-sûr.

Sa patte redescendit pour effleurer le glowstick suspendu à son collier et le caresser avec affection et révérence. A travers le liquide fluorescent, on parvenait à distinguer la petite plume du dit colibri que son Dieu s'était amusé à y glisser, en souvenir.
Ses yeux revinrent ensuite sur la grise, interrogateur. Qu'en dirait-elle, de sa suggestion ?

L'air blasé de la grise ne lui échappa pas, et ne manqua pas de lui arracher un énième sourire. Sakura était une louve caractérielle, et elle imagina sans mal les pensées peu aimables qu'elle dut avoir à son égard sur le moment - mais ça ne la gênait pas.
Après tout, elle l'appreciait tant en partie pour ce feu sauvage qui l'animait. Et quand on grandissait avec des individus comme sa sœur ou Floyd... On n'avait de toute manière pas peur d'être brûlé.
À son idée, la disciple d'Aka ne sembla pas très emballée.
Elle pouvait comprendre pourquoi - son raisonnement avait des bons points, mais elle soupçonnait aussi une certaine crainte de l'inconnu. Repousser ses limites et marcher vers des disciplines nouvelles ne la ferait pas se ridiculiser, mais la sensibilité de chacun à la sensation de faire honte était différente.

Celle d'Anita étant proche de zéro, toujours prête à se jeter hors des sentiers battus sans garantie aucune de son efficacité mais par simple curiosité, elle se doutait que Sakura n'avait pas le même point de vue.

La Prêtresse haussa les épaules tout en se joignant à elle pour tenter de mettre en forme l'un des tas de boue abandonné, triturant la terre d'une griffe cherchant l'inspiration.

— Je vois ce que tu veux dire, mais les Dieux aiment qu'on s'intéresse à leurs valeurs quand on cherche à les honorer. Ça veut pas dire que tu ne peux pas rester toi-même, juste... Qu'il ne faut pas hésiter à explorer des capacités que tu penses pas avoir ?

Chaque divinité incarnait des choses bien différentes, même si certaines avaient des intérêts qui pouvaient se recouper ou étaient plus difficiles que d'autres.
Pour certains, c'était un véritable casse tête que de s'imaginer ce qui pouvait bien les intéresser - si elle devait un jour faire face à Mido, elle doutait fortement que lui faire un collier avec les trésors de la Moere lui convienne - quand chez d'autres, c'était bien plus évident.
Elle savait que pour plaire à Aka, elle n'avait qu'à ramener un tas de cadavre plus haut que sa tête pour s'attirer ses faveurs.
Kiro avait l'avantage d'être un Dieu aussi souple que le reptile qu'il incarnait, et beaucoup de choses différentes lui paraissaient susceptibles de l'intéresser.
Sakura l'avait dit elle-même : souvent, il voulait s'amuser.
Alors certes, la grise ne voulait pas que ce soit à ses dépends, mais... Dans tous les cas, le Dieu les observait sans doute en ce moment même, et si rire il désirait, il l'avait pu en constatant le destin peu glorieux des sculptures censées lui ressembler.

— Quand nous étions dans le Nord pour aider le peuple des loups géants on s'est retrouvés face à une image de Moiro, et on devait la persuader de nous suivre. L'attraper par la force n'allait pas être possible alors on s'est un peu creusés la tête pour savoir comment capter son attention, et... Sans surprise, il fallait qu'on parle son langage. C'est à dire qu'on a du l'impressionner avec quelque chose qui évoquait la beauté, mais qui faisait partie de nous aussi.

Et tout ce qui pouvait se rattacher. Cela n'avait pas été simple de trouver, mais une fois que tous trois avaient compris le principe, la Tigresse fut bien vite réconciliée.

— Donc on s'est pas trahis, on a mis nos capacités au service de ses valeurs. Moi j'ai utilisé ma souplesse pour lui faire une petite valse aérienne et me présenter à elle avec révérence, ma sœur a utilisé son pouvoir pour façonner une genre de sculpture de lave, un peu comme ton idée, et Saqqarah lui a montré ses talents de panseur avec une substance qu'il avait inventée.

Après avoir manqué de perdre l'intérêt de Moiro en déclamant un genre de poème sur ce qui différenciait les louves des mâles, mais ça, elle ne jugea pas qu'il était utile à la conversation actuelle de l'ajouter.

Anita cessa de pousser la terre humide du bout de la patte pour reporter son attention sur la grise.

— Bref ! C'est vrai qu'attraper des oiseaux ça correspond pas trop à qui tu es, t'as raison sur ce point, faut pas essayer de te transformer non plus. Mais je suis sûre qu'il y a un autre moyen de mettre ta force et ton énergie en valeur pour lui, autrement qu'avec des statues en terre.

Un sourire amusé revint illuminer son visage.
Elle ne se moquait pas de sa réalisation, et nul doute que Kiro trouverait le moyen d'apprécier l'effort, mais c'était très... Statique, une sculpture en terre. Elle était persuadée qu'en se creusant la tête encore un peu plus, une meilleure idée plus à même de rappeler l'ondulation permanente et imprévisible qu'était l'Anaconda finirait par surgir.

Sa pauvre amie semblait être en plein tourment au sujet de cette situation.
Son regard dépité et son visage morne traduisaient que ses réflexions avaient probablement atteint une impasse, et le débat autour de la question toucherait probablement bientôt à sa fin.
Ce qui arriva quelques secondes plus tard quand Sakura se détourna de la boue à son tour avec une dernière phrase un peu vague.
Du moins, temporairement.
Son épaisse patte s’enfonça dans la boue pour l’aplatir un peu plus encore, effaçant toute dernière trace de vague ressemblance avec quoi que ce soit, recouvrant chacun de ses doigts de sa gluante substance.
Elle vit son visage s’illuminer et se vider de toute préoccupation alors qu’elle se leva, et ses mots et son expression allumèrent une alarme dans son esprit.

Trop tard.

Anita avait flairé le danger avec une demie seconde de latence et cela avait été suffisant pour que la louve grise passe à l’action.
Les projections de boue plurent sur elle et elle lâcha un glapissement de surprise et d’amusement mêlés. Ses yeux parcoururent son corps pour constater l’étendue des dégâts quand son agresseur fuyait déjà plus loin en riant.
L’hybride fléchit les coudes et abaissa son avant-main dans une posture d’arrêt, un sourire carnassier agrandit sa gueule, ses yeux perçants se firent prédateurs. Sakura savait-elle vraiment à quoi s’attendre en la provoquant dans un duel de boue ici, dans son territoire à elle ?

— Il va falloir courir plus vite que ça si tu veux t’échapper !

Et Anita plongea tête la première dans la boue.
C’était aussi simple que ça : elle se vautra sur le sol, se roula, s’agita, tant et si bien qu’elle ressemblait à un orvet se débattant dans de la vase. Mas avec plus de détermination et d’efficacité que cela.
L’instant d’après la louve ayant changé de couleur et de substance se releva, dégoulinante, et reprit sa posture. L’intégralité de son corps était couvert de la boue de la Moere.

Elle était devenue une véritable torpille visqueuse.

Et avec un aboiement de guerre, Anita s’élança vers l’avant en battant des ailes pour gagner en vitesse, fendant les airs comme un missile, pour aller s’écraser sur la fuyarde et l’enserrer de toutes ses pattes dans une accolade poisseuse.

Sa victime tenta de s'enfuir, mais une disciple d'Aka qui n'était pas coutumière des lieux n'avait aucune chance contre la créature ailée qui fendait les airs - elle, Prêtresse de l'Anaconda.
Elle se sentit pour un court instant très proche de cet Oiseau Ancien qui avait voulu la kidnapper elle, avec des intentions sans doute plus sérieuses et moins amicales.
Quand leurs corps entrèrent en collision et que toutes deux rejoignirent le sol en un roulé boulé, ce furent cependant les rires qui emplirent l'atmosphère et pas la frayeur de ce jour là.
Sakura finit par se dégager et Anita ne chercha pas à la maintenir plus longtemps. Son méfait était accompli, après tout : ne restait presque plus rien de son pelage qui aurait permis à quiconque ne la connaissait pas de dire qu'il était gris.
Satisfaite, Anita tira une langue taquine et fière et s'assit à son tour, se grattant l'oreille d'une patte.

Le principal inconvénient de la boue était sa tendance à gratter lorsqu'elle séchait sur les parties les plus sensibles de sa peau. Ses oreilles, hautes et fines, en faisaient partie.
La prochaine fois, mh ?
Qu'elle essaye donc ! Anita restait la plus rapide sur ce terrain. À moins de parvenir à l'embusquer par surprise et d'utiliser la force pour la maintenir, elle filerai telle une anguille loin des pattes cruelles de la fille du Grizzly.

Qui d'ailleurs avait eu l'appétit bien ouvert par ses activités du jour, apparemment. Se creuser la tête ça pouvait fatiguer autant que l'entraînement de routine, après tout.

— Si tu veux ! Mais j'ai pas d'idée pour le repas, alors je te suis.

Elle lui aurait bien proposé de se délecter de l'une des préparations culinaires dont elle avait le secret suite à ses expérimentations de jeunesse, et déjà naissait à ses commissures un sourire goguenard à cette idée ; mais... Elles n'étaient tout de même pas si intimes.
La grande louve se releva et s'ébroua, expulsant quelques plaques de terre sèche et quelques paquets encore humides, attendant de suivre la grise où bon lui semblerait.

Anita avait toujours eu un petit appétit -excepté peut-être lors de sa pousse de croissance, adolescente- et elle ne mourrait pas de faim et se contenterait de suivre pour une fois.

Parfois ça faisait du bien, aussi, de ne pas prendre de décision.

Les deux louves se mirent en route, Anita laissant son amie prendre les devants de quelques mètres pour diriger la suite de leur expédition : c’était cette fois-ci en quête du repas, qu’elles progressaient dans la Moere.
Pour ne pas y rester, à coup sûr ; elle savait Sakura peu coutumière de l’endroit et probablement peu encline à y trouver de quoi manger.
Elle-même n’avait jamais vraiment chassé dans ce lieu. Pas pour se nourrir du moins. Quand elle y avait mangé, c’était enfant, à un temps où la quasi-intégralité de leurs repas étaient choisis et apportés par leurs mères.
Bon, les occasionnels insectes qui finissaient entre leurs crocs étaient souvent ingurgités, mais ce n’était pas tellement fait exprès.

La Prêtresse redressa les oreilles et se coupa de ses pensées solitaires quand la grise se rapprocha et entama un peu de dialogue.
Un petit sourire revint sur son visage et si elle n’avait pas été en train d’avancer, elle aurait haussé les épaules.

— Oh, pas grand-chose d’original je crois ! Je m’en préoccupe pas trop, en fait. J’aime bien essayer de nouveaux trucs si on m’en propose, mais sinon je me contente de la base. Donc je te fais confiance pour nous trouver ce qui te plaît toi ![/i]

Il était vrai que contrairement à certains de ses congénères, la nourriture n’était chez elle pas une passion – et oui, ce malgré son engouement très bref et très spécial pour la kisine dans son enfance.
Peut-être que l’échec cuisant qu’Axie et elle avaient essuyé y était pour quelque chose, ou peut-être que c’était simplement d’avoir si peu d’appétit qui ne lui laissait pas l’opportunité de beaucoup s’intéresser à la diversité de ce qu’elle pouvait manger.
A la mention de la chauve-souris de son père, Anita acquiesça après un bref moment de réflexion.

— Ah ! Oui, c’est vrai. Ca m’intéresse toujours, si il vient dans le coin. Ou bien je pourrai venir avec toi lui rendre visite, un jour.

Elle n’était pas sans savoir que la grise retournait fréquemment en terres libres pour aller le voir.
Et elle, n’étant pas aussi casanière que son amie Holly, aimait saisir les occasions qui se présentaient à elle d’explorer plus souvent les terres libres.