[Event Raeders] La révolution Abyssale

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'PC - Réussite' :

Ils étaient descendus dans les Abysses.

Le noir les avaient engloutis, tous, alors même qu'Edessa effectuait son premier voyage sur Navire, voyage qu'elle espérait ne pas être le dernier. Est-ce qu'elle hésita avant de monter ? Pas une seconde. Est-ce qu'elle regretta ? ... Peut-être un peu. Le voyage fut rude, la descente dans les profondeur rapide, et bien qu'elle ai réussi à ne pas se blesser, l'apnée fut complexe. Pas le temps de penser, pas le temps de se demander combine d'air elle avait englouti, ni si elle pourrait respirer une fois en bas, que déjà elle était arrivée. Ils étaient arrivés.

La frisée, comme poussée par son instinct, pris une respiration avant de se stopper net : elle respirait. Autour d'elle, l'odeur de la mer et du rhum régnait dans un désordre indescriptible. Sonnée par sa descente, la frisée regarde autour d'elle, ramasse une feuille bleutée, la regarde : c'est une sorte de photo. La porte du bateau s'ouvre, et Chimaera sort. Elle le suit en nageant, sa longue tresse flottant dans son dos comme dans un rêve.

L'extérieur est pire que tout ce dont elle aurait pu cauchemardé, mieux que ses rêves les plus fous. La louve s'arrête un instant, gueule fermée mais yeux rivés sur le paysage. Elle s'en emplit, le dévore des yeux : les couleurs bleutées, les roches irréelles et la lumière venant d'en haut. Elle grave l'instant dans sa mémoire, tout en écoutant son capitaine. Peu à peu, son cerveau se remet en route, dépassant le choc et les secousses pour se mettre  en mode survie : Céto est ici. Et elle est très dangereuses. Il leur faut trouver des alliés, et surtout, s'éloigner pour le moment de Navire : car si Céto est Reine ici, elle sait probablement que quelque chose d'aussi immense est tombé à proximité, surtout vu le boucan qu'ils ont fait.

Alors, elle lève les yeux vers l'endroit désigné par le Capitaine : au loin, une silhouette étrange se dresse, du moins, elle croit la voir. Elle a une queue, se tiens droit ... Peut-être un gros poisson ?


Elle serre sous sa patte la photo bleue, comme si elle pouvait lui donner les indices qu'elle cherchait. Il fallait y aller, être efficaces, malins et très discrets. Elle sourit : ils étaient readers, ils y arriveraient.

On était en haut, pas en sécurité mais en terrain connu, puis un souffle plus tard, on plonge, coulés par Navire, quand l'eau me recouvre complètement je dois lutter pour ne pas perdre tout mon air sous l'effet de la surprise et du choc, je sens la pression augmenter, comme si l'air pesait une tonne.

Parce que c'est pas de l'air...

Autour de moi, je vois la lumière disparaître, si bien que mes yeux, toujours habitués à l'extérieur, ne voient d'abord que l'ombre et ce bois derrière mon dos que j'aurais déchiqueté si j'avais pu, juste pour me passer les nerfs, mais mes mouvements sont bloqués par la vitesse et on ne touche pas à Navire, même s'ils nous fait sombrer toujours plus loin dans la mer, à une vitesse effrayante mais que je sens ralentir, ma vue commence à se faire à l'ombre sous-marine, je vois alors à quoi ressemble la cale et c'est le bordel ici...

On est arrivés.

Je retombe sur le sol, sur les stylos et les feuilles, d'autres objets sont aussi sur le sol, je vois le Capitaine ramasser une feuille, je vois pas comment il arrive à être aussi serein ici, ah si, il peut respirer...
Quelle idée de merde d'aller aussi loin sous l'eau si on peut pas y respirer, je me dis, je jette un regard aux autres présents, eux aussi sont calmes, y'a un truc que j'ai raté ? Il me reste encore de l'air mais pas assez pour que je m'autorise comme eux à m'attarder sur le sol, je sais que j'finirais par plus en avoir...

Ils sortent, parlent ? Quoi ? Comment elle fait pour pas se noyer Edessa là ?

J'ouvre la gueule, me dis que j'suis vraiment conne, que si ça marche pas je vais y rester, et expire tout l'air stocké pour prendre une inspiration d'eau, miracle ou je n'sais quoi, je respire aussi bien qu'à l'air libre, comme si on y était resté, mais on y est plus, et enfin je regarde devant moi, les Abysses.

C'est... Magnifique, si on oublie qu'on est là pour tuer Ceto...


-Si c'en est un faut qu'on le chope avant qu'il aille prévenir l'autre !

Et sur ce je saute du bateau, me baisse et avance avant de m'arrêter brusquement, songeant que c'est pas à moi de décider, alors je me retourne vers le Capitaine, il peut être con des fois mais c'est lui le chef.

(comme elle écoute le Capitaine je vote 4 aussi)

Amma veut foncer dans le tas, la frisée n'est pas tellement de cet avis. Autour d'elle, sa tresse flotte comme un point d'interrogation devant le choix qu'ils doivent faire : où aller ? Où trouver surtout des alliés ? Mécaniquement, elle lève de nouveau le fragment de photographie devant ses yeux, et cette fois-ci, ces derniers semblent être acclimatés à la lumière et à l'eau : elle peut percevoir un portrait, déchiré, d'un animal à priori. Loin d'être un lupin, il n'a pas de museau et un regard hargneux. Une très légère ressemblance avec le Paquot de l'île : serait-ce la photo d'un allié ?

Elle s'approche du Capitaine pour lui montrer l'indice. A leur droite, l'ombre plane toujours, et ne lui inspire guère confiance. A leur gauche, une lueur semble venir d'un petit temple, plus accueillante ; mais encore une fois, tout pourrait être dangereux. Elle commente, toujours sérieuse, sa voix modifiée par l'eau :


Un pressentiment, un coup dans l'eau, peut-être. Mais prudence est mère de sureté.

"Non Amma !"

C'est assez explicite pour moi, assez pour que je m'assois et l'écoute, mais pas assez pour que ça me paraisse logique, si y'en a d'autres avec lui, on aura qu'à les défoncer aussi, et si y'a un truc pour avertir du style notre phare, on observe comme il dit et on attaque assez vite pour qu'ils aient pas le temps de l'allumer, rien de plus simple, mais bon c'est pas non plus une mauvaise idée d'aller d'abord voir les trucs sans dangers.

-Mouais... D'accord.

Je les suis donc sans être complètement convaincue, lançant toujours deux-trois regards vers l'ombre, y'a pas intérêt à que ce soient des ennemis, sinon, quoiqu'en dise les deux autres, je vais le goumer celui-là. Tss... Avec leur prudence là... Mais bon, c'est pas moi le chef.
En plus là aussi y'a un truc qui bouge, un truc pas net, caché dans l'ombre, mon esprit toujours bloqué sur le fait que des ennemis peuvent être partout me souffle d'être prête à lui sauter dessus au moindre mouvement trop brusque, au moindre signe d'agressivité, quoi que ce soit, je reste prête.
De temps en temps, je regarde le Capitaine, attends s'il a des ordres, je sais bien que mes nerfs sont à vifs, que j'ai envie de mordre tout ce qui bouge, mais je sais aussi que lui et Edessa pensent pas la même chose, et qu'ils préfèrent avoir des alliés que d'éliminer la moindre menace.

-Quel code ? Quel espadamachins ?, que je répond pas fort je laisse les deux autres lui répondre pour Paquot, préférant observer la nouvelle venue et les alentours au cas où y'en auraient d'autres dans le coin.

-Edessa-

Le Capitaine semble d'accord avec elle, ce qui la satisfait au moins un peu. En plein milieu de cette aventure, là où tout semble étranger, les seuls sur qui elle peut compter sont ceux de l'équipage. Et étrangement, cela lui donne plus de force, beaucoup plus, pour avancer. Ce qu'elle fait d'ailleurs, aux côtés d'Amma qui ronchonne un peu de ne pas avoir pu foncer directement dans le tas. Edessa, elle, en est contente, et avance comme elle peut -nager ? Marcher ? elle ne savait même plus - en contrôlant les environs à la recherche d'une ombre, de n'importe quoi qui pourrait faire penser à un ennemi.

Mais ce qui vint à leur rencontre n'en était pas, d'ennemi. Une ombre se déplaçant lentement, une voix qui résonne sous l'eau ... Edessa se tend immédiatement, fixant la forme qui émerge de l'obscurité avant de reconnaître la race de Paquot. La voix la rassure également : elle est de leur côté ! Les yeux de la frisée s'allument, et elle sort la photo qu'elle a trouvé. Il y a une ressemblance mais ... Non, ce n'est pas la même chose. Pas la même personne. Alors, elle écoute, et détaille, essaye de prendre le plus d'informations possible : les "spadassins", des ennemis, et de sbires qui trainaient partout. Réjouissant.

Puis, un problème : un code. Amma exprime parfaitement les pensées d'Edessa : quel code ? Elle tourne sa tête vers Chimaera, puis refixe son regard ambré sur l'étrange animal devant elle. Elle fait marcher ses souvenirs : un code, un code ... Le seul code qu'ils avaient eu, ils l'avaient élucidé, mais rien ne sortait de l'ordinaire dans les papiers que leur avaient transmis Paquot. Le scribe aurait-il oublié de leur transmettre une information capitale ? Elle hausse les épaules, et tente :

Malgré tout il restait sceptique le mâle. Ici, tout pouvait être possible, elle même, pouvait être une traître et inventer des conneries. Pourquoi Paquot ne leur avait pas donné les noms principaux de cette fameuse résistance? Quelle erreur de débutant sérieux, Chimaera s'en voulait de ne pas lui avoir demandé avant de partir. Un souffle se fit, agacé par son manque d'initiative..


Quand elle revint sur la confiance, lui ne sait pas trop quoi lui dire à celle là.


"-Je suppose qu'on va devoir se forcer à collaborer ensemble... si je vois que tu fais un pas de travers, je n'hésiterais pas à attaquer... quitte à en mourir!" Il regarde Edessa et Amma.. Sans doute qu'elles offriraient leurs confiances plus facilement, mais lui n'arrivait toujours pas à laisser sa défense tomber.. Il laisse donc la limace de mer parler, et laisser les filles éventuellement répondre. Son regard à lui vint se poser sur l'environnement. Il était impatient, il en tremblerait presque de devoir attendre, de devoir tout regarder, de ne pas savoir comment ça va aller. Et puis sa famille en haut, impossible de savoir comment l'île va.. Impossible de savoir comment vont ses amis.


Il se mit à nager un peu, histoire de souffler, de se calmer.


"-Votre quartier, il se trouve ou? Nous ne devrions pas traîner ici si les sbires de cette grognasse sont partout!" Il se retourne vers elle. "Céto est blessée, je voudrais qu'on l'achève quand elle est encore faible et pas quand elle aura repris des forces!" Sa voix n'était pas agressive, juste, calme.

-Edessa-

Le Capitaine est toujours grognon, mais il soulève un point que la frisée aurait du relever : pourquoi lui faire confiance, à ce gros machin rose ? Instinctivement, elle l'a pensé de leur côté de part sa ressemblance avec Paquot. Mais dans ce monde merveilleux et sous-marin, tout pouvait bien être mélangé, il ne fallait pas qu'elle s'égare ni qu'elle oublie les principes qui régissaient sa vie à la surface. Alors, elle se range du côté de son Capitaine, écoute avec attention cette Ondine qui se présente et continue ses explications. Apparemment, il n'y a pas de code à fournir, une histoire de fausse résistance, de rumeurs qui circulaient. Edessa se sentit bien bête, tournant légèrement la tête vers Amma pour y chercher une forme de soutient : était-elle aussi perdue ?

Seul Chimaera semblait à l'aise sous l'eau, dans ce monde onirique et aquatique. Il en vient même à menacer la limace, et la frisée lève légèrement le menton : elle serait attentive également. Un faux-pas, et les trois n'hésiteront pas à attaquer. Les lupins sont tendus , dans ce monde qui n'est pas le leur, à fleur de peau même, et une erreur pourrait tous leur être fatale. Au moins, ils savaient qu'ils pouvaient compter les uns sur les autres. Le Capitaine s'éloigne pour se calmer un peu, et Edessa continue d'écouter ce que leur raconte l'auto-déclarée femme de Paquot. Elle n'a pas d'autre choix que de lui faire confiance, elle aussi, mais bizarrement ce n'est pas si difficile. Elle a l'air elle-même si sûre d'elle, et puis, elle est aussi très ... rose.

Ah ! Mauvaise fille qu'est la mienne, de me saisir en si mauvais jour ! C'est dans la cale de Navire, que vous l'avez trouvé..?

La frisée regarde de nouveau la photographie bleutée. C'est elle là ? Ha ouais, elle l'a pas du tout reconnue, avec son expression furibonde ! Un instant, un sourire un peu narquois vient chasser l'air méfiant de la louve frisée, et elle rétorque :

Ha ouais, elle vous a pas raté, j'vous avez pas reconnu ! Vous avez l'air bien énervée.

Son Capitaine revient alors, et les presse à partir. En effet, ils ne sont pas si loin du bateau que ça : Edessa hoche la tête, leur rapidité serait probablement leur seul atout, s'ils voulaient prendre Ceto alors qu'elle ne s'y attend pas.

Il a raison, si Ceto n'a pas remarqué Navire descendant dans les abysses, ya bien un moment où elle tombera dessus. C'est qu'il est pas si discret que ça quoi. Une fois qu'elle l'aura trouvé, notre porte de sortie sera bloquée.

Et ils seront condamnés à triompher, ou à périr. Cette idée la rend immédiatement plus sérieuse, alors qu'elle nage toujours vaguement au fond de l'Océan. Leurs choix seront cruciaux pour la suite, mais heureusement elle est avec des loups sur lesquels elle peut compter pour ce genre de décisions.

Ils ont pas l'air de faire confiance non plus à la limace, ça tombe bien, comme ça on tombera pas dans un piège tout con, pas alors qu'on vient d'arriver au moins...
Le Capitaine a raison, pour une fois je peux pas le nier, moi aussi je combattrais jusqu'à en perdre la vie s'il le faut. La dessus j'suis d'accord avec lui, y'a pas moyen qu'on soit arrivés aussi loin pour se faire défoncer ici, pas moyen que les autres qui comptent sur nous restent des mois à attendre avant de se rendre compte qu'on y est juste restés et que tout est perdu... Même si on a affaire à des limaces avec des codes secrets où je sais pas quoi, des loups ou demi-loups que je connais pas non plus... Je sais pas comment j'imaginais les Abysses mais clairement pas comme ça, je retourne son regard à Edessa en haussant les épaules, je crois qu'on est toutes les deux aussi paumées...

Pourtant, "Ondine" n'a pas l'air si terrible que ça, même plutôt sympa... Mais même si on est sensés faire équipe tous ensembles, je la trouve vachement... je sais pas... Calme ? Par rapport à nous en tous cas, je croyais que la situation était critique ici ? Ca parlait bien de dernier espoir et tout, nan ? Alors qu'est-ce qu'on fout à parler d'une photo ? Et moi qu'est-ce que je fous à les laisser parler ?

Je tourne la tête vers le Capitaine quand il évoque un QG, enfin... Pas question de traîner trop longtemps ici, y'a pas de temps à perdre, surtout que comme l'habitante des Abysses le dit si bien, les sbires de Ceto sont partout, donc l'ombre de tout à l'heure en est peut-être un... Donc on est ptet déjà repérés... Si ça se trouve la Gardienne est déjà en route vers Navire, qui est peut-être celui qui nous permet de respirer sous l'eau...

-Ouais pis bon... Ce serait pas mal qu'elle sache pas qu'on est là, on pourra pas affronter une armée... Même avec votre aide...

Loin de le prendre pour une menace, j'suis plutôt fière qu'on puisse se méfier de nous comme ça, qu'on puisse nous penser aussi dangereux alors qu'on est bien loin de notre territoire, je relève la tête, on est traité en égaux, elle aussi, elle traite Chima comme un crétin, je continue de la garder un œil sur elle mais je l'aime bien, pour l'instant.

Par contre le chemin qu'elle ouvre, je l'aime pas du tout, mais pas le choix je dirait... Encore une fois je regarde autour de nous, puis je plonge dans leur QG... Avant d'ouvrir de grands yeux, je ne m'attendait pas à qu'il y ait autant de monde, mais je me force à retrouver un air neutre, ils se méfient de nous, pas question de gâcher ça parce que je suis incapable de garder mon calme face à des poissons mutilés, t'es une adulte putain calme toi !
Mais la manière dont ils doutent de nous n'aide pas non plus, ils nous croient incapables de nous battre !
Je montre les crocs à ceux que j'entends nous comparer à ces "espadassins" dont ils parlent toujours, là.

-Nous prenez pas pour des vieilles méduses molles, on est pas là pour vous écouter vous plaindre,que je grogne, craignant qu'une méduse m'entende vraiment, on va la buter c'te murène, ou s'en débarrasser comme vous voulez, quitte à y passer ok ? Alors arrêtez de croire que tout va merder ça va pas nous faire avancer !

Est-ce que je suis bien placée pour leur faire la morale ? Pas sûre, moi aussi j'ai pas mal douté de nous, mais eux ça m'énerve juste, ils ont qu'à parler dans mon dos s'ils veulent mais je veux pas les entendre.

Je regarde la carte, incapable d'en comprendre quoi que ce soit, pourquoi y'a des endroits plus clairs que d'autres ? C'est quoi les trucs verts ?

-Doit bien y avoir de quoi se camoufler un peu là-dedans, ou se déguiser un espad' si t'as peur qu'on se fasse choper, je dis pas que ce s'ra absolu mais au moins s'ils sont myopes ça devrait le faire..., je dis en tapant les caisses de la pattes, y'a forcément quelque chose d'utile dans leur QG, si c'est pas dans ces caisses on aura qu'à fouiller ailleurs.

-Edessa-

La femme de Paquot ne lui inspire pas vraiment confiance, mais la frisée doit avouer qu'elle dégage une assurance et un calme respectable. La louve ne dit rien, attendant qu'elle les guide vers leurs quartiers, ce qu'elle finit par faire : une trappe dans le temple, un conduit noir un peu angoissant pour la louve légèrement claustrophobe, et après une longue descente dans l'obscurité, enfin, une porte. Ondine toque, un hublot s'ouvre sur un oeil patibulaire, et après une seconde, l'entrée leur est offerte. Derrière, une sorte de taverne sous-marine, tout à fait typique, mais surtout, emplie d'animaux marins aux dégaines toutes plus extravagantes que les autres. Le silence se fait à leur entrée, et la louve redresse imperceptiblement le menton. Les trois readers marchent fièrement parmi ceux qui ne semblent pas croire en eux. Un chuchotement se répand comme une trainée de poudre, et Amma saute sur l'occasion pour montrer ses crocs, disant à haute voix ce qu'Edessa pense tout bas. La louve frôle l'ailée de l'épaule, avant de lui lancer un regard fier et un sourire très léger, encourageant. Elle a raison. Mais au milieu de tous ces anciens combattants, Edessa n'est clairement pas la plus à l'aise.

Elle s'approche avec les autres de la table, écoute ce que lui dit Ondine, puis le Capitaine et Amma. Se déguiser, pourquoi pas, ils ressemblent déjà beaucoup aux gardes, mais une fois devant Céto, comment faire ? Ils ne connaissent rien de ces gardes, il faudra pourtant imiter leurs démarches, la manière dont ils parlent ... Un vrai casse-tête. Surtout qu'elle n'est pas si forte que ça, et ils sont en sous-nombre. Il faudra peut-être compter sur les habitants des abysses, mais vu leur accueil ... La frisée laisse le Capitaine donner les informations pour la prison, avant qu'une idée ne se forme dans sa tête :


Quelqu'un avant eux l'avait fait, ce n'était pas à négliger. Mais la question du quoi faire une fois face à Ceto restait encore en suspens : il fallait l'attirer dans la prison, sur terre, prison bien trop petite pour elle. Edessa ne perdait pas espoir, surtout pas après avoir vu la magie dont les profondeurs étaient capables. Mais elle préssentait que l'œuvre allait être complexe.

-Edessa-

La frisée écoute avec un peu de soulagement la femme de Paquot leur parler d'issues de secours. Cependant, elle n'a toujours pas bien compris le plan : se déguiser, rejoindre la salle où Céto se trouve sans se faire débusquer, puis arriver à l'attirer dans la prison ? En plus, cette prison était aussi un problème : trop petite, sur terre, pas encore ouverte ... Elle soupire, de moins en moins à l'aise. Ils auraient du plus se préparer, elle aurait du plus travailler pour arriver prêts, armés peut-être même. Enfin, il fallait continuer d'avancer.

La réponse à sa question vient d'une jeune mollusque de mer, ressemblant à Ondine : c'est Paquot qui l'a dessinée, voilà pourquoi elle est si peu précise. La frisée a vaguement compris qu'il était lié à Céto par un vœu de silence, qu'il contournait grâce à ses codes. Elle hoche la tête, avant de commencer à fouiller le plus silencieusement possible dans le tas d'outils. Avancer, toujours avancer, alors elle avancerait. Elle en sort des coraux et de l'argile presque solide, s'empare de la photo de l'espadassin pour comparer les couleurs : le marron devrait faire l'affaire. Enfin, elle avec ses poils, elle risque pas de passer pour un de ces gardes, mais pour les deux autres une simple peinture à la base devrait suffire. La frisée dégote également du corail bleu, qui mixé avec l'argile pourra donner une couleur semblable. Pour le reste ...

Elle regarde Amma, avant de se remettre à chercher. Trouve des grandes feuilles d'algue, et essaye de les mettre sur sa queue : peut-être qu'en utilisant ça, on pourrait imiter la queue d'un espadassin ? Avec un peu de découpe ... Elle touche l'épaule de la louve-pinguin avant de lui demander, à voix basse :

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'PC - Réussite' :

Je hoche la tête quand Ondine nous sort qu'elle sera les gros bras de notre affaire, j'y crois pas trop, ses pattes semblent plus en gélatine qu'en muscles, mais bon, dans tous les cas, ça vaut mieux d'avoir quelqu'un d'ici avec nous, sauf si ça nous fait prendre bien sûr... Chimaera aussi à l'air d'accord, ouais, et un peu plus enthousiaste aussi... S'amuser... En tuant...? En risquant sa vie et celle de plein d'autres ? C'est plus une fête hein... C'est plus un jeu...
Mais si lui le voit comme ça, pas sûr que les autres accepteront de suivre... Je leur jette un coup d'œil pour voir si eux aussi ça les fait tilter, pfff, c'est ptet moi qui m'en fait trop, je dis pas que ça va être simple, mais je vois pas pourquoi ça foirerait, ah si, parce que y'a une murène géante qui nous attend là-bas...

La prison... Ouais sur ce coup là on est loin du compte... Faut espérer que Paquot soit plus dégourdi que nous, comme l'autre dit quoi.

-Ouais Paquot sait et peut faire plus de trucs que nous je pense, ça devrait aller si il est en état, mais faut faire gaffe, me semble que les dieux d'en haut nous aiment pas trop...

Oups, j'aurais peut-être pas dû préciser qu'on est pas sûr qu'il aille si bien, je lance un regard désolé à Ondine, j'voulais pas dire qu'il est mort, tu m'as compris quoi...

-'fin, ça va aller, mais ils auront pas d'autres aides que ton mari.

...


Bonne idée
bien sûr qu'on peut faire ça, ça doit pas être trop compliqué... je suppose.

-Je vois pas pourquoi on y arriverait pas.

Je revérifie l'image qu'ils ont des bestioles qu'on doit imiter, ouais faut juste peindre quelque chose à nous foutre sur le dos et trouver de quoi faire une crête, simple.
Puis je laisse le Capitaine résumer ce qu'on sait à la limace pour me lancer moi aussi dans mon camouflage.

Mon pelage fera pas de reliefs c'est déjà ça, je pique un peu de la peinture d'Edessa, prends de l'argile simple pour le ventre, puis colore du tissus un peu plus grand que moi pour pouvoir l'attacher, l'enroulant autour de moi quelques fois pour voir où doivent être les couleurs, du bleu par ici, du beige, et quelques traits de poudre noire trouvée par terre.
J'arrache une bande sur le dos, puis une autre, pour passer mes ailes, elles feront les trucs sur au dessus des pattes là...

-Ca le fait je pense...

Je la regarde vite-fait, absorbée par mon propre travail, puis me rends compte qu'on peut un peu améliorer ça.
Je relève la tête d'un coup.

-Ou ptet prends seulement la moitié, comme ça ça fait vraiment long et moins large...

Je lui mime en passant une griffe dans la longueur puis la regarde, je suis pas experte non plus, ça se trouve elle y avait pensé, ouais, c'est totalement possible.

-Comme ça, après fait comme tu le sens...

Je baisse le regard vers mon propre déguisement, il est pas parfait non plus, je me sens pas hyper à l'aise pour donner des conseils je crois.
D'ailleurs en parlant de mon déguisement, j'y retourne, découpe la longueur en trop pour qu'il n'y ait d'accroché à la partie colorée que des lanières que j'utiliserais pour l'accrocher à moi. Me reste plus qu'à le graisser pour que ça brille comme sur l'image et je l'attache.

Bon maintenant, passons à la crête, je vais chercher plein d'algues le plus large possible, puis j'en prends d'autres longues et fines, je les colore, troue les larges puis passe les fines dedans pour faire comme une guirlandes d'algues, je les rapproches les unes des autres et finit par accrocher la fausse crête comme un harnais.

Pour faire la queue, je prends des algues aux hasard, enroule du tissus autour de manière à en faire un cône, le colore puis cherche Edessa pour lui demander un peu de celles qu'elle avait trouvé.

-Tu les avait trouvée où ?

Je touche les feuilles de la patte.

-J'en aurais aussi besoin du coup...

...

Puis, je passe au pique sur le museau, pour ça, je prends du corail, le plus long et le plus droit que je trouve, je le taille en pique sur les rochers, aplati là où il y aura mon museau pour que les formes correspondent, puis je l'attache avec une des longues algues de tour à l'heure.

Je met un peu de peinture sur les parties de mon corps non-couvertes et sur mes cheveux, et c'est terminé.