Biche couronnée [Neisseria] /!\ présence de gore

Un pas après l'autre était accompagné d'un regard en arrière. Son monde Floue faisait danser des Dangers qu'il se devait de fuir, pour sa Survie. Il se mouvait parmi les roches, il errait dans cette brume qui le réconfortait. Danger était invisible mais lui l'était aussi. Il s'était teint la chevelure de boue. Ses couleurs Ciel s'étaient vu ternir pour qu'il puisse disparaître. Végétaux en son corps le couvraient, il se terrait dans les buissons quand une Menace approchait. Cet endroit semblait habité par bien des créatures mais l'humidité rendait sa Végétation que plus belle. Il se sentait presque bien sans oublier qu'il devait rester sur ses gardes. Des heures se transformèrent en jours dans cette forêt. Il parvenait à y vire. Il se nourrissait de charognes quand ses Travers le prirent. Compagnie était réclamée. La découverte d'un cadavre de biche et de lièvres le firent s'arrêter. Une pause dans son Errance. Un Amusement puis un Repas.

Charogne qu'il fit glisser à l'abri d'un chemin trop fréquenté, il se mit à l'oeuvre. Il brisa les pattes des lièvres. Les oreilles furent sectionnées. Les corps des petits mammifères furent consommer quand il attrapa de quoi tisser. Fibre végétale qu'il fit passer dans une aiguille, il put commencer son ouvrage et lentement une Chimère naquit. Biche se retrouva pourvut d'une couronne d'oreilles sur la tête. Pattes de lièvres devinrent comme des mandibules sur son cou. Petits têtes furent accrochés le long de ses flancs. Façonneur, il regarda sa création. Imparfaite, il lui manquait de nombreux éléments mais autres cadavres il ne put trouver. Il devait s'en contenter et dans Murmure, il discuta fébrilement avec l'amas de chair qui le fixait de ses nombreux yeux vides. Il avait vu leur Mort, leur dernier instant, Voleur qu'il était. Il leur en parlait, à ces proies dévorées qu'à moitié.

Quand il fut Las et que Faim devenait dévorante, il commença à grignoter Compagnie, l'accompagnant de ces étranges Champignons.

Patte de lapin fut engloutie quand bruit se fit entendre. Il se retrouva face à Étrangère. Peut l'avait pris, il s'était redressé, prêt à fuir quand elle s'approcha. Il voulut s'en aller mais Curiosité le prit. Louve dégageait l'odeur des Morts et de la Maladie. Corps décharné, apparence de charogne dans un linceul, des yeux le fixaient. Créature plus que louve, il se sentit presque apaisé. Ange de la Mort sans doute, il se figea aux paroles qui lui furent adressées. Désigné comme mortel, cela confirma qu'il était face à la Mort. Révérence maladroite fut faite quand Azurs se rivèrent sur Charognes.

- Je ne pensais rencontrer Mort. Pardonnez mon apparence.

Compliments il ne prit, ignorant la valeur de pareils mots. Tête basse il garda.

Mort s'approcha encore. Patte au drôle d'aspect fut levée et d'instinct, il se tassa sur lui-même. Coups avaient été nombreux de pattes levées. Père n'avait été que le Cauchemar quand Mort se montrait plus ... Amicale. Yeux se plissèrent. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il hocha simplement la tête quand Mort demanda à être nommée Peste. La Promesse d'un Funeste Présage fur entendue mais il n'en fit rien. Peste pouvait se reprendre si telle était la décision de Mort, il l'accepterait. Vie n'était que l'éphémère d'une Mort éternelle.

Regard scrutateur sur lui, il ne releva ses Azurs qu'à la nouvelle question. Silence il ne pouvait garder. Il admira la Peste, la trouvant fascinante de ce corps meurtris et si beau. S'il en était capable, il aurait souri. De marbre il répondit, seuls ses yeux reflétaient ses émotions.

- Oui.

Un mot qui sortait de sa gueule avec la valeur d'un Amant déclarant sa flamme. Passion dans les Charognes était telle qu'elle coulait dans cette réponse.

Bruit vint et il fut volte-face. Effroi et crainte tintèrent ses yeux. Créature venait d'apparaître. Elle ne fit rien, passant sans s'inquiéter de la présence de Peste.

- Qu'est-ce ?

Créature se montrait sans agressivité. Regard ne fut échangé et Peste parla. Cadavres étaient ses jouets et Peste allait lui en donner un. Un hurlement lui fit comprendre les mots. Peste venait d'attaquer. Azurs s'agrandirent quand Peur le prit. Il sauta à l'abri, se dérobant à ce combat qu'il ne pouvait rejoindre. En retrait, il regarda. Silencieux, souffle court, il fixait Peste déchirer les chairs de Créature. Sang coulait. Admiration se peignaient dans Miroirs de l'Âme sans qu'il ne puisse se joindre à cette danse. Spectateur il était quand Peur le dévorait.

[Dé attaque Kirin]
Créature se débattit. De cornes elle répliqua, tentant de frapper de son Ire Peste qui se trouvait à ses côtés.

Tremblements l'animèrent quand Azurs ne cessaient de suivre ce combat. Coups étaient portés, Sang était échangé. Fasciné il l'était quand Peste répandit sa maladie. Vers prirent forme et dévorèrent la chair de la Créature vivante. Hurlement survint quand étreinte se referma. Peste mit à genoux la Bête qui se faisait dévorer. Spectacle magnifique, froideur de son visage devint fascination. Il ne perdait du regard les Grouillants s'infiltrant sous la chair.

[Dé attaque Kirin]
Créature comprit que Vie était en danger. Elle s'agita, cherchant à assener des coups de ses cornes à Peste la retenant contre elle.

Horreur aurait pu être dite mais Beauté demeurait Reine de cette scène. Créature pliait et Vie s'éteignait peu à peu. La lumière dans ses yeux devenaient vacillantes. Son Souffle se coupait. Râles de douleur laissèrent place au Silence d'une Agonie certaine. Adversaire périt, dévoré de l'intérieur. Il ne put qu'admirer la Fin et quand attention il reçut, il se releva, faisant face à Peste, veillant à ne croiser le regard de la princesse. Bien heureuse elle était et s'il en avait été capable, sourire aurait été de mise. Relevant tête, il avisa les blessures. Peste était blessée. Immortelle elle ne semblait être mais Puissante était sûre. Nouvelle Charogne il vit et idée florissait déjà mais Plaies devaient être soignées avant.

Mot il ne dit mais ses actes parlèrent. Connaissance et dextérité l'animèrent. Il attrapa un bout d'écorce qu'il frotta rapidement. Mousse il s'arracha avec prudence d'une épaule fébrile. Baume il sortit d'une de ses petites besaces. Les deux ingrédients furent réunis sur l'écorce. Il les mélangea, créant un ensemble pâteux. Révérence il fit, tendant la mixture.

- Pour vous soigner, Grande Peste.

Patience était là, Azurs demeuraient baissés. Peste s'approcha. Peur le prit légèrement mais sans bouger, il resta. Souffle ralentit un peu. Oreilles tiquèrent à sa question. Il osa relever la tête et faire face à Peur.

- Oui.

Question lui semblait étrange. Explication lui était demandé quand Avarice des mots était sienne. Court silence, il parla davantage.

- Je ne soigne que blessures pour ... Survivre. Maladie est nécessaire et régule la Vie.

Maladie l'a déjà touché. Mort l'a étreint. Père le regardait souffrir sans bouger. Enfant il se soignait de peur de prendre coups de Père. Adulte il accueillait les Maladies et les observait. Corps souffrait, notes il prenait. Seul Sang connaissait ses baumes désormais.

- Je connais les plantes pour les plaies et tuer.