Comprendre le phénomène (Désastre)

Le voyage est rapide.
Il ne prête attention à la réaction de Ottar, concentré dans leur quête actuelle.
Ces recherches étaient importantes. Tant pour l'ancien apprenti, que pour la meute ; et Désastre n'aurait pu négligé ce qui aurait apporté aux Etelkrus.
Il suit Ottar au sein de la bibliothèque, repoussant les lourdes portes pour poser les yeux sur cet endroit fréquenté à de nombreuses reprises au cours de son existence. Il connaissait l'organisation des rayons portant sur la médecine ; moins, ceux ne comportant que de la littérature dite classique.
Désastre ne lisait jamais pour rien : il n'avait jamais compris, ce genre que l'on dit fiction, et qui n'apportait à son lecteur une connaissance directe. Elle était au mieux, sous-entendu. Sinon, inexistante.
Pour ça, du temps ne pouvait être consacré.

Il se remit en mouvement, les yeux hétérochromes attentifs aux couvertures comme aux titres des ouvrages.
Ottar n'a pas fourni beaucoup d'informations ; la seule à retenir est que l'abomination est liée aux insectes. S'il ne négligeait pas non plus le potentiel impact d'un monstre insectoïde ayant pu pondre au sein d'une louve, il préférait pleinement se consacrer à une piste, pour ne pas la négliger.

Quelle entité, pouvait être liée à cela ?

Le monstre aux yeux tourbillons pouvaient être liés à tout, mais c'était une piste trop simple. Une réponse, au plus, si aucune autre ne leur était délivrée ; Désastre ne pouvait pas tout lui incomber.
C'est pourquoi il était ici.
A réfléchir. A, ainsi, agir.

[PC ING - Recherche d'une entité liée aux mouches]

Il finit par prendre un livre à la couverture en cuir noir, marqué d'un titre doré presque effacé. Le seigneur des mouches.
Sa documentation première concerne un certain

« Belzébuth. Seigneur des mouches. Ou de tout ce qui vole... As-tu vu, quels étaient les insectes composant la horde qu'elle dégagea ? »

Il ouvre le livre. Sa vue a baissé, il doit plisser les yeux pour mieux voir, et porte au récit une certaine méfiance quant à son authenticité.
S'en était peut être une.
De fiction.

« Cela peut concorder. »

Puisqu'Ottar évoque les mouches et leurs larves, ainsi que des oeufs d'insectes. Quant à l'odeur de putréfaction et de mort... Il faut davantage lire, pour le savoir ; tout n'est pas situé dans la préface, et il est important de prêter attention à l'entièreté du contenu avant de se faire un avis de l'ouvrage.
Le fait qu'il soit, finalement, classifié comme étant le seigneur des ordures le ramena à la putréfaction. Comme prince des enfers, quand il n'était pas cité parfois comme le chef suprême, à la mort.

Un passage attire plus particulièrement son attention.
Il le désigne d'une griffe.

" [...] Il est le fondateur d'un « Ordre des mouches » comportant plusieurs grades, dont il honore ses créatures les plus sales, les plus viles et les plus abjectes "

« Peut-être as-tu rencontré une adepte de l'Ordre des mouches. Mmh. Il faut chercher d'autres entités liées aux insectes, et ne pas se contenter de celle-ci, avant de conclure que c'est de ça, dont il s'agit. »

Désastre était méthodique, dans ses recherches. La réponse la plus simple n'était pas forcément la bonne ; et si par insectes, on revenait régulièrement à Belzébuth, il lui semblait nécessaire de trouver des entités mineures et de ce fait, plus faciles à rencontrer.
Tout comme leurs dieux furent plus accessibles que Cronos, dans un temps bien plus reculé que celui-ci.

Si Ottar reprit les recherches de son côté, Désastre en fit de même.
Il n'a pas le temps de trouver un ouvrage qui lui semble pertinent, dans la continuité de celui étudié précédemment, qu'Ottar lui en montre un.
Les entités désincarnées.
Le terme lui est inconnu. Et si l'apprenti cherche des réponses, Désastre n'en a pas à lui en fournir. Il a tout à apprendre, lui aussi ; son expérience ne s'est jamais porté sur un domaine tel que celui sur les entités désincarnées. Il doit s'approcher. Lire à son tour. En comprendre la définition même pour la rapportée ensuite à ses expériences.
Il avait croisé plusieurs entités.
Il comprenait qu'il n'en avait jamais croisé de désincarnés.
L'être consistait à prendre l'énergie dont elles avaient besoins pour se maintenir sur leur plan, en usant pour cela des émotions et des habitudes de vie d'un corps vivant.
Elles pouvaient investir tant une proie, qu'un prédateur, qu'un loup. Que cette louve, oui.

« Mmh. Une entité désincarnée se servirait donc de son corps pour exister ici ? ...C'est possible. Certains comportements qui paraissent être des maux de l'esprit, pourraient même être des entités. Si le phénomène est soudain, ce n'est pas à négliger. »

Il doit en savoir plus, Désastre.
Il veut savoir quels peuvent en être les types, et comment les contrer.
C'est aussi un devoir de panseur, que de savoir aider ceux qui leur viennent avec des maux.
Alors à nouveau, il se tourne vers les étalages, plus attentif aux livres présents autour de celui prit par Ottar.
Mmh.
Il en tire un volume deux. En lire quelques pages l'amènent à partager une information :

« Les passeurs d'âmes et les exorcistes ont une action, sur les entités désincarnées... »

Il doit savoir laquelle, désormais.
La lecture s'impose.

Ottar lui pose une question, à laquelle il donne lui-même réponse.
Ce qui le fait quand même ajouter :

« Tu trouveras quelles sont les actions possibles, oui. Par des rituels. Ou bien grâce à un talisman. »

D'évoquer le talisman lui fit repenser à une histoire très ancienne, datant du début de son existence. Il était encore louveteau, ou il venait tout juste d'avoir un an. C'est un détail qu'il ne cherche pas à avoir précisément, puisque cela n'est pas une information nécessaire.

« J'ai connu deux louves qui ont été atteintes de malchance. Elles ont réussis à ne plus l'être, malchanceuse, en concevant un talisman. Certains peuvent repousser les mauvais esprits. »

Si tant et si bien qu'il s'en agissait bien d'un.
Mais cela rejoint les paroles prononcées : il faut déterminer ce qu'est la créature infectant possiblement cette louve, pour trouver comment l'en soigner ou l'en éloigner.
Lui...
Lui continue ses recherches sur les moyens qu'il est possible de mettre en œuvre pour lutter contre ces entités néfastes. Plus que sur les passeurs d'âmes ou les exorcistes, il poursuit ses lectures sur les rituels possibles.

Ce sont des soins particuliers.

Désastre poursuivit un instant sa lecture, laissant à Ottar le soin de continuer ses recherches.
L'on pouvait y trouver la mention d'une pratique de la religion pour chasser un démon ayant pris possession de quelqu'un. C'était la définition même d'exorcisme, alors qu'Ottar évoque les dieux lui fit redresser le museau et les oreilles.
Le regard droit.
Voyant la nécessité de devoir agir auprès d'eux, car certaines choses ne pouvaient être soigné ou contrôlé par eux seul.

« Oui. Plus que l'aider, nous devons aussi faire en sorte qu'elle ne soit pas une menace pour la meute. Nous avons déjà des ennemis, et nous devons nous méfier de ce genre d'individus. »

Désastre n'a que peu de clémence, pour ceux qui ne sont pas Etelkrus. Aider tous les peuples est impossible, et ses efforts sont concentrés sur ceux qui lui sont proches.

« Il est ici évoqué que l'exorcisme est un rituel religieux ayant pour but de chasser les démons, si et seulement si c'est un démon qui a prit possession de la louve rencontré. Nous devrions nous rapprocher d'un dieu, ou de plusieurs, pour savoir ce qui nous est possible de faire. A quel point il peut s'agir d'une menace, aussi. Le monstre aux yeux tourbillons étaient dangereux au point de crypter les dieux. Les démons ont besoin d'un loup pour agir, selon ce que tu m'as dis et selon ce que j'ai lu, mais nous ne devons pas les sous-estimer pour autant. »

Serait-ce une nouvelle menace ? Il ne sait pas, Désastre.
Mais il se méfie.
D'un regard sur le livre, il prit la décision de continuer à le lire, et même de le prendre avec lui. Ce serait un nouveau sujet d'étude, à partir de maintenant.

La mort d'un Alpha, par un ennemi extérieur à la meute, le conduisait à vouloir prévenir sa meute de tous les dangers.