Une touche de vie dans la grisaille (PV-Médélisse)

VOYANCE

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Voyance était apparus sur ces terres avec ses adelphes. Les débuts avait été plus que difficile et le jeune ange déchu avait eux beaucoup de mal à se faire à cette nouvelle vie et à trouver l'envie d'avancer. D'ailleurs cette question hantait toujours les méandres de son esprit. Ce monde était sans saveur, sans intérêt quelconque pour son être piégé dans ce corps faible de mortel. Il rodait en quête de réponse, haute silhouette baignée d'une auréole divine, seul trace de sa magnificence passé. Son corps lui montrait les traces des difficultés qu'il avait traversé, maigreur, saleté il n'en pouvait plus de se sentir ainsi souillé. Alors il avait de nouveau décidé de suivre le cours de l'eau en quête d'un endroit assez agréable à ses yeux pour se remettre en état. Il c'était laissé bien trop allé et ne comptait pas poursuivre sur cette pente. Mais au lieu d'un petit bras d'eau en retrait comme il le cherchait c'est la mer qui fini par s'étendre à ses pattes et plus curieux encore mêlé à l'odeur de sel se trouvait un doux parfum florale. Une odeur bien agréable, presque trop agréable pour se monde.

Voyance avait dressé la tête, les oreilles bien droite et il fouillait l'horizon de son oeil unique en quête de l'origine de cette senteur. Devant lui il décela une succession de pierre qui émergé difficilement du ressac marin. Des pierres parfaitement aligné qui semblait l'inviter à les fouler pour prendre la direction d'une petite île qui se dessinait sur le rivage. Voyance s'y engagea guidé par un espoir. Celui d'enfin trouver un endroit qui flatte son goût, un lieu qui pourrait peut-être lui rappeler le monde céleste ou du moins en offrir une pâle copie. Il laissa ses pas l'emporter, guidé par le parfum. Mais ce qu'il découvrit en premier lieu fût une déception qui assombrit à nouveau son humeur. Cette terres qui semblait être en temps normal riche de fleurs n'offrait que quelques survivante de ci de là qui n'avait pas encore était gelé par les premier givres de l'hiver. Tout ici semblait mort, pâle reste de leur grandeur d'origine. Ronce et arbuste dégarnis tendant des doigts squelettique vers le ciel comme dans un dernier râle d'agonie.

A bien y réfléchir Voyance se sentait tout comme ces plantes, desséché, sans vie, gelé par le froid de son propre coeur qui ne nourrissait plus ni joie ni espoir. Pourtant il sentait toujours ce doux parfum floral. Celui de fleurs fraiche et vivace. Devenait-il fou ? Il fallait qu'il en ait le coeur net, alors il se concentra et repris sa route, remontant le rubans olfactif qui se déroulait dans l'air jusqu'à son origine. Et après avoir passé un bosquet gelé il découvrit un nouveau lieu. Un lieu qui semblait comme à part, épargné par la déchéance de l'automne et la froideur de l'hiver. Un lieu chaleureux, coloré... Magnifique. Voyance en resta presque ébahis. Même dans le monde céleste il n'avait pas souvenir d'un endroit aussi joliment fleurit, aussi vivace et incroyable. Comme si la lumière divine de son monde avait bénis ces terres. Pour la toute première fois depuis son arrivé il avait enfin le sentiment d'être chez lui. Alors il s'approcha, déposant délicatement sa truffe sur une rose pour en humer le parfum. Tout ça était réel.

Depuis sa blessure au visage et sa rencontre avec cette solitaire et monstre étrange qui l'accompagnait. Médélisse été resté aux alentours de l'île aux roses.
Pas qu'elle n'était pas -suffisament reposé- pour que ses ailes ne lui permette d'entreprendre la suite de son voyage. Mais elle avait trouvé en ce lieu fleurit un havre de paix. Un endroit calme où se ressourcer des émotions vécu ces derniers jour.
L'île été très peu frequenté. Car -hormis le nombre étonnant de fleurs qui s'y trouvait - peu de proies étaient presentes et il fallait se mouiller les pattes pour y acceder. Mais n'étant pas une louve terrestre, Med' devait bien admettre se sentir un peu au dessus de tout ça.

Ce matin là -non loin de l'étrange fontaine rose- Elle s'était assoupit à la hauteur d'un pillier lorsque du mouvement fit fremir ses oreilles couvertes de breloque dorés. Elle ouvrit alors son oeil unique et y decouvrit la silhouette d'un grand loup aux belles ailes qui humait une fleur. De sa hauteur, elle le detailla. Ne pouvant s'empecher de sentir la joie de cette decouverte dessiner un fin sourire au coin de ses babines.
"Enfin quelqu'un de normal"
Enfin quelqu'un qui n'est ni un monstre marin, ni une louve canibale. Med' se redressa, venant brievement s'étirer. Elle sauta de son pillier et d'un flappement d'aile, elle laissa le vent la deposer avec douceur au sol.

Droite sur ses pattes, les ailes aux plumes parfaitement alignés encore deplié, elle offrit un sourire avenenant à l'étranger:

-"Bonjour ?" commença t-elle -"Puis je vous déranger ? Celà peut vous paraittre étrange, mais vous êtes le premier loup avec des ailes que je rencontre depuis que je suis arrivé ici."

Le premier hors de sa famille tout court en fait.. Med' pencha la tête -sans trop savoir comment lui dire- qu'il l'intriguait, mais que ça la rassurait. De voir enfin quelqu'un comme elle.
D'autant plus qu'il était charmant cet oiseau là en réalité -maintenant qu'elle le voyait de plus près-
La louve cilla avant que le vent lui porte toutefois une odeur pas specialement agréable venant de l'étranger. Bon. Gueule d'ange . Mais l'hygiène c'est à revoir par contre.
Elle se retint fort de grimacer à cette effluve -pour garder les apparences.

VOYANCE

Le bruit fit redresser la tête à Voyance d'un un geste lent et noble avant qu'il ne tourne son oeil unique, blanc comme une fraiche neige d'hiver vers l'inconnue. Il découvrit une louve ailé plutôt élégante quoi qu'elle semble bien trop abuser des accessoires. Encore une question de paraitre stupide des mortels. Ce qui se surchargeait de breloque avait tendance à vouloir cacher leurs corps. Et Voyance ne jurait que par la beauté du corps au naturelle. Même si le sien était bien moins élégant depuis sa réincarnation. Il demeurait tout de même bien supérieur à celui de la louve, cela était incontestable. Il suffisait de voir l'envergure de ses ailes presque deux fois supérieurs ou sa haute silhouette longiligne qu'il étira de manière nonchalante en se levant après avoir détourné le regard de la nouvelle venue. Il était un magnifique cygne noir là ou elle n'était eu mieux qu'une hirondelle. Ce qui était déjà serte mieux que tous ces pigeons et autre poulet déplumé qui semblait peupler le monde des vivants.

Voyance étira ses longue ailes avant de poursuivre sa promenade dans le jardin fleurit d'un pas lent et gracieux. Qu'elle le suive ou non lui importait peu pour l'heure. Il avait serte une mission confié par ses adelphes mais elle n'était pas pressé de la remplir. La louve ailé préférait bien plus pour l'heure profiter de cette bulle de quiétude agréable. Inondant de sa lumière divine les roses alentours.

Bien qu'elle s'efforçait de garder un sourire - lorsque l'étranger leva la tête pour venir le détailler de son œil unique avant de nonchalamment l'ignorer pour repartir plus loin. Medelisse sentit sa fourrure et ses plumes légèrement gonfler alors qu'elle sentit une émotion négative tâcher son cœur. Sérieusement ? Il l'ignorait comme ça ? genre.. juste comme ça ?
Elle plissa son œil unique alors qu'elle le vu humer les fleurs plus loin. Non mais c'était quoi cette façon de traiter les autres ?
La louve le regarda - assez déçue. Elle redressa ses grandes ailes s'envolant -non sans décoiffer l'étranger et les fleurs sur son passage - venant se poser à la hauteur de l'un des pilier devant lui.

Elle se recoucha alors là, croisant ses antérieur alors qu'un air légèrement narquois se dessina au coin de ses babines. Elle pencha légèrement le museau , le regardant de haut tandis que sa voix chantonnante ajouta :

-"Est ce que l'on vous aurait arraché votre langue ?"

Si il voulait être seul et tranquille il n'avait qu'à le dire. Il avait déjà la chance que dans sa grande bonté, elle s'intéresse une nouvelle fois à lui.
Des loup à grandes dents qui attaquaient à vu. Une solitaire folle avec un démon. il ne lui manquait maintenant plus que le souillon qui petait plus haut que son cul.
Décidément - elle allait en avoir des choses à raconter à Garbann si elle le retrouvait dans ce foutu continent.

VOYANCE

Voyance poursuivait son exploration lentement, méticuleusement sans rien perdre de l'élégance de ses gestes. Mais la louve ne sembla pas encline à le laisser en paix. Voilà qu'elle le rejoignait faisant voler sa mèche de cheveux ondulé qui laissa entrevoir la multitude d'yeux effrayant qu'il avait sur le côté gauche du visage. Elle tourna de nouveau son museau vers elle, fixant son oeil blanc unique dans celui de la louve effronté, froid. En plus de l'avoir décoiffée le vent soulevé par ses ailes avait arraché quelques pétales délicates à fleurs qui survivait ici. Cette louve n'avait-elle donc aucun respect pour la vie et la beauté ? D'une patte délicate Voyance redressa une fleur qui s'en était retrouvé toute courbé et il l'observa de longue minutes redressant une à une ses délicates pétales avec la plus grande des douceur. Une fois la tâche accomplis il repris sa marche à travers le superbe jardin et sans tourner le regard vers l'importune il projeta ses pensées vers elle pour qu'elle inonde son esprit, froide, inéluctable:

-Je ne prends la peine de communiquer que lorsque cela est réellement nécéssaire.

Dans le même temps elle continuait tranquillement à humer les fleurs, poursuivant son avancé sur ces terres laissant de nouveau l'autre louve ailé dans son dos sans s'en soucier d'avantage. Pour l'heure elle ne voyait pas grand intérêt à la questionner. Elle n'en avait pas envie. D'autant plus vu son comportement à son égard. Son air hautain lui était indifférents. Que de simple mortel aille penser qui lui était supérieur pouvait tout au plus causer une certaine hilarité en elle. Mais de là a rentré dans un duel d'égaux. Il n'y avait aucune intérêt à la faire. Cela reviendrait justement à s'abaisser à leur niveau. Il n'avait absolument rien à prouver aux loups de ce monde.

Une surprise rapidement suivit d'une grimace vint électriser son poil lorsque le vent soulevé par ses ailes revèle un visage bien affreux derrière les mèches bouclés de l'étranger ailé.
Ce dernier la regarde d'un air mauvais. Med, elle se fige, les sourcils légèrement froncé, perplexe alors qu'elle le voit redresser les fleurs une à unes avant qu'une pensée parasite vienne se ficher dans son crane, la faisant grogner de surprise.

-Je ne prends la peine de communiquer que lorsque cela est réellement nécéssaire.

Ses plumes et son pelage gonflé. une oreille en arrière, elle regarde le monstre à l'apparence pourtant si innocente au premier abord.
Son air taquin et joueur définitivement perdu alors qu'elle semble une nouvelle fois faire face à un monstre. Elle reste perché en hauteur sur son pilier- loin de lui, les muscles légèrement tendu.

-Q-Qu'est ce que vous êtes ?

La question traversa ses babines avant même qu'elle ne puisse réfléchir. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'était pas sure de vouloir l'entendre parler une nouvelle fois dans son crane.
Comment avait il fait ça d'ailleurs ?
la curiosité était plus forte.
L'ailée secoua alors la tête, rectifiant ses dires.

Etes vous un monstre ? ou quelconque gardien de ces fleurs ?

Encore une fois, la désagréable sensation des pensées qui viennent s'insinuer au fond de son crane - Comme un murmure glissé dans son cerveau- La posture de Med se fige et elle écarte légèrement les ailes par reflexe. Un peu comme si une partie d'elle souhaitait partir avant que ça ne recommence.
Sauf qu'elle était chez elle - Et lui ? Un intru qui venait d'arriver:

- Je suis un pèlerin envoyer ici en pénitence pour apporter la lumière sur ce monde. Mais ce monde me semble bien trop sombre pour obtenir une quelconque forme de rédemption. Alors je m'essaye au moins à préserver cet endroit de la noirceur. Car il demeure le seul lieu de lumière et de pureté sur ces terres.


Puis une question, presque une menace:

Es-tu ici pour souiller cet endroit de ta présence ?

Un air outré se dessine au visage de Med. Elle ? Une souillure - tout ça car elle avait secoué quelques plantes.

Ciel, non !

C'était son chez elle - et d'ailleurs - de eux deux, elle considérait qu'elle y avait plus sa place que lui. Après tout, elle était arrivé la première et ce n'était pas elle qui était recouverte de boue et autres saletés.
Un sourire crispé sur le visage, elle ajoute:

Qui plus est, "Pelerin", au vu d'un certain coté de votre faciès. Je n'aurais pas parié que vous étiez ici pour apportez la "lumière en ce monde"

Il n'avait rien du charme d'Azazael, ni de ses manière. Certes son physique était attirant, elle ne pouvait pas le lui retirer. Mais c'était tant qu'on ne voyait pas ce qui se cachait sous cette chevelure bouclé.
Et puis qui était il pour prétendre que le monde était trop recouvert de noirceur ? Si ange il était, il s'éloignait en beaucoup de point de l'image qu'elle aurait pu s'en faire

Dite moi ? Comment comptez vous vous y prendre ?

... pour chasser les ténèbres.
En réalignant les fleurs peut être ?