Gloomy — LIBRE

Vell était avachie sur une tombe. Ses griffes crissaient contre la pierre, rayant les inscriptions gravées (mais quelle importance, les morts ne viennent pas se plaindre de toute façon ?). La queue se balance, sans toucher le sol alors qu’Ombre marmonne dans la langue sombre qu’ils partagent. Les prunelles vairons se posent sur une nuance de couleur dans ce paysage grisâtre.

« — Regardes, ils mettent des fleurs sur leurs morts, plutôt que de les brûler. »

La longue queue vint frapper les fleurs sans aucune compassion, les faisant éclater. Vell trouvait cela parfaitement… inutile. Trop de couleurs. Qui donc se souciait d’avoir ces ignobles plantes sur son cadavre ?

Quand allons-nous les dévorer ?

« — Bientôt, déjà il me faut te libérer. »

Cet attachement était troublant… Où était donc l’indépendance d’Ombre ? Pire encore, il ne pouvait plus toucher la matière. Qu’avaient donc fait ces stupides têtes à cornes pour les bloquer de la sorte ?
Leur satanée magie blanche… nous aurions dû les dévorer bien plus rapidement, pour ne pas souffrir de cette situation.
Mais nous trouverons dans les vieux livres, le rituel qui te permettra de frapper à nouveau.