Les casses-cous ✴ Valériane

Elle est dehors, à renifler ce qui ressemble à une pierre mais qui n'est pas une pierre, bonjour monsieur l'escargot.
Mais elle ne saura pas que c'en est un, il y a un bruit à côté. Quelque chose qui fait splat, mmh.
Elle tourne la tête.

Basilic est sorti à son tour.
Sur le tronc d'un arbre, là, il sort et rentre sa langue comme s'il avait inventé les langues. Oui, bah leurs serpents ils ont pareil, d'abord. Elle plisse les yeux, le regarde intensément pendant quelques secondes. Elle approche puis scrute. Il grimpe partout, oui. Tout le temps, quasiment.
Qu'est-ce qu'il veut ?

"Meep ?"

Il s'est coincé ? Faut qu'elle appelle maman ?

Il grimpe encore.
Il est pas coincé.
Tire sa langue à nouveau alors que sa queue s'agite.
C'est là qu'elle comprend : il fait genre qu'il est trop fort, monté sur son tronc comme ça. Tout ça parce qu'il a des pattes qui accrochent. Ses sourcils se froncent un peu et elle se gonfle un peu avec un :

"Mrrrrrrmpfh."

Entre dédaigneux et outré.
Elle aussi, elle sait faire des trucs ! Elle aussi peut monter !
Recule, recule encore un petit peu par bonne mesure. Puis s'élance à toute vitesse pour un sprint droit vers le tronc, ses pattes claquetant au sol à cause de ses longues griffes. Elle agite les ailes en préparation et.
Bondit.

Comme elle peut, elle ripe sur l'écorce et essaie de se donner encore plus de hauteur.
Bat des ailes pour voleter comme elle commence à être capable de faire, dans cet objectif aussi. Ses griffes rayent la surface alors qu'elle projette ses pattes avant le plus possible au-dessus d'elle.

Puis reste ainsi.
Un peu en-dessous de Basilic. Elle enrage.

"MMMMMMMRRRRRRRRRH."

Elle veut aller haut, elle aussi !

Il se moque.
Il se moque !
Valériane se gonfle un peu plus, son rare poil bien dressé sur elle, et ses ailes bien sorties, en même temps que sa propre gorge émet un son, un mrrrrrrh courroucé et profond. Alors que lui, lui, s'engouffre dans son idée et provoque à nouveau en disant qu'ils vont faire la course. Elle agite les ailes pour les taper contre l'arbre et claque de la langue vers lui.

Ils peuvent la faire, la course !
Elle va le poursuivre et le rattraper !
Il grimpe le long du tronc et forcément, elle lance ses pattes elles aussi et accroche ses griffes longues dans les interstices de l'écorce pour se lancer à grimper, et s'aide périodiquement de ses ailes pour effectuer un petit bond.
Une vraie boule de détermination.

Qui ne suffit pas. Avec sa méthode malhabile encore pour l'instant, elle ne se hisse pas plus haut que lui, ni même ne le rattrape. Elle peste et gronde encore plus de sa place de second, mais surtout de bonne dernière.

"MMMMMMMMMMRRRh !"

Elle jure, jure dans sa tête qu'elle va bientôt le rattraper !

Encore plus de moqueries, ça l'agace, ça l'énerve !
Même s'il lui a dit "mrrrh toi-même" elle continue de gronder du même son, qui devient une sorte de boucle en fond un peu insupportable pour les oreilles. C'est sa faute il avait qu'à pas l'embêter s'il voulait pas l'entendre gronder son désarroi et sa colère.

Il veut aller jusqu'à une branche.
Seule cette suggestion calme ses vocalises courroucées et redonne un peu d'ardeur et de motivation à ses mouvements. Elle continue de s'accrocher à l'écorce et progresser.

Mais cette branche, là !
Elle veut l'atteindre !
Va-t-elle y parvenir... ?
Elle renifle l'air, agite ses ailes... calcule la trajectoire... Enfin calculer est un bien grand mot ne nous le cachons pas. Elle étudie plutôt l'espace avec ses approximations de l'enfance quoi. Alors une fois qu'elle croit avoir estimé dans son esprit la puissance qu'il faut, elle remue un peu du dos pour mieux bondir.

Elle s'envole, déploie à demi les ailes, maladroitement.
Ce qui la fait au moins planer un petit peu, comme un écureuil volant, ou ces lézard qui ont les extensions au niveau des côtes. Et là, PAF !
La voilà sur la bonne branche.

Elle exulte, un son qui s'entrecoupe de ses dents qui claquent entre elles de joie.
La tête tournée vers son frère, elle se la pète en retour.

"Mmm kk Mmm k Mmm kk MmmH kk ee kk eee kk eeee kk eeeee kk pp !"

... Ouais.

Il prétend que c'est de la 'iche !
Tout offusqué, ses cris courroucent à nouveau Valériane qui passe de victoire à grondement à nouveau mécontent.
Il descend même, en plus de ça. Vilain frère, vilain, pf, mrrr, brrr !

Bah s'il veut descendre il a qu'à le faire, elle, elle reste en haut dans toute sa victoire au bout de la branche.
Elle bat même des ailes en émettant un son dédaigneux.

Avec la queue qui s'agite dans le vide, narguant un peu son frère.
... Et peut-être aussi parce qu'elle sait pas comment redescendre. Elle a pas encore appris à voler si bien que ça et s'accrocher tête vers le bas pour retrouver la terre c'est pas simple.
Mais on va dire que c'est pour narguer Basilic.

Il lui montre son cul.
Un sentiment puérile et dédaigneux l'envahit et elle tourne la tête, toujours victorieuse sinon dans un coin de sa tête.
Mais à mesure de ses pas, elle se rend compte qu'elle va aussi être toute seule avant que quelqu'un ne revienne, comme Maman ou leurs autres adelphes.

Elle n'a pas envie d'attendre autant de temps...
Coincée en haut de l'arbre du coup elle se crispe à mesure que Basilic s'éloigne. Jusqu'à ce qu'il le soit assez et qu'elle doive se résoudre à appeler son frère. Elle a un certain blocage elle ne le fait pas fort ni n'est trop apeurée par descendre, mais son appel laisse entendre son embarras et son malaise, et la demande d'aide.

"... meeep..."

Elle essaie de descendre, glisse un peu, et remonte sur la branche, pour encore mieux illustrer.

Elle pense pendant une seconde qu'il va pas s'arrêter, Basil'.
Ça tire presque un autre son plus courroucé d'appel à l'aide... Mais il revient. Ses doutes s'effacent et elle trépigne sur place le temps qu'il monte. C'est deux pattes qu'il scotche à son dos ensuite, il dit qu'il la tient elle croit. Ça semble être ça, avec ses pattes et quand il dit "essan" en tout cas.

Elle émet un petit "meep" et s'essaye.
Mais ils ne bougent pas.
Elle tire un peu, ça ne bouge pas plus, ils sont collés à l'arbre avec les pattes de Basilic. Elle baisse les oreilles et tourne la tête pour essayer de glaner un regard vers son frère.

Est-ce qu'elle parvient à les décoller et mener à bien la mission descente ?
RC : Décolle de façon à qu'ils puissent descendre en douceur
RS : Ça décolle un peu, un peu instable mais se rattrape après-
ES : Ça arrache partiellement et la fait pendouiller- Uh
EC : D'un coup, et ouplà la chute :^)

Elle plaque ses ailes autour des pattes avant de Basilic et tire un peu plus, de sa maigre force... Et tout en poussant un son proche d'un "rrrrrrr" plein d'effort, parvient à décoller un peu leur duo, ça descend de quelques centimètres de façon un peu oscillante... Mais rien que ses griffes ne rattrapent pas quand elle les plante dans l'écorce.
Avec un peu de panique quand même.
Mais une fois qu'elle est stabilisée...

"Meeep"

C'est bon, ça va aller.
Normalement.

Et, petit à petit.
Pas qui colle par patte qui adhère... Ils descendent.
Elle est contente, Valériane, de voir qu'ils descendent en sécurité. Puis Basilic il sourit et il est content. C'est chouette, quand il est content son frère, il rouspète souvent. Ils sont trop forts, qu'il dit, elle croit. Forcément elle approuve avec un :

"MEEP !"

Et pour le remercier, prise d'un élan de gratitude, elle s'approche et lance sa langue contre sa joue.
Chpoc.

"Meep !"

Elle sautille un peu sur le sol puis se met à courir un peu. Et après, pattes avant sur le sol et cul relevé, l'invite à jouer et à refaire la course. Mais cette fois en direction de la maison.
À fond la caisse, contente de cet instant avec son frère.