Par la force de vos muscles et les stratégies que vous déployez, l'embarcation progresse à bon rythme le long de l'eau.

Vos débuts ont été laborieux mais vous prenez de la vitesse : votre petit groupe et son fardeau peu commun s'éloignent de plus en plus du plateau dont vous l'avez sorti, et votre but est proche. A vrai dire, vous êtes même assez loin désormais pour pouvoir le relâcher : l'embouchure est bien plus proche que le lac et le courant y amènera naturellement votre invité.

Mais les somnifères ne font pas effet éternellement, et le spinosaure n'a pas encore été défait de ses liens.

Sa respiration s'accélère, ses paupières frémissent.

Le dinosaure recouvre ses sens et en quelques secondes réalise qu'il est pris au piège.
Un râle puissant et courroucé monte de sa gorge et bientôt il s'agite de gestes de plus en plus puissants.

Par chance le matériel utilisé pour le restreindre est bien pensé et de bonne qualité, mais combien de temps peut-il résister face à un dinosaure adulte qui se débat ?

Sa queue, plus que tout ; balaye autour de lui en de puissants mouvements qui font chavirer l'embarcation et tout loup qui s'accroche encore aux cordes.

Kerguelen, toi qui es dans l'eau et proche du spinosaure, tu es la plus en danger - mais aussi la plus proche pour agir.

Alors, que faire ? Le libérer de ses liens de vous même au péril d'essuyer des dégâts, ou bien le laisser se débattre en espérant qu'il finisse par se dégager de lui-même ?

[Lancer de 5 dés réussites en FOR -encore sous léger effet du somnifère- pour les mouvements du spinosaure qui se débat et la force exercée sur l'embarcation / les cordes. La face qui sera représentée de façon majoritaire l’emportera.]

Echec critique : Ses mouvements manquent encore de vigueur, vous êtes en sécurité.
Echec simple : La force exercée vous déstabilise mais vous tenez bon ; le choc inflige tout de même 1 PV de dégât à tous ceux tenant la corde ou se trouvant proche de l'embarcation.
Réussite simple : Le choc vous surprend, la pression sur la corde est forte : vous subissez 3 Pvs de dégât si vous étiez proches de l'embarcation ou si vous teniez la corde - et tombez à l'eau, entraînés par la traction.
Réussite critique : Les mouvements du spinosaure sont déjà déchaînés. Vous tombez à l'eau et vous prenez un coup de queue qui vous assome à moitié (6 Pvs de dégâts)

[Prochain passage du Prédateur le Mardi 14 décembre.]

Elle sentit les vibrations légères au bout de la corde, qu'elle tenait toujours serrée entre ses crocs, avant de voir ce qui se passait. Dans ses entraves, la bête se mit à bouger. Son grand corps vibra des grondements d'incompréhension puis de fureur qu'elle faisait rouler dans sa gorge, alors que son regard perçant lui faisait comprendre ce qui se déroulait autour d'elle. La louve ailée jeta un regard autour d'elle, tâchant de voir ce qui serait dit, demandé par ceux qui les dirigeaient. Kerguelen et Lestat étaient là... Mais ils avaient si peu de temps.

Ses larges prunelles dorées s'accrochèrent à la silhouette de la Colombe alors que celle-ci leur hurlait dqu'elle allait détacher le dinosaure. Un regard autour d'eux lui fit comprendre qu'ils étaient suffisament loin pour se le permettre - mais c'était terriblement risqué. Sans attendre, hedwige lâcha la corde qu'elle tenait, alors que la Couturière se jetait à l'eau. Elle recula de quelques pas précipités en arrière et déploya ses ourdes ailes. Un instant plus tard, elle décollait en tirant sur ses muscles, le visage déterminé. Elle savait que personne ne pourrait empêcher la louve sans oreilles d'aller au secours de la créature - elle avait si bon coeur qu'elle avait visiblement décidé que le danger en valait la peine - mais elle pouvait peut-être l'aider.

Elle décrivit une courbe dans le ciel pour se préparer à piquer. Alors qu'elle se retrouvait presque la tête en bas, son regard chercha Kerguelen. Elle la vit rompre les liens qui se trouvaient derrière la nuque du Spinosaure. Dans un instant, il serait capable de la jeter à l'oeil, de l'attraper avce ses crocs ou ses griffes. Comme au ralenti, elle entendait l'écho des cordes et du bois qui gémissaient autour de la bête. Ils devaient absolument s'en éloigner.

La louve tachetée plissa les yeux et se laissa tomber, les pattes tendues, avec l'intention d'attraper au vol la Couturière pour la tirer des pattes du Spinosaure avant qu'il ne réalise qu'il pouvait librement claquer ses terribles mâchoires.

[Dé FOR pour savoir si Hedwige parvient à soulever Kerguelen et à l'éloigner du dinosaure]

Lorsque le rugissement retentit, le jeune redressa la tête. Il était transi, trempé jusqu'aux os, ses longs cheveux dessinaient une sombre auréole autour de lui, emportés dans le sens du courant. Mais au moins les berges étainet un peu plus dégagées, le chemin du spinosaure et de son drôle de harnachement était plus fluide. Du moins l'avait-il été pendant le temps où tout s'était bien passé. Car pour une raison qui lui parut assez stupidement évident, le dinosaure commençait à se réveiller. Il rabattit les oreilles, se demandant qui avait jugé de la quantité de somnifère nécessaire pour endormir quelque-chose d'aussi gros - et surtout qui l'avait aussi mal jugé - et se hissa sur la berge. Il vit Kerguelen se jeter à l'eau, mais il était trop loin pour distinguer clairement ce qu'elle disait. Visiblement, elle tentait de.... le libérer.

Il fut pris de sérieux doute sur les raisons qui avaient poussé son père à donner un poste de dirigeant à la louve, dont les décisions en situation d'urgence lui parurent soudain réellement douteuses. Mais il n'avait pas exactement le temps de s'en préoccuper pour le moment, même s'il jeta un regard glacé à la scène qui se déroulait dans de grandes gerbes d'eau un peu plus loin. Il finit par s'ébrouer et se mettre à courir en direction de l'aval. Il y avait des rochers à l'embouchure qui lui permettraient sans doute de s'échapper dans un second temps, mais l'idée immédiate était de garder l'esprit - et par conséquent le corps - du spinosaure dans la bonne direction. Car il doutait fort qu'en voyant la nuée de loups autour de lui, ce dernier prenne soudainement l'initiative de s'en aller pacifiquement vers la mer.

Alors il courut le long du fleuve grossissant en poussant des aboiement et des hurlements, espérant attirer l'attention du monstre un peu plus que ses camarades.

[Dé ING pour savoir si Eldunari parvient à attirer l'attention du Spinosaure]

Vous décidez d’agir : pas tous dans la même idée ni avec les mêmes objectifs, mais votre unité vous honore aujourd’hui encore et vous restez soudés, vous soutenant les uns les autres.

Ton travail sur les liens Kerguelen est laborieux mais finit par porter ses fruits... En partie, du moins. Le temps passant, le Spinosaure a regagné suffisamment de force pour que ses mouvements n’aient de cesse de s’amplifier et les liens qui peu à peu se desserrent lui permettent de suffisamment bouger sa tête pour que d’un coup brutal il t’éjecte quand ses mâchoires sont pratiquement libres.
Tu t’étais décalée de sorte à être moins à sa portée et fort heureusement tu ne subis donc pas de blessure sérieuse outre le choc ; mais tu es repoussée toujours plus loin de sa tête.

En parallèle s’enchaînent de multiples choses.

Le bruit que génère Eldunari rejoint par Violette retient son attention l’espace d’une seconde… Avant qu’il ne s’en détourne, davantage attiré par tous les stimuli en proximité directe avec lui.
Lui, qui se sent autant furieux que menacé.
Lui, prisonnier et aveuglé.
Lui, qui se débat toujours plus fort pour tenter de regagner le contrôle sur son corps et la situation.

Le sang que verse Lestat n’est que goutte dans un océan d’émotions et d’urgence : sa priorité à lui est de se défendre de ces nuisances proches de sa tête.
Kerguelen, tu as suffisamment dénoué sa mâchoire pour qu’il achève de se libérer de ces liens.

Encore plongé dans le noir et la méconnaissance de son environnement à cause du bandeau c’est grâce à sa mémoire immédiate qu’il cherche à frapper.

L’immense gueule s’ouvre, sa tête pivote au dernier endroit où il sentit la présence de Kerguelen contre sa peau écailleuse.

Là où toi, Hedwige, forte de ta première intervention en piqué, cherche à réitérer l’expérience pour secourir la Couturière.

Par la fatigue, l’angoisse, la différence de la situation ou peut-être un peu tout cela à la fois, tu es ce coup-ci moins rapide.

Et tu es là où vient claquer la herse de crocs.

La scène s'étira sous son regard et elle ne put que la regarder, qu'en contempler chaque instant alors que rien ne se déroulait comme elle l'avait espéré une seconde plus tôt. Ses larges ailes étaient collées contre ses flancs, et alors qu'elle piquait elle vit la tête du dinosaure faire un brusque mouvement. La silhouette de Kerguelen fut jetée sur le côté - hors de portée du dinosaure, hors de portée d'elle aussi hélas. Les liens qui entouraient encore les rangées de crocs s'étirèrent pus cédèrent, alors que l'air vibrait d'un rugissement féroce. Il n'avait fallu qu'un instant pour que la louve tachetée ne plonge plus vers la Couturière, mais vers un piège inévitable qui se dressait devant elle. Un champ de lames hérissées sur une mâchoire plus longue qu'elle, vers laquelle la gravité l'entraînait immanquablement. La gravité, son élan, la mauvaise décision au mauvais moment.

Bien trop lentement, elle déploya ses ailes. Les muscles de ses épaules gémirent lorsque l'air les happa, les tordit, que leur résistance tentait d'enrayer l'élan qui l'emportait. Mais la bête était trop proche. Son souffle chaud l'entourait, alors qu'elle entamait la fermeture de ses mâchoires. Hedwige se vit mourir, se vit dans un instant qui serait le dernier. Des pensées sans queue ni tête s'enchaînaient dans son esprit. Les regrets de laisser ses enfants derrière elle. Peut-être une sorte de fierté d'imaginer que son sacrifice suffirait à satisfaire le dinosaure, à être le dernier gain de temps qui permettrait aux siens de s'en aller.

Puis il y eu comme un flahs. Des particules vertes et carrées, lumineuses, apparurent autour d'elle, face à elle, dessinèrent un mur entre son corps et la mâchoire qui allait le trancher. Elle eut à peine le temps de rassembler un peu les pattes sous elle qu'elle heurtait ce bouclier inattendu. La présence qui allait avec était froide, féroce, presque semblable par certains aspects à celle du monstre qu'ils affrontaient. Elle entendit et sentit le choc lorsque le monstre rencontra lui aussi, dans son attaque puissante, l'invincible paroi. Elle poussa un cri alors qu'elle chutait et tira à nouveau sur ses muscles déjà au martyr pour ne pas aller jusqu'à l'eau.

[Dé FOR pour savoir si Hedwige parvient à se sortir des environs immédiats du dinosaure sans tomber dans l'eau.]

Il ne fallut qu'un instant pour qu'une voix familière ne se joigne à la sienne ; un regard en arrière et Eldunari constata que Violette lui avait emboité le pas, jugeant sans doute son idée plutôt bonne. Dans le fleuve, la situation dégénérait... Mais soudain, il y eut dans le ciel comme un éclat émeraude, dans leurs esprits une froide caresse annonçant la venue de l'un de leurs dieux. Il vit sa soeur échapper de justesse aux crocs du dinosaure, alors que Violette le rejoignait, et qu'une aura d'un autre genre les entourait. Une chaleur maternelle, une pensée réconfortante. La venue de leur seconde déesse.

La voix de l'Oracle vert résonna, lointaine mais suffisament forte pour qu'ils en distinguent les ordre. Il fallait se replier - enfin une décision un peu raisonnable. Le jeune loup noir s'approcha de Violette, blessé, et lui offrit sans un mot son épaule pour qu'ils quittent les lieux le plus rapidement possible. Leur diversion n'avait servi à rien, le dinosaure était suffisamment loin désormais, et retourner sur place ne ferait qu'empirer la confusion de la situation. L'idée n'était sûrement pas que tout leur meute se fasse croquer parce qu'ils auraient décidé de rester tous ensemble aider ceux qui ne s'en sortiraient pas.

[Dé END pour savoir si Eldunari parvient à aider Violette blessé à quitter le champ de bataille en l'aidant.]

Ses mâchoires se referment sur un amas solide de substance verte qui l'empêche de gouter au sang qu'il pensait sentir éclater sur sa langue.

Confus, le Spinosaure râle, gronde, secoue la tête ; rien n'y fait, ses mâchoires sont bloquées.

Et le temps qu'il réalise que la seule marche à suivre est de rouvrir sa gueule pour trouver un autre angle d'attaque, vous vous éloignez, protégés par vos Dieux, épaulés les uns des autres.
Vous parvenez à fuir la zone.

Un nouveau cri teinté d'une frustration palpable déchire sa gorge mais l'énorme dinosaure n'aura plus l'avantage à vous poursuivre : il devra trouver d'autres repas.
Quelques derniers gestes d'une vigueur retrouvée lui permettent de libérer plusieurs membres, il se débarrassera des derniers morceaux d'embarcation accrochés à lui plus tard sans doute.

Si vous vous retournez, vous le verrez se laisser couler le long du courant et rejoindre la mer : loin de l'endroit que vous voulez pour foyer.

Il n'est pas complètement bête, cependant. Il a pu venir une première fois : si les temps se font durs, rien ne garantit qu'il ne revienne pas un jour...
Il faudrait sans doute aménager un genre de barrage, juste au cas où.


La quête du Spinosaure est achevée.