Voilà maintenant un bon moment que Séraphin était devenu père, à son encontre. Voilà qu'il était père de quatre petites louves, par l'Autre. Il avait été choisi, lui, un simple panseur des plus banals pour servir de géniteur à une portée étranges. Trois mâles, une femelle. Des drôles de combinaisons. Bref, au départ, il avait ressenti de l'incompréhension, puis, de la joie, quand il vit les quatre bouilles. Mais maintenant, il avait l'impression d'avoir trahi sa meute, sa déesse.

Certes, il n'avait rien demandé, il aimait sa famille etelkru mais maintenant, il avait une autre famille que l'Autre lui avait donné. Et c'était son ennemi. Alors, que faire ? Il voyait flou, Séraphin, il se sentait perdu. Alors, l'ailé avait chasser une jolie proie et construit un petit pot de fleurs et de branches qu'il avait décorer avec des coquillages, pour sa déesse. Pour celle qui l'avait accepté dans ses rangs de disciples.

Il se glissa dans le temple, déposant alors ses offrandes avant de reculer et fixer la statue. Il soupira, secouant la tête nerveusement.

Dairo, ma déesse, mon maître. Que suis-je désormais à vos yeux ? Je vous vénère, j'ai toujours cru en vous car depuis toujours, vous êtes ma voix. Mais voilà que L'Autre m'a choisi, sans consentement, pour devenir père de quatre petites louves, et cela avec une ennemie. J'ai cru bon d'assumer ma paternité mais de l'autre, j'ai l'impression d'enfreindre votre honneur.

Je vous prie de m'aider, de m'éclairer. Dois-je être puni, pour avoir servi de géniteur auprès de l'Autre ? Oh, je suis si perdu...

Normalement, Séraphin savait résoudre lui-même ses problèmes, mais depuis cette histoire, il ne se reconnaissait plus. Et il avait honte.