Comme je déteste le continent (Plague)

Chimaera

Chimaera était parti tôt ce matin pour aller prendre l'air et vider son esprit. Il en avait besoin, pour ne pas faire ses crises en vue de tout ce qui se passait en ce moment. Même Tête de Couille, ne lui faisait pas de misère. Celle-ci d'ailleurs était absente, depuis hier, bien vite revenue ce matin, étrangement calme. Sentait-elle le danger qui approchait?

Qu'importe, cela lui faisait les pattes. La bête sur son dos, le crocodilien ondule dans l'eau tel un prédateur en quête de bouffe. Il avance, et s'approche des plages d'en face pour faire une pause bien méritée. Ses narines se remplir d'air, après l'eau ingérée. La transition était toujours horrible entre branchies et poumons, mais ça...

Le mâle avance, sa peau écailleuse luisant sous le soleil doux. Ses pattes martèlent le sol pour naviguer lourdement sur le sable du lagune. Il voulait juste se changer les idées le temps d'une matinée.

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Comme il déteste le continent
Chimaera

Le soleil caressait son pelage, à peine ébouriffé par le mistral. Le roulis des vagues se brisant sur le sable et les falaises était telle une berceuse, et lentement, il se sentait partir, comme en phase avec le monde. Il eut bien du mal à garder les yeux ouverts, là, allongé sur l'erg doré, laissant parfois la fraicheur de la mer étreindre ses pattes avant ; à peine gêné par le cri des goélands sur le rivage.

C'était une paix délicieuse comme rarement il n'avait gouté.

Un soupir franchit ses babines, tandis qu'il couchait sa tête sur le sable, écoutant d'un demi-ton le bruit sourd des vagues. Celui des coquillages qui s'ébranlent sur leur rocher. Des pas lourds et humides sur la berge. De l'odeur âpre du sel, des algues et du poisson, comme mêlé de chien mouillé, qui emplissait ses poumons de tout son pétrichor. Du métal et des perles tintant entre eux, bijoux et écailles roulant sur les muscles. De cette silhouette qui avançait, floue du sommeil qui le gagnait, droit vers lui.

De ce loup aux allures cauchemardesques.

Il releva brusquement la tête, bondissant sur ses pattes, soudainement très éveillé.

- Qui. Qui va là ?

Il cligna des yeux stupidement, comme pour faire la mise au point de ce corps improbable. Un loup ? un crocodile ? un poisson abyssal ? Qu'était-ce cet énergumène ? Une chimère, un monstre prêt à le dévorer ? Pourtant son attirail semblait le qualifié de sensé, de pensant. Peut être devait-il donc faire fi des apparences.

- Je. Hm. Pardonnez moi. Le réveil à été. Brutal, ahah. Fit il en déglutissant. Je suis Hen'Ri. Et vous êtes ?

Bien intriguant.

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'HASARD - Humide' :
Comme je déteste le continent (Plague) E9jo

Chimaera

Cette forme. Au loin, sur le sable, ne semblait pas vivante. Chimaera gardait son regard fixé sur le tas, jusqu'à ce qu'elle se mette à bouger. Ce n'était donc pas mort, mais vivant, c'était un loup, qui comatait au soleil. Celui-ci semblait être piqué par une bête quand d'un seul coup, il se redresse, osant parler. Il faisait un peu pitié, ainsi si vulnérable sur une plage, placée dans ce monde merdique, sur le continent.

Un frisson de dégout lui parcourt le dos à cette pensée. Le continent. Mais pas le temps de se perdre dans ses dégoûts, que l'autre loup revient à la charge et s'excuse??

Le capitaine se tenait à quelques mètres plus loin, droit et rigide. Le regard surprit.

"-Brutal, à n'en pas douter, vu ta gueule!" Il souffle par la truffe, chassant le reste d'eau de ses sinus. "Je suis Chimaera, capitaine des Raeders!" Il préfère le dire, il en avait rien à foutre aujourd'hui. "C'est dangereux de dormir sur une plage ainsi, tu le sais j'espère!" Pas qu'il s'en souciait, non, mais, il s'en amusait au fond. La vie des autres ne l'intéressait pas, s'ils n'avaient pas de liens avec les siens.

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