Le temps qui passe [PV Freya]

ft - Freya

Le temps qui passe

Aller si loin, sans raisons, son fils était en âge de vivre sa propre vie et Momon se tourmentait encore des absences des uns et des autres. Ce qui le poussa si loin de chez lui était incompréhensible même pour lui. Un pèlerinage improbable qui le faisait découvrir l’océan pour la première fois. Sa mère avait un goût sûr sur son habitat, enfin le paysage ne manquait guère d’intérêt.

Le sombre cheminait avec langueur sur le sable brillant, dardant un œil circonspect sur certains coquillages. Leurs formes et couleurs variaient tant et tant que certains lui semblaient encore habité. Ses pattes massives laissaient une piste idéal pour tous les chasseurs du coin, jetant un coup d’oeil par dessus son épaule, il détaillait les marques de ses coussinets que les vagues léchaient dans une remontée régulière. Une pause qui dura quelques secondes avant que son attention ne se porte sur l’île au loin. Momon ferma son œil doré et prit une grande inspiration. Le mélange des embruns, du sable, de la vie des océans, mais aucune trace de loup. Il ne les craignait pas, il portait même un certain intérêt aux pirates. Jamais il ne les avait vu, enfin à part Ajani et Lewis, leur malédiction lui semblait intrigante.

Ses oreilles frémirent, étrange pressentiment qui l’habitait. Sa paupière dévoila l’iris mordoré sur le paysage onirique.

Elle aimait se promener sur la plage, sans jamais oser mettre une patte dans l’eau, mais simplement déambuler le long des côtes en profitant des embruns et des odeurs salines. C’était une activité plutôt banale que celle de marcher dans le sable, d’y déposer son empreinte sans jamais se soucier de rien. Car elle était insouciante et frivole. Comme une enfant dans un corps d’adulte, qui avait oublié de vieillir de se former et qui aujourd’hui passait plus de temps à s’amuser qu’à remplir ses devoirs. Un être au futur bien incertain, qui ne savait survivre qu’avec l’aval des autres, leur aide, leur soutien, qui compensait son cruel manque de compétence en survie. Faible fleur qui ne souffrait nullement de sa condition., bien trop naïve pour en avoir conscience.

Cela faisait déjà un moment qu’elle vagabondait au sud, faisant n’importe quoi des aller et retour sans jamais parvenir à se repérer. Depuis un moment déjà, elle était perdue, bien trop au sud pour retrouver les siens, profitant fort heureusement d’une nature plutôt clémente contrairement aux terres hivernales du nord. Au moins, elle ne mourrait pas de faim… Se nourrissant de fruits tombés des arbres et de coquillages ou de crabes lorsqu’elle parvenait à en dénicher sous les rochers.

Ainsi s’était-elle imposé des vacances au sud. Qui allaient peut-être enfin arriver à terme. Puis qu’aujourd’hui le vent lui porta une odeur particulière, bien trop familière pour qu’elle soit ignorée. Alors la louvette, se précipita, suivant la piste sans relever le nez du sol. Jusqu’à arriver droit vers une masse gris/bleu et blanche bien plus grande qu’elle et surtout bien plus impressionnante.

Elle ne mit pas longtemps avant de le reconnaître et s’écrier excitée comme une puce.

« Mais j’te connais, tu es le loup montagne de quand j’étais petite ! Tu as drôle rétréci depuis la dernière fois. Tu te souviens de moi ? Freya. »

ft - Freya

Le temps qui passe

La voix suraiguë et pleine de joie qui pointait derrière lui, ce n’était clairement pas un ennemi mais la voix lui semblait à peine reconnaissable. Lorsqu’il aperçut la silhouette d’une louve brune, Momon se demanda un temps d’où elle semblait le connaître. L’attitude et les paroles de la demoiselle vinrent alors allumer un vieux souvenir enfoui parmi tant d’autre. La louvette qu’il avait gardé quelques années auparavant, la fille d’une nouvelle venue. Mais de la louvette ne subsistait que des bribes de comportements. La brune avait de l’allure.

« Je dirai plutôt que tu as drôlement grandi ! »

Il lui lança un sourire bienveillant. Une âme sympathique valait mieux qu’une promenade en solitaire dans la morosité la plus profonde.

« Bonjour Freya, content de te revoir après tout ce temps, comment vas-tu ? »

Il marqua une courte pause avant de reprendre :

« D’ailleurs qu’est-ce que tu fais par ici ? »

Il lorgna de gauche et de droite pour signifier que le coin semblait bien paumé. Pas âme qui vive dans les environs à part les coquillages.

« Je suis si heureuse de te voir »
La petite louve brune remuait la queue joyeusement, heureuse de retrouver un vieil ami, pas si vieux que cela, mais cela lui semblait une éternité qu’elle n’avait pas croisé l’un des siens. Un peu comme si elle s’était perdu au gré de ses aventures un peu stupides et enfantines. Toujours aussi peu méticuleuse à marquer sa route et toujours aussi maladroite à tomber dans chaque trou, chaque crevasse qui se retrouvait sur son chemin.

« Tu n’as pas tant changer que ça. Toujours aussi montagne qu’avant. Je crois que je ne serais jamais aussi grande que tu ne l’es, Momon. »

La louve piétine dans le sable enfonçant ses coussinets dans l’épaisse couche humide qui le recouvre.

« Je cherches des coquillages et je fabrique des colliers avec. Tu en veux un, toi aussi ? Si tu veux, je t’en fabrique un. C’est facile, tu veux que je te montre ?»

ft - Freya

Le temps qui passe

Quelqu’un heureux de le voir, ces mots avaient le dons pour le faire sourire. Et quelque part, ces marques d’affection, Momon les ressentait de plus en plus avec les années. Adressant un sourire satisfait, il rétorqua à la jeune louve :

« Crois moi, je suis heureux aussi de te revoir Freya ! »

Bien que de ne pas apprécier quelqu’un était étranger à ses mœurs, si on omettait Yersine. Un léger rire lui échappa à la mention du loup montagne. Ce surnom lui plaisait bien.

« Je suis encore jeune, sûrement pour ça que je change pas trop ! Puis franchement, être grand n’a pas que des avantages, tu peux pas t’éclipser des réunions interminables, on te voit toujours plus que tu ne vois les autres, non franchement, reste petite, tu auras la vie moins compliquée ! »

Argumentait d’un rire un peu plus franc, la taille n’importait pas vraiment au final.

« Des colliers en coquillages ? Hmm je dirais que ça m’intéresse bien, tu m’apprendrais vraiment à en fabriquer comme ça ? Je peux peut être te rendre un service en échange si tu veux ? »

Même si la gratuité ne le gênait pas, le sombre préférait un échange de bons procédés. Freya étant ce qu’on pourrait approcher d’une petite sœur à ses yeux.

ft. Momon

Le temps qui passe

Elle était si joyeuse que son sourire aurait pu irradier jusqu’à l’autre bout de la plage. Sa queue assez courte, flattait ses flancs si fort que cela en devenait presque ridicule à force.

« Je n’aurai jamais espéré te croiser ici, si loin de chez nous. Le monde est plus petit que ce que j’imaginais ~ Cela fait un moment que je n’ai pas croisé une tête connue. » confessa la louve brune et beige dans un flot de parole incessant sans qu’aucun frein ne puisse lui être donné. Elle sourit, elle rit même. Avant de se laisser tomber croupe contre le sable.

« Oh, ne soit pas si rabat-joie, si j’avais été un peu plus grande ou un peu plus agile, j’aurais moins de mal à attraper les fruits dans les arbres, ou bien à escalader les montagnes. »

Cela ne l’aurait certainement pas empêché de trébucher parfois par maladresse, mais cela était un autre problème auquel la louve ne voulait penser présentement.

« Au moins, tu en imposes un peu plus que moi, rien qu’à ta carrure, on a certainement pas envie de te chercher des noises. »

Ce n’était pas comme si elle avait des problèmes, mais il était certain qu’en étant une petite louve un peu naïve et maladroite, elle n’était pas en sécurité partout où elle allait. Elle n’était pas de ces louves guerrières qui en imposait d’un seul regard, elle n’était qu’une jeune louve un peu gamine qui ne comprenait pas tout de ce qu’on pouvait attendre qu’elle.

« Oui des coquillages, j’ai découverte cette belle plage. Elle en est recouverte, je n’en avais vu que dans les livres de la bibliothèques que me lisait oncle Noé, mais ils sont encore plus fabuleux en vrai. Regardes ! »

La louve se pencha choisit un coquillage rosé qui se trouva à ses pieds et le tendit au loup bleuté, le posant à l’envers entre ses pattes.

« Ils ont un côté tout nacré et brillant à l’intérieur. Et il paraît que si tu les mets à l’oreille, tu peux entendre la mer, ce n’est pas merveilleux ? » La louve trépignait sur place débordante d’une certaine énergie. « Bien sûr que je peux t’apprendre, il n’y a rien de plus simple »

« Hu. Je ne sais pas ce que tu pourrais me donner en échange. » Elle réfléchit, une patte glissée sous son menton. « Tu pourrais me porter sur ton dos, comme ça j’aurai l’illusion d’être plus grande. » plaisanta la petite louve un sourire toujours aussi rayonnant entre ses lèvres. « Qu’est-ce que tu en dis ? »

[déso j'ai piqué le même codage sur le site de Freecodage]

ft - Freya

Le temps qui passe

Le monde était petit, oui, c’était une chose bien étrange mais pour quelqu’un comme Momon, la taille du monde importait peu. Pas voyageur pour un sou, il n’avait guère la notion de distance géographique malgré toutes les séances de cartographie avec Narancia. Il esquissa un sourire et se prit même à rire dans ses moustaches.

« A croire que je voyage tellement peu que même toi tu t’en es rendue compte ! Mais rien ne m’empêche de voyager mademoiselle ! »

Dit-il tout en lui adressant un clin d’oeil. Chose pour le moins compliqué pour un borgne, mais le geste était équivoque, du moins il l’espérait.

« Hmmm j’en impose pas tant que ça je trouve. Et puis tu peux impressionner même en étant petit, j’ai connu quelques louves qui faisaient bien plus peur que moi ! »

Oui elles ne manquaient pas les petites caractérielles comme Pierre. Freya ne laissa pas le temps au loup sombre de s’attarder sur le sujets qu’elle repassa aux coquillages. Elle lui tendait l’un d’entre eux qu’elle venait d’attraper pour lui montrer. Curieux, Momon se pencha sur l’objet en question. L’intérieur luisait et reflétait la lumière comme des métaux précieux. Son œil doré s’y perdit alors que la brune proposait son marché. Surprenante demande qui émanait de la gueule de cette dernière, Momon releva le museau vers elle tout en penchant la tête la mine interloquée.

« Euh va pour la ballade mais t’es sûr de rien vouloir de plus… concret ? »

Etait-ce réellement le bon terme ? Ils auraient l’air bien ridicule à jouer à ça, ou bien ceux qui les verraient se diraient qu’ils forment un duo assez étrange et flippant. Résigné, il reprit :

« Bon on commence par quoi ? »

[Pas de soucis, j'ai pas inventé le concept xD]

ft. Momon

Le temps qui passe

« Je n’en doute pas, le voyage à du être long jusqu’ici. Cela fait un moment que je traîne par ici, les paysages sont différents ici, il est difficile de s’y retrouver. Plus difficile en tout cas que de suivre un chemin tracé dans l’herbe comme chez nous. Le sable et la mer efface nos traces, aucune piste ne persiste bien longtemps dans la savane. Tout semble changer constamment, bien plus vite que chez nous où tout semble immobile, surtout en hiver. »

T’es sûr de rien vouloir de plus… concret
Les oreilles pivotent vers lui, l’interrogent bien avant que la mine interloquée de la louve ne le fasse. Lorsqu’elle ouvre les gueule, les paroles fusent à nouveau comme de l’eau, s’écoule pas flot.

« Je ne suis pas sûre de comprendre, éclaires le fond de ta pensée ? Qu’est-ce que tu entends par quelques choses de plus concrets ? Enfin si cela te dérange, nous trouverons bien autre chose une prochaine fois. »

Elle est comblée la louve, ne veut ni bien, ni possession, ni ici, ni ailleurs, ne désire rien. Rien que le temps ne lui offrira, la vie, les amis, la joie, des choses simples si simples. Rien de meilleurs que de retomber en enfance, rien de plus amusant que de se croire enfant lorsqu’on a déjà quelques années écoulées. Elle est naïve et enfantine, joviale et surexcitée, qu’elle peine à se contenir. La queue remue avec insistance, le corps tressaille de l’envie de courir sur la plage.

Allez viens, on va s’amuser pendant ce temps suspendu, on va oublié, toutes les ombres pour simplement vivre.

« Si on veut faire des colliers en coquillage, il va falloir trouver les plus beaux et les plus brillants. »

ft - Freya

Le temps qui passe

Les paysages, vrai que le loup sombre n’avait pas trop pris le temps de se poser dernièrement pour voir de telles beauté. Il sourit. Son regard se pose le long de la plage à nouveau, et d’un mouvement lent, il tourne le museau pour contempler alors que Freya décrit son ressenti à elle. Momon ne peut s’empêcher de rire doucement. Cela lui rappelait des loups qu’il avait pu croiser.

« Chez nous ça a toujours été petit pour des âmes libres comme la tienne. Je comprends bien ce que tu aimes par ici, tu es un peu comme ma mère en réalité. »

Un parallèle évident pour lui qui venait quérir des nouvelles de la solitaire. Mais la jeune brune interloquée répand à nouveau un flot de parole et le mâle se sent presque un peu perdu.

« Bah… juste une balade à dos de poney ça me paraît peu comparé à un apprentissage, je pourrais je sais pas, t’apprendre à... »

Il hésite, que peut-il offrir ? Rien ne lui vient alors il sort :

« Je sais pas en fait. Mais après te porter sur mon dos ne me gêne pas ! »

C’est presque une solution facile en réalité et si ça peut lui faire plaisir, il fera le porteur tant qu’il faudra. Puis les coquillages reviennent à la charge, au moins ils feraient une petite pause dans leurs vies. Une parenthèse bienvenue dans un océan de problèmes qui allait leur tomber dessus.

« Ok, ils doivent avoir une forme spéciale ou juste être brillant ? »

Momon se surprit à agiter la queue comme un gosse, trop content de faire quelque chose d’un peu léger pour une fois. Son œil ne perd pas une seconde et il commence à chercher autour de lui sur le sable fin.

(PC réussite Ing pour trouver un truc)

Intrigué par une petite bosse enterrée, il trotte jusqu’à elle et commence à gratter le sol. Il prend la chose dans une patte et la présente à Freya.

« Ça ça passe ? »

Pour lui ça ne ressemblait à rien.

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Le temps qui passe [PV Freya] 210105052802213527

Sujet: Re: Le temps qui passe [PV Freya] Ven 24 Sep 2021, 23:46

ft. Momon

Le temps qui passe

La louve inspira une grande goulée d’air marin, s’emplit les poumons d’odeur de sel et d’eau. Oui, elle aimait bien cette vie libre au grand air, mais n’aurait jamais nié que la maison lui manquait parfois. Elle chérissait ce point de chute autant qu’elle aimait agir librement. Une aventurière débutante en somme qui allait et venait sans but premier, elle était bien plus proche du touriste que de la véritable conquérante. Un sourire s’étendit sur ses babines s’il l’avait pu se serait gravé jusqu’à ses oreilles marquant une expression ravie.

Puis les questions, la curiosité qui lui monte en gueule, qu’elle balance sans la moindre précaution, sans craindre quoi ce que soit, un flot.

« Ta mère ? Comment est-elle, ta mère ? Elle est comme moi ?»

Qui est-elle ? Comment la reconnaître si un jour, elle devait la croiser ? Était-elle comme elle ? Brune avec des longs cheveux bouclés ou bien était-ce différent ? Pourtant à la vue du pelage bleu et blanc, la louve peinait à l’imaginer d’une autre couleur que la sienne.

« Tu veux dire qu’elle n’est pas couleur nuit comme toi ? »

Comment pouvait-elle savoir ?

« Je vois ce que tu veux dire, mais Je ne vois pas vraiment ce que je pourrais te demander de plus. » La louve hausse les épaules, les fait rouler sous la fourrure brune et le châle vert pomme.

« Alors la balade sur ton dos me convient parfaitement. »

Elle rit. Qu’est-ce qu’elle pouvait désirer de plus.
Ils retournèrent à leur tâche, la louve fureta le museau au ras du sol, inspecta quelques coquillages qu’elle retourna d’un coup de patte. Et lorsqu’il l’interroge, demandant plus d’explications, elle redresse subitement la tête.

« ça dépend des tes goûts à toi, choisis ceux que tu trouves le plus joli. Tu peux choisir les plus nacrés, les plus ronds ou ceux qui ont une forme un peu spéciale. »

La louve agit sa queue Puis retourne à sa tâche jusqu’à ce que le bleu lui montre sa trouvaille.

« ça ira, tu verras, il y en a plein ici, tu verras, la plage en est couverte. » C’était pas le plus beau coquillage qu’elle avait vu, mais au moins, s’en était un.

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