Jouer avec le Feu [Wymond]

ʊ Jouer avec le Feu

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Il a dépassé la frontière du Volcan Actif. La cendre a laissé place aux plaines verdoyantes. Il a continué. Il a retrouvé les vestiges de ses anciens Arbres-Abris. Souvenirs au goût mitigé. Il a fait un crochet pour venir admirer le troupeau de Styracosaurus. Ses Frères. A-t-il encore besoin d'eux ? Il a deux Petites maintenant. Le début d'une nouvelle Tribu.

Il n'a pas cherché à se faire reconnaitre d'eux. Il a tracé sa route. Aujourd'hui, il cherche de quoi vêtir chaudement les louves-dinos. Elles grandissent vite. Elles feront bientôt leurs premiers pas dehors. Le froid mordra leur chair. Il doit s'assurer qu'elles soient en mesure de le supporter. De survivre à cette première journée à l'extérieur.

Alors, il cherche activement. Une Proie. Ou une carcasse qu'il pourrait dépouiller de sa peau. Il n'est pas difficile. Il fait avec ce que lui offre l'environnement. Mais il n'est pas encore prêt à fouiller ces grottes. Repaire des Prédateurs. Il s'occupe d'abord des alentours. Il doit faire vite. Avant que le Direwolf à la Lumière rose ne lui tombe dessus.

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Wymond

Avec toutes les difficultés du monde, il avait traversé le froid jusqu'à arriver ici. Enfin, il faisait assez chaud, et il put s'allonger par terre. Quel périple ! Vanhir ne lui avait pas menti, lorsqu'il lui avait dit que c'était un endroit dangereux et imprévisible. Bien que massif, il n'avait pas attiré trop de regards jusque là, et comptait rester ainsi, de peur que ceux qu'il attire soient mauvais et mal intentionnés. Il se glissa entre les rochers, en recherche de quelque chose pour se confectionner une meilleure protection contre le froid. Ici, ce n'était pas horrible, mais plus tard, ce serait beaucoup plus dur.

Il fallait qu'il se déplace pas trop vite, en réfléchissant, pour ne pas faire de bruit. Ses grosses pattes auraient vite fait de déloger des cailloux, et d'avertir tout être à proximité de sa présence.

Soudain, alors qu'il contournait un rocher, il se retrouva face à face à un loup. Un loup très étrange, comme il n'en avait jamais vu jsuque là. Il était beige-brun (comme lui) et couvert de traces jaunes - des tatouages ? Mais le plus étrange était une collerette qui semblait être solide, faite d'os peut être, autour de sa tête. Il ressemblait aux dinosaures donc Vanhir lui avait parlé, et qu'il avait pu apercevoir très rarement.

Ne sachant pas si il était en danger face à cet individu, Godric recula d'un pas, ses oreilles vers les côtés, inquiet. Son corps parlait pour lui.
Je suis inquiet. disaient ses oreilles.
J'ai peur disait sa queue basse.
Qui es-tu, disaient ses yeux turquoises fixés sur le loup inconnu.

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Ses fouilles ne durent pas longtemps. Au détour d'une saillie rocheuse, voilà qu'il se retrouve face à un individu. Son cœur loupe un battement et immédiatement il recule en abaissant sa collerette. Corne pointé vers l'Inconnu. Pour paraitre plus menaçant et protéger sa gorge. Une réaction instinctive et de survie. Il a horreur d'être pris par surprise. Il ne veut pas servir de déjeuner.

Ses muscles sont crispés, prêts à se détendre d'un coup pour contrer une offensive. Il analyse rapidement le danger. Ce n'est pas le Direwolf à la Lumière Rose. Mais c'est peut être l'un de ses amis ? La méfiance s'impose.

Son regard glacé balaie l'Autre. Il lit le langage corporel. Des signaux qui doivent correspondre à ceux qu'il montre lui aussi, en moins imposants. Est-ce une ruse ?

Il cherche aussi une issue de secours. Il ne doit surtout pas se retrouver bloqué dans un cul de sac. Il finit par arrêter de reculer. Là, voilà. La distance qu'il a mise lui laisse une liberté de mouvement. Il peut bondir par là. Ou s'enfuir par ici.

Et il attend. Il ne fera pas le premier pas. Trop paranoïaque pour le moment.

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Il recule de quelques pas, lorsque l'autre loup recule. Surtout, aucun mouvement agressif. Il le regarde avec appréhension. Avec ses cornes sur la tête, il pourrait bien l’empaler, c'est sur. Il renifle. Il ne sent rien d'autre que ce loup, c'est peut être le seul danger. Mais c'est aussi le seul loup qu'il a vu jusque là.
Peut être qu'il pourra le renseigner.
Le gros loup brun s’assoit par terre, pour essayer d'avoir l'air le moins agressif possible, puis se couche, en enlève sa protection en forme de bois de caribou de sa tête.

"Je ne vous veux pas de mal. Je cherche de quoi me refaire une cape, pour le froid."

Il pose la protection par terre, et reste allongé, en attendant. Est ce que le loup dinosaure sait même parler ?

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L'Ennemi en face bouge. Ses mouvements sont suivis intensément par les deux pupilles bleues. Elles ne le quittent pas. Elles veulent anticiper une éventuelle offensive. Ici, on peut se faire attaquer gratuitement. Son corps en porte la preuve. Toutes ces cicatrices qui murmurent ses victoires. Ses combats pour sa Survie. Tant d'années. Tant d'adversaires. Sera-t-il le suivant sur cette longue liste ?

Il ne tient pas en place cet inconnu. Indécision peut être ? Le voilà assis. Puis couché. Là, c'est Fenouil qui peut le dominer. Il peut le charger et lui rouler dessus. Encore faut-il une raison à cela. Il tient à sa réserve d'énergie. Il ne l'utilise qu'à bon escient. Ou lors de pics de colère. Mais depuis l'éclosion des œufs, il n'a plus de raison de l'être. Il a enfin sa Tribu. Son mal-être profond a été allégé.

Les cornes sont fausses finalement. Il ressent une pointe de déception. Il s'est toujours senti plus proches des Cornus. Comme Sakura. Comme Onyx. Comme ses deux Petites. Point positif, çà fait des armes en moins. C'est 'rassurant'.

Sa nuque se détend légèrement. Juste de quoi lui faire redresser la tête. Pour mieux toiser.

"Ta fourrure. Pas épaisse ?"

Elle a l'air fourni pourtant. Peut-il la lui voler ?

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Le loup dinosaure semble un peu se calmer, et Wymond se détends un peu. Peut être qu'il a trouvé quelqu'un qui pourrait être un allié, dans cet endroit sauvage. Il suit de ses prunelles turquoises les mouvements du loup, en essayant de comprendre ce qu'ils trahissent. Peur ? Agressivité ? Haine ? Inquiétude ?
Il secoue négativement la tête, face à la question.

"Pas assez. J'ai eu froid."

Bon, ici, il ne fait plus froid, mais il va lui falloir rentrer, et pour rentrer, il lui faudra une protection. Il attends avec inquiétude la réponse de l'autre, si il l'attaque, il devra se défendre, mais il n'as nulle envie de faire du mal au loup à collerette. Il le détailla de plus près. Il avait un poil à la fois brun et roux, et par dessus, des peintures jaunes, oranges et blanches qui semblaient presque briller tant elles étaient vives. Il était couvert de cicatrices, qui devaient surement témoigner de la difficulté de survivre dans cet endroit si hostile. Wymond commençait à se dire que malgré son physique énorme, il serait en désavantage face à ce combattant expérimenté.

"Est ce que vous êtes un des Dires ?"
Il en avait entendu parler, il ne les avait cependant jamais vus.

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Le froid l'a attrapé, ce loup aux fausses-cornes. Mais pas assez pour le tuer sur le coup. Parce qu'il est là, devant lui. Il a parcouru pas mal de chemin depuis la Brèche. Çà le fait cogiter notre Fenouil. Il le scrute davantage. Il ne voit pas de blessure, ni de plaie dû à la morsure du gel. Est-ce qu'il ment ? Ou a-t-il une résistance particulière ? Pourtant, c'est bien la première fois qu'il le voit par ici, ce Petit.

"Tu es indemne. Comment ?"

Où sont les tremblements ? Et les engelures ? Ou les cicatrices de mauvaises rencontres ? Il n'en voit pas. Il commence doucement à se dire que cette fourrure pourrait être utile pour ses deux mini-lui. Pour éviter qu'elles ne meurent de froid. Mais il y a la menace de Lames de Tigre. Il y a le fait qu'il n'est pas sur la zone autorisée. Çà balance dur dans son cerveau.

La question lui fait froncer les sourcils. Et l'informe du manque de savoir de l'Inconnu. Si il le prend pour un de ces gros loups, alors il n'y connait rien. Encore un voyageur inexpérimenté. Peut-il en tirer une opportunité ? La survie n'est pas facile dans ces terres inhospitalières. Avoir un appât à sacrifier, çà peut être utile. Surtout pour fouiller ces grottes sombres.

"Peut être. Que leur veux-tu ?"

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Il se redresse un peu, et tire de sous sa cape un énorme objet, qu'il portait comme si il était léger. Son bouclier, il l'as fait, avec du bois, certes, mais c'est lui qui a pris. Il est très abîmé. Il a servi de cachette, il a été griffé, mordu, coupé sur les bords pour faire du feu. Il a été sacrément amoché. Et c'est grâce à lui qu'il à survécu. Il a des blessures, mais elles sont cachés par son pelage, alors il semble bien moins agressé qu'il en l'as en fait été.

"Bouclier. Je me suis soigné."

On lui a appris plein de choses, mais pour les plantes, c'était surtout les Solitaires du refuge, et sa maman.
Que voulait-il aux Dires ? Déjà, il aimerait pas leur tomber dessus juste comme ça. Il avait entendu qu'ils étaient pas forcément faciles, alors pour le moment, il ne comptait pas les croiser. Quelque chose dans la réponse du loup lui dit aussi qu'il n'est pas forcément un Dire. Que leur veux-tu, au lieu de que nous veux tu, peut être. En tout cas, il décide de répondre vaguement.

"Rien" dit-il.

Il aimerait certes les voir, ces loups plus grands que lui, mais peut être pas de trop près.

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Bouclier ? Fenouil observe l'objet d'un air un peu septique. On dirait de l'écorce toute bête. Il ne voit pas bien d'ici. Il hésite un bref instant, pesant le degré de danger. Est-ce un piège pour l'attirer ?

Il est fort et expérimenté. L'Inconnu n'est pas du coin. Il a l'avantage du terrain. Il décide d'avancer. A pas très lents, il se rapproche. Suffisamment pour mieux détailler la protection. Il garde bien une distance de sécurité.

C'est bien du bois. Çà lui rappelle les sapins qu'il faisait tomber pour s'en servir d'abri. D'une patte, il vient effleurer les marques de griffes et de crocs. Pas de doute. C'est solide. Çà fait évoluer ses plans.

"Je veux. Deux. Et peau aussi."

Deux boucliers qui tiennent chaud. Çà doit être possible, non ? Lui, il n'est pas intelligent. Mais l'autre a ce savoir. Il chasse l'option de le tuer pour récupérer sa fourrure. Pas tout de suite en tout cas.

"Moi aide pour trouver peaux et toi faire boucliers."

Çà fait longtemps qu'il n'a pas réitéré l'entraide. Pour ses deux Petites, il est prêt à retenter l'expérience.

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'HASARD - Froid' :

Il agite ses oreilles, un peu stressé, lorsque le loup à cornes s'approche. Mais il ne fait que regarder le bouclier. Wymond en est plutôt fier. C'était plusieurs jours de travail, ce bouclier. Il se détends un peu lorsque le loup lui fait sa demande. Il veut des boucliers aussi. C'était compliqué, mais Wymond ne se sentait pas dans une position pour refuser. Et puis en plus, il préférait faire de son mieux pour faire plaisir aux autres, plutôt que de marchander.

"Je peux faire ça. Mais il me faut du bois." dit-il.

Il n'y avait pas beaucoup d'arbres ici, il faudrait qu'ils cherchent quelque part où les arbres poussent, pour en trouver un de mort ou de tombé, qui ferait bonne matière à être un bouclier. Quelque chose de bien solide, du pin ou du chêne.

Il sourit au loup, content de se retrouver soudain sur un terrain d'entente, où il ne se ferait pas empaler par une corne. Enfin, pas tout de suite. Soudain, il pointe ses oreilles en arrière. Il entends quelque chose. C'est un bruit sourd, lointain, comme un grognement, un craquement...

Il cherche autour d'eux, son pelage se hérissant d'inquiétude, le transformant en véritable boule. Au dessus d'eux, sur les parois rocheuses plus hautes, repose des épaisses couches de neige. Elle semble bouger. Wymond agrandit ses yeux d'inquiétude et de peur. Une avalanche !

Il tire son bouclier sur son dos, puis fait signe au loup à cornes. Vite, derrière ce grand rocher. Où ils serait saufs. Il ne bougera pas tant que l'autre n'est pas en sécurité.

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'HASARD - Froid' :

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L'autre ne rechigne pas. Il accepte. Tant mieux. Fenouil ne sera donc pas obligé de lui voler ce bouclier et d'essayer de le reproduire par lui-même. Ce sera plus facile comme çà. Moins de perte de temps et d'énergie. Et sûrement un meilleur travail. Parce qu'il est bourrin lui. Pas très doux dans ses gestes. Sauf pour la Peinture.

Et voilà qu'un étrange rictus apparait sur le visage de son interlocuteur. Çà allume l'ampoule de la méfiance dans la tête de Fenouil. Il recule de quelques pas. Jusqu'à ce que de vieux souvenirs de Ted remontent à la surface. Ce n'est pas un signe de menace. C'est un sourire. Il n'est plus habitué à en voir. Il avait oublié la signification. C'est inoffensif.

Parce contre, ce qui va leur tomber sur la gueule, çà ce n'est pas inoffensif pour le coup ! Tout son corps se met en alerte. Il sent lui aussi le danger. Ce grognement de la Terre même. Ces vibrations dans le sol. C'est encore plus puissant que la course d'un troupeau de Diplodocus. Et çà lui fait peur.

Il ne doit pas mourir. Il y a les Petites qui ont besoin de lui pour survivre. Elles ne sont pas assez grandes pour se débrouiller toutes seules. Il doit fuir. Mais par où ?

Le bouclier qu'il convoitait disparait et l'Inconnu lui fait un signe. Un grand rocher en guise d'abri ? Est-ce vraiment sûr ? Tiendront-ils à deux ? Il ne le pense pas. Il n'a pas confiance quand ce n'est pas lui qui prend les décisions.

Son regard bleu se pose sur l'entrée de la grotte la plus proche. Elle semble loin et il ignore ce qui se tapi à l'intérieur. A-t-il le choix ? Ses mâchoires se serrent et il s'élance. Vite, avant que le temps lui manque.

Trop pressé, c'est l'accident. Un sol qui se dérobe sous une patte. Une perte d'équilibre et une mauvaise réception. La douleur apparait. Vive et handicapante. Mais sa volonté de survivre est la plus forte. Il continue d'avancer, sur trois pattes.

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Il s'enfuit dans une autre direction ! Wymond fronce ce qui lui sert de sourcils. Il n'y a pas le temps. Alors il viendra avec lui.
Il bondit derrière le loup, et le voit glisser sur la roche. Au dessus d'eux, à des centaines de mètres, un front de neige s'avance comme un mur blanc il avance à côté de Fenouil, à la vitesse du loup qui avance à trois pattes.

Il jette un coup d’œil en arrière, vers le front qui s'approche, son coeur battant dans ses oreilles sous l'effet de la la peur. Arriveront-ils à temps ? C'est comme si la terre était pleine de tonnerre, le bruit lui retourne l'estomac. Il ne faut pas abandonner le loup dinosaure et courir, il ne faut pas, il ne faut pas.
Il court avec le loup, et au moment où ils arrivent presque à la grotte, le bruit devient insoutenable. La neige arrive de toute part. Il se plante dans le sol derrière son bouclier, pour protéger l'entrée de la grotte du froid mortel.

C'est comme si des dizaines de loups se jetaient sur le bouclier - trop de poids. Il a si peur, maintenant. Il plante ses pattes arrières contre le bord de la grotte, pour essayer de ne pas se faire emporter. Et au bout de quelques minutes qui paraissent une éternité, plus rien ne bouge.

Il jette un coup d'oeil derrière lui, dans la grotte. Dans la confusion, il n'as aucune idée de qui était où, de jusqu''où ils avaient réussi à courrir. L'autre loup est là. Il y a un peu de neige qui à réussi a rentrer, car le bouclier ne couvre pas complètement entrée, mais elle ne leur arrive que aux chevilles, pas plus haut. L'entrée de la grotte est ensevelie.
Le gros loup se laisse tomber contre le sol, en haletant, essayant de se reprendre de la peur, de l'adrénaline. Il va falloir qu'ils commencent à creuser pour sortir, mais pour le moment, ils sont vivants. Il se redresse enfin, et s'ébroue puis regarde le loup dinosaure, cherchant des yeux sa patte blessée.

"Il y a une autre sortie, à cette grotte ? Sinon ... - il souffle - sinon je peux creuser."

Wymond à un peu peur qu'en creusant, il va remplir la grotte de neige.
Il déroule un des bandages - décoratifs à l'origine, mais qui aura peut être aujourd'hui son utilité - de sa patte arrière droite, pour la tendre au loup. Qui il voulait s'attacher la patte, et éviter qu'elle se blesse d'avantage, peut être que ça servirait.

Il attends un instant de voir si il la prends ou non, à défaut de quoi il la posera par terre.

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L'autre sort de son abri et vient le rejoindre. Pourquoi faire çà ? Pourquoi risquer sa vie à marcher aussi lentement que le loup blessé ? Ils ne se connaissent pas. Ils ne sont pas de la même Tribu. Fenouil ne comprend pas. Veut-il mourir ? Il devrait courir.

Il serre ses mâchoires et s'efforce à accélérer le rythme. Il sent la menace imminente. Son instinct lui hurle de se dépêcher. Temps pis pour la douleur et les conséquences à moyen terme. Il en a connu d'autres. Des bien pires. Et il y a survécu.

Il se met à courir sur trois pattes. Il met toute son envie de vivre dans cette course maladroite. Son cœur tambourine fort. Et la Vie l'emporte. Le voilà arrivé in extrémis dans la grotte. Derrière lui, tout s'effondre. Il sent la neige lécher son arrière-train. Il a horreur de cette sensation. Il se retourne pour découvrir le mâle encore là. Avec son bouclier. Il a l'air aussi épuisé que le loup-dino.

Tous les deux ont survécu à l'avalanche. Mais dans quel piège se sont-ils fourrés ? Cette grotte peut appartenir à un Prédateur. Elle peut ne pas avoir d'autre issue. Il n'aime pas çà. Il sait qu'il fera tout pour retourner auprès de ses deux Petites. Il faut juste trouver comment.

"Ch'ai pas."

C'était lui qu'il comptait envoyer en éclaireur dans les grottes. Pas eux deux. Lui, il préfère éviter les situations périlleuses. Avec sa patte blessée, il est déjà assez vulnérable comme çà. Il n'est même pas capable de creuser.

Ses sourcils se froncent face à l'offrande. Il ne voit pas ce qu'il est censé faire avec ce morceau de tissu.

"Trop petit pour cape."

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