Ruine [ft Umaïma ]

feat. UMAÏMA

RUINE

Temps inversé

Tu as souvent rêvé
D'un lointain pays
Où tous les gens t'aimeraient comme
Le plus précieux des amis

« Ici fût ton âme...»

Au sol il n'est plus, dans le ciel il est. Vole parmi les oiseaux des gènes qu'il possède, les ailes d'arc-en-ciel battent doucement l'air frais matinal. Sommeil réparateur n'as t-il réellement trouver et pour cause, tout ce bouscule dans son esprit encore torturer par cet affreux spectacle auquel il avait assisté. Se souvient de la nuit noire teinté de rouge, de la fumé qui brûle les yeux empêche aussi de respirer convenablement.
De la braise qui vole et qui brûle au contacte avec la peau ou avec d'autres feuilles de papier, qui s'embrasent rapidement par la suite. Il soupire le beige, soupire qui s'en va avec le vent, corps massif dans le ciel qui se dirige vers le lieu du drame. Cheza ne s'arrête pas à l'endroit où la Bibliothèque avait été épargné, mais bien de l'aile qui n'avait survécu au flammes.

Tant de livre assassiné.

Il plonge calmement et quand les larges pattes furent enfin au sol, une nuée de cendre entra dans ses narines, provoquant donc un éternuement à l'intérieur de l'écharpe qui lui sert le cou. Il se racle la gorge avant de replier ses immenses ailes sur ses flancs et commencer ça marche nonchalante, les yeux d'or qui zieute à gauche puis à droite, en haut et en bas, constatant au fur et à mesure l'ampleur des dégâts. Pattes marronnier qui deviennent grises, puis noire au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans ce qui fût autrefois, une allée dans l'habitacle. Rangées qui ne tiennent même plus debout, s'effondrent dans le moindre effort, le bruit que cela provoque sert le cœur du patapouf. Il avait si mal.

Mal pour ce lieu auquel il tenait temps.
Mal parce qu'il avait été inutile de A à Z.

C'était un sentiment frustrant, l'inutilité. Surtout quand on voyait tout ceux qui faisaient leur possible pour éteindre l'incendie.Il faut avouer qu'il n'était pas rester plus que nécessaire. Dépasser pas les événements et la sensation grandissante, il avait préféré allez loin. N'ayant donc pas vu la Déeese Yurai accompagné de son frère Mido et finalement, ce n'était pas plus mal. De plus personne n'as dû remarquer son absence.
La chevelure en plume suit le mouvement de la tête qui se redresse dans un silence olympiens, orbe dorée qui parcourent encore les rangées noircit, inutilisable.
Des livres qui tombe en lambeau quand on essaie de les prendre entre ces pattes. Il secoue doucement de la tête avant de s'approcher encore vers le rangée qui se dessinait devant lui, comme si elle demandait miséricorde.
Le front qui se pose sur une moitié de bois.

« _ ...Pardonne moi...»

Après un moment de silence voici seulement ces deux mots, qui arrivèrent à franchir la barrière des babines close depuis la nuit jusqu'au jour, dans un murmure à peine audible pour âme égaré traînant dans les parages.
Les lourdes oreilles sont si basse sur son crâne et jamais ils ne l'avaient été auparavant, mais comme quoi, tout pouvait arriver dans la vie. Une larme qui roule sur la grosse joue, caché par les cheveux en plume si coloré, alors que l'esprit se teintait de gris comme ce cimetière de livre.

Code de Anéa pour N-U

Il n'y avait pas eu de morts la nuit dernière, mais la perte considérable de connaissances faisait tout comme.

Toujours dans le coin, Uma avait fait de son mieux afin de remettre en place l'énorme dégât. Elle avait, à contre cœur, mis son entretient du cimetière de côté, bien qu'elle savait que c'était pour une bonne cause. L'aide se faisait dans le silence, la joie n'étant pas au rendez-vous. Elle ignorait encore si le coupable avait été rattrapé, mais qu'importait quand le mal était déjà fait... ce qui lui chicotait l'esprit, c'était surtout le pourquoi de cette action. En quoi une bibliothèque était une nuisance pour les clans de Punk Wolf ? Déjà que les Nakhus n'empêchaient personne d'y rendre visite, ironiquement c'était le cas depuis ce crime. Mis à part les Raeders qui pouvait venir dans le territoire, à condition d'être accompagnée d'un Nakhus, les autres avaient perdus ce privilège, ce qui était dommage. La louve se met à tousser, un livre se désintègre entre ses pattes et produit un nuage noir. Son pelage avait eu de bien meilleurs jours, elle allait probablement se baigner après ce grand ménage, car elle ne supportait pas la sensation désagréable de la saleté sur elle. Elle continua de errer, ne voyant pas la fin de cet interminable désordre...

C'est entre ces multitudes colonnes de livre sale qu'elle le vit, le jadis petit et si frêle Cheza, à présent plus grand qu'elle. Il ne semblait pas être au meilleur de sa forme - et c'était comprenable vu les circonstances, peut-être avait-il besoin de soutient ? Umaïma s'approcha avec précaution, le langage du corps neutre.

« Che-cheza... as-tu besoin d'aide ? »

Elle avala sa salive, curieusement timide de lui parler. Comme le temps passait vite, elle sentait qu'elle avait manquer l'occasion de le voir grandir.

Si seulement elle était moins dans sa bulle, plus à l'écoute des autres. Des vivants.

feat. UMAÏMA

RUINE

Temps inversé

Milles échos de leurs joies
Montent à l'infini
Et leurs voix chantent en toi
« Tu es né pour cette vie »

« Ici fût ton âme...»

Larmes silencieuse qui coulent et roulent, inondent bientôt les joues épaisse, cachées par l'énorme crinière en plume, laissant les rayons solaire illuminer cette partie de la bibliothèque bien sinistre. Morte.
Une voix il entends cependant, qui le tire de sa torpeur lentement. Rouvre sur les lieux ses prunelles d'or, qui se déplacent doucement vers la silhouette bicolore qu'il connaissait. Celle d'Umaïma louve autrefois solitaire qui les avaient rejoins il y a de ça de peu, finalement il ne la connaissait pas tant que ça et pourtant c'était étrange de trouver qu'elle correspondait parfaitement à l'état de la Bibliothèque ravagé. Lourde patte qui se lève pour effacé la présence de ces larmes qui lui piquent les yeux, laissant au passage de la suie, mais qu'importe.

La tête se redresse pour se tourner vers la louve.
Un sourire se dessine sur son visage, il est triste parce qu'il ne sait cacher ses sentiments comme beaucoup arrivent à le faire.

« _ ...Non Umaïma.. »

Que pouvait-elle bien faire de plus ?
Comme eux tous elle était, commun des mortels et si elle avait le pouvoir d'effacer la douleur qui le ronge actuellement, de ces pensées négatifs qui prennent possession de lui de jour en jour, alors il voudrait qu'elle lui donne bénédiction.
Mais il ne se faisait pas d'illusion Cheza alors le sourire mourut rapidement, le remplaçant par un rictus ironique. Ironie qui ne lui ressemblait guère, n'étant pas à l'égard de la jolie louve blanche et noir.
Il soupir doucement du museau avant que ces yeux ne se reposent sur la petite silhouette près de lui.
Le beige n'avait pas fait attention qu'il dépassait facilement les louves de son espèce. Même sa mère qui lui paraissait géante hier, était devenue petite aujourd'hui. Mais elle s'en moque bien de toute manière, vu qu'elle avait trouver autre occupation avec ces enfants.
Rien que de penser à eux, ça mettait ses nerfs à vif, faisant dresser inconsciemment les poils sur l'échine comme maintenant.

« _ ...Comment..Comment... vas-tu... ? »

Simple question qui le fit sortir de sa pseudo colère pour que les poils se tassent sur l'échine. Et puis bon, c'était aussi la moindre des choses de demander comment ça allait après l'incendie.
Il espérait qu'elle n'ait rien cependant, il en serait peiné.

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C'est fou comment il avait grandit, mais qu'il était encore et toujours le petit et sensible Cheza qu'elle avait rencontré à son arrivé sur Punk Wolf.

Plus à l'aise de l'approcher à présent qu'elle le connaissait un peu mieux, elle s'approcha lentement de lui - comme si elle approchait un oiseau, pis elle offrit une étreinte. Il n'avait pas à l'accepter, mais peut-être que cette petite chaleur lupine allait lui faire du bien. Elle était si surprise de voir qu'il avait triplé de taille depuis la dernière fois, il ne semblait même pas être prêt à s'arrêter. Mais son pelage était si doux, sa présence si inoffensive elle n'aimait pas le voir abattu de la sorte... elle ne pouvait pas rester de marbre devant lui, voilà tout.

« Ça va aller. » répondit-elle honnêtement.

À quoi servirait-il de lui mentir ? Il y avait eu des meilleurs jours pour les Nakhus, même pour les autres loups en général. Il n'y avait rien de joyeux à voir un aussi grand endroit brûler, tant de savoirs envolés à jamais... La louve regarda autour d'elle, encore dépassée par les évènements. C'était si calme à présent.

« Tu sembles soucieux de quelque chose qui n'a rien n'a voir avec ça, je me trompes ? »

Parles-moi.

feat. UMAÏMA

RUINE

Temps inversé

Tu prend le chemin,
De ton rêve d'enfance,
Vers des lendemains,
Aux glorieux destins

« Ici fût ton âme...»

Les yeux d'or qui n'avaient quitté silhouette bicolore, voient la silhouette se déplacé.
Venir jusqu'à lui pour lui offrir chaleur, une chaleur autre qui depuis longtemps il n'avait ressentit passant maintenant toute ses nuits seul, n'ayant pour propre source sa chaleur corporelle. Alors il la laisse faire Cheza, abaisse donc le museau pour voir, sentir aussi le poil blanc se mélanger au poil beige coloré. Un soupire d'apaisement qui s'échappe doucement quand une aile s'ouvre pour enveloppé complètement la louve qui paraissait encore plus petite d'avant. La garde près de lui sous ses plumes de jaune et d'orange, la tête qui se pose sur le sommet du crâne de celle qui fût sa toute première rencontre, une amie en soit. De sa question une réponse clair et net se loge dans les oreilles lourdes.

Elle allait bien. Tant mieux parce que dans le cas contraire, le gros loup serait en total panique comme il l'avait été pour Onyx, quand il se rappelle avoir vu le corps qui s'épuise et la respiration qui siffle. Pauvre louve brune...il espérait qu'elle aille bien elle aussi parce qu'il aimerait la revoir.
En plus de l'assassinat du Savoir, il y avait eu aussi souffrance auprès des âmes qui avaient tout donné pour sauver, ce qui était loin d'être son cas.

Quand il repose le regard sur une étagère qui avait du mal à tenir debout, prêt à s'écraser au sol sans le moindre effort, le regard se voile de tristesse mais pas le temps de s'attarder dessus que voilà la voix de la louve bicolore qui se loge encore, aux creux de ses oreilles.

Tu sembles soucieux de quelque chose qui n'a rien n'a voir avec ça, je me trompes ?

Il était tellement facile de deviner les pensées de Cheza.
De savoir que quelque chose d'autre se cachait dans ce tourbillon de chagrin.

« _ ...Je ne dirais pas.... que je suis soucieux....» Il ouvre enfin la gueule pour sortir cette phrase. Cette phrase qui semblait lui arracher salement la gueule, si difficile à dire et pourtant il continue sur sa lancé. « _ … En faite je ressens... une émotions que je n'avais jamais... ressenti jusqu'à maintenant...C'est sans doute la colère...

Colère qui ronge et qui dévaste.
Colère qui assombrit et détruit l'âme.
Colère qui attise la haine et donne goût au mépris.

« _ … Papa et maman...ont eu de nouveaux enfants..., et bien sûr aucun de nous... n'avons été mis au courant. Enfin... pour ma part je ne le savais pas, ….j'ignore pour mes sœurs et mon frère parce que même eux.... son en voie de disparition. Il soupire lourdement quand les oreilles lourdes se couchent sur son crâne plumé. Que cette situation le mettait mal, et il n'arrivait pas à ce débarrasser de ça. « _ … J'ai l'impression d'être... un simple objet que l'ont remplace.... quand il est trop vieux. Qui ne mérite plus de soins, juste... de tomber dans l'oubli. Et... pendant ces deux dernière années.... je n'ai été accompagné ni par maman, ni par papa....

La voix c'est faite plus basse, quand le visage s'engouffre un peu plus dans la nouvelle écharpe qui enveloppe son cou puissant et pourtant si fragile.
Les sourcils se froncent un instant quand les yeux d'or virent sur le sol cendré, comme si il y voyait une inscription, une réponse qui lui était capital. Pour ensuite qu'ils ne reviennent à la normal, un sourire triste qui se dessine.

« _ … Je crois...que je ne compte pour personne...En plus d'avoir été inutile pour l'incendie...Même mon intervention auprès de Yurai à été inutile.

Parce que, même si il n'était pas venu, Elle serait venue toute seule.
Du moins il le pensait.

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Elle regarda avec attention le plumage doux du jeune l'entourer au complet, comme une couverture.

Jamais n'avait-elle été dans un cocon aussi confortable, se demandant si le reste de sa fratrie disposait d'un plumage à la même texture. Cette interrogation serait pour une prochaine fois cependant, car en ce moment, elle écoutait avec attention les confessions de Cheza. Elle ne dit rien, s'assurant qu'il avait pu dire tout ce qu'il avait au cœur. Lorsque le silence se fit, elle prit parole à son tour, faisant attention à ses mots pour ne rien dire de travers.

« Tes parents pensaient peut-être à tord que tu souhaitais avoir de l'indépendance une fois adulte... Tous les enfants sont différents après tout, mais aucun parent n'est parfait, malheureusement. » commença t-elle.

Elle pensa à sa mère, bien intentionnée et douce, mais qui n'avait pas pu offrir un environnement sécuritaire pour elle et sa fratrie. Bien rapidement, c'était Uma qui avait prit le rôle de s'occuper d'elle, échangeant son rôle d'enfant pour celui de deuxième parent, malgré elle.

« Je suis désolé que tu te sentes comme ça Cheza, si j'avais su ce que tu traversais... mais j'étais si occupée dans mon petit univers, avec mes projets. Sauf qu'à présent, saches que je serais là si tu as besoin d'une épaule, comme en ce moment... d'accord ? »

Sa voix était calme, elle qui était à présent de retour à la bibliothèque et pas dans l'ombre de son plumage. Elle le regarda fixer les choses, se demandant s'il avait vraiment tout dit ce qu'il clochait ou s'il y avait d'autres choses.

« Au contraire Cheza, tu comptes pour moi. »

Elle replaça quelques cheveux qui couvrait son visage avec ses délicates griffes rosées, lui donnant un petit sourire chaleureux.

Il ne fallait pas qu'il se rabaisse de la sorte, cela ne servait à rien.

feat. UMAÏMA

RUINE

Temps inversé

Parmi les étoiles,
Tu cherche l'idéal,
Ce monde auquel tu appartiens,
Qui est encore bien loin....

« Ici fût ton âme...»

Assis, les cheveux coloré se balancent doucement dans l'air cendré. Le regard c'était reposé sur la silhouette bicolore d'Umaïma qui était à présent coincé sous sa grosse aile. Enfin pas si coincé que ça, elle avait l'air d'y être bien alors il la laisse, relâcher tout son poids sur lui, quand la voix se porte dans ses oreilles si basse. Il écoute simplement l'esprit qui réfléchit en même temps que le flot de paroles qui sortent par vague de la gueule de la bicolore.
Il relève la tête un instant quand les prunelles d'or zieute partout, comme si ils cherchaient quelque chose dans cet endroit mort. Les parents qui pensaient que lui, avait besoin d'indépendance ? Ne c'était-il pas montrer assez collant dans l'enfance ? Empêchant même la pauvre Eva de quitter l'Antre du Sanctuaire ?

Ne c'était-il pas montrer trop collant envers le lion blanc ? Passant la plus clair partit de son temps dans les cheveux d'Ajani refusant même de s'y décrocher ! Il tapait de grosse crise.
Cela semblait remonter à si loin et pourtant.

« _ ...Je n'attendais pas d'eux qu'ils soient... parfait. J'attendais d'eux qu'ils ne nous laisse pas.... nous débrouillé par nous même aussi...tôt.» Il ne sait pas bien comment exprimé ses pensées tant, elles se bousculent dans son esprit « _ ...Oui ils ont été là au début..., puis... ils se sont fait plus rare. Puis après ce fût au tour.... de ma fratrie, il y a quelques jours à peine..., mon père ne m'a même pas approché.... ni n'a pris la peine de le faire.

Il a simplement jappé à mon intention.
À croire que dire mon nom lui écorchait la gueule ou simplement qu'il l'a oublié. »

L'échine se gonfle parce que ça l'énerve rien que d'y penser.
Rien que de se souvenir de cette distance qui tue.
Qu'aucune voix ne se soient logé dans ces oreilles lourdes, juste le vent et les piou piou des poussions. Les babines frémissent sans dévoilé les crocs, parce qu'il ne savait pas montrer les crocs. Il ne l'avait jamais fait et ce n'est pas aujourd'hui que ça arrivera, même si on le sortait de ses gonds.
Voix de la louve bicolore se loge encore, des excuses lui sont adressés.

Pourquoi s'excusait-elle au juste ?
Il n'y avait pas lieu de s'excuser pour quoi que ce soit, surtout que ce n'était pas de sa faute, à elle. Les prunelles se posent de nouveau sur la silhouette, secoue doucement la tête négativement quand les poils reprennent place sur l'échine après quelques minutes.

« _ ...Ne t'excuse pas Umaïma. Toi aussi.... tu as ta vie de ton côté et tu ne sera pas.... toujours là pour moi.» Parce que maintenant il avait eu preuve à l'appui, qu'il se retrouverait seul tôt ou tard.« _ ...Je suis quand même content que tu sois avec moi à présent...et que je compte un peu pour toi...même si c'est peu.»

Il la laisse lui dégagé un peu la vu, à cause de ces plumes qui partaient en vrac.
C'était signe qu'il devrait bientôt faire un soin capillaire en plus du pelage, nettoyer en profondeur comme il le faisait, au moins une fois par mois.
Soupire doucement avant de lever sa masse, pour se diriger vers l'étagère qui ne tenais même plus debout. Petit vent qui passe qui finit par l'achevé, tombe et se brise dans un bruit qui lui fendit le cœur.

« _ ...Il faut restaurer cette partie de la bibliothèque...Après un bon ménage ça va de sois...»

Code de Anéa pour N-U

Attentive, Umaïma avait un aperçu de la dynamique familiale de l'Oracle.

Elle qui s'en approchait si peu, car elle était intimidée et aussi assez introvertie, c'est vrai qu'elle ne l'avait jamais vu en tant que père. Il démontrait une aura calme et de gouverne, mais peut-être était-il différent avec ses enfants, qui sait ? Sauf qu'elle n'en savait rien, elle qui était toujours dans son coin, allant rarement vers les autres... les relations était un concept si abstrait pour elle parfois.

« Veux-tu... recoller les morceaux ? »

La dame blanche ne parlait pas de la bibliothèque, mais peut-être que Cheza allait le comprendre comme ça... et peut-être voulait-il changer de sujet.

Elle regarda sans émotion le pauvre restant de bibliothèque qui avalait à présent la poussière.

Ruine

Il regarde à présent l'étagère en miette jonché le sol noirci par les flammes, sali par la cendre.
Même si ça faisait quelques jours, on pouvait encore sentir l'odeur du feu, plus respirable grâce à l'air frais qui s'y mélange. Si Cheza fumait, il la reconnaîtrait l'odeur du tabac froid.
Lève son gros museau vers le ciel clair quand Umaïma lui posa une question.
Question qu'il eut du mal à saisir.

Veux-tu recoller les morceaux?

Il se tourne un instant, les prunelles d'or capturant ceux vert foncé de la louve bicolore. Recoller les morceaux ? Elle ne parlait pas de la bibliothèque...si ? Bah pourquoi ne pas dire « reconstruire » ? Les yeux se plissent quand le cerveau réfléchit à toute allure. Puis à force de se répéter la question en tête en plus de décortiquer les mots, il comprends enfin.
Étire les énormes ailes un instant avant qu'ils ne reviennent naturellement sur ses flancs.

« _ ...Pourquoi... je devrais les recoller... ?»

Parce que lui, n'avait rien à se reprocher.
Il a certes du mal avec la naissance de ces enfants là, mais il ne leur est pas hostile, comme il ne l'ait avec personne. La cruauté il ne savait faire preuve.
Et à bien y réfléchir ce n'était pas lui qui abandonnait, mais les autres qui l'abandonne.

« _ ...Je ne suis pas... fermer à la discussion... Si ils veulent me parler qu'ils viennent...»

Il ne comptait pas s'envoler si c'était le cas.
Certes il n'était pas le plus courageux des loups, mais savais faire face aux difficultés. Du moins celles qui n'échappaient pas à son contrôle.

️ Jawilsia sur Never Utopia

Parfois, il était plus difficile de régler une situation qui ne dépendait pas de nous seul.

Bien qu'il ne se reprochait rien, Umaïma savait que parfois la communication pouvait être difficile entre deux loups. Surtout s'ils étaient de tempérament opposés et qu'ils avaient des attentes différentes l'un de l'autre. Certains parents pensaient que l'évolution de leurs loupiots finissaient une fois l'âge adulte atteint, ou parfois il les étouffait jusqu'à la fin... être parent ne s'apprenait pas dans un livre. Même si c'était le cas... il était trop tard maintenant.

« J'espère qu'ils viendront, ou que tu trouves quelqu'un qui saura te sentir aimer pour ce que tu as à offrir. Les deux possibilités même, qui sait ? »

La louve du cimetière ignorait s'il avait beaucoup d'amis, s'il avait de l'oeil sur quelqu'un... c'était si difficile de l'imaginer comme tel, car il avait grandit bien trop vite. Sauf qu'il y avait du charisme dans sa grande douceur et le mâle semblait être très attentif au monde qui l'entourait, c'était deux grandes qualités qui pouvait bien entendu attirer autrui, surtout au sein du clan des Nakhus.

Ruine

Il continue à regarder la louve bicolore qui semblait s'être enfermer dans un mutisme. Celui-ci ne fût pas fort long parce que sa voix se loge dans les oreilles lourdes, et, espérait-elle pour lui qu'ils viennent tout ces frères et sœurs, ces parents un peu absent à son goût où alors était-ce lui qui s'enfermait dans sa bulle par inadvertance ? Qu'il trouve une ou plusieurs personnes qui l'aimeraient pour ce qu'il avait à offrir. Des amies il n'en avait pas des masses, se compte sur deux doigt seulement. Mais bon, cela viendra avec le temps certainement, alors il affiche un petit sourire comme il en a si souvent l'habitude.

« _ ...Merci... de m'avoir écouter Umaïma....»

C'était la moindre des choses.
Maintenant les ailes s'ouvrent, battent l'air doucement, avant que les pattes le propulsent dans les airs ainsi prend t-il son envole. Dans le ciel clair devint-il donc un minuscule point coloré.

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Sans mots, Cheza ouvrit ses ailes.

Tout ce qu'il avait à dire avait été dit, il semblait à présent vidé d'émotion, il avait surement besoin d'être seul à présent. Uma le regarda s'éloigner sans mots, émerveillé par sa grâce. Elle souhaitait que tout se replace pour lui, car il méritait mieux.

« ... de rien. », chuchota t-elle à elle-même.

Puis elle se remit à regarder les livres, mettant de côté certains qui n'avaient pas été touché par les flammes. Elle allait les nettoyer avec soin, puis les transporter au Dédale, c'était la moindre des choses.

Un petit pas à la fois vers la guérison.

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