J'aurais dû rester à la maison. ψ Mimosa - CLOS

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
F A E I

Il sembla au mâle hybride que l'humeur se détendit du côté de la solitaire aussi. Comme si une espèce de connivence momentanée s'était installée entre eux. Il l'observa du coin de l'oeil jouer avec son bout de pierre semi-précieuse, tout en fouinant de son côté, sans jamais trop s'éloigner. C'était le principe de faire équipe, sans non plus se tourner le dos. Confiance jusqu'à un certain point, hein. Les forbans étaient aussi doués pour les poignards dans le dos et les coups bas si cela leur rapportaient plus gros. La femelle tachetée répondit par l'affirmative pour le groupe de fervent adorateur du piaf violet, mais ne donna aucune information utile les concernant. Par contre elle confirma ce qu'il savait déjà de ses pairs : les Etelkrus étaient à éviter strictement. Il marqua l'arrêt en la voyant façonner le quartz de la même manière qu'elle avait creusé la roche pour se protéger de la tempête. Elle expliqua dans le même temps d'où lui venait cette particularité. Il eu une vague impression de peine sous cet aveu, comme si elle ne racontait pas toute l'histoire, comme si elle n'en donnait que le plus court des résumés. Il tendit une oreille vers elle, plus intrigué qu'il ne l'aurait avoué. Et puis elle remarqua la forme donnée à la pierre et sourit en coin, sans même s'en rendre compte. Quand il le réalisa, il s'en désintéressa complètement. Hors de question de montrer de l’intérêt à une continentale et ses petites manigances !

« Morbleu c'est pratique ça. Tu peux traverser les murs stuveux. Aucune prison de pierre ne pourra te retenir... »

Ses yeux dorés ostensiblement braqué vers ailleurs, Makara fit comme s'il ne la voyait pas boire à sa gourde, hocha très vaguement la tête en accord à sa proposition de rejoindre le centre de l'Oasis. En vérité il en était bien content, car il rêvait de se jeter dans l'eau du petit lac et de se désaltérer à grandes goulées. Il se sentait comme un poisson frit, presque ! Lorsqu'elle lui rendit l'outre -quasi vide mais pas tout à fait- il ne pu empêcher son regard agripper le petit poisson de cristal qu'elle avait ajouté dessus. Il pencha la tête sur le côté et laissa un nouveau sourire lui échapper très brièvement. Etait-ce un cadeau ? devait-il le considérer comme tel ? Il n'en avait jamais reçu... Il ne savait même pas s'il devait la remercier... Et décida que non, il n'allait pas se laisser attendrit par ça hein, oh. Hors de question de montrer de la sympathie à une femelle du continent, aussi pas trop bête soit-elle. Le noiraud plissa la truffe et souffla des narines avant d'emboiter le pas à la petite louve qui tenta sa seconde question.

« C'est la liberté, l'air du large, l'exploration du monde. Avec une famille lourdingue en arrière-plan. »

Il ricana, satisfait de sa brève réponse. cela dit elle était incomplète, et Makara n'aimait pas les choses non terminées.

« C'est vivre comme on l'entend la majorité du temps mais savoir qu'on a un équipage derrière qui prendrait un boulet de canon pour nous autant qu'on en prendrait un pour eux. »

Ajouta-t-il en levant la truffe vers le soleil. Oui. Même pour Susie, il était prêt à ce sacrifice. Aussi insupportable puisse t-elle être certains jours, elle restait sa presque jumelle dans cette grande fratrie d'hybrides intellos. Et puis, les Raeders, bien que majoritairement du même sang, n'était pas qu'une histoire de famille au sens génétique. Tous membre d'équipage recueilli ou accepté en tant que tel devenait une part entière du groupe et gagnait les faveurs et privilèges des pirates de Morne-Oeil. Et les fardeaux qu'ils étaient tous. Cette fois-ci, il rit de bon cœur, pour de vrai, à cette description parfaite de leur tribu. Des loups des mers qui se chamaillaient à chaque occasion et pourtant prêt à se battre les uns pour les autres sans questionnement. Enfin, c'est ce qu'on lui avait inculqué depuis toujours et ce qu'il considérait comme base. Dans l'océan bleu qu'était le ciel, un oiseau au cou décharnait tournoyait tranquillement. Non. Son vol semblait centré sur quelque chose. Sur eux. C'était un vautour. Une sale bête qui attendait de les voir mourir d'insolation pour festoyer de leurs tripes. Charognard. Quand la plan d'eau arriva en vue, Makara accéléra et rejoignit l'eau en quelques foulées, avant de bondir dedans pour s'y prélasser un peu. C'était délicieux.

« A toi. Où tu vas ? »

D'où tu viens ? Quel est ton objectif ? De l'eau argentée ne dépassaient que la partie supérieure de la tête et de la mâchoire. Il souriait, Makara, il se retrouvait plus à son aise dans cet environnement là, qui faisait u bien fou à sa peau au poil ras, irritée par tant de sécheresse.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Il était bien vrai qu'elle avait l'air d'avoir les pattes assez leste pour ne pas être de ceux qu'on coince. Tant mieux pour elle si elle savait éviter les cages. Sans s’intéresser plus que de la simple curiosité, et sans, évidemment, développer de sympathie pour une continentale, Makara voyait bien qu'elle avait assez de mérite cette ptite pour mériter au moins un poil de respect. Assez pour qu'il laisse tomber sa garde, juste d'une vibrisse. Après plusieurs minutes et avoir sauté dans l'eau, le pirate nagea quelques cercles, étirant ses pattes et son dos dans l'eau agréablement tiède. Il écouta, faussement distrait, la réponse de la femelle. Un chez-soi. Une maison. Ce qu'elle cherchait c'était un foyer. Quand lui cherchait à s'en éloigner pour mieux briller et sortir du lot, la tacheté aspirait à s'entourer. Il plongea après avoir remarqué le sourire de la voleuse de gourde. Ça n'en était pas un vrai, il le voyait à l'intensité de son regard bicolore. C'était une façade. Elle pourrait faire une bonne Raeder. Elle avait déjà le caractère du roublard et ses talents. M'enfin. On rapportait pas n'importe quel sac à puce sur Morne-Oeil et il avait prévu un voyage qui ne lui demandait pas de rentrer rapidement, donc il repoussa l'idée loin de sa tête. De toute façon, si la première impression n'était pas si mauvaise, ce n'était pas suffisant. Ça restait une continentale inconnue qui pouvait lui jouer -ou essayer en tout cas- des tours. Il sortit la tête de l'eau juste devant elle pour entendre la deuxième partie de sa réponse. Un large sourire carnassier fendit sa poire.

« L'Océan est brutale, sauvage, tous comme ses habitants. Des monstres il y en as des tas dans les profondeurs, là où la lumière du jour n'existe plus. On dit qu'au fin fond du fort immergé vit une bête si énorme que ses dents sont plus grandes que toi. Mon frère, le Capitaine, l'a croisé une fois, il a dit que l'animal était si gros qu'il ne pouvait même pas le voir en entier... »

Il avait bien entendu préciser le rang de Chimaera pour se faire un peu mousser, bien que sa relation avec son demi-frère soit loin de celles qu'ils entretenaient avec ses frères et sœurs de portée.

« On dit que plus les gardiens sont effrayants, plus les butins sont précieux. Tu devrais voir notre tas d'or sur Morne-Oeil : un rayon de soleil et tout s'illuminent. Les murs de la grotte se parent de milles reflets de toutes les couleurs, les pièces d'or s'embrasent et t'aveuglent. »

Le rictus de Makara s'amincit en un sourire en coin, alors que ses prunelles d'or luisait avec ferveur. Il avait -en dépit de tout ce qu'il montrait à l'extérieur- une véritable passion pour le colportage d'histoires et de légendes. C'était pas pour rien qu'il se cachait pour écrire et laisser couler l'encre sur la papier pour vider son imagination. Il aurait été bien mal avisé que Susie ou Cimerii l'apprennent, même Nael et Astrid ! Il aurait été alors la risée de l'équipage. Ce secret n'appartenait qu'à lui, et il comptait bien que ça le reste.

« Quand aux trucs bizarres... Morbleu ! Tout est étrange dans la mer ! Les poissons tordus, les couleurs chatoyantes, les capacités étonnantes ! J'en suis le plus beau spécimen, bien sûr ! Certains crachent de l'encre, d'autres brillent dans le noir ou possèdent un venin qui te feraient halluciner des jours entier. Tu ne verras jamais aussi beau spectacle que dans les fonds marins... Peut-être qu'un jour tu auras le privilège d'en voir un peu. »

Le Chapardeur ricana avant de plonger une nouvelle fois en faisant claquer volontairement ses deux queues pour arriser la louve. Il remonta à la surface et sortit de l'eau sans même prendre la peine de s'ébrouer.

« Peut-être que je te montrerais. Si tu trouve comment respirer sous l'eau comme nous autres. »

Le noiraud se laissa tomber à l'ombre d'un arbre fruitier et se tourna sur le dos où il gesticula pour se creuser comme un nid dans le sable pour être plus confortable. Un caillou dans son dos le fit grimacer et il ronchonna en se redressant. Au lieu d'un petit caillou moche, il trouva un gros insecte brillant, comme fait de plusieurs pierres précieuses colorés. Il s'allongea à nouveau, sur le ventre cette fois, pour étudier avec minutie le bel objet. Ça c'était une belle pièce pour son trésor. Il était content. Tant est si bien qu'il en oublia de poser une nouvelle question. Ses queues ondulèrent de satisfaction. Un vrai paradis pour pirate, y avait pas à dire !

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Il avait éveillé l’intérêt de la femelle. Makara ne cacha pas sa fierté de conteur d'avoir fait grandir l'intrigue dans l'esprit de la louve. Il profita d'une petite pause alors que c'était à son tour de profiter de la fraîcheur du petit lac. Une question vint gâcher son plaisir. Diantre elle était trop curieuse ! Bon, il avait pousser le vice, c'était sa faute si elle en voulait plus maintenant.

« Pas d'autres que mes frères, pour l'instant. Je dois devenir meilleur pour augmenter mes chances de survie là en bas. »

C'était un fait, pas un aveu de faiblesse. Il s'estimait tout à fait acceptable sur terre, bien que le progrès soit toujours possible, mais face aux monstres marins, il n'était qu'une petite friture vite gobée en cas de mauvaise rencontre. Il pouvait toutefois compté sur son camouflage naturel et sa célérité de nage, mais ça ne suffisait pas, face à des géants habitants ces mêmes eaux troubles. Les oreilles du mâle s'agitèrent alors qu'elle réfléchissait à comment rendre possible la proposition qu'il avait lancé innocemment. Il se contenta de la fixer, le rictus goguenard de retour. Bien sûr que les Raeders connaissaient plus de magie que de raison. N'étaient-pas d'excellents escrocs ? Quelques tours de passe-passe, un peu de charme, et une bonne dose d'agilité en talent faisait un mélange détonnant. Le noiraud apprécia de voir le cheminement de pensée de la continentale sur son museau. Vraiment, elle n'avait pas la caboche vide celle-là. Ptetre qu'il pourrait en faire quelque chose. Elle était donc prête à troquer une information contre autre chose. Une autre information ? Un objet ? Un service peut-être ? Il se releva et rejoignit le bord de l'eau, approchant sa tête de la louve tacheté. Mmh, si elle était prête à jouer... Lui aussi. Et pour une louve des terres, elle n'était pas si terrible compagnie. Elle pourrait même être... Utile. Il se pencha un peu plus, comme pour lui susurrer un secret.

« Je pourrais avoir besoin d'un guide jusqu'en terres Nakhus. »

Après tout, elle était passée là-bas et ses rares trajets à lui sur le continent se résumaient... aux plages, étonnement. Elle pourrait peut-être l'aider à traverser rapidement les montagnes où lui filer quelques conseils de route, au moins. Un savoir contre un savoir. Des bruissements et vibrations lui firent tourner la tête sur le côté, sans se redresser, pour voir sortir de sable une espèce de larve gigentesque, visiblement de simple passage, puisqu'elle y retourna peu de temps après. Si ça c'était pas une bestiole qu'il préférait éviter de revoir... Pouah sacrembleu de vermine qui avait abusé sur l'engrais.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Elle accepta le deal sans ergoter, sans négocier. C'était trop facile et cela le rendit à nouveau plus suspicieux. Soit elle avait une idée derrière la tête qu'il n'avait pas découvert, soit elle aimait beaucoup trop sa compagnie et avait sauté sur l'occasion. Il fronça le museau, indécis. Sauf qu'il ne pouvait pas revenir sur un troc validé. Foi de forban. Il bondit en arrière lorsqu'elle glissa contre lui, surpris de la voir jouer cette carte là. Avait-elle le même côté séducteur qu'Edessa et il ne l'avait pas compris ? Ses crocs se serrèrent alors que les rouages de son esprit reprenaient depuis le début les interactions avec la solitaire, vérifiant qu'il n'avait pas loupé un indice quand à son caractère où sa façon d'être. Peut-être n’avait-elle fait que répondre à la provocation. Il doutait maintenant. Les prunelles dorés du mâle ne lâchèrent pas une fraction de seconde sa comparse de route, alors qu'elle trouvait le même type d'objet que lui, quelques instants plus tôt. Il n'aimait pas réaliser qu'il n'avait possiblement pas tout comprit de son interlocuteur en quelques mots et attitudes. Cachait-elle son jeu ? Ou devenait-elle réellement tactile par sympathie après quelques échanges non agressifs ? Femelle plus retorse que prévu, ou fille facile ? Makara haussa un sourcil au conseil donné. Oui, la gourde. Il s’exécuta machinalement, sans lui tourner complètement le dos. Le noiraud n'avait jamais eu l'occasion de reconnaître de la franche camaraderie chez un autre loup que Raeder, depuis ses cinq années de vie. Jusque là c'était systématique le rejet de son apparence monstrueuse, ou la méfiance parce qu'il était pirate. Alors connivence de resquilleurs ou nouveau jeu, il n'arrivait pas à le déterminer.

« Impatiente de passer la nuit avec moi ptite rascasse ? »

Le cynisme était la meilleure des contre-attaques dans tout type de situation, surtout dans celles où il ne savait pas sur quelle patte danser. C'était le meilleur moyen pour se donner plus de temps d'observation. Son outre remplie, il bu également tout son saoul pour éviter de vider la précieuse eau de voyage trop vite avant d'emboiter le pas à la solitaire. Elle l'intriguait trop et ça ne lui plaisait pas. Il ne l'avait peut-être pas déchiffrée correctement et ça aussi, ça ne lui plaisait pas. Ou alors au contraire, il l'avait plutôt bien cernée, et dans ce cas là il se retrouvait comme une mouette à ne pas savoir comment réagir face à sa jovialité. Morbleu, maintenant il regrettait d'avoir proposé de l'accompagner plus longtemps. Il accéléra juste assez pour se mettre au même niveau qu'elle : hors de question de se laisser distancer, il ne voulait pas risquer d'être le prochain repas de l'affreux ver trop gros pour être normal -enfin, normal, il était hybride loup abyssal, son monde était tout sauf normal- quand à ses écoutilles revint le son grésillant de la tempête de sable. Non mais, depuis quand les intempéries faisait des demi-tours ?? Il grinça de ses crocs trop longs et effilés. Ils étaient encore dans le coeur de l'Oasis, peut-être ne subiraient-ils pas trop la tempête ici s'ils restaient assez tapis dans les bosquets ? Peu probable quand même. Lui pouvait retourner dans l'eau, il pouvait y rester des heures sans sourciller. Ce serait différent pour la solitaire et s'il voulait toujours sauver son cuir en premier, il n'avait pas non plus l'envie de la planter là. Il avait un marché à tenir, non ?

« Maudite tempête, même les vents marins ne changent pas de sens comme ça. »

Grommela t-il dans sa barbe en fouillant le paysage en quête d'une solution immédiate et compatible pour les deux.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Elle avait le sourire mutin, celui qui pouvait impliquer pleins de choses différentes et ne l'aidait clairement pas à choisir sur quelle patte danser. Et pourtant, ses babines se retroussèrent en un rictus similaire. Peut-être que la solitaire avait réussi  à creuser un tout petit chemin au travers de sa méfiance. Juste assez pour que l'idée qu'elle lui soit sympathique se plante dans sa tête, prête à germer si on l'arrisait encore de quelques échanges non désagréables. Les oreilles de Makara pivotèrent plusieurs fois, ainsi que ses vibrisses. Il plissa les yeux, l'observa un instant avant de laisser son sourire s'élargir et de répondre :

« Tu n'as même pas chercher à négocier. »

Puisqu'elle trouva rapidement comment se protéger de la tempête, il n'hésita plus et fila ventre à terre plonger dans le plan d'eau argenté. Sa vision se troubla un instant, le temps que le sable gris en suspension retombe vers le fond et il attendit de s'habituer à la luminosité accrue de ce petit lac par rapport à l'océan. Sans doutes les particules argenté de l'eau reverberaient la lumière plus fortement que le scintillement des vagues de la mer. L'ombre s’abattit bientôt sur lui, signe que la tempête était toute proche. Il attendit un long moment à faire le tour de l'étang argenté encore et encore, à se demander si la louve tachetée avait réussie à suffisamment protéger ses voies respiratoires -d'ailleurs bien qu'un guide soit utile, pourquoi cela lui importait-il à ce point ?- et à nager encore jusqu'à ce que la luminosité revienne et qu'iul lui soit possible de sortir de l'eau, les tourbillons de sable désormais passés. Lorsqu'il sortie la truffe de l'eau, prêt à grimper sur la rive, il remarqua une petite bête muni d'une queue avec un dard qui n'avait pas l'air hyper contente de le voir là. Un cancrelat de scorpion lui faisait face et menaçait son museau à peine émergé de la surface. Makara hésita entre l'écraser et simplement reculer pour sortir de l'eau de l'autre côté, mais c'était là le chemin le plus directe vers la petite femelle. Dans un soupir, il poussa sur ses postérieures pour repartir en arrière et nager rapidement vers un autre côté de rive pour sortir de là et éviter le scorpion. Il n'avait pas franchement l'envie, maintenant, de se battre avec ça.

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Lorsqu'il s'ébroua hors de l'eau, il entendit la louve tachetée sortir de son trou également. Il espérait bien que cette tempête serait la dernière, parce qu'au final, ça les ralentissait beaucoup sur la traversée du désert. Elle l'interpella, rappelant qu'il n'avait pas donné son nom. Il dressa le museau vers elle, soupesa l’intérêt ou non de lui lâcher cette info avant de se rappeler qu'il allait faire un bout de trajet ensemble. Et puis, quoi qu'elle fasse de son nom, il était une ombre trop fugace sur ce continent pour que ça ne soit utile à quelqu’un. Il répondit en riant :

« Makara, au plaisir de vous détrousser, continentaux. »

Avant de la rejoindre au petit trot.

« Et toi l'merlan ? Comment tu te présente sur ces terres ? »

Dans sa vision périphérique, sur le sol, une petite bestiole noire énervée s'approcha au pas de course vers les pattes de l'hybride. Il reconnu le petit scorpion de tout à l'heure, à son regard vicieux d’œil trop nombreux. Il gronda mais ça n'arrêta pas le bougre qui continuait d'avancer vers lui bien trop vite. Morbleu, il lui avait rien fait à ce salopiaud. Makara attrapa entre ses crocs un caillou qu'il estimait assez lourd et attendit que le scorpion soit presque assez prêt pour le piquer pour laisser tomber brutalement le roc sur sa tête et l'écraser. Enfin, il l'espérait. Non mais. Sale bête.