Le bruit du retour | Prio Tawana/Harmakhis - Libre

Immobile depuis une bonne demi heure, Saqqarah avait laissé les panseurs s’occuper de lui. Finalement la solution pour son œil avait été de lui retirer totalement. Après tout celui-ci était perdu. A quoi bon ? Il s’était laissé faire, souffrant en silence, incapable d’échapper le moindre son. Il voulait revoir Sushi, son héro, et mettre la tête dans son pelage, et ne plus le quitter. Quelque part il se demandait aussi si Méridor allait rejoindre les Etelkrus. Il comptait parler de lui à Dame Holly, mais aussi à Pepper et Anette. Il méritait le droit de pouvoir entrer et sortir du territoire Etelkrus sans être surveillé, attaqué ou questionné. Il l’avait soigné sans rien demandé, il avait été tendre, gentil et bienveillant. Un sourire effleura ses babines. Il comptait lui-même chercher le mâle pour le remercier correctement, et apprendre à le connaître mieux aussi.

Il avait observé les derniers Panseurs sortir, les oreilles pointées vers l’avant, Saqqarah avait finit par poser sa tête entre ses pattes, les yeux mis clos dans l’obscurité omniprésente. Il avait envie de disparaitre. Ne voulait pas embêter la meute. Il avait été si faible. Il avait envie de revoir Tawana, mais il ne savait pourquoi. Son esprit mitigé entre l’envie de la gifler, et l’envie de la serrer dans ses pattes avec tendresse… Il lui en voulait tellement, sa mentor l’avait déclaré mort ! Comment avait-elle pu… Alors qu’il avait eut besoin d’elle. Mais Saqqarah lui pardonnait déjà, incapable d’en vouloir aux autres. Il songeait que c’était peut être un plan pour le sauver, pour que Shinkaku le croit mort, mais qu’il puisse survivre ailleurs…

Il ne savait pas, il ne savait plus, en fait il n’avait jamais voulu savoir. Il voulait voir Harmakhis aussi. Son frère avait été dans l’épique de sauvetage de Joy. Il avait besoin de son frère, c’était comme ça. Il voulait le rassurer, lui dire qu’il était hors de danger. Mais le jeune mâle eut beau lever la tête et articuler dans le vide, aucun son ne sortait de la barrière de ses babines. Il soupira encore dans son silence, avant d’entendre des pas. Une odeur distincte, et familière. Pourtant, il se souvenait d’un Panseur lui ayant dit que sa mentor n’avait pas le droit de lui rendre visite. Qu’il était encore trop tôt pour elle. Alors pourquoi son odeur se rapprocher de lui ? Ah… Il voulait voir Sushi… Et Harmakhis… Mais il avait envie de Morphée surtout, se perdre dans ses bras… mais il savait qu’il ne la rejoindrait pas avant d’avoir vu son sauveur, ou son frère adoré. Il pointa les oreilles quand la lumière se fit plus forte et que la silhouette de Tawana se découpa dans l’obscurité. Saqqarah l’observait de son œil unique, silencieux, couché sur le flanc. Que voulait-elle ?

dû

Tu ne peux y aller.
Il a besoin de soin, et tu n'es pas en état de le faire.
Reste ici.

Elle

Lui dire

lui dire

Lui Dire

Elle marche, son corps est lourd.
Ses pattes s'enfoncent dans la boue, elle se rapproche.
Dans la tanière obscure, elle le Voit.

Elle

Silence

Elle n'y croyait pas.
Quel Désastre.
Tout est de sa faute.

« _ Je... te de...mande p...pardon...Je suis telle....ment désolée...tellement déso..lée... »

« _ Mon erreur a permit que tu sois en vie, mais dans quel état ? À quel prix hein Saqqarah ? Par ma faute, tu as perdu un œil Saqqarah. Par ma faute tu as essuyé la colère d'une Bête, et moi qui était censé te PROTÉGER je n'ai pas réussi à lever mon cul du sol. Je t'ai regarder souffrir Saqqarah. Je n'ai pas été à la hauteur Saqqarah, moi qui disait que je serais toujours là pour toi.. Oh je l'ai été, j'ai été là, sans l'être. »

Personne.

« _ Jamais je ne mérite que le Pardon me soit accordée. J'ai tellement eu mal en ne te voyant plus bouger, toi élève que je considère comme mon Fils. »

« _ Je disparaîtrais. Je ne peux que faire sa, me soustraire à Votre vue. Toi, Désastre et Harmakhis. Je ne suis pas Digne. »

Elle a mal à la tête Tawana.
Elle pleure toujours autant dans l'Obscurité Tawana.
Elle ne mérite pas plus d'attention que sa Tawana.

Harmakhis avait paniqué et pleuré en entendant parler du retour de son triste. Il avait été très inquiet qu'il soit réellement mort. Après tout, il aimait son frère! D'une manière différente, mais il l'aimait. Alors lorsque le cadet avait apprit qu'il était vivant, ça avait été la crise de pleur. Le bleu était partit se réfugier près des pousses, ne voulant embêter personne et ne voulant pas être embêter non plus. Celui-ci s'était longuement laissé allé au point où il s'était endormit d'épuisement.

Harmakhis ne s'est réveillé que plus tard une sensation étrange dans son dos. Il avait eu peur avant de comprendre que des ailes étaient apparut. Le petit cris du Chinchilla le ramena sur terre et lui fit comprendre qu'il avait dormit tout l'après-midi. N'ayant pas le temps de se préoccuper des appendices dans son dos, le bleu prit soin de son jardin et de retourna au Castel, son visage fermé, fuyant le visage de chacun. Le cadet ne savait pas trop comment interragir avec les autres, surtout avec ce qui venait d'arriver. Le chinchilla sur sa tête tentait de le rassurer en lui tapotant la tête, jouant avec le peu poils qu'il avait, mais peine perdu.

Sans vraiment réfléchir, Harmakhis c'était dirigé vers la tanière des Panseurs, souhaitant voir son frère ou Tawana. Qu'elle fut sa surprise lorsqu'il vit les deux ensembles. L'hybride se figea, ne sachant pas comment réagir, ni quoi dire. Il se sentait triste, mais aussi très heureux. Il voulait leur sauté dans les pattes, mais les paroles de sa mère adoptive le figea.

-Maaaaaaaamannnnnnnnnnnnnnnnnn! Nonnnnnnnnnnnnnn! Ne pars pas. Je t'aime! Je vous aimes toi et Saqqa. On vient de vous retrouvez. Tu ne peux pas partir maintenant.

Harmakhis tourna alors la tête vers son frère, ne remarquant qu'un oeil. Des larmes perlèrent de ses yeux et il bondit sur lui, le serrant dans ses pattes, tremblant, sa nouvelle paire d'ailes tentant vainement de l'imiter. Il ne les contrôlaient pas vraiment de toute façon.

-Saqqa, j'ai eu peur. Je ne veux plus te perdre. Je suis content que vous soyez là. Je... Je...

Un couinement se fit entendre et la boule de poil sur sa tête descendit un peu plus bas, s'accrochant fortement.

Saqqarah fixait sa mentor de son œil unique soufflant longuement quand elle se mise à pleurer. Avait-elle conscience qu’il ne comprenait absolument rien à ses paroles quand elle sanglotait ? Déjà qu’il entendait mal à cause de son mal de tête. Pas question d’en rajouter une couche. Par sa faute il aurait perdu un œil… Le jeune mâle rabattit sa queue contre son corps, pourquoi fallait-il toujours trouvé un coupable ? Il avait accepté le combat, c’était sa faute aussi, pour se battre il faut être deux de toute façon. Elle ne s’était pas battue elle, elle s’était contentée de regarder en gémissant elle ! Elle s’était contentée de l’abandonnée à son triste sort… Il n’avait rien à dire, et de toute façon il ne pouvait parler, mais ici il n’en voyait pas l’intérêt. La louve était sans doute encore beaucoup trop traumatisé pour être capable d’avoir des pensées cohérentes et raisonnées.

Menteuse fut la pensée qui traversa le mâle. La voilà qui résorbait déjà sa promesse d’être toujours là. Encore une figure de sa vie qui veut partir… Ptah, Reaper absent, et maintenant Tawana ? Mais qu’avait-il pour faire fuir les autres, était-il atteint de peste ou tout simplement maudit… Elle voulait se faire pardonner, se rattraper ? Mais elle fuyait ? Il dévoila les crocs avant de voir son frère arriver en furie comme un démon en brisant encore plus le silence mystérieux qui avait régné tout à l’heure. Le jeune loup recula… maman ? C’était nouveau ça… Tu peux pas partir maintenant ? A parce qu’elle peut partir plus tard en plus ? C’était quoi cette logique foireuse ? Le jeune mâle posa une patte sur sa truffe en la secouant de droite à gauche absolument désespéré par le comportement des deux. Avant de se retrouver piéger par son frère.

Harmakhis qui lui fait un calin … Une autre nouveauté… Une nouveauté gênante qui laissa Saqqarah très incertain de la réaction qu’il devait avoir. Pourquoi était-il le seul à ne pas pleurer comme une madeleine ? Diable avait-il un problème ? Il ne ressentait pas le besoin de pleurer pourtant. Il était revenu, il était vivant, il avait perdu mais il avait vaincu en restant en vie. Alors pourquoi pleurait-on ? Pourquoi devrait-il verser des larmes quand il avait envie de sourire et de montrer qu’il allait bien, qu’il ne leur en voulait pas, qu’il était presque heureux. Il repoussa doucement son frère car le poids de celui-ci sur son corps meurtri était un peu douloureux. Il agita les oreilles, lui souriant avant de lui essuyer ses larmes du bout de la patte. Il détestait voir Harmakhis pleurer, c’était terrible comme ça lui rongeait le cœur.

Puis il reposa son œil sur Tawana, croisant son regard, avant de se lever en râlant intérieurement, son souffle court. Il se retourna pour prendre un livre lui appartenant, et se retourna avec, se laissant tomber comme un sac. Il ouvrit l’ouvrage sans faire attention aux autres, c’était un bouquin qu’il rédiger lui-même de temps en temps. Il y avait ses cours avec Tawana, chacun de ses conseils, quelques petites notes. Et quelques petites phrases qu’il aimait bien. Il en écrivit une sur une page vierge avant de retourner le livre vers Tawana.

- Viens là toi, approche ! –

Avait-il écrit parce qu'il ne pouvait pas se lever lui même pour aller vers elle. Parce que juste se lever pour prendre son livre aurait pu le faire crier si seulement il pouvait lâcher le moindre son. Alors il voulait qu'elle vienne. Et si elle ne le faisait pas, sans doute lui en voudrait-il. Il ne lui en voulait pas jusque là. Mais si elle refusait d'approcher il risquait de le prendre mal. Comme s'il était un problème.

l'Ombre

Ton Disciple te regarde.
C'est cette figure que tu tiens à montrer de toi ?
Vraiment ?

peur

Ne m'appelle pas comme sa.

Douleur

Approche.

Approche toi.
Il te le demande.
Pour lui fait cet effort.

« _ Je ne peux pas. »

« _ Je ne peux te toucher. Mon esprit le refuse. Mon corps se tends et me fait mal. »

Elle soupire.
Secoue sa tête lourde de droite à gauche.
Quel vie de Chien.
Quel Vie.

« _ Me voilà dans le gouffre. Dans lequel je ne voulais me retrouver. Comme quoi, tout arrive. »

Voix basse. Elle se parle à elle même.
Voix basse. Elle réfléchit sans réfléchir posément.
Voix basse. Elle Prie.

Son frère accepta le câlin. Son frère accepta le câlin. Bien que mal-à-l'aise, cela rendit le benjamin heureux. Lorsque son frère le repoussa, Harmakhis fit quelques pas en arrière, s'excusant, pensant d'avoir mal fait les choses. Après tout, il venait de faire quelque chose de mal. Son frère était blessé et il lui faisait un câlin, mais le bleu était si triste et content de le voir! Il n'avait pas pu s'en empêcher. Heureusement, Saqqarah ne semblait pas lui en vouloir, car il agita les oreilles, sourit et sécha ses larmes.

-Je... Je vais bien... Je suis juste triste et content de te voir... de vous voir. Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est... étrange...

Harmakhis secoua légèrement la tête, remarquant à la dernière seconde que son frère venait de se laisser tomber, écrivant quelque chose dans le livre. Ses yeux se posèrent sur les lettres, mais il ne pu comprendre le mot. Il ne lisait pas assez bien. Tout avait été au ralenti dans sa vie concernant ses apprentissages. Absolument tout et le fils de Ptah se sentait un peu à l'écart. Sa famille si génial savait plus de chose que lui. Qu'avait-il à offrir?

Il ne comprit la signification que lorsque Tawana s'approcha. Le bleu remarqua aussitôt qu'elle hésitait, qu'il y avait quelque chose qui se passait. Pourtant, le disciple de Dairo ne dit rien, la regardant faire. La louve ne le touche pas, sa patte restant au dessus de lui. Le mâle prend le temps de remonter vers son visage et remarque qu'elle n'est pas à l'aise, qu'une part d'elle à mal, qu'elle ne veut pas. L'hybride finit par se lever et s'asseoir près d'elle, toujours aussi silencieux. Doucement, l'ybride souleva une patte, comme s'il voulait la toucher, mais le demi-reptile arrête son geste en l'entendant. Les paroles fusa d'elle-même de sa gueule, reflétant ses pensées.

-Tu n'as pas à te forcer. Vous... avez eu mal tout les deux. C'est... normal d'hésiter, d'avoir mal.

Le disciple de Dairo détourna le regard. Il savait de quoi il parlait. Bien qu'il n'en parlait pas, il se sentait blessé au fond de lui. Une blessure différente, mais présente.

-Quand on a mal, on a tendance à se replier, à s'enfermer dans notre oeuf... On veut bien de contact, mais on ne veut pas avoir mal alors on mettre d'autres oeuf par dessus ceux qu'on a construit pour ne rien ressentir.

L'Etelkrus se dandine sur place, pas certain qu'on est compris son allusion, lui-même ayant un peu de mal avec ce qu'il venait de dire.

Bla... bla... et BLA ... Saqqarah avait presque envie de tirer la langue en les écoutants. Ou de leur mettre du miel dans la bouche. A tout les deux... Il agitait les oreilles, suivant les mouvements, suivant les voix. Il avait mal au crane, il était fatigué et en plus ça commençait à lui tomber sur le sommeil. Il n'avait pas envie de sombrer comme ça. En voyant sa mentor approché il dressa les oreilles avant de la voir faire marche arrière. Ce qu'elle peut être casse couille purée ! En fait ça lui va très bien d'être une femelle, elle est aussi relou que Ortie et Meshret réunis, ça en est extraordinaire.

Il écouta son frère, penchant la tête, de quoi ? Il n'avait pas tout compris, bon ok il ramait du cerveau sévère, mais tout de même. Il avait l'habitude de réussir à comprendre mais là il avait pas comprit. Il leva l'oeil au plafond. Et après on dit que c'est lui qui est dur en sentiment ? Il se redressa, douloureusement, Shinkaku n'y était pas à aller de patte morte, et les Panseurs ne l'avaient pas épargnés non plus ! Il se dressa et les fixa tout les deux, avant de s'approcher, et de poser une patte sur une épaule de chacun d'entre eux, et comme il avait pour ainsi dire la force d'un mollusque il se laissa tomber sur eux pour leur faire un câlin. Parce que Tawana le méritait, cette espèce d'andouille sur patte qui pleurait comme une madeleine. Faut toujours la rassurer, mais c'est aussi ce qui fait son charme dira-t-on.

Il les serra comme il pouvait dans ses pattes, avant de relâcher Harmakhis et de décoiffer sa mentor d'un signe profondément affectueux et tendre. Il ne lui en voulait pas. Il l'avait puni ça y est. Il l'avait puni en lui faisant ce calin alors qu'elle s'en était sentie incapable. Lui, ce câlin lui avait redonné force et courage. Il se recula d'elle, souriant, parce qu'il ne pouvait pas parler alors à quoi bon essayer. Il se remit à écrire, avant de tourner le livre vers elle et de la fixer l'air très sérieux et sévère.

- C'est à nous de décider si tu mérites de partir ou non. Et je décrète que Tawana sera condamnée à me supporter jusqu'à ce que j'arrive à la refaire sourire, ce sera son châtiment pour obtenir mon pardon ! Et si ça va pas comme punition tant pis c'est moi qui décide ! -

Avait-il écrit alors qu'il gardait un air affreusement sérieux dans son regard malgré l'immense sourire qui effleurait ses babines. Laissant Tawana lire ce premier mot avant de reprendre le livre et d'écrire sur une autre page.

- Et je vous aime ! J'veux un bisou -

Il voulait un bisou, des deux, parce qu'il c'était senti vivant et bien en leur faisant un calin. Parce qu'il avait besoin des siens, de sa famille, a lui. Et Tawana en faisait parti de sa famille. Il s'était battu pour elle, alors si elle partait, c'est comme si elle crachait sur ce qu'il avait fait pour la protéger. Et ça il le prendrait tellement mal ! Il ne le supporterait sans doute pas et déprimerait sec ensuite...

acceptait d'être touchée

Tes yeux de braise se pose sur le reptile.
Tu te rends compte encore une fois des dégâts.
Tu n'y arrive pas, c'est plus fort que toi.

« _ Je refuse. »

« _ Tu ne peux pas me demander sa. Pas maintenant. Pas après Sa. Comment ? Comment peux-tu me dire que tu m'aimes alors que je t'ai presque laissé mourir ? Comment peux-tu accepter que tu es été jeté à je ne sais combien de kilomètre au dessus du sol ? La perte de ta voix ? COMMENT ? »

Comment

« _ Tu ne pourra me faire retrouver le sourire comme sa Saqqarah. C'est impossible, ce que je vois devant moi, je ne me le pardonnerais jamais tu entends ? Quoi que tu dise. J'ai été la pire des incapables, me berçant nuit et jour d'illusions, de paix dans le monde. Un monde sans violence ni haine. »

« _ C'est une personne comme moi que tu aimes ? Tu en es sûr ? Cette même personne qui ta enseigné est la même que celle qui a signé ton arrêt de Mort. La même qui ta vue perdre ton sang et nager dedans. La même qui à osée te dire que tu était bel et bien mort. La même qui n'a pas su te protéger. Tu ne me considère pas comme ta mère ou ton père ou que sais-je, et c'est même mieux, car une Mère ou un Père protège ses petits. Je ne l'ai fais ni pour toi, ni pour Désastre. »

cette image.

Jme permet
Joy ; 6 ans et demi
F A E I

Frayeur et colère tempêtait dans l'esprit de la Conseillère. Voilà qu'à son retour, Tawana avait disparue. Oh elle savait bien pour l'avoir vu bien plus tôt dans son existence, qu'un tel traumatisme pouvait conduire à d'étranges actes, comme celui de se faire du mal volontairement. La beige avait donné à la Penseuse, l'espace de quelques heures, toute sa patience et sa douceur, chose plutôt inhabituelle pour elle, avant de retourner pister le cousin de ses enfants. Au retour, il lui avait fallu se laver, se nourrir et organiser des patrouilles en l'absences de Pepper et de son escouade qui n'étaient revenus de leur funeste quête. Et voilà qu'avec culpabilité, elle découvrait avoir mis trop de temps à rejoindre la louve tachetée. Elle n'avait plus qu'à espérer que Tawana n'ai pas trop mauvaise pensée à son égard, et qu’elle parvienne à temps pour éviter un fin plus terrible encore à cette horrible histoire. La vie normale serait difficile à retrouver pour Saqqarah comme pour sa mentor, malgré tout, Joy avait cette optimisme quand à leur avenir. Truffe au sol, il ne fût finalement pas difficile de retrouver la trace de la femelle en fuite, qui avait sans doute chercher à retrouver son disciple. Bien mauvaise idée, pensa la fille d'Aka, il était trop tôt pour ça. Tawana était trop fragile pour voir l'état du cousin de Meshret et de Léo. Dans un soupir, la Conseillère pria le Grizzli pour que ça aille tout de même, après tout, elle estimait la Penseuse plus forte qu'elle-même le croyait.

Sans surprise donc, elle retrouva dans la grotte des soins intensifs Saqqarah et la louve tachetée, ainsi qu'Harmakhys. Un tout petit sourire vint fleurir sur ses babines, voilà que dans la même pièce se regroupait trois des loups dont elle se sentait responsable et à qui elle souhaitait offrir sa protection. Les deux plus jeunes pour avoir eu des enfances peu entourées par des parents aimants et présents, la troisième pour les événements plus récents.

« Conseil n'a pas été donné de déjà prévoir des réunion tupperware. »

La tension entre les protagonistes lui paraissait lourde et étouffante. D'un aboyement sec, elle ordonna à Perrine, non loin, de vérifier les constantes de Saqqarah, puis de Tawana. D'un regard maternelle mais ferme, elle leur fit comprendre qu'il n'était, pour l'un, comme pour l'autre, pas question de s'y soustraire. Perrine était douce et attentive, Tawana connaissait bien sa collègue, contact serait bref et aussi léger qu'une plume.

« Harma, mon grand, voudrais-tu bien proposer de l'eau à ton frère, avec un peu de miel ? »

Questionna t-elle en direction de jeune hybride blessé. Si Joy avait pour mot d'ordre discipline, fierté et force, elle n'en était pas moins une maman compréhensive, tendre et complice avec ses enfants. Comportement qu'elle était capable parfois d'élargir aux autres jeunes comme les deux présents, comme Désastre ou encore quelques autres têtes Etelkrus.

Harmakhis se figea en sentant son frère lui faire un câlin, les yeux grands ouvert, un frisson le parcourant. Il ne voulait pas de câlin, il n'aimait pas sa. Pas du tout, encore moins en ce moment où les câlins lui faisait penser à de la douleur. Son frère souffrait, Tawana souffrait et lui aussi. Différement, mais ils souffraient. Harma ne voulait aps de ce genre de câlin. Celui-ci ne voulait pas de câlin du tout. Alors, le bleu le repoussa, reculant en secouant la tête.

-Non... dit-il, un léger tremblement parcourant son corps, faisant gémir le chinchilla qui alla se réfugier dans son cou.

Puis, Tawana s'éloigne elle aussi, elle ne veut pas de câlin. Normal, les câlins font mal, les câlins ne sont pas gentils. Ils apportent la douleur au lieu d'apporter le réconfort. Son coeur se serre alors que le volcan dans son coeur s'active, effleure la surface, vient le chatouiller. Il avait entendu dire que les câlins représentaient l'amour, mais ce qu'il venait de ressentir le rendait inconfortable. Le bleu doutait. Était-ce la réalité? Que représentait réellement les câlins?

Le disciple de Dairo remarqua à peine que son frère avait écrit dans son carnet et l'avait tourné vers eux. De toute façon, il en comprenait qu'un ou deux mots. Ça ne lui servait à rien de tenter de comprendre. Après tout, ça devait être pour Tawana, vu qu'elle savait lire. Puis, peu de temps après, il y eu un nouveau message, mais il ne réussit qu'à comprendre un mot. Bisous. Le mâle ailé secoua la tête, ne comprenant pas.

Le bleu sursauta lorsque la voix de Tawana se fit entendre, ses mots crus le faisant frissonner. Son coeur se mit à battre avec force, la panique s'emparant de lui. Instinctivement, l'une de ses pattes se retrouva dans sa gueule, l'atmosphère lourde, les paroles et le cri de la femelle le rendant très nerveux, le tendant au maximum. Il la mâchouilla machinalement, pesant de plus en plus fort sans ressentir le quelconque bien-être auquel il avait l'habitude. Son coeur battait de plus en plus vite alors que ses yeux se remplissait de larmes. Il n'aimait pas sa, pas sa du tout. Comment faire? Que se passait-il? Tawana n'était pas contente, elle criait, elle remettait l'amour de Saqqarah en question, disais qu'une mène protégeait ses enfants. Le fils de Reaper gémit, sa queue tapant le sol, mais une odeur et une voix autoritairele fit figer. Joy.

La louve lui demanda de proposer de l'eau avec du miel à son frère. Stressé, voulant échapper à cette situation qui ne lui convenait vraiment pas, le bleu resta immobile un moment avant d'obtempérer, allant chercher un bol d'eau, y mettant du miel et le déposant un peu brusquement devant son frère. Puis, l'apprenti recula, tremblant, son regard fixant obstinément le sol, la patte dans la bouche. Il n'y resta qu'un moment avant que son corps sursaute de nouveau et qu'il s'éloigne rapidement, les abandonnant à... ça.

Voilà que Tawana se mettait à crier. Il plaqua les oreilles contre son crâne. Il commençait peu à peu à ne plus rien comprendre. Rattrapé par la fatigue, par l'épuisement, par les remèdes, et par le bruit ambiant. Il n'y arrivait plus, ni à réfléchir, ni à se concentrer. Il observa Joy, avant de lui montrer les crocs. Il avait envie de voir Harlow... De se blottir dans ses pattes, et de disparaître. Il voulait que le bruit du retour s'arrête.

Il observa son frère lui donner de l'eau et du miel, mais repoussa le tout, observant Harmakhis qui partait. Il aurait bien aimé le retenir. Mais la voix de Tawana résonna dans ses tympans, le faisant presque tressaillir. Le coeur battant, il se releva, les oreilles en arrière, avant de reculer, s'enfonçant dans la tanière des Panseurs avant de disparaitre dans la noirceur et de se recoucher. Il posa ses pattes avant sur ses oreilles. L'oeil clos, il voulait du silence, il voulait dormir... Se reposer, y repenser demain, quand il aura l'esprit plus clair, et que moins d'émotions le baladeront comme un navire en pleine tempête qui coule puis réapparaît à la surface houleuse de l'océan.

~~Fin pour moi~~

Bon bah jme casse aussi alors

Joy ; 6 ans et demi
F A E I

Il fallait qu'elle arrive pour mettre fin à cette petite réunion impromptue et trop précoce. Voilà qu'Harmakhis partait en courant, ventre à terre et déstabilisé, après avoir déposé de l'eau à son frère comme demandé. Saqqarah de son côté, repoussait l'eau pour se détourner et bouder sur sa paillasse. Quoi qu'il se soit passé ici, des mots avaient été échangés alors qu'aucun des participants n'étaient prêt à les entendre. La Conseillère souffla des naseaux, montrant son agacement, alors que c'était au tour de Tawana de fuir la scène. Les oreilles de la femelle beige se plaquèrent contre son crâne et elle plissa le museau. Vraiment, ce n'était pas raisonnable. Elle grinça des crocs alors que la penseur retournait dans sa tanière de convalescence. La future mère soupira et s'approcha du cousin de ses aînés, poussant du bout de la truffe le bol à demi renversé. Il était conseillé de bien s'hydrater pour permettre au corps de bien se régénérer. Elle s'enquit de l'état de l'hybride auprès de son soigneur attitré, lui promis de revenir vite le voir et sortit pour le laisser se reposer. Il lui fallait maintenant retrouver la louve tachetée et le second cousin de Léo et Meshret, parti en trombe. Elle fit tout d'abord un tour chez sa nouvelle amie lycaon, avant de se lancer sur la piste d'Harmakhis.

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