TAKE MY NIRVANA - Libre

Liliandril, Ophrys → Des terres lointaines, il y a de nombreux folklores et contes, de magie noire notamment. Mais ces terres lointaines ne s'explorent pas si facilement, ou il faudrait s'absenter longtemps. Qui a ce temps ? Tu as entendu parlé d'un endroit cependant, un train infini. On dit que sa locomotive ne s'atteint pas mais que ses wagons en revanche recèlent beaucoup de choses. Et si tu y entrais, pour découvrir des terres inconnues et des solutions tout autant ? 600 mots minimum.

Ophrys

On lui avait parlé d'un train. Ophrys ne savait pas ce que c'était, un train. Alors on lui avait expliqué que c'était un truc en métal qui avançait et qui transportait des loups d'un endroit à l'autre. Ça, c'était bizarre. Mais on ne pouvait pas dire qu’on n’avait pas piqué la curiosité de la grande louve bleue et noire. Alors ce matin-là, elle décida de s'en aller découvrir ça par elle-même.

Ce fut donc le matin qu'elle prit la route du Désert. C’était dangereusement proche de la frontière des terres de sa famille qu’elle évita soigneusement. Il n’était pas question d’y remettre les pattes tout de suite. Elle savait qu’il y avait des choses, des êtres là-bas qu’elle préférait éviter pour l’instant. Il y aurait un temps pour y revenir - mais pour le moment elle désirait devenir plus forte, plus compétente. Elle voulait avoir la férocité au combat qui lui permettrait de rendre sa grand mère fière, et de faire manger leurs crocs à Armada et Mylo. Le soleil pas encore levé commençait à illuminer le ciel de nuit, de lancer des éclats de jaune et d'orange sur la voûte céleste. Doucement, le désert se révélait à elle : étendue sombre devenait grise, puis ocre.

La grande quart-Dire se redressa en haut d'une dune, observant le paysage avec un soupçon d'admiration. C'était inattendu, mais elle trouvait ça beau. On dirait comme d'énormes vagues de la mer, figées en place, faites de sable. Elle tourna soudain la tête vers le Nord. Quelque chose arrivait. Elle voyait comme un nuage de sable qui s'approchait. Elle marcha un peu en avant - c'était désagréable de sentir ses pattes s’enfoncer dans le sable comme ça, hm, c'était dur de courir - pour essayer de voir ce qui s'approchait. Elle grimpa une autre dune, et de là-haut elle le vit. Le train.

... Elle ne l'imaginait pas comme ça, alors elle découvrit avec surprise une espèce de serpent de métal. Elle le voyait arriver - il allait plus vite qu'elle le pensait aussi. Elle s'approcha donc, puis décida qu'elle voulait monter dessus - dedans ! Elle voyait une ouverture sur le côté, tiens. Elle avançait en marchant le plus vite possible qu'elle ne le pouvait dans le sable. Elle réalisa que ce ne serait pas suffisant et commença à essayer de courir. C'était dur, elle s'enfonçait dans le sable, ah ! Ses longues pattes, qu’elle avait si souvent considéré comme un des grands (c’était le cas de le dire) avantages de son physique lui faisait défaut. C’était encore plus dur qu’elle avait prévu de tirer ses longues pattes hors du sable pour les lancer dans la prochaine foulée. Elle s’emmêlait, elle glissait sur les dunes, elle n’y arriverait PAS si elle ne se reprenait pas, par tous les démons !

Elle ralentit, et essaya de coordonner ses mouvements. Elle jetait ses pattes avant devant elle, ils s’enfonçaient, et elle tentait de jeter ses pattes arrière dans le sol pour compenser – non, ça ne fonctionnait pas. Il fallait qu’elle ait tout le temps au moins une patte dans le sol, sinon elle n’arrivait pas à avancer à la vitesse qu’elle désirait. Un bruit strident se fit entendre non loin, le train approchait, le nuage de sable qui l’accompagnait aussi. Elle regarda autour d’elle. Elle commençait à ressentir de l’inquiétude. Quand est ce qu’il repasserait, si elle ne l’attrapait pas maintenant ? Que se passerait-il s’il ne revenait pas ici régulièrement ? Elle avait déjà de la chance qu’il s’approche autant !
Elle avisa une grande dune vers laquelle le train semblait aller, et décida de courir un peu comme les équidés, comme dans un roulement. Une patte, puis l’autre, l’autre, et l’autre et c’était reparti. Elle se jeta en avant, tentant de maitriser ses foulés, puis se jeta vers l’avant. Vite, le train arrivait à la dune.

Il la frappa avec un nuage de sable, passant à travers comme si c n’était rien du tout. Un étrange bruit métallique l’accompagnait, et Ophrus, qui rejoignait enfin le haut de la dune se jeta sur le toit. CLANG. Ses quatre pattes atterrirent sur le métal. Elle redressa la tête, regardant le paysage filer autour d’elle pendant qu’elle essayait de tenir avec des griffes, campée sur ses appuis.
C’était encore plus beau lorsque c’était en mouvement, ce monde de sable et de soleil et – zut ils approchaient une autre dune ! Elle était assez certaine qu’elle, elle ne passerait pas à travers une dune comme si de rien n’était. Alors elle commença à s’approcher du bord su toit, jetant un coup d’œil en contrebas. Ah, il n’y avait rien sur le côté, à part des fenêtres fermées. Rien à quoi s’attacher en tout cas.

Elle s’avança donc sur le toit, se battant contre le sable en grains qui lui venait dans le museau.
La dune s’approchait de plus en plus. Le stress faisait battre son cœur de plus en plus vite.

Elle arriva au-devant du wagon et, regardant en bas, vite une passerelle. On pouvait passer d’un wagon à l’autre !
La dune était vraiment proche maintenant – elle se jeta en bas, entre les wagons, sur la passerelle et BOUM le train percuta la dune. Appuyée de toutes ses forces contre la porte du wagon, elle fit les côtés ouverts se transformer en sable à travers lequel le train filait – avant de redevenir le paysage – laissant la dune derrière eux.

Pfiou. Bon, elle voulait rentrer dans le wagon, éviter une autre expérience de dune. Elle ouvrit la porte d’une patte en s’engouffra dedans, ses pattes retrouvant la sécurité intérieure avec joie.
[ 933 mots]

Elle souffla un bon coup, puis redressa la tête, ne sachant pas à quoi s'attendre dans un wagon de train. Elle ouvrit cependant la gueule en grand de surprise. Il y avait dans ce train un CHATEAU. En tout cas, ce c'est dont elle avait l'impression. C'était comme si elle était dans une grotte - mais qui avait été construite. Comme les tours de défense, mais celles là étaient en bois alors que celle ci était ... en pierres blanches. Elle s'avança, regardant avec grand intérêt les murs de pierre blanche sur lesquels des grandes trainées de lierre tombaient. Le sol était fissuré, brisé, comme si c'était un lieu ancien - pourtant ce n'était qu'un train ici. Elle ne savait pas que les trains étaient aussi intéressants de l'intérieur !

Elle avança, regardant avec curiosité des espèces de vieux sièges de pierre aménagés pour des loups, puis se tournant vers les fenêtres. C'était des vitraux et à travers ... oui, elle voyait le désert défiler ! Elle resta bouche bée un long moment, partagée entre le sentiment d'être vraiment quelque part de surnaturel et sa curiosité grandissante.

[dé lieu ruines blanches]

Elle avançait entre les sièges, quand soudain elle sentit une odeur de brûlé. Ah, il y avait un feu ici ? Sur du métal et de la pierre blanche ? Hm, cela lui paraissait pas possible. Elle repoussa d'une patte un gros morceau de lierre qui faisait comme un rideau et tomba sur - un oiseau. Un oiseau en feu.

Elle s'arrêta net, contemplant cet animal impossible avec des yeux rouges confus, intrigués, admiratifs.
L'animal tourna son bec de rapace vers elle d'un coup et elle s’immobilisa encore plus. Il ne rigolait pas. Il ne rigolait pas du tout. Elle ne bougeait pas, même pas sa queue dans son dos. Est ce qu'il la laisserait tranquille ? Elle pensa à la porte derrière elle, à plusiezurs mètres.
Elle pourrait toujours se casser, si il était aussi dangereux qu'il était enflammé.

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'LIEU - Ruine Blanche' :