Rhume des foins [PV Wymond]

-Dysis-

Dysis était un peu malade, elle n'arrêtait pas d'éternuer. Les docteurs avaient dit que ce n'était pas très grave, juste un rhume, mais elle, ça l'énervait. Beaucoup. Maman l'avait OBLIGEE à se reposer une journée ENTIERE, et même aujourd'hui, elle avait du prendre des médicaments pas bons du tout avant de pouvoir aller jouer dehors. Résultat, elle n'était pas de bonn humeur, et en plus elle était toujours malade.

Elle s'était avancée entre les herbes des champs à la recherche de sa prochaine proie. Les yeux fixés devant elle, elle glissait en essayant de ne pas faire de bruit, jusqu'à ce qu'elle le voit : un géant. Un loup GéANT ! Elle se fige, silencieuse. Qui est-ce qu'il était ? Et puis soudain ...


Elle se redresse, courroucée, le poil ébourrifé. Elle s'était trahie, trahie par son propre corps ! Quelle disgrâce.

Wymond

Il s'était de nouveau éloigné de la maison pour explorer. Maintenant qu'il grandissait, il se sentait de plus en plus courageux pour aller à des nouveaux endroits. Souvent, il était accompagné de Dell, ou de Lark et Blythe, mais aujourd'hui, il faisait aventure solitaire. Il n'avait pas réussi à trouver Dell ce matin, et Lark et Blythe étaient trop occupés à jouer à cache-cache. Alors il avait trainé près des plaies du monde, puis il était allé en direction des champs au loin. L'herbe ici était en bien meilleur santé que chez lui, et elle brillait au soleil. Lorsqu'une bourrasque de vent l'agitait, c'était comme une vague sur le sol. Il avait presque 8mois maintenant, alors il commençait à se sentir grand.

Soudain, alors qu'il marchait entre les herbes en appréciant leur toucher délicat sur sa fourrure, il entendit un bruit bizarre. Qu'est ce que c'était ? On aurait dit un éternuement. Il regarda tout autour de lui, et ses yeux turquoises tombèrent sur une forme blanche et bleue avec des cheveux dorés - comme les siens, oh !- et des jolis yeux.

"Coucou ? C'est toi qui a éternué ?" demanda-il avec curiosité en s’approchant, ses oreilles en avant.
Dans son dos, sa queue se remuait, c'était toujours si sympa de connaître des nouveaux gens !

-Dysis-

Le grand autre loup se retourne, et la voit. Mmpf, sa cachette était définitivement trahie. Mécontente, sa petite queue frisée balaye les herbes derrière elle, et son air se fait blasé. L'autre s'approche, tout content, contrastant avec sa mauvaise humeur. Si c'était elle ? Evidemment que c'était elle ! Elle tourne la tête, toujours agacée de son erreur, avant de grommeler.


Elle baisse la tête pour marcher dans les herbes, tournant légèrement autour de l'autre loup. Peu à peu, son irritation disparaît, et l'intérêt de rencontrer quelqu'un de nouveau la pique. Il était très grand, lui, et pourtant il avait l'air d'un enfant un peu. Ou alors elle imaginait ?


Elle voulait savoir. Maman lui avait dit de ne pas trop parler aux adultes qu'elle ne connaissait pas. Mais les grands enfants ?

[ohlala je suis morte de rire, je n'vais pas vu ton meme sur Pomelo dans ta signa jusque là il est absolument perfect - encore plus avec sa deuxième rep, RIP pomelo ]

Il penche la tête en essayant de la garder dans son champ visuel pendant qu'elle tourne autour de lui, en souriant. Elle semblait très curieuse, et Wymond ne savait pas trop quoi dire pendant qu'elle tournait autour de lui. Il se fia donc à répondre à ses questions lorsqu'elles viendraient.

"Euhm, j'ai 6 mois ! Donc .. je pense que je suis encore un enfant ... et toi ?"
Mais comme il était un peu gros et grand, il pouvait parfois faire semblant d'être plus vieux que ce qu'il était vraiment! Et elle, est ce qu'elle était enfant ? Ou alors, quel âge avait-elle ? Il doutait qu'elle était une grande, parce qu'elle était pas très grande. Mais si lui pouvait paraître grand, les grands pouvaient paraître enfants ?

"Tu habites ici ?" demanda-il, curieux.

-Dysis-

6 mois ... Dysis s'arrête pour réfléchir. Elle en avait à peu près pareil, aussi, mais elle était beaucoup plus petite. Une sorte de jalousie la prend au ventre. Elle aurait aimé être plus grande, pour pouvoir faire plein de choses, mais maman lui avait dit qu'il fallait attendre encore, et lui pouvait peut-être déjà. Elle souffle du museau avant de répondre, car après tout, il lui avait répondu gentiment jusqu'ici.
Elle connaissait les Champs, mais avait interdiction d'aller trop loin car ils pouvaient être dangereux. Mais lui ...


la question est un peu revêche.

"Waw, tu est presque une adulte !" dit-il en essayant de masquer sa surprise, sans succès.

Il l'aurait crue plus jeune d'après sa taille, mais c'était une leçon pour lui alors : ne pas juger trop vite l'âge des autres par leur présentation physique.
"Ca veut dire que tu as un copain? C'est truc d'adultes ça, non ?"

Maman avait commencé à lui expliquer qu'il avait pas le droit d'avoir une copine -sa maman n'avait pas vraiment d'autres notions que l'hétérosexualité- à la maison avant d'avoir 1 an. Lui, ne voyait pour le moment tout le monde que comme des potentiels amis, alors les termes copain/copine étaient pas très concrets. Peut être que comme elle, elle était plus vieille que lui, elle pourrait lui expliquer ce que c'était ?

Puis il sourit et répondit à sa question en pointant ses oreilles brunes vers elle.
"Ma maman habite pas trop loin d'ici, vers là bas."
Il pointe le sud-ouest de la patte.
"On a une tanière dans les Ruines Blanches, c'est super sympa, tu y es déjà allée ?"

Si non, il serait ravi de lui faire visiter! Si il avait fait plein d'escapades avant, maintenant maman lui avait donné son accord pour les aventures, de préférence à plusieurs, pas trop loin, et tant qu'il était de retour avant la tombée de la nuit.

-Dysis-

Presque une adulte ... Mouais. Elle ne savait pas trop. Maman disait qu'à partir de un an, on commençait à être adulte, mais elle n'avait pas vraiment l'impression de l'être plus qu'avant. Elle ne dit rien, mais à la remarque d'après, ne peut empêcher un léger rougissement de lui monter aux joues. Un copain ? Elle ? Elle renfonce sa tête entre les herbes pour se cacher, un peu sauvage. Elle en voulait pas de copains. Déjà, des amis, c'était compliqué. Elle avait Priam, et ça lui allait bien. A la place, elle lève le menton et prend un air revêche.


Elle détourne le regard, et souffle. La suite l’intéresse un peu plus, car il lui parle d'un endroit où elle n'était jamais allé. Du coin de l'oeil, elle l'observe, une lueur d'intérêt dans le regard.

Elle, c'était ce qui la branchait, les animaux. Pas trop les autres loups, encore moins les copains.

Elle avait pas ? Zut alors, elle ne pourrait pas lui dire en quoi ça consistait! Puis elle lui demanda ce qu'il y avait comme animaux. Il s'assit confortablement en agitant sa queue dans son dos, et leva une patte pour compter sur ses doigts tous les animaux qu'il avait vus jusque là près des Ruines.

"Il y a plein de lézards, des petits verts, des marrons, des gros verts - de la taille de ma patte jusqu'à là !"

Il montra juste en dessous de son coude. Ils étaient vachement gros ces lézards là, heureusement, ils étaient sympas, mais très craintifs. Ils s'échappaient toujours avant que Godric puisse les toucher, ou au moins les voir de près. C'était sans doute dû à son pas peu discret, qui résonnait dans les ruines lorsqu'il marchait vite.

"Il y a aussi des serpents, mais je ne les ai jamais vus de trop près, j'ai peur qu'ils me mordent." admit-il.

"Il y a aussi beaucoup d'oiseaux: des corbeaux, des mésanges, des hirondelles quand il fait chaud, et il y a aussi des faisans parfois."

Il eut soudain une inspiration de fou. Certes il n'avait pas le droit de ramener une fille à la maison, mais dans maman n'avait rien dit pour dans les ruines. Il serait super content de montrer les ruines et leurs animaux à cette louve. Et puis après tout, elle était quasiment adulte, elle, elle avait surement le droit d'aller partout, contrairement à lui.
"Si tu veux, je peux te montrer ! C'est pas très loin, ça nous prendrait pas longtemps!"

-Dysis-

Il est gentil, le grand-petit loup. Enfin, gentil. Dysis, elle pense plutôt serviable. Les yeux plissés, elle l'écoute parler, et se rappelle un peu de sa maman, enfin plutôt des gens qui étaient avec sa maman. Elle en avait vu passer certain, notamment son autre maman, et avait remarqué comment maman pouvait tout demander à mama. C'était ça, ce qu'il voulait dire quand il demander à Dysis si elle avait un copain ? Une sorte de serviteur ? Cela ne lui plaisait pas des masses ; elle préférait être seule, ou avec maman ou Priam ou mamie.

Par contre ce qui l'intérressait, c'était tous les animaux qu'il lui offre. Des lézards ! Des serpents ! Des tas d'oiseaux (les oiseaux, c'était encore trop dur pour elle). Ses yeux ambrés barrés d'une croix s'ouvrent légèrement, étonnés, soudain enflammés de désir. Elle voulait essayer d'attraper des lézards et des serpents, les observer, les étudier. Et en plus, ce serviable loup (elle aurait presque dit idiot) lui offre de l'accompagner. Elle pince les lèvres, réfléchissant un peu. Maman ne viendrait pas la chercher avant quelque temps ...


Il ne fallait pas qu'il croive que c'était trop facile, quand même. Elle bouge un peu dans les herbes, s'avançant vers lui mais garde le menton haut, en une expression farouche. S'il essayait de lui faire quoi que ce soit, elle s'enfuierait, et le dirait à maman et surtout à mama, qui était une pirate, et les pirates viendront le punir. La queue basse, elle renifle quelques herbes avant d'avancer, comme pour partir.

Elle le regarde de ses yeux perçants. Il avait gagné le droit de savoir son nom, mais devait lui donner le sien - c'était un échange.

Il pencha la tête, et sourit. Oh cool, elle était d'accord pour aller en expédition, il se redressa, se retourna, et lui montra la direction.
C'était super cool ça, il s'était fait une nouvelle amie! C'était plus facile qu'il paraissait, faire des amis: on essayait de leur faire plaisir, et ensuite, ils étaient gentils !

"Moi c'est Wymond!"dit-il en souriant encore, avant de réfléchir.
"C'est très joli comme prénom Dysis, c'est ta maman qui l'as choisi ?"

Lui, c'était sa maman, qui l'avait choisi, son prénom. Wymond ne se faisait pas encore vraiment à l'idée qu'on puisse avoir plus d'un parent. Encore moins que l'autre parent ne soit pas un papa, alors il s'imaginait tranquillement que Dysis était comme lui, avec une maman, et des frères et soeurs à la maison.

"C'est par en bas ! Il faut suivre la rivière !" dit-il en souriant, avant de rejoindre la rivière pour regarder dedans, et faire un grand signe de la patte à Dysis pour qu'elle le rejoigne.

"Regarde... "

Il montre l'eau de la patte, où des tous petits poissons argentés essaient de remonter le courant.

-Dysis-

Wymond. C'était bizarre, comme prénom. Elle ne le dit pas à voix haute bien sûr, car elle était polie et n'avait pas vraiment envie de parler prénoms avec lui. Cela dit, il lui pose des questions sur le sien, et elle plisse un peu les yeux. Séléné ne lui avait jamais vraiment dit si c'était elle qui avait choisi son prénom ou si c'était mama, Dysis avait l'impression que c'était plutôt un accord. Elle ne sait pas trop quoi répondre, alors elle hausse les épaules.


Pas de papa dans son équation, et cela ne lui vint même pas à l'esprit. Elle savait que parfois, certain en avait un (ou deux), mais ne s'était jamais vraiment intéressée à ce genre de choses. Devant eux, une fine rivière se prélasse au soleil, s'amusant à passer entre les arbres. Dysis ralentit, emplissant son regard du paysage, avant d'accélérer de nouveau pour rattraper l'épais enfant loup qui marchait directement vers l'eau.

Furtive, elle s'approche à la manière d'un écureuil pour plonger ses grands yeux attentifs dans la réfléxion de l'eau. Elle ruisselait calmement, bruissant de vaguelettes régulières et joyeuses, et en son sein s'acharnaient une multitude de petits poissons brillants qui essayaient d'aller à l'encontre du mouvement naturel. Dysis les regarde, étonnée, sans faire debruit pour ne pas les effrayer.

Elle fronce légèrement les sourcils. L'étaient-ils ? Elle lève la patte pour désigner l'aval de la rivière, là où les petits poissons se refusaient d'aller.


Une question plus à elle-même qu'à Wymond, même si elle était curieuse d'avoir son avis, au fond. Car il y avait là quelque chose de surprenant, pour qui y prêtait attention.

Les mamans. Pluriel ? Le visage de Wymond se fait complètement confus. Comment ça " des" mamans ?

"Tu as deux mamans ?" demanda-il, surpris.
Il penche la tête, en essayant de computer l'information qu'il vient de recevoir.

"Tu as aussi deux papas ?"
Si tout allait de paire, alors elle devait avoir le double de tout ?

Il regarde ensuite les poissons avec elle, et sa question le surprends de nouveau. C'est vrai ça, pourquoi ils essaient de remonter, ces poissons ? Ce serait effectivement plus facile de se laisser porter jusqu'à la fin de la rivière.

"Maman m'as dit que toutes les rivières vont dans la mer, peut être qu'ils aiment pas la mer ?"

Il réfléchit. Ce serait bizarre. De ce qu'il savait, il n'y avait que des poissons dans la mer. Est ce que ces poissons là n'aimaient pas les poissons de la mer ? Non, c'était inimaginable de ne pas aimer les autres, où de ne pas essayer de s'en faire des amis !

"Ou peut être qu'ils veulent faire du sport ?"

Le grand louveteau brun aux cheveux blonds tourna sa tête vers la louvette blanche et orangée, pour voit si l'une des hypothèses lui convenait.

-Dysis-

La jeune louve continue à fixer les poissons avec attention. Cela n'avait pas vraiment de sens, ou alors Wymond avait raison, et ils ne pouvaient pas survivre dans la mer. Elle s'imaginait l'Océan comme peuplé de monstres gigantesques, et ces petits poissons argentés seraient, alors, un repas assez rapide pour eux. Elle se redresse : ça devait être ça. Elle demanderait à maman, car elle avait souvent la réponse, et quand elle ne l'avait pas elle savait lui montrer où chercher dans la bibliothèque. Elle hoche la tête, avant de s'écarter du ruisseau : elle en avait assez vu.


Sinon ils n'arriveront jamais à cet endroit fabuleux plein de lézards et d'oiseaux, et Dysis en serait très triste. Elle s'avance de quelques pas, attendant son large camarade, avant de préciser :

C'était comme ça, dans sa famille. Une maman, une mama. Une nakhus, une pirate. Une présente et aimante, l'autre ... Elle détourne les yeux.

Il se détourne lorsqu'elle le fait, et trottine jusqu'à être à sa hauteur pour montrer le chemin sans être devant.

"Oh ..."

Deux mamans donc, c'était bizarre ça ! Il pensait qu'il fallait toujours être une fille et un garçon. En tout cas, c'est ce que maman avait sous-entendu jusque là. Il marcha tranquillement avant de rajouter :

"J'ai une maman, moi ! Elle est très gentille ... mais parfois elle me colle un peu beaucoup ... je préfèrerais pouvoir aller en aventure quand je veux, hm."

En contrebas, on commence à apercevoir les ruines blanches et les plaies du monde. Les herbes hautes des champs mystiques deviennent peu à à peu des herbes jaunâtres, brulés, mortes, et la terre se fait visible. Sur ce fond jaune, des points blancs marquent les endroits où il y a des ruines, et par delà, des énormes failles noires dans l'étendue jaunâtre transpercent la terre : les plaies du monde.

"Regarde, c'est là bas ! On y est presque !" dit-il, joyeux.

C'est vrai que c'est moins joli, et ça sent moins bon que ici, mais là bas, c'est chez lui ! Et le fait que ce soit son chez-lui, ça rends l'endroit merveilleux à ses yeux.

-Dysis-

Les deux yeux barrés de crois remontent pour observer Wymond. Sa maman était ... Protectrice ? Les siennes, à Dysis, ne l'étaient pas vraiment. Elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait. Elle était libre. Enfin, tant qu'elle respectait les règles de maman-Séléné pour ne pas se mettre en danger. Elle relève le regard vers le ciel : est-ce qu'elle aurait préféré avoir plus de règles ?

Certainement pas.

Elle sourit. Et soudain, ils sont arrivés ! Ses sourcils se soulèvent, et son regard s'agrandit. L'endroit était étrange, comme elle n'en avait jamais vu d'autre. Comme si la terre avait été blessée, barrée d'une coupure énorme qui peinait à cicatrisée. Il s'était passé quelque chose, ici : la mort était tombée, et la vie n'avait jamais réapparu. Dysis s'en trouvat fascinée ; Queue droite, à l'horizontale, elle s'avance, furtive entre les herbes, jusqu'à arriver à un endroit de terre nue et charbonnée. Elle renifle, ne sentait qu'un léger fumet âcre et désagréable.

Son regard parcourt l'étendue du lieu, scarifié par l'histoire, que la nature abhorrait.

Il la suit joyeusement, très heureux de l'effet de ce lieu où il habitait sur Dysis. Elle s'y intéressait ! Trop cool ! Il avait eu un peu peur qu'elle trouverait l'endroit nul et mort.

"Je ne sais pas vraiment. Ma maman est arrivée ici juste après ma naissance, alors elle ne sait pas non plus. Mais il y a des fresques sur les murs qui restent, avec des loups qui volent, et d'autres loups qui s'inclinent devant eux ! Si tu veux, je te les montre ? "demanda-il en souriant.

Il agita la queue, super ravi de partager ce moment. C'est vraiment trop bien, de se faire des nouveaux amis !

"C'est sur la route du coin des lézards !"

-Dysis-

La louvette fixe le large loup sans ciller alors qu'il lui donne une demi-réponse, bien peu satisfaisante. Elle soupire, mais en même temps se souvient de ce que lui disait maman. Lorsqu'on cherchait des connaissances nouvelles, souvent il fallait donner du temps et de l'énergie pour ça. Et puis, c'était un peu comme une chasse : d'abord, on avait une piste, et il fallait la suivre avec attention sans s'égarrer sur des autres odeurs. Et petit à petit, on trouvait de plus en plus de preuves, puis on finissait par trouver la proie ! Ensuite, pour tout comprendre, c'était qu'il fallait utiliser des techniques, essayer différents angles d'attauqe.

Mais bref.
Les fresques l'intéressent, évidemment, même si elle la détourne de son objectif premier. Et Wymond lui donne la solution toute trouvées en combinant les deux, peignant un très fugace sourire satisfait sur les babines de Dysis. Elle hoche la tête : elle voulait voir les fresque et chasser les lézards.

"Viens par ici."

Il reprends donc les devants, marchant sur la terre sèche entre les herbes jaunes mortes et les tas de pierres blanches couvertes de mousse ou de lierre. Son pelage et ses cheveux se fondent parfois très facilement dans les environs, mais contrastent fort avec les pierres blanches. Il tourna autour d'une pile de rochers, puis fit signe à Dysis d'être silencieuse. Une fois qu'elle fut à sa hauteur, il lui montra un tas de pierres couvertes de lierre.

On ne voyait aucun lézard. Cependant Wymond continuait de faire le signe du silence.

Alors qu'ils regardaient, une grosse forme verte qui paraissait jusque là faire partie du lierre se redressa et grimpa lentement vers le haut du tas de rochers. Il faisait au moins la taille d'une patte avant de Wymond.

Le jeune loup brun se tourna vers Dysis l'air joyeux. Qu'est ce qu'elle pensait ? C'était pas le vrai coin des lézard - qui était plus loin- mais il savait qu'il y avait plusieurs gros lézard ici. Parfois il s'asseyait derrière ce rocher pour les regarder pendant des heures. Il adorait regarder les lézard. Il y avait si peu d'animaux ici que chacun était spécial pour Wymond. Enfin, chacun qu'il reconnaissait. Ce gros lézard là, il était ici depuis la naissance de Wymond, ou même avant !

"Il s’appelle Ryro" chuchote-il à Dysis.

-Dysis-

Dysis emboîte le pas au large loup, et lorsqu'il lui fait signe d'être silencieuse, elle se tapit derrière lui et avance avec précaution. Mais c'est sans compter son rhume, qui lui chatouille la truffe lorsqu'elle passe un peu trop près de certaines plantes, et très vite, elle doit se retenir d'éternuer de nouveau. Quelle plaie ! Elle s'avance, puis se fige sous les ordres de Wymond. Elle regarde aux alentours, mais ne voit rien pour le moment, ni lézards, ni autre loup, ni quoi que ce soit à part ces satanées plantes qui lui chatouillaient la truffe.

Et puis, le voilà ! Un éclair vert, et un énorme lézard apparaît. Dysis écarquille silencieusement les yeux devant l'imposante bête : elle n'avait jamais vu de lézard aussi gros. Il avait même un nom, que Wymond lui donne et de ce fait, le protège de la chasse. Car jamais Dysis ne voudrait chasser l'un des animaux "chefs", surtout si Wymond lui avait donné un nom en le protégeant. Elle le regard un instant, avant que soudain les picotements de sa truffe deviennent insupportables. ALors, elle tourne un regard suppliant vers l'autre loup, essayant de se retenir mais s'excusant du regard ...

Puis elle éternue.

Ha ! Zut ! Ses oreilles se couchent, le lézard s'enfuit et elle découvre les crocs, toute frustrée.

Il capte le regard d'excuses sans comprendre, avant que la louve éternue de nouveau très très fort. Ryro s'échappe de leur vue, tenant de toute évidence au silence et à la tranquillité plus qu'au soleil.

Il penche la tête en regardant Dysis.
"Tu es malade ?" demande-il.

Il éternue parfois comme ça lorsqu'il y a trop de poussière, mais là, il n'y en a pas. Son seul autre exemple d'éternuement,c'était quand Blythe avait été malade. Est ce que Dysis l'était aussi alors ? Il attends patiemment sa réponse, ne voulant pas l’amener jusqu'au fond des ruines si elle a un rhume.
Il ne sait pas faire grand chose pour aider les gens malades, sauf attraper des petits animaux pour qu'ils mangent. Et encore, l'attente serait longue, car il n'est pas très agile avec ses grosses pattes.

"Tu as besoin de quelque chose ?"

-Dysis-

La louvette reste immobile, tête basse, défaite par les éléments, trahie par son propre corps. Dire qu'elle avait eu l'occasion de voir un véritable monstre-esprit, un lézard spécial, un gardien ! Enfin, elle n'en savait rien car elle n'avait pas eu le temps de l'observer. Quelle déception. Elle soupire longuement, la voix de Wymond la tirant de son esprit qui se morfondait. Elle n'avait même pas envie d'expliquer, pas envie d'avouer qu'à cause d'un petit rhume de rien du tout, elle avait fait fuir le lézard. Elle secoue la tête.


Sa voix est toute petite, pas honteuse mais bien agacée. Elle redresse deux yeux blasés au possible pour regarder aux alentours, mais évidemment, plus une trace d'un animal. Ils avaient tous fuit, à cause de son satané éternuement. Elle hausse alors les épaules.


Elle était saoulée. Voilà.

Un Rhume ? Oh mince, avait-elle pris froid ?
Il la regarda, tout inquiet, essayant de penser comment il pouvait l'aider à ne pas avoir trop froid. Puis il lui vint une idée. Il trottina jusqu'à un coin. C'était là qu'il traînait de temps en temps avec Lark. La dernière fois, il avait tressé du lierre ensemble pour se faire une écharpe. Il la prit d'une patte, et la présenta plutôt fièrement à Dysis, les joues un peu roses de l'embarras de n'avoir rien de mieux à offrir.

"Tiens, comme ça tu auras pas froid !"
Il était préparé pour le fait que c'était pas le meilleur cadeau du monde, alors il enchaîna:
"Je sais que c'est pas super super, mais il n'y a pas grand chose pour faire une écharpe ici"

Il s'était quand même un peu appliqué, et toutes les feuilles étaient du même côté, pour plus de confort.
Il avait l'habitude de la porter lui même -il était friand de lierre, il irait même jusqu'à dire que c'était sa deuxième plante préféré, après les cerisiers.

"Est ce que tu veux que je montre les peintures sur les murs, ou tu préfères rentrer ?"

Si elle avait un rhume, elle était peut être fatiguée ?

-Dysis-

Toujours grognonne, la louvette frisée regarde l'autre s'agiter en allant chercher quelque chose. Une sorte de .... Tresse ? Comme celle que lui avait montré Echo, mais plus grosse et faite avec des feuilles différentes. Elle était bien faite, d'ailleurs, bien plus que son pauvre essai infructueux de la dernière fois. La jeune louve fixe l'objet, indécise. Oh, c'était une écharpe. Pour elle. Elle a du mal à détecter l'intention du jeune loup. Pourquoi l'aidait-elle ? Parce qu'il était gentil, surement ? Ou bien c'était un échange ?

Elle prend lentement l'objet pour l'enfiler autour de son coup. Soudain, une idée lui vient : Comme ça, elle se fondrait mieux dans la nature, et en plus aurait moins froid. Peut-être que c'était quelque chose à étudier. Elle remonte ses deux yeux barrés d'une croix pour les fixer dans ceux de Wymond.


Maman lui avait dit de dire merci quand on lui offrait quelque chose, alors elle le fait. Et puis, c'est vrai que ça la réchauffait un peu. Elle renifle avant de se redresser : Ce n'était pas un rhume qui allait l'abattre, non mais.


Un regard un peu revêche, posé sur deux joues roses.

Il lui sourit, ravi qu'elle accepte son cadeau, en agitant sa pas-si-grande-queue-comparée-à-sa-corpulence dans son dos. Ahh, il était si content qu'elle l'aime son écharpe! Enfin lui n'en avait plus maintenant, il faudrait qu'il s'en re-tresse une ! C'était sa façon préférée de se parer: avec du lierre.

"Par ici !" s'exclama-il, en trottinant vers une galerie d'arches brisées, donc il ne restait que des débuts de colonne en pierre.

Marchant parmi les ruines, ils devaient avoir l'air de deux toutes petites choses. Même si le temple était brisé, ce qu'il en restait inspirait toujours la grandeur, l'immortalité, la richesse, la divinité. Leurs petites corps de jeunes loups n'étaient certainement pas les premiers à marcher dans cette galerie détruite. Leurs petites têtes blondes s’arrêtèrent face un un morceau de mur de pierres blanches géantes, qui était encore partiellement intact. Dessus, une fresque de loups qui se battaient. D'un côté, un loup blanc qui avait encore l'air de briller, de l'autre, sur le bord brisé, des loups de couleur, un violet, un rose, un bleu, et la moitié d'un vert. Qui savait ce qu'il y aurait eu d'autre sur cette fresque, avant qu'elle soit brisée.
En dessous de ces personnages, des tas de loups beaucoup plus petits. Ce qu'elle signifiait, cette fresque, Wymond n'en savait rien. Mais elle était belle, c'était celle dont les couleurs avaient le mieux survécu, alors il était fier de la montrer.

"Celle là, je l’appelle loups qui flottent, parce que les loups colorés ont l'air de flotter."
Il était pragmatique.

Il regarda Dysis, guettant sa réaction. Est ce qu'elle trouverait ça cool, elle aussi ?

-Dysis-

La frisée suit le gros loup beige avec un peu moins d'entrain, toujours malade, mais curiosité. Ces fresques peintes au milieu de l'endroit déjà singulier pour elle éveillait sa curiosité. Elles devaient être anciennes ; Plus que la bibliothèque, certainement, sinon leurs auteurs auraient à la place écrit un livre. Peut-être même qu'elles étaient liées aux ruines dans lesquelles elles étaient dessinnées, ce qui pourrait renseigner la frisée sur l'origine de ce qui s'était passé ici. Un long frisson la parcourt : Peut-être même qu'elle trouverai la piste d'un monstre antique et légendaire.

En arrivant, ses yeux se dardent sur la fresque, la détaillant avec concentration. Plusieurs loups de couleurs rappelant celles des Dieux, contre un unique loup blanc. Cela pourrait-il être des disciples, tous unis contre un ennemi commun ? Wymond attire son attention sur le fait qu'ils flottent, ceci couplé aux dizaines d'autres loups, plus petits, aiguillent son avis vers un autre chemin. Il s'agissait surement des Dieux eux-même, alliés contre .... quoi donc ?

Sa patte effleure la fresque sans la toucher, de peur d'abimer la peinture. Il y avait eu, ici, une guerre entre Dieux, et elle en serait presque déçue. Pas d'animal mythique à traquer, seulement des énièmes déchirures entre les Dieux eux-mêmes, à l'image de leurs disciples. Elle souffle.


L'époque avait du être terrifiante pour les vivants. Les yeux de la frisée se posent de nouveau sur Wymond.


Dysis ne pouvait chasser un Dieu.