"Quelque chose qui n'existe pas" (Zed)

Zed était partie à l'aube. Elle avait une longue liste de choses à récupérer aujourd'hui. Une plante bien particulière qui une fois tressé permettait la confection de cordes solides, des silex pour allumer les feu, de l'oseille pour la soupe. Tout ses choses nécessitait de s'éloigner pas mal de leur terre et elle préférait s'en charger, avec ses ailes elle allait bien plus vite que les autres loups pour ce type d'expédition.
Elle était tranquillement occupé à couper de longue tige d'une plante lorsqu'elle repéra au loin des oiseaux s'envoler. Non pas un groupe qui semblait partir en migration, non, ils semblaient absolument paniqué et quelque seconde plus tard c'est l'écho d'un grondement qui résonna à travers tout le canyon. Elle sentit son sang se glacer dans ses veines. Elle ignorait quel créature pouvait produire un tel vacarme mais c'était à n'en pas douter une bête énorme.
Elle resta quelque minute à réfléchir, figée. Son instinct lui hurlait d'aller partout sauf dans la direction du son mais d'un autre côté si danger il y avait, si une bête rodait par ici et pouvait par la suite menacer les membres du clan elle devait en avoir le coeur net, ramener des informations.
Et puis peut-être que quelqu'un était en danger ? Elle ne pouvait pas se résoudre à ignorer simplement ce qui se passait. Elle savait que plusieurs loups vivait dans le secteur, ceux du refuge et nombreux étaient des amies proche du clan voir de la famille.

Alors elle ne réfléchi pas d'avantage, dépliant ses ailes elle fit appel au vent, élevant se silhouette fine dans le ciel en direction du bruit.
Il lui fallu plusieurs minute pour atteindre la zone qui lui semblait en être l'origine. Du ciel, elle ne vit rien en premier lieu et puis elle réalisa qu'il y avait deux corps, deux petits corps de louveteau à moitié enfoncé dans l'herbe gelé. La panique gagna son coeur, aucune de bougeait. Que faisait-il ici tout seul !? Que leur était il arrivé ?

Elle laisse la brise la porter vers le sol avec précipitation, laissant le vent lui échapper elle chuta sur les deux dernier mètre roulant dans le givre qui craqua sous son poids et se relevant dans la foulé pour courir vers les enfants. Lorsqu'elle arriva à la hauteur du premier corps sa vu lui tordit les boyaux et elle rendit son petit déj. Il était défiguré et cette image la hanterait à jamais. Elle déglutit approchant les larme aux yeux pour poser doucement une patte dessus et vérifier s'il était en vie. Même si c'était certain du contraire, elle se devait de vérifier. Il était glacial, rigide, déformé. Un froid qui ne venait pas de la température hivernal mais bien le froid de la mort. Les sanglot restaient bloqué dans sa gorge. Elle en avait oublié la situation oublié le potentiel danger. Tout son attention était uniquement tourné vers ses deux enfants. Elle ne pouvait plus rien faire pour celui-ci mais peut-être, PEUT-ÊTRE !
Elle se retourna s'élançant sans attendre dans la direction du second corps. Une petit louve qui partait une horrible blessure au dos. Le sang maculait sa fourrure et l'herbe alentour, teintant le givre blanc de pourpre sinistre.

Non non non non, NON !

Elle avança à nouveau sa patte tremblante jusqu'à la poser sur le cou de la petite. Immobile pendant de longue seconde son visage fini par s'illuminer du côté qui le pouvait. Elle y sentait la vie, une vie faible et balbutiante mais toujours présente. Il fallait agir et vite. Elle était frigorifier et le sang coulait toujours de sa blessure. Zed dénoua rapidement son foulard pour entourer l'abdomen de la petit et arrêter le sang. Puis elle fouilla précipitamment dans sa sacoche pour en tirer une petite bouteilles dans laquelle se trouvait une boisson à base de plantes et d'épice qui avait des propriété anti-douleurs et anti-inflammatoire. Elle en fit doucement boire à la petite. Puis elle se coucha prenant doucement son petit corps fragile entre ses pattes, elle la nicha à la chaleur de son corps l'enveloppant et usant de ses ailes pour faire barrière à la brise hivernal. Il fallait absolument qu'elle parvienne à la réchauffer, à la stabiliser. Puis il faudrait trouver de l'aide et vite.

Pour l'heure son regard inquiet ne quittait pas la louvette, elle frottait doucement sa fourrure pour la stimuler en prenant bien soin d'éviter ses blessure.
Faite qu'elle vive !

Petit à petit la respiration de la petite louve sembla se calmer, son corps cessa de frissonner et elle la sentit s'apaiser avec soulagement. Elle la garda ainsi contre elle pendant de longues minutes, elle ne savait combine, seulement concentré sur sa respiration si discrète et les battements de son coeurs si léger qui était devenue à ses oreilles le seul bruit qui importait. Elle ne pourrait pas supporter de laisser cette petite mourrir.
Alors qu'elle semblait somnoler elle entrepris de lécher avec une grande délicatesse les blessures pour les nettoyer au mieux et jauger de leur gravité. Le sang avait cessé de couler heureusement, mais les plaies restaient inquiétantes.

Alors qu'elle nettoyait la fourrure fauve tâché d'hémoglobine, la petit être se mis à s'agiter entre ses pattes. Zed stoppa immédiatement son geste, imaginant qu'elle lui avait fait mal car c'est bien des larmes qui venait inonder les yeux de la petite louve. Dans son regard pourtant ce n'était pas de la douleurs mais bien l'expression de la terreur qui dilatait ses pupilles. Qu'avait bien pu voir cette petite pour être tellement terrifié, qui avait bien pu les attaquer ?

Des mots tremblant franchirent ses lèvres que Zedekiel mis un peu de temps à comprendre. Maman. Lorsqu'elle réalisa que la petite appelait sa mère, son coeur se serra et ses geste se firent plus tendre, caresse réconfortante. Sa voix se faisait douce, comme une berceuse:

-Je suis désolée mon bouton d'or, j'ignore ou est ta maman... Il faut qu'on prenne soit des toi, et ensuite nous pourrons la cherche ensemble.

C'est vrai après tout cette petite avait forcément une famille ! Elle se devait de les retrouver ! Mais comment annoncer à des parents qu'un de leur enfant avait été tué et qu'un autre était grièvement blessé ? Cette épreuve serait certainement déplaisante autant pour eux que pour elle. Il n'y avait sans doute aucune douleur pire que la perde d'un enfant pour un parent. Elle-même en avait le coeur déchiré alors qu'elle ignorait ce qu'on ressentait quand on était mère.

La petite louve se serre encore plus contre elle, visiblement perdu, apeuré et submergé par l'émotion. Zed ne pouvait que la comprendre. Elle aussi avait traversé des moment difficile, perdu sa maman qu'elle aimait tant dans des conditions horrible. Cette petite louve la renvoyait à son propre passé. Prendre soin d'elle, la protéger devenait presque un besoin vital, viscérale. Alors elle referme des pattes sur elle avec douceur, la serrant tout contre son coeur bien au chaud, avant de faire appel au vent pour qu'il les emporte toute deux au clan.
La ou elle pourrait la soigner, là ou elle pourrait prendre soin d'elle et s'assurer qu'elle soit en sécurité.

Le vol fut rapide mais lui paraissait pourtant interminable tant elle était inquiète. Sans même s'arrêter quand elle croisait d'autres loups elle villa directement chez les soigneur, l'expression déformé par l'appréhension. Elle leur confia la petite qu'ils prirent soin de soigner. Elle dormit longtemps, Zed attendait à son chevet incapable de la quitter. On avait appliqué des baumes et bandé ses blessures, on lui avait aussi donné des antidouleurs et des plantes pour faire baisser sa fièvre. Elle ne pouvait qu'aller mieux, Les soigneur avait rassurer Zed sur ce point. Sa vie n'était plus en danger. Mais au delà des blessure corporelle la jeune louve savait que la petite resterait sans doute traumatisé de cette évènement, tout comme elle l'était.

Alors elle s'était de nouveau lové autour d'elle, le regard inquiet posé sur sa petite frimousse attendant avec inquiétude qu'elle se réveil.

Une éternité semblait s'être écoulé avec que la petite louve n'ouvre à nouveau les yeux. Zed avait l'impression d'avoir compté chaque seconde de cette attente interminable et un poids sembla libérer sa poitrine quand elle la vie revenir à elle. Les grand yeux de la petite la fixe, mais elle ne savait pas dire si elle la regardait vraiment ou si ils étaient perdu dans le vague. Elle ne voulait pas la brusquer, alors elle reste silencieuse, caressant avec douceur ses cheveux, attendant les questions. Car après tout c'était une enfant et des questions, il y en auraient certainement.

la question qui franchis sa lèvre était prévisible, pour une petite louve comme elle, sa famille était son point d'encrage, et elle avait disparus. Elle se retrouvait avec des inconnus, dans un lieu remplis d'odeur inhabituel, sans réellement savoir ce qui c'était passé. Elle devait être tellement perdu. Zed en avait la gorge noué, ne pouvait qu'imaginer ce que devait traverser la petite en cette instant.

C'est d'une voix extrêmement maternelle qu'elle lui répondit:

-je suis désolé ma douce, ils ne sont pas ici. j'ignore ou ils sont. pour l'instant il faut qu'on prenne soin de toi.

Pour le reste ils verraient plus tard. Même si Zed avait peur des réponses qu'il pourrait trouver à cette question. Car du peu qu'elle avait vu, cette famille avait traversé un drame horrible... Comment expliquer de telle chose à une enfant, comme la confronter à la cruauté de son monde si jeune. La vie pouvait se montrer tellement injuste parfois. Elle sentait une sorte de colère bouillir au fond d'elle à l'idée que la petite louve doivent déjà traverser des moment si difficile.