Chandelier | Aristote

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Ehnala
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MessageSujet: Chandelier | Aristote   Chandelier | Aristote EmptyVen 13 Jan 2017, 08:58

[Se passe juste avant le dénouement de la bataille finale d'Everbloom]

    La nuit était tombée depuis quelques heures, mais Roy n'avait pas pour ambition de faire une longe nuit. Il avait fait certes une journée assez éreintante. Ses réserves diminuaient et l'humidité qu'apportait Everbloom, malgré l'hiver qui se battait pour la remplacer par un discret givre, avait même fait pourrir certaines plantes situées trop près de l'entrée. Il avait donc passer une bonne partie de la journée à réorganiser tout ce rangement même s'il ne pouvait pas faire l'impossible non plus - la place était limitée dans la grotte, aussi spacieuse puisse-t-elle paraître. Puis il s'était ensuite lancé dans une longue expédition pour tenter de trouver quelques plantes qui auraient survécu et à Everbloom et aux premières gelées. Inutile de préciser que sa récolte avait été plutôt maigre. Mais c'était toujours mieux que rien. Il était rentré au crépuscule et les heures passées ensuite, il ne les avait pas vues filer. Il s'était occupé à mettre le tout à sécher au fond de la grotte et à nettoyer ses pattes de la boue qui les avait engluées. Finalement, cette journée n'avait pas été si mauvaise puisqu'il s'était tenu occupé tout le jour durant. Cela avait eu le mérite de chasser pour un bref moment de ses pensées tout ce qui le tracassait, même s'il n'en affichait pas une grande joie de vivre pour autant.

    Et alors que la lune perçait derrière les nuages qui couvraient en partie le ciel et que tout le camp se plongea dans le silence nocturne, lui reprit les chemins qui sortaient du camp. Car ce soir, il avait décidé d'aller voir son père.

    Cela faisait des jours qu'il ne l'avait pas aperçu au camp et commençait à s'ne inquiéter franchement. On lui avait dit qu'il était malade, mais il ne s'était jamais présenté à la tanière pour demander un remède,probablement trop préoccupé lui aussi. Roy savait que derrière les heures qu'il passait pour tenter, avec les autres Archivistes, de chasser Everbloom, Aristote cherchait surtout un moyen de ramener sa compagne à son état normal. La vision de la louve à moitié transformée en plante le soir du combat dans la Mine jeta une ombre dans le regard clair du mâle blanc. Son père avait été blessé lui-aussi ce soir là, mais dès que ses blessures s'étaient à peu près cicatrisées il avait de nouveau disparu dans les tréfonds de la Bibliothèque.

    S'il ne venait pas au camp, alors Roy irait le chercher.
    C'est ainsi qu'il se retrouva à traverser l'eau glacée du bras de mer qui séparait le continent de l'Île Fantôme, sur laquelle se trouvait le refuge des Archivistes. A puissants coups de pattes, il se propulsa dans l'eau puis se hissa sur la berge. L'odeur de l'eau salée saturait l'air et il se doutait qu'il la porterait pour la journée sur son pelage. Il s'ébroua, puis prit d'une foulée rapide le chemin qui menait à sa destination. La lune faisait luire le paysage de reflets argentés qui juraient avec le noir profond de la nuit. Ici, Everbloom n'avait pas frappé et le silence régnait.

    Roy passa les hautes portes de la Bibliothèque et s'avança en silence entre les rayonnages.
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Liliandr!l
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MessageSujet: Re: Chandelier | Aristote   Chandelier | Aristote EmptySam 14 Jan 2017, 10:25

Il s'était endormi sur son livre de biologie. Ses longs cheveux blancs, plus longs qu'avant, dont la coloration bleue était devenue fade au bout ses ses mèches tombaient sur les pages ouvertes en une cascades de teintes de bleu mêlée de blanc. Son visage blanc était fatigué, et de profondes cernes s'étaient creusées sous ses yeux. Il avait cet air si bon des vieilles personnes, bien qu'il ait à peine 10 ans, mais en même temps, il émanait de lui une terrible fatigue, qui s’accrochait à chacun de ses traits, le tirant vers la vieillesse.
Il était à une table de vieux bois sombre, qui était presque entièrement recouverte de livres divers sur les plantes anormales, sur les maladies dues aux plantes, des marques pages traînant un peu partout, des rubans attachés d'une manière non-esthétique qui n'était pas dans ses habitudes. Assis sur un coussin rouge, ses ailes tombant mollement vers le sol, une de ses pattes avant posée sur la table, il faisait la figure du vieil archiviste avec perfection.
La seule chose perturbant était son museau.
Pas qu'il souffre d'un anomalie rendant son visage malsain, inquiétant à regarder, mais c'était les traces rouges qu'il avait sur le menton, autour du museau, qui se révélaient inquiétantes. Sa toux s'était estompée, mais de toute apparence le loup avait abandonné ses travaux pour se soigner.
A quoi cela mènerait, après toute ?
Sa compagne était surement morte.

La patte avant tomba lourdement de la table, ayant glissé depuis un bon bout de temps, le ramenant lentement à la réalité. Il ouvrit lentement les yeux, et vit Romance.
Comment se faisait-il qu'elle soit là ?
Il cligna es paupières, ses yeux bleus s’habituant à la pénombre.
Non ... ce n'était pas possible. Romance n'était pas ici. C'était une planta-louve. Il se leva ses yeux fatigués cherchant une torche. D'un mouvement dont on devinait l'effort, il se hissa debout, une de ses pattes arrières légèrement relevée. Il boita jusqu'à la torche éteinte, et s'affaira à l'allumer. De suite, une lumière duce, orange et dorée illumina la pièce, les rayons de livres, la table, les parchemins, les coussins ... et la louve grise aux longs cheveux blancs. Elle était vraiment là !
Des larmes montèrent aux yeux du vieux loup, alors qu'il se détourna complètement de la torche.
"Ro...Romance ?" demanda-il.

La louve, douce et belle, hocha la tête, relevant vers lui ses beaux yeux dorés.
La lumière de la torche tomba sur la patte arrière du grand brun tiraillé par la fatigue, la lumière mettant en lugubre reliefs d'énormes cicatrices sombres qui traversaient son pelage si clair. Les marches de vulkain-plante ne s’effaceraient jamais, et lorsqu'il s'élança, sa patte arrière s’appuyant à peine sur le sol, des petites gouttelettes de sang perlèrent sur les traces sombres.
Mais qu'en avait-il à faire ?
Elle était là ! Elle allait mieux ! Les savants l'avaient trouvée ! Il l'avaient guérie !
Il la rejoint, et passa ses pattes autour d'elle, sentant ses cheveux blancs sur son pelage, sa douce odeur réconfortante, et sourit, son museau tremblant sous le coup de l'émotion, des larmes coulant sur son museau.
Il croyait qu'il ne la reverrait plus jamais, qu'il l'avait perdue pour toujours. Il ne la laisserai plus jamais, il se le promit. Plus jamais elle ne serait seule, plus jamais elle
Elle ...

Ses yeux s'étaient rouverts.
Elle n'avait pas d'ombre.

Il recula, et la dévisagea, ses yeux brumant de nouvelles larmes.
Larmes d'une toute autre nature.
Ce n'était que .. Il ...
Elle n'était pas vraiment là.

"Romance ?" demanda t'il tout doucement, son regard implorant tout ce qui pouvait être imploré.
Elle le regarda, et son sourire se fit triste, comme si elle s'excusait. Comme un dernier adieu.
Elle commença à se faire floue, puis disparut, soudainement, dans l'ombre d'un rayon de livres.

... Non ....
Romance.

Il ouvrit les yeux, et son regard tomba sur les pages sombres de son livre, dont les lignes tracés à l'encre noire étaient à peines visibles pas la pénombre. Mais les lettres avaient étaient floutés par ses larmes, faisant des traces grises sur le parchemin.
Il tourna de suite la tête, vers l'endroit où il l'avait vue ... Mais il n'y avait rien d'autre que le sol de dalles grises et froides, que les rayons de livres poussiéreux.
Il était seul dans cette bibliothèque. Plus personne ne venait.Ils avaient plus important à faire.

Sauf lui.
Il ne savait pas quoi faire d'autre. Et il ne pouvait pas affronter le regard de sa fille, ni de son fils, ni de sa petite fille. Il avait fui, oh oui, il en était bien conscient, d'être lâche, mais il voulait trouver quelque chose pour aider sa compagne.
Ou était-ce qu'une excuse pour mourir en paix, puisqu'il n'y avait plus de sens à vivre sans elle ...
Il se leva faiblement, pour se tourner vers la torche et l'allumer. Autant avoir un peu de lumière.
Il s'en détourna tristement ... et la revit.
Une forme claire, qui s'approchait, entre les rayons de livres. Il baissa les oreilles et recula de deux pas, ses yeux se faisant humides.
"Non .. je sais que t'es pas là ..." murmura t'il en fermant les yeux.

Elle n'était pas revenue.
Elle ne reviendrait surement jamais.
Il l'avait perdue.

Il l'avait perdue.
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Ehnala
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MessageSujet: Re: Chandelier | Aristote   Chandelier | Aristote EmptyMer 18 Jan 2017, 19:59

    Il finit par trouver le loup blanc après quelques instants de déambulation entre les hautes étagères. La vision de celui-ci lui arracha un frisson. Il semblait encore plus mal en point que la dernière fois que Roy l'avait vu. Maigre à faire peur, l'échine courbée comme les vieux loups et ses cheveux tombant tristement autour de son visage, il semblait avoir bien plus que son âge. Alors que le jeune Savant s'approchait sans un mot, son père leva la tête vers lui, le regard empli de larmes, et murmura quelques mots que la distance ne lui permit pas de comprendre. Avant de refermer les yeux, comme si tout ce qui se passait autour n'était pas vraiment réel. Ou comme s'il n'en avait plus grand chose à faire. Le coeur du jeune loup se serra, un instant, puis il balaya ce sentiment de son esprit dans une sorte de réflexe. Il avait appris à composer en mettant de côté l'affectif, du moins en grande partie. Il avait du arrêter de trop s'attacher pour pouvoir réfléchir au moyen de soigner les loups, pour guérir ceux qui en avaient besoin et travailler nuit et jour pour tenter de ramener les mutants à leur état normal. Sinon il aurait été brisé. Sinon, il serait devenu comme Aristote.

    Il s'avança vers son père, entrant dans la lumière pour bien lui montrer qui il était. La lueur vacillante des chandelles faisiat danser des reflets dorés sur leurs pelages. Ils se ressemblaient un peu, dans leur allure, même si Roy était plus petit et légèrement plus musclé que son père. C'était à peine s'il atteignait la taille de Romance. Mais il avait hérité de son pelage de neige, de son regard bleu aussi même si celui de Roy était décoloré à côté des prunelles d'un azur profond de son paternel. Tout comme ces taches qu'il avait sur l'un de ses membres. Au fond, à côté de l'Archiviste, il était comme une copie qu'on aurait ratée.

    "C'est moi, père." Murmura-t-il, puisqu'il était mal vu de s'exprimer trop bruyamment dans ce lieu où vivaient les membres les plus mystérieux de la meute.

    Il ne les voyait pas, mais il sentait leur présence, leur odeur, leur Vie. Parfois, un bruissement infime, à quelques étagère,s indiquait qu'un livre était pris, posé, une chandelle déplacée, un parchemin déplié. Une étrange vie battait ici, à un rythme lent et emmitouflé de silence.
    Le regard clair de Roy chercha celui d'Aristote.

    "Je suis venu te ramener au camp." Lança-t-il finalement.

    Son ton n'était pas autoritaire, ni doux à outrance. Non. Il était venu pour cela, c'était tout, et il le ferait. Son père n'était pas stupide, il se rendait sans aucun doute compte de son état et avait volontairement décidé de ne pas en tenir compte. Même si Romance était malade, mutée, disparue, se laisser mourir ne servait à rien. Mais le grand loup blanc ne semblait pas avoir eu la force de s'ériger une carapace suffisante pour protéger son esprit des coups que leur portaient Everbloom. Il avait pourtant vécu bien d'avantage. Mais peut-être jamais quelque-chose d'aussi terrible.
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Liliandr!l
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MessageSujet: Re: Chandelier | Aristote   Chandelier | Aristote EmptyMer 18 Jan 2017, 23:01

Il entendit sa voix de loin comme à travers les remparts de ses songes, une voix devenue grave, devenue sérieuse, devenue autoritaire.
Il ne reconnut presque pas la voix de son fils. Son fils.
Roy.

Ses yeux s'agrandirent, avec la surprise, et il leva son regard brumeux sur le loup blanc. Il lui ressemblait. Pas comme le vieux loup était maintenant. Non, il ressemblait à Aristote jeune, avant qu'il se soit teint les cheveux en bleu. Froid, légèrement distant, autoritaire, décidé. Il avait pas été un très bon jeune, pas un ado sympa, et maintenant qu'il voyait Roy, c'était comme un miroir rajeunissant qu'on avait placé devant sa truffe. Son fils.
Son fils.

Il s'accrocha à cette pensée, à cette présence, et s'approcha en boitant du loup blanc, ses yeux inquiets, comme un animal sauvage qui trouvait une main douce, sans être sure d'à qui elle appartenait. Il vint poser son front contre celui de son fils, et capta son odeur. C'était Roy.
La même odeur de plantes médicinales et de cheveux soyeux que Romance avait eut flottait autour de lui, comme une brume de souvenirs. Il était comme sa maman, et en même temps, comme son papa. Aristote le regretta. Il ne voulait pas le voir forger la carapace qu'il avait eu dans sa jeunesse, ayant perdu son père et 3 de ses frangins, ayant vu sa mère l'oublier complètement dans son deuil. Il ne voulait pas qu'il fasse les mêmes erreurs que lui.

"Mon fils"

Il ouvrit ses yeux, pour plonger son regard bleu à peine plus sombre que celui de son fils dans le sien. La brume avait disparu. Il savait où il était. Avec qui il était.
Il revint à la réalité.
Il cligna lentement des paupières.
Au fond, qui d'autre serait venu ? Maisie avait une fille. Romance ne pouvait pas. Il connaissait peu d'autres loups.
Et puis son fils avait raison, il fallait qu'il aille se faire soigner. Il aurait bien fallu qu'il vienne, pour qu'il réalise ça. Il ne pouvait laisser ce monde avec ce petit bout de lui et de Romance tout seul. Il ne pouvait pas mourir.
Il fit un pas en arrière, et hocha lentement la tête.

"Je te suis"

Il clopin-clopina vers la porte, entre les rayons qu'il connaissait si bien. Il avait du lire au moins 4/5 des livres, ici, en même temps. Il se retourna vers son fils. Il fallait qu'il lui dise, que sa carapace lui ferait mal. Qu'il fallait qu'il se libère un peu... Mais il avait l'air si fort, là, dans la pénombre, ombre blanche dans le flou.
... Il raconterait sa vie à une autre moment.
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MessageSujet: Re: Chandelier | Aristote   Chandelier | Aristote EmptyJeu 19 Jan 2017, 08:44

    Aristote sortit de l'espèce d'état second dans lequel il se trouvait et le reconnut finalement. Il s'approcha de lui presque avec... méfiance. Avec une sorte d'intimidation dans le regard que Roy ne lui avait jamais vu et qui le secoua bien plus qu'il ne le montra. Etait-ce une conséquence de la transe dans la quelle il se trouvait quelques instants auparavant ou... était-ce lui qui lui faisait cet effet ? Il avait renoncé à beaucoup de choses pour son travail durant Everbloom, mais était-il devenu si effrayant ? Il baissa les yeux un instant, alors que son père venait presser son front contre le sien, dans une sorte d'étreinte qu'ils partageaient depuis que Roy était enfant. Contrairement à Maisie, toujours avide de contacts physiques et qui n'avait pas épargné son jumeau, Aristote avait plutôt bien cerné le caractère de son fils dès son plus jeune âge. Il n'y avait jamais eu de démonstration d'affection débordante entre eux, et pourtant. Un fort lien les avait lié, fut un temps. Mais Roy avait la sensation que tous les liens qu'il avait avant Everbloom s'étaient effilochés, détachés. Il avait le sentiment de n'avoir plus personne, de n'avoir que lui et lui seul pour faire faces aux temps qui viendraient, maintenant que tout était fini.

    Il releva les yeux pour plonger son regard dans celui d'Aristote, qui avait finalement reculé et hoché la tête. C'était presque surprenant qu'il accepte ainsi, sans autre forme de procès, de le suivre. Roy s'était attendu à d'avantage de résistance de sa part. Comment devait-il comprendre cette attitude ? Il en demeurait perplexe, en emboîtant le pas à son paternel. En passant devant un rayonnage où étaient roulés nombre de parchemins, soigneusement empilés en attendant certainement d'être reliés, Roy se demanda si malgré Everbloom, les Archivistes avaient continu à écrire l'histoire du continent. Car c'était ce que que contenait cette partie de la Bibliothèque, il le savait pour y être déjà venu dans sa jeunesse. De lourds volumes et des lieues de feuilles écrites avec soin, qui racontaient l'histoire de Punk Wolf depuis ses origines. L'histoire de tous ces loups qui avaient vécu, combattu et étaient morts ici avant eux. y aurait-il une place pour ceux qui avaient combattu Everbloom, ou bien seulement une ligne à ce propos, trahissant le manque de temps que les loups avaient eu pour en écrire le dénouement détaillé ? Son regard parcourut les hautes étagères, alors que sa question sans réponse demeurait imprimée dans son esprit. Ce n'était sas doute pas le moment de la poser.

    Lorsqu'ils franchirent les hautes portes, l'air froid du dehors condensa leur souffle en un nuage de vapeur qui tourbillonna doucement. L'herbe gelée crissait sous le griffes des deux silhouettes blanches, que la lumière de la Lune nimbai d'argent. Alors qu'ils reprenaient la route du bras de mer qui les séparaient du continent, Roy lança :

    "Nout est repartie à la recherche de Mère ce matin. Une nouvelle piste est apparue."

    Il savait que la première traque de sa tante avait été vaine, mais qu'elle avait fini par retrouver la piste de Romance. Nout était partie la chercher. L'expédition était partie pour trouver le coeur d'Everbloom. La nuit était plein de mystère sur ce que leur réserverait le lendemain.
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MessageSujet: Re: Chandelier | Aristote   Chandelier | Aristote EmptyJeu 19 Jan 2017, 22:25

Il sortit avec lui, quittant son château de solitude, d'où il avait régi sur les landes de la tristesse avec son sceptre de souvenirs et de regrets. Il sentit le vent lui ébouriffer le pelage. Le frais de l'hiver s'engouffra dans ses narines, picotant après la chaleur relative de la bibliothèque. Il souffla et une fine buée s'échappa d'entre ses crocs. Le monde sembla soudain plus vivant, semblait moins facile à échapper que entre les rayons de livres.
Il posa une patte sur l'herbe gelée, la sentant sous ses coussinets. Ses sens furent un instant débordés, l'odeur de la mer le frappant en plein fouet, les bruits des vagues lointaines, le vent, toute la lumière ...
Mais il entendit clairement Roy, à travers ce monde qu'il connaissait si bien, et qui, pourtant, lui semblait si étranger.

Elle avait trouvé une piste ?
Son coeur se serra. Y avait-il encore de l'espoir pour sa chérie, où est ce que sa plus-ou-moinq-demi-belle-soeur allait tout simplement ramener une mutante à la prison ? Il ne sut pas quoi en penser, et hocha doucement la tête, acceptant la nouvelle sans bruit.Qu'y avait-il à espérer, à présent ? Que ferait-il, si il se révélait que sa compagne était incurable ?
Question idiote.
Il irait quand même la voir, à distance de sécurité, chaque jour, pour lui parler, pour la regarder. On lui avait pas complètement volé sa compagne, au moins.
Et si elle revenait, serait-elle changée ? Serait elle inchangée ? Comment devrait-il lui expliquer qu'elle avait tué son propre père ?

Il regarda la mer dont ils se rapprochaient. C'était comme la limite de son territoire de retrait. Depuis plusieurs mois, il n'était pas allé plus loin que ça.
Voulant rester loin du monde.
Caché de cette réalité qu'il ne parvenait à supporter, tout en sachant que ce n'était pas là une issue, que ça ne serait que éphémère. Qu'il finirait bien par devoir s'y confronter.
Il continua à boiter vers le camp, fatigué.

Il y avait tant de choses qu'il devrait dire à son fils, tant de choses qu'il devrait savoir ....
Mais il était encore jeune. Il n'avait que quoi, 2 ans ?
Ca semblait sacrément jeune. Et de plus avec Everbloom, il n'avait pas besoin d'un poids en plus. Le blanchâtre se tût, et continua sa route sans en dire plus, dans le silence. Il viendrait un temps où ils devraient se parler, mais pour l'instant, il n'était pas nécessaire.
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