J'aurais dû rester à la maison. ψ Mimosa - CLOS

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
F A E I

Mimosa. Il avait eu un élan de surprise à la première syllabe, croyant qu’elle allait se présenter avec un nom similaire à son neveu, Mimë. Finalement, elle portait le nom d'une fleur. Amusant pour une petite louve qui, à ses prunelles dorées, ne semblaient pas représenter la fragilité ou une féminité exacerbée. Cela dit, sa conception des femelles se basait essentiellement sur Edessa et Susie, qui se retrouvaient être des caractères très forts et plutôt brutes de décoffrage. Ou de sa mère et Astrid qui elles avaient le côté sauvage et sombre des sirènes des histoires à faire peur. Quoi qu'Astrid avait la prestance d'une reine de la mer. Et il y avait la mère de son neveu, la Croquemort, qui elle était carrément banale physiquement mais effrayante dans sa façon d'être. De plus, elles étaient toutes de sa famille, et il avait du mal à les visualiser autrement que dans leur lien affectif premier. Même Edessa dont il aimait les cheveux n'étaient que sa mentor, mais avec de belles boucles rousses. Enfin bref, à part en matière de cheveux donc, il n'avait strictement aucune expérience en matière de féminité ou de norme moyenne de beauté. Après tout, il était un monstre et supposait aimer les bêtes comme lui. Donc peut-être bien que Mimosa était une délicate fleur. M'enfin il en doutait. Il la suivit sans faire d'histoires vers les ruines a demie ensevelies, la curiosité de voir des vestiges du même type du fort abyssal sici dans un lieu sans eau lui était fort amusante.

« Ici et là, principalement quelques grimoires chez les Nakhus. Pour ma sorcière de mère. A vrai dire, je préfère passer mon temps à naviguer sur ou dans la mer. »

Il répondit d'un air ailleurs, concentré à creuser entre deux colonnades effondrées. L'exploration avec Chimaera, Edessa, Susie et Cimerii avait été exaltante, les explorations des fonds marins aussi. Il ne voyait, en réalité, que peu d’intérêt à venir se frotter aux loups terriens. Mais pour s'améliorer, il fallait sortir de sa zone de confort, il fallait changer ses habitudes, donc il était là. Et se retrouvait avec la petite louve tachetée, à tracer sa route dans l'endroit le plus sec du monde. Si ça c'était pas sortir de sa zoine de confort ? D'ailleurs, la soif revenait vite ici. Il s'assit et prit une unique gorgée d'eau, qu'il garda en gueule quelques secondes avant d'avaler. Derrière un mur, un cri étrange retentit puis un chameau se carapata. Makara fronça les sourcils, soit il y avait un prédateur, soit l'animal du désert sentait une nouvelle tempête arriver. L'un ou l'autre c'était pas vraiment de bon augure.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Sorcière. Maîtresse des Rituels. Fanatique. Sa mère était beaucoup de chose. Etait-ce une bonne idée de continuer à parler ? Elle était quand même trop curieuse la petite louve. Et si elle était aussi retorse qu'opportuniste, elle pourrait échanger ces informations contre autre chose, avec quelqu'un d'autre. Cela dit, Ann ne se cachait pas et cultivait ses allures de sauvage...

« Mmh, du genre de celles des histoires qui font peur. »

Autant abonder dans le sens de sa génitrice au passage et agrémenter le récit pour la faire craindre un peu plus. L'exagération faisait partie des légendes racontées au coin du feu de camp non ? Un fennec s'enfuit en couinant, effrayer sans doute par des carnivores plus gros que lui. Makara haussa les épaules et passa derrière un autre mur, les ruines avaient dû être pillées depuis bien longtemps sans doute et ils n'avaient pas non plus jusqu'à la nuit, où i serait trop tard pour trouver un abri. Le cri d'un vautour attira son attention et il découvrit les crocs vers le ciel.

« Oui, on devrait pouvoir trouver les montagnes avant la nuit. »

Et il se mit en route vers la sortie de ce village de pierre complètement mort.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Lui ? De la magie ? Non. C'était trop vaporeux, trop incertain pour lui. Il lui fallait du concret, du palpable, du réel, de l'efficace. La partie potion du coup, mélange de plantes, poisons et venins, ça... C'était des connaissances déjà bien plus intéressantes et utiles.

« Non, je laisse ça aux autres. Mais je lui pique quelques recettes de temps en temps, de celles qui peuvent agir sur un loup. »

Il marqua l'arrêt, soudain immobile et fixa Mimosa d'un air parfaitement neutre. Comme s'il soupesait d'avoir besoin -ou non- de lui faire avaler une soupe de son cru une fois. Ce n'était bien sûr que du jeu. Confiance entre eux, certes mais pas trop. Ils restaient des adversaires de deux mondes opposés, quand bien même il ne dépréciait pas sa compagnie. Il fini par sourire, moqueur en l'a voyant un peu plus... Affaissée, écrasée. par la chaleur supposément puisqu’elle quémanda son outre. Sa gourde, son eau. Son sourire s'élargit d'une oreille à l'autre et il attrapa la contenant pour reprendre une petite gorgée sans la lâcher des yeux, pour la narguer bien sûr. Puis il lui donna avant de continuer à marcher vers les dunes. Elle le rattraperait déjà, puisqu'elle avait une route à lui montrer. Devant eux, l'étendue de sable était encore vaste, mais la chaîne se montagne se faisait visible, quoi que brumeuse. C'était comme un océan sous ses orbes d'or. Une mer vide, sèche, austère. Un océan de solitude et de silence. Makara tourna le museau en arrière, vers la petite louve tachetée.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Encore une pierre gravée... S'il n'en voyait pas plus qu'elle l'utilité, il reconnaissait la patte mystique de ceux qui croyaient en des puissances supérieures et pensaient pouvoir les influencer en quémandant bonne fortune ou malheur pour leurs ennemis. Typiquement le genre de trucs que pourraient apprécier sa mère même s'il elle ne ferait pas l'affront de les utiliser sans en connaître la signification.

« Ptetre un jeu d'osselets, et chaque symbole donne des points ? »

Il regarda Mimosa le rejoindre sans bouger, toujours immobile et attentif et enjoignit son pas quand elle le dépassa pour continuer le trajet. En fait, il était même tellement concentré dans l'étude de ses mouvements, ayant remarqué que la solitaire se déplaçait quand même aisément sans se fatiguer -ou sans le montrer- alors que traverser une étendue de sable était bien plus épuisant que de marcher sur une terre ferme ou de la rocaille, qu'il en oublia de vérifier où il posait ses pattes en longeant la crête d'une dune. D'un coup, il fût en bas, les quatre fers en l'air et les oreilles pleines de sable argenté. Diantre, il en devenait irresponsable et gaffeur.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Il grogna, pesta contre lui même. Pour un loup qui vivait à l'année sur du sable, il était fort maladroit. Makara se redressa, s'ébroua et remonta en affichant son air le plus neutre. Hors de question de laisser à la solitaire le plaisir de voir qu'il était vexé. Hors de question de lui voir apparaître un sourire satisfait alors qu'elle le pensait fatigué. Lui, fatigué. Il était bien plus endurant que ça. Non mais. Le pirate ne pu s'empêcher cependant de souffler des naseaux, dédaigneux à la remarque. L'envie de lui mordre le croupion revint alors qu'il arrivait à son côté et il détourna le museau de la petite louve, parce que l'idée en amena une autre qui était bien moins... acceptable.

« On est plus très loin de la fin de cet océan sec. En route. »

Il tenait soudain à revenir en terrain aux températures plus accueillantes la nuit, afin d'éviter tout rapprochement inutile. Qui n'aurait servi qu'à un but purement de survie, bien entendu. La femelle tachetée lui apparaissait bien trop sympathique au regard des quelques heures passées en sa compagnie, et il ne pouvait l'accepter. Les continentaux ne pouvaient être... Intéressants. Leur compagnie ne pouvait être amusante. Se lier à eux ne serait-ce que par simple amitié était impensable. Mère avait été clair à ce sujet, les loups de meutes étaient retorses, vils, et ne respectaient aucun traité, aucun accord, aucun codex à l'encontre des siens. Mais Mimosa n'était pas une louve de clan. Et les solitaires, bien que plus ressemblants aux Raeders dans leur mode de vie, n'était qu'égoïsme et opportunisme là où, au moins, les habitants de Morne-Oeil était une communauté et agissait dans l’intérêt de celle-ci en plus du leur. Il souffla une nouvelle fois, agacé par la dualité de ce qu'il avait apprit et ce qu'il voyait aujourd'hui. Cela mettait un peu à mal ses convictions, et ébranlait sa confiance aveugle dans les mots de la sorcière des mers. De frustration il tapa dans un caillou avant d'immédiatement couiner de douleur.

« Mille millions de mille sabords !! Espèce de mérinos mal peigné ! Tu vas nourrir la poiscaille ! »

Il sautilla sur place quelques fois, cherchant d'un regard venimeux un vrai morceau de roche qui pourrait exploser ce salopiaud de cactus dans lequel il venait de frapper comme l'amiral de bateau-lavoir qu'il était depuis un petit moment...

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Morbleu ! Mais c'est qu'elle se moquait de lui ! Friponne de merlan ! Il allait la faire frire celle-là ! Les traits de Makara se plissèrent alors qu'il fusillait du regard le cactus puis la solitaire, puis le cactus, puis de nouveau la louve. Vile femelle. S'il ne possèdait pas la belle crête dorsale de ses soeurs, frères et père, les pointes d'ossature de son dos et nombreuses vibrisses avaient la même fonction : menacer et réagir à ses émotions. Il lui fallait beaucoup de sang-froid pour ne pas bondir sur Mimosa et la coller au sol de colère. En même temps, les fines aiguilles qui transperçaient son coussinet ne lui permettait pas non plus un appui correct. Hors pour les retirer, il fallait être minutieux et lent a priori. La première qu'il essaya d'enlever se brisa, ne dépassant de plus beaucoup de son doigt... Cela le força à l'apaisement et aux grimaces, à defaut de claquer des crocs de rage. Foutu cactus. Foutue louve. Elle avait prit bien trop de son attention et voilà dans quel état il se retrouvait. Si c'était pas ridicule.

« Jvais t'en donner des épines moi... »

Marmonna le forban en pensant à la pochette d'épines empoisonnées qu'il avait récupéré autrefois sur la plage juste après l'immense raz-de-marée qui avait laissé sortir des flots la Crête du Léviathan. Ne serait-ce pas là l'occasion de tester le venin qu'elles contenaient ? Un sourire jobard lui fendit la gueule alors qu'il tirait le dernier piquant de son coussinet.

« Attends que j't'attrape moussaillon ! »

Il boita quelques pas, retrouva sa stabilité et bondit derrière elle, sans trop savoir lui-même s'il allait vraiment lui faire passer son sourire narquois où juste se laisser emporter dans la course.