Dernière Danse du Lycaon & du Renne [ Calendrier de l'Avent// ONE SHOT]

Assis sur une roche pas vraiment recouvert par la neige, il regarde le désert blanc.
Regarde les branches mortes et leur manteau blanc, les rares proie au pelage tout aussi blanc. Le vent souffle et soulève la chevelure brune, comme la queue en panache sans aucune retenu, glace aussi ses os. Il a froid actuellement, pourtant il est assis là, les yeux de braise qui ne quittent pas l'horizon, regardaient les corbeaux s'envoler devenant de simple tâche d'ombre, dans leur croassement arrivaient à faire tiqué les oreilles du lycaon.

Une odeur qui se loge dans ses narines, une silhouette qui se dessine au loin. Reconnaît celle du Renne parce qu'il en avait déjà vu, au-delà des Saintes Terres Etelkrus quand il était plus jeune. Quand le mentor était encore en vie.
L'animal se déplace dans la poudreuse blanche, parfois son énorme museau semblait chercher quelque chose dans la neige et ne trouvant pas, ce redresse simplement. Il s'arrête pour que sn visage se tourne en direction du panseur, comme si il savait qu'il était observer et ainsi proie et prédateur se fixent simplement. A l'extérieur quand on regardait la scène on avait l'impression que c'était là, une discussion des plus silencieuse et il n'en était rien.

Parce qu'aucun des deux, ne comprenait le langage de l'autre.

Malgré cela quelque chose d'inattendu se produisit. Comme un commun accord voici le vieux lycaon qui se lève, et descends de son rocher sur lequel il était perché depuis un bon moment, les coussinet qui entre en contact avec la neige fait frémir, et pourtant il avance vers l'animal gigantesque qui n'aurait aucun mal à le mettre hors jeu d'un simple coup de sabot. Le renne s'avance aussi, les deux ne se quittent pas du regard, dans la démarche on ne pouvait ressentir de l'agressivité ou de la méfiance, juste une sorte de sûreté.
La distance se réduit de plus en plus, et en quelques minutes à peine, les deux se font face. Se regardent encore, et si le renne pouvait parler dirait à Tawana que c'est une drôle de créature. Pas totalement un herbivore, pas totalement un prédateur. Et bien sûr à cela il aurait rit.

Ils se sentent en approchant le museau, se tourne autour dans une danse commune, simple. Il était très rare de voir une proie et un prédateur danser ensemble et pourtant c'est ce qui arrivait aujourd'hui, sans personne pour le voir. Tant mieux d'un côté, ce serait son secret rien qu'à lui, ce moment lui appartenait et serait sans aucun doute le premier et le dernier avant qu'il ne s'en aille pour de bon. Pendant cette simple danse, il avait tout oublié, famille comme amies parce qu'ils n'avaient rien à faire ici où lui était seul.
Lui qui vivait encore un peu.

Cette danse dure une bonne dizaine de minutes, avant qu'ils se cessent. S'incline l'un devant l'autre dans la noblesse que chacun faisait preuve, un fin sourire qui soulève un peu les babines close du lycaon. Il ne rentrerai pas au Castel pour le moment et ira simplement se promener, ne rentrera pas trop tard pour ne pas inquiété Ontari, Dag et Harmakhis. D'ailleurs il pourrait leur trouver des fruits d'hiver ? Alors d'un commun accord une nouvelle fois, les deux animaux s'éloignent simplement, pivotent sur eux même pour prendre les chemins opposés.

Le vent qui souffle une nouvelle fois, il la respire à pleins poumons et tant pis pour la petite pointe de douleur qu'il ressent dans ses poumons. L'extériorise des narines, prennent la couleur blanchâtre.
Ainsi disparaît-il dans le désert blanc, après cette dernière danse.