Palais des secrets | Emilitia

Sans pour autant vouloir déserter l'île funèbre -étendue de terre où l'hybride avait vu le jour, Mimë était à la recherche d'un nouveau royaume.

Iel ne détestait pas sa demeure actuelle, mais il était temps pour ellui de prendre un peu de ses distances, d'apprendre à se connaître et à se trouver un nouveau terrain de jeu. Depuis toujours, iel avait considéré la bibliothèque comme un lieu superbe, mais jamais l'enfant ne s'y retrouvait seul : les loups de son clan et de d'autres territoires étaient aussi avides de savoir qu'ellui. Il fallait donc un endroit plus éloigné, une place où Mimë n'avait pas à porter une façade pour quiconque, mais pour cultiver son propre jardin secret loin des regards.

Voilà des pensées bien asociales pour un si petit individu, mais Mimë avait toujours été un être assez particulier.

Ses pattes reptiliennes se posaient à présent sur cet endroit magique, la blancheur et les teintes ternes lui rappelant le poil de sa mère, sa première vision du monde. Peut-être que cet endroit était un bon début ?

Alors que le vent se faisait de plus en plus violent, Mimë serpentait les ruines, sous le charme de ce qu'iel voyait.

Emilitia

Ces ruines auraient pu être son royaume si elles n'étaient pas si excentrées du principal de ces terres, cachés derrière le territoire Nakhu. Marque indélibile d'une guerre dépassant les mortels, terre morte où il n'y avait plus rien à effriter, conséquence d'un pouvoir trop grand. Emilitia n'était pas capable d'ainsi blesser autant le monde, peut-être l'aurait-elle pu avec le pouvoir d'un démon entier -si ce démon n'était pas de l'insignifiance de Drippir. Peut-être que ces ruines auraient pris une teinte noire plutôt que blanche également, dans cette attente, la solitaire contrastait, allongée sur un muret, cheveux et pelage au vent tandis qui le jeune loup qui passait à proximité aurait pu s"y fondre.

"Bonjour."

Et pour seule expression, les quatre yeux du masque rivés sur l'enfant. Elles n'étaient pas si communes ces rencontres jeunes bien que s'étant déjà produites.

Verres de couleurs, tissus, roches brillantes, Mimë se demandait si sa mère avait déjà mis les pattes ici...

Iel se rebroussa les cheveux, tentant de chasser de son esprit la présence de sa maman. Iel était seul-e après tout, pourquoi ne pouvait-iel pas apprécier sa délicieuse liberté ? Afin de devenir une grande personne, il ne fallait pas trop s'attarder à penser à ses parents, il fallait être indépendant. Iel prit cependant un joli morceau de verre qui ressemblait à un morceau d'ocre, puis le mit délicatement dans sa poche. Souvenir de son voyage, pour lui et personne d'autre, pensa t-iel.

Puis, une salutation provenant des cieux vînt gâcher sa découverte. Mimë relève la tête afin de voir l'origine de la voix, soudainement sous le charme de ce qui ce présentait en face d'ellui.

L'enfant garde ses yeux sur le masque, puis sur... les ailes.

Avait-iel découvert le royaume des anges ?

Emilitia

Aucune réponse de la part de l'enfant, de simples grands yeux verts d'eau qui la regardaient en échange.

"Soit ils sont tous handicapés, soit ils ne sont pas très bavards, les enfants Nakhus."
"Les consignes données par les parents sont souvent les mêmes. J'aurais, moi aussi, refusé de m'adresser à un inconnu."
Enfant sage qu'elle avait été.

Celui-ci l'était peut-être un peu moins, il se promenait seul à un endroit qui ne portait ni l'odeur des Nakhus, ni celle de la terre fraîchement retournée ou des vieux livres encore accrochée à son plage.
Emilitia, les yeux du masque toujours rivés sur l'enfant, posa sa tête sur ses pattes avant ne comptant pas de toute évidence, descendre de sa hauteur. Si elle avait essayé de faire l'effort de se faire comprendre par le louveteau noir de la bibliothèque, celui-ci ne semblait pour le moment rien avoir à lui apporter pour se donner cette peine. Ce n'était pas si grave s'il ne parlait pas.

Alors comme ça, l'inconnue lea prenait pour un enfant obéissant ?

S'iel ne répondait pas vite, c'était qu'iel n'aimait tout simplement pas vraiment parler, mais plutôt signer. C'était tout de même drôle de voir que certains percevaient ce comportement comme de l'impolitesse, alors que d'autre, comme celle qui se présentait devant ellui, pensaient bêtement qu'iel suivait les conseils de sa mère à la lettre.

Iel soupire avant de se râcler la gorge.

« Mes parents me laisse le choix. », ils savaient qu'iel était assez intelligent-e et puis... s'iel se mettait dans le pétrin, tant pis eh.

Quoique, iel ne voulait pas faire de la peine à sa mère, ni baisser dans l'estime du paternel... mais ça, Mimë ne souhaitait pas le démontrer, car c'était montrer sa faiblesse.

« Parler... n'est pas ma langue première, mais je vais faire un effort. Pour toi. »

Parce que tu as l'air cool.

Emilitia

 « Vraiment ? »

Il y avait une chose étrange avec cet enfant, désagréable pour être inhabituelle. C’était comme si ça voit inspirait le doute alors que Emilitia, pour elle même haïr le mensonge, accordait volontiers crédit à son interlocuteur qu’importe qui il était. Ce doute bien que persistant, elle le chassa. Il ne faisait que gâcher une rencontre.

 « Ils ne doivent pas être de nature très protectrice »

Ou à surprotéger. Sa mère avait certainement été dans cette deuxième catégorie.

Tête toujours posée sur ses pattes, Emilitia laissa sa queue ondulée contre la pierre au fil de la conversation et du vent.

« C’est ce que je disais, encore un handicapé. Il va avoir une de ces tête le groupe Nakhu avec le style de la nouvelle génération »
« Oh! C’est courtois. »

« Vraiment ? »

Une interrogation face au discours de l'enfant, car jamais depuis sa mise au monde, on croyait ce qu'iel sortait de sa gueule. Il fallait remercier une sorcière rose pour cela, bien que Mimë avait de la difficulté à prendre cette histoire au sérieux... l'ironie.

Bref, son interlocutrice ne semble pas croire ce qu'iel racontait, comme tout les autres. Dommage, car iel croyait que peut-être la fée serait assez puissante pour esquiver la malédiction qu'il lea touchait depuis toujours... voilà pourquoi détestait-iel bavarder.

« Tu... tu n'es pas seulement louve. Qu'est-ce que tu es ? »

Il fallait savoir. La créature sombre n'était pas comme Cheza, un simple loup à plumes, il y avait un aspect plus mythique à la chose, plus intriguant. Sans pour autant être capable de contrer son mauvais sort, peut-être avait-elle d'autres capacités intéressantes ?

Emilitia

La question fit rire un instant Emilitia. Un rire léger et amusée qu’elle arrive si vite alors qu’elle avait tendance à n’être que rarement posée. La louve passait sans doute pour une solitaire un peu excentrique auprès des autres loups, rien de plus, les Nakhus semblaient toutefois plus curieux. L’enfant noir de la bibliothèque l’avait été, la louve au pelage du ciel aussi, ce nouvel enfant à présent.

« Démon, à demi, comme à demi louve également. »

Emilitia était être honnête, elle n’aurait pas cacher ce fait face à question si direct.

Démon.

Mimë hocha la tête, impressionné-e. Être moitié-e crocodile semblait moins spécial tout d'un coup...

Iel se gratte l'arrière du crâne avec sa patte, la tête toujours relevée vers l'inconnue. Allait-elle descendre éventuellement ? Sauf qu'iel ne préférait ne pas commenter là-dessus, autant qu'elle s'approche d'elle-même. Il fallait donc continuer de socialiser, de la mettre peut-être plus à l'aise ?

« Moi aussi je portes un masque. »

L'enfant se frotte le visage, montrant sa patte à présent blanche.

N'était-ce pas la chose à faire, que de trouver des points communs afin de former des liens ?

Emilitia

Un hochement de tête mais pas de commentaire véritable sur la nature dévoilée, à la place, l'enfant effaça une partie de son maquillage.

"Je ne sais pas si on peut appeler ça un masque."

Une simple réflexion dite haute sans véritable volonté de jugement. Ce que l'enfant portait sur le visage n'était que de la peinture, la mère de la noire aussi en mettait bien que largement moins, tâchant simplement son pelage blanc de lignes rouges.

"Dois-je enlever le miens? J'ai bien peur que ce qu'il cache ne déçoive, mon visage n'a rien de particulier. C'est la perception de la couleur de l'âme tapie au fond du regard qu'il cherche à tromper mais vous êtes loup prévenu."

Léger brin de malice dans sa voix, Emilitia n'attendit pas vraiment de réponse pour passer le masque blanc sur le côté de sa tête, dévoilant museau aussi sombre que le reste et yeux d'un bleu intense.

Pour avoir vu les multitudes de visages que sa mère pouvait porter, Mimë était en désaccord sur ce coup-là, mais iel ne dit rien.

Au contraire, iel retint son souffle, alors qu'Emilitia enleva son masque, dévoilant ainsi ce qu'elle dissimulait derrière ce costume.

Elle était jolie, dotée d'une beauté sobre et sans artifices.

« Je veux la voir de plus près. »

Sa griffe lui indique de s'approcher de son grand regard, tout à coup timide. Iel ignorait si ce qu'elle avait dit avait été une simple expression ou une moquerie, mais iel ne perdait rien à demander. Sauf qu'iel se demandait quelque chose : n'était-elle pas, comme ellui, fascinée par cette rencontre ?

Emilitia

"Alors regardons là."

A la demande, Emilitia se releva, prenant le temps de s'étirer dans un excès de flegme avant de sauter de son pan de mur. Si la solitaire noire n'était pas une louve particulièrement grande, restant dans l'extrême moyenne, elle restait plus haute que l'enfant par sa taille adulte. Queue relevée dans dos, elle s'avança jusqu'à lui, ne laissant que quelques centimètres entre eux deux, baissant le museau pour que les regards soient face à face, celui de démon dans celui reptilien.

"Que reflète-t-elle, ton âme?"

Quel loup es-tu enfant Nakhu?
C'était le jeu qui s'était proposé.

Son regard s'illumina à la vue de la silhouette qui s'approchait enfin d'ellui.

Iel mima sa position, tentant d'avoir autant de prestance malgré sa petite taille d'enfant. Iel réfléchit, examine avec attention ce qu'il se présentait devant ellui. L'iris est d'un noir profond, presqu'infini, mais la douce couleur qui l'entoure rendait son regard moins intimidant, à son avis.

« L'océan, toi aussi. »

C'était un peu simplet que d'associer l'eau avec la couleur bleu, mais il fallait bien commencer quelque part.

Emilitia

« L'océan, toi aussi. »

Quelques mots qui surprirent Emilitia, la laissant quelques instant figés en surface plutôt qu'à la recherche de l'âme de l'enfant.

« C'est.. »
« Décevant »
« Plutôt amusant. Je n'aurais imaginé qu'on puisse m'y associer. »

Si ça déplait à Drippir, est-ce que ça aurait rendu sa mère heureuse ? Avait-elle continué à l'aime cet Océan dont elle avait si souvent parlé alors même qu'elle le trompait avec les démons.
Emilitia ne l'aimait pas, l'Océan, il n'avait jamais éveillé sa curiosité, elle ne s'était jamais senti Raeders non plus. Les dettes de sa famille avait également été payé, il n'y avait en théorie plus de lien entre elle et ce fameux Océan. Le fantôme de son enfance hantait encore ses pensées alors que le deuil avait été effectué.
La louve noire offrit un sourire, pas chaleureux ou bienveillant mais un simple sourire un peu amusé.

« Je suppose qu'on n'échappe jamais véritablement à ses origines. »

Elle se pencha alors encore un peu plus vers l'enfant, leurs truffes se frôlant presque. La curiosité de la demi louve est toute entière éveillée, elle veut les voir de plus près, ces yeux reflets de l'âme.

« En les rappelant, remonte un souvenir ancien. La couleur de ton Océan, à qui l'as-tu emprunté ? »

Elle se rappelle encore de quelques loups.

Est-ce que Mimë avait curieusement vu juste ?

C'était drôle, parfois les choses étaient trop évidentes et il était inutile de chercher plus loin. Mimë adorait trouver réponses à ses questionnements. Sauf qu'en même temps, ces réponses amenaient encore plus de questions... c'était un cycle sans fin.

Heureusement qu'iel soit aussi avide d'informations.

Alors que le curieux insecte semblait ennuyée, la louve couleur nuit démontrait tout le contraire. L'hybride était flatté-e d'avoir enfin retenu son attention.

« Chimaera, le capitaine. »

Peut-être que la deuxième partie avait été inutile, car son père était assez connu dans les environs.

Cependant, la malédiction de l'incertitude planait... mais pouvait-on nier la ressemblance dans ses traits ?

Emilitia

Vraiment ? Mens-tu ?
Non, bien sûr que non, cette couleur a déjà été vu.

« Chimaera, c'est vrai que c'est lui qu'il l'a remplacé. »

Emilitia était parti à la mort de sa mère, n'avait jamais noué avec les Raeders mais avait été mise au courant du nom du remplaçant avant d'elle même disparaître. Chimaera, se souvenait-il d'elle ? La louve noire devait avouer qu'elle l'avait un peu oublié, pas suffisamment cependant pour ne pas de rappeler de certaines choses.

« Tu as ses yeux mais tu n'es pas Raeders, tu as l'odeur l'herbe et de la terre retournée des Nakhus. »

Emilitia la connaissait bien, comme celle des etelkrus, elle traversait les frontières.

Chimaera avait remplacé qui ?

Pas le temps de retorquer, car la louve continua, lui disant qu'iel n'était pas Raeder... le poil de son cou s'hérissa légèrement autour de ses écailles, froissé-e.

« Umaïma, la croque-mort. »

Voilà, ses origines n'avaient plus de secret pour la démone. Iel se lècha les babines, avant de continuer.

« Et toi, pourquoi tu ne sens plus comme notre famille ? »

Car oui, Mimë pouvait appartenir à deux clans en même temps s'iel le souhaitait, c'était son droit.

Emilitia

« Je crois l'avoir déjà rencontré également. »

Si le nom lui était inconnu, on s'était déjà présenté à elle sous cette profession. La singularité du visage entièrement maquillé qu'avait l'enfant était semblable également à cette rencontre correspondant.

« Oui, sur l'île appartenant aux Nakhus. »

Sa tête se pencha légèrement sur le côté à la mention de « notre famille », les mèches de son visage glissant dans le vide.

« Il aurait été nécessaire pour cela d'en faire partie. »

La louve ne mentionna pas le cimetière, car peut-être avait-elle eu plus d'intérêt pour la bibliothèque, ou encore le manoir...

Ça va, Mimë ne le prenait pas personnel.

« Oui, c'est ma maison. », dit l'enfant.

Même sans la malédiction qui lea touchait, tout le monde pourrait fortement douté de ce fait. Qui de sain d'esprit installait sa demeure auprès de carcasses après tout ? Iel sourit de nouveau, avant de reprendre un air neutre au dernier commentaire de la fée-démone.

« J'comprends pas. »

Avait-elle été chassé par les pirates ? Ou peut-être était-elle métisse comme ellui... mais quelle vie était meilleure que celle des pirates ?

Lea jeune était biaisé-e en même temps, il ne fallait pas lui en vouloir.

Emilitia

L'enfant ne comprend pas.

« Il est idiot. »
« Il n'y a pourtant pas grand chose à comprendre. »

La situation était même assez simple, Emilitia haussa les épaules, elle était bien moins juge que Drippir et prenait la question avec légereté.

« Je ne suis ni Raeders, ni Nakhus. »

Elle n'était plus l'un, n'avait jamais été l'autre.

« Je ne peux donc pas porter odeur similaire à celle de ta famille. Ceci dit... » Elle releva le museau vers Drippir. « L'aurais-je pu dans le cas contraire ? »
« Tu portes déjà celle de la cendre d'une terre désolée. »

« Jamais trop tard. », dit l'enfant.

Loin était son intention de tenter de l'influencer dans son parcours, et encore, qui pencherait sa façon de vivre à cause des paroles naïves d'un-e enfant ? La fée sombre semblait indépendante et sûre d'elle, ce que Mimë espérait projeter ellui aussi.

« C'est comment, être solitaire ? »

Car c'était ce qu'elle était, n'est-ce pas ? L'hybride savait que sa mère l'avait jadis été, mais elle avait opté pour la vie de clan... en ermite. En effet, la croque-mort était toujours à l'écart des autres, ne dormant même pas dans la tanière du clan, mais plutôt dans une tanière du cimetière. Mimë y grandissait, au courant que ce n'était pas un mode de vie bien populaire.

Et la dame sombre aussi, ne semblait pas avoir un quotidien ordinaire.

Emilitia

Jamais trop tard sans doute pour celui qui aurait aspiré à le devenir, Raeders ou Nakhu, ce n'était pas le cas de la louve noire, parce que l'une des meutes avait perdu tout intérêt depuis qu'avait cessé de errer le fantôme de sa mère et la deuxième était bien trop sage pour une louve comme Emilitia.
L'enfant s'interrogea alors sur la vie de solitaire, la louve noire eut besoin de quelques longues secondes pour y répondre. L'habitude et la banalité n'étaient pas si évidente à identifier et à raconter.

« Oh je pense que l'on peut-dire que c'est essentiellement des voyages et des rencontres nouvelles. Pour la survie propre, il est impossible de rester trop longtemps au même endroit, tu ne cesses de bouger et marcher alors tu vois et découvre des choses. »

Sans nécessairement parcourir le monde, les chemins ne sont jamais similaire d'un passage à un autre.

Mimë écoute, toujours d'un air attentif, la dame bleu nuit lui raconter son mode de vie. Ce qu'elle racontait semblait familier à ce que sa propre mère avait vécue, bien qu'elle avait fini par opter pour une vie plus sédentaire, chez les nakhus.

La peur de perdre l'essence de l'aventure une fois à l'âge adulte n'avait plus jamais passé dans son esprit depuis sa rencontre avec le capitaine et les autres pirates. La rencontre qu'iel avait actuellement ne faisait que confirmer les choses ; ce n'était pas tous les adultes qui recherchaient une vie de confort et de monotonie.

« ... Comme des trésors ? », ajouta t-iel, plein-e d'espoir.

Avec lea jeune enfant, tout se rapportait, ou presque, à la découverte d'objets mystérieux.

Emilitia

Emilitia haussa les épaules. Oui, des trésors pourquoi pas, la louve noire n'avaient jamais été véritablement intéressée par ce genre de chose s'il n'y avait pas un minimum de magie qui y soit lié. Elle pouvait tout de même concevoir la passion de la collection des chasseurs de trésors  et la jalousie vive de ceux qui  désiraient les garder.

« Il serait barbant de ne s'arrêter qu'à ça. »

Emilitia appréciait les rencontres aussi, oh pas pour la niaiserie des rencontres qui font le voyage mais pour l'intérêt qu'elle avait à découvrir chaque nouvel individu. Et puis, c'était bien de varier son quotidien bien que Emilitia revenait souvent sur les mêmes choses.

Légèrement offusqué-e par sa réponse, lea petit-e tenta toutefois pas de ne pas trop le laisser transparaitre.

Bon, il fallait dire que son sourcil fronçait de lui-même, mais iel tenta de ne pas trop y penser.

« Quoi d'autre ? Des... rencontres ? »

Peut-être que les relations avec les autres avait un certain charme, surtout pour ces loups qui n'étaient pas maudits depuis leur naissance... ou alors, était-ce que l'enfant était encore trop introverti-e pour ce monde. Iel n'était pas contre l'idée d'essayer de s'intéresser à de nouvelles choses cependant, mais il fallait être convainquant.