Liés par le sang [Feat. Ether] [FINI]

Le temps redevenait plus doux et le soleil montrait de temps en temps un rayon chaleureux. Cependant, l'air était toujours aussi glacé et tranchant et la réserve de nourriture n'était pas tellement plus abondante. Le printemps va mettre encore du temps à arriver ça c'est sûr.
Il faisait nuit. Je m'étais éclipse du camp alors que tous le monde dormait profondément. Je n'arrivais pas à fermer l’œil et, au lieu de fixer le mur en attendant désespéramment que la fatigue vienne où que le jour se lève, j'ai décidé de faire un tour. Je n'avais aucune idée de la raison qui m'avait poussé à venir ici précisément mais maintenant que j'y suis, je me dis qu'au moins la vue que l'on avait en haut de ces rochers flottant en valait la peine.

Je ne regardait pas cette vue malgré tout. Je restais fixée sur mes pattes, marchant lentement dans la pénombre. Mes pensées était envahies de trucs inutiles qui me hantait, sans doute la raison pour laquelle je n'arrive pas à dormir. Alors que je continuais d'avancer, je sentis comme un vide sous ma patte au moment de la poser par terre. Un vide bien réel puisque j'étais arriver au bord du rocher. Je sursautai tandis que mon corps tout entier se précipita dans le vide. Une boule de panique se forma dans mon estomac alors que je tendis mon unique aile pour tenter de me rattraper. Heureusement pour moi, je réussis à saisir la paroi avec mes pattes avant. Je rabattis mes pattes arrière pour me tenir plus fermement sur la roche.

J'étais dans une situation bien complexe. Le bord n'était pas loin mais trop loin pour que je puisse l'atteindre. Je devais grimper pour y parvenir mais si je bougeai, je risquais de tomber. Je ne bougeai pas, accrochée au dessus du vide, tentant de réfléchir malgré mon esprit embrouillé.

Que faire ?

Ether ne dormait pas. Pour beaucoup de loup, ce constat n'avait rien d'exceptionnel, ça arrivait de ne pas trouver le sommeil mais pour le loup blanc, c'était anormal, enfin, sans le contexte précédent. Il s'était rendu à L'Ecueil après avoir pris la connaissance d'une petite fleur poussant sur ses plus hauts rochers en cette période et par ce fait, s'y était donc rendu malgré un grand n'importe quoi plus important dont faisait preuve son corps et sa narcolepsie ces derniers. Arrivé en haut, proche du temple d'Aka, Ether s'était retrouvé à souffrir de nouveau d'une somnolence gênante mais s'efforçant de résister, il était parti à la chasse de sa fleur. Au bout d'une heure de recherche où il en sortit bredouille et plus zombi que loup, il s'était finalement réfugié dans le temple de la divinité, espérant que le Grizzli accepte de l'avoir comme colocataire le temps d'une sieste.
Le loup blanc s'était réveillé au moins deux jours plus tard. Ether ne savait pas exactement le temps qu'il avait passé à dormir mais sa gorge était effroyablement sèche, ce qui lui fit supposer les deux jours minimum. Se précipitant sur la première flaque d'eau boueuse, l'emplumé avait pesté intérieurement. Il avait dormi pendant DEUX PUTAINS DE JOURS. Il en pouvait plus, il ne vivait plus, pourquoi ça avait fait ça ? Il n'y avait pas de glowstick à proximité pourtant non ? Pas de glowstick mais la fontaine, ça avait dû le tuer, tout simplement. Bref, une fois désaltérer, il s'était mis en chasse d'une proie pour remplir son estomac. Son repas fut une simple grive mais il s'en contenta, la nuit retombait déjà et le loup blanc n'aimait pas se déplacer dans les heures les plus sombres. Il était retourné au temple d'Aka et il avait attendu, attendu encore, attendu longtemps que ce fichu sommeil lui revienne mais finalement, il dut s'y résoudre, il connaissait ça. Après le mini coma qu'il avait fait, c'était au tour des insomnies, le sommeil lui reprendrait sauvagement plus tard. Ether quitta donc le temple pour retourner chez les séides.

Le loup blanc entendit un bruit de chute, ses oreilles se dressèrent. Si un chamois ou un bouquetin s'était raté, il pourrait au moins rapporter quelque chose aux séides à défaut d'avoir disparu pendant deux jours mais en sentant l'odeur de sa meute et d'une femelle, il déchanta moins vite. C'était une camarade qui était tombé et Ether se précipita vers le bord de la falaise. Mais pour quoi ? Pour y voir le cadavre éclaté d'une louve qu'il croisait quotidiennement en bas ? Ou juste pour s'assurer que ce n'était ni Tatsu, ni Hylda, le mâle séide appréciant beaucoup ces deux dernières.
Que Mido soit loué, aucun cadavre en contrebas mais un animal rouge accroché à la paroi comme on s'accrochait à la vie, son glowstick brillant à son cou, illuminant son visage. Ether était ce qu'on pouvait appeler un bon loup. S'il était plutôt un personnage effacé dans la meute, il ne laissait pas les autres dans le malheur, surtout lorsque la vie elle même était en jeu, il avait failli mourir pour Tatsu, il prendrait aussi le risque de chuter pour cette louve là. Plongeant en avant, les pattes bien ancrées au sol, il attrapa l'encolure de la séide, sans grande douceur, puis il la tira vers le bord pour la remonter, profitant de la force reptilienne que lui avait offert les gênes de sa mère. Décidément, il sauvait beaucoup de demoiselle en détresse ces derniers temps.
Cependant, il faillit la lâcher au constat d'une particularité, elle avait une aile. Oh pas que l'étrangeté le choque vraiment, il avait bien des plumes dans le dos. Non, c'était juste qu'elle avait... une seule aile. Les paroles de sa mère lui revinrent en tête, Cassiopée, son père, avait eu des petits avec une autre femelle. Elle avait aussi les mêmes yeux que lui et la même chevelure de jais. Là, à la place de la femelle, il revoyait son père, ce loup mystérieux que le Grand Hiver avait rendu fou, ce loup qui était mort tombé d'une falaise lui aussi. Ether avait l'impression d'être dans un cauchemar, de tenir son géniteur de la même façon mais qu'il ne parvenait pas à le remonter. Il le voyait chuter, comme là il s'imaginait la femelle chuter. Il se reprit... il devait la remonter. Serrant plus fort la mâchoire, ignorant la probable douleur que sa dentition hybride du loup et du crocodile, il finit à parvenir à hisser la demoiselle jusque sur un sol plus horizontal.

« Tu es Némésis n'est-ce pas ? »

Il ne lui laissait même pas le temps de reprendre ses esprits, même pas le temps de le remercier, ne la saluant même pas, ni lui faisant la morale de faire plus attention. Non, il posa directement cette question qui lui brûlait la gueule depuis quelques temps déjà, savoir si cette louve était bel et bien Némésis et donc, bel et bien cette mystérieuse sœur qu'il n'aurait pas du avoir. Il la regardait de son air naturellement sévère, quoique peut-être un peu plus pour cacher son trouble du moment, attendant sa réponse, réponse qu'il connaissait déjà. Elle ressemblait trop à Cassiopée pour qu'elle soit quelqu'un d'autre.

D'ordinaire je trouvais toujours une solution à ce genre de situation, c'est d'ailleurs pour ça que je porte fièrement les couleurs de Dairo. Cependant là, il m'était impossible de réfléchir. Mes muscles me lâchaient petit à petit et ma vue se troublait. Je sentais que j'allais bientôt lâcher. J'allais finir écrasée au sol, morte de la pire des façons. Si seulement j'étais restée couchée finalement...
Au moment même où mes muscles ont tous lâché en même temps, des crocs ont saisi ma nuque, me bloquant au dessus du vide. Je suis restée suspendue un moment dans le vide, l'esprit totalement embrouillé, puis l'inconnu qui venait de me sauver d'une chute mortelle m'a remontée, serrant plus fort ses crocs étrangement plus pointus que la normale dans mon cou. J'avais tellement du mal à comprendre ce qu'il se passait que je ne fis même pas attention à la douleur qui me transperçait. J'eus à peine le temps de m’affaler sur le sol que l'inconnu m'agressait déjà d'une question :

« Tu es Némésis n'est-ce pas ? »

Je me tournai vers ce mystérieux sauveur, les yeux grands ouverts d'étonnement.

"J-Je..."

Sonnée par les événements précédents, je voyais carrément flou et la pénombre ne m'aidait en rien. Tous ce que je voyais c'était la silhouette d'un loup blanc qui laissait s'échapper une lumière verte fluorescente à chacun de ses mots. Alors que l'odeur Séide parvint à mes narines, je vis petit à petit de nouveau normalement.
Le loup était assez costaud et ses deux globes oculaires dorés étaient ornés de fentes en guise de pupilles. Mon regard s'arrêta sur les plumes qui agrémentaient son dos comme des ailes qui n'ont jamais fini de pousser... Et ces traits qui formaient comme des cicatrices sur son museau et ses pattes avant comme celui que je possède au bout de ma queue où ceux qui recouvraient Nox... Quoi ?!
Mais... Comment est-ce possible ? J'avais déjà oublier que j'avais frôlé la mort il y a même pas une minute. Je ne comprenais plus rien...

"Mais... Qui es-tu ?"

J'étais toujours par terre. Ce loup étrange me laissait dans l'incompréhension totale. Je commençais tout juste à comprendre qu'il y avait quelque chose d'étrange chez lui, notamment ses traits ressemblants aux miens.

« Je suis Ether, l'herboriste des Séides... »

Bien évidemment je ne l'avais jamais remarqué. Je ne traînait pas souvent avec mes camarades et pour moi les Séides formaient une masse. Les seuls rares loups avec lesquels j'ai pu avoir une conversation étaient des solitaires. Je pense par exemple à Abel même si notre conversation n'a pas été très longue, elle fut bien réelle. Ce loup qui, comme un fantôme, a disparut aussi vite qu'il est apparu...
Malgré tout cela ne me renseignait pas tellement sur le fait qu'on ait des ressemblances. Je veux savoir pourquoi...

« Je suis ton frère, nous avions le même père. »

Nous y voilà...
Qu...Quoi ?! Alors comme ça Nox et moi nous ne sommes pas les seuls enfants de notre père ? Mais comment se fait-il qu'il soit au courant et pas moi ? Mes yeux s'ouvrirent un peu plus, devenant grand ouvert et ma bouche s'entrouvrit, dessinant sur mon visage une expression de surprise extrême. Je ne pouvais pas croire ça ! Mais alors ça veut dire que lui et moi nous sommes du même sang ? Alors j'ai de la famille chez les Séides depuis longtemps et je ne l'ai jamais su ?

« Tu fais ce que tu veux de cette information, j'estimais juste que tu étais en droit de la savoir. Et je ne suis pas seul, j'ai une sœur et j'avais un frère aussi qui partagent eux aussi le sang de notre paternel. »

QUOIII ?
Alors je n'ai pas qu'un demi frère en plus ? J'en ai un autre et une demi sœur en plus ? Mais c'est impossible ! Qui sont-ils ?! On me cache tout ça depuis le début ! Je peux pas le croire !
Ether avait déjà tourner les talons, prêt à rentrer comme si de rien était. Mais oui c'est pas comme si tu venais de m'annoncer que j'avais deux demis frères et une demi soeur ! Naaaan ! Je me redressai alors sur mes pattes malgré les vertiges qui vinrent me brouiller l'esprit (comme si il ne l'était déjà pas assez). Mes griffes se plantèrent dans l'herbe tandis que je serrais les dents, les yeux clos.

"Attend une minute ! Où tu vas comme ça hein ?! Tu me balance tous ça à la tronche et tu compte partir comme ça ?! Je veux des précisions ! Et puis c'est qui les autres ?! Comment ça se fait que je sois apparemment la seule qui ne soit pas au courant ?! Et puis qui est mon père alors ?!"

Je redressai alors la tête, lançant un regard colérique au loup blanc. J'étais tellement perdue, j'avais besoin de ces précisions. Comment il voulait que je m'en sorte avec tous ce merdier qu'il me balance d'un coup ?

Ether ne semblait pas être un loup très réactif. Contrairement à mon irritation impulsive, il restait totalement indifférent. Il est très étrange ce loup, j'ai du mal à croire qu'on soit de la même famille...
Je me suis redressée pour mieux plonger mon regard dans celui de mon collègue herboriste. Il s'était assit en face de moi, se doutant certainement que j'avais beaucoup de questions à poser. Après tout, il n'avait pas tort...

« J'ai appris nos liens de parentés ainsi que l'existence de ton frère il n'y a pas si longtemps que ça non plus, ne t'énerves pas pour ça. »

Je vois, alors c'est tout récent. Mais alors pourquoi nous avoir caché l'existence des autres membres de notre famille si longtemps ? Tant de temps est passé et pendant tout ce temps nous avons vécu dans l'ignorance totale de cette fratrie. Je ne peux pas comprendre qu'une chose aussi primordiale ait été dissimulée...

« Les autres, c'est Schelling, mon frère de portée, probablement mort à cette heure et Sekmêt, qui vit chez les Brethens avec notre mère à tout les trois, Mâat... »

Alors cette Mâat est donc l'autre femelle avec laquelle notre père a eu une portée. Même deux à ce que je comprend. Et ces loups qui ont du sang en commun avec moi vivent donc chez les Brethens ? Pas étonnant que je ne les ai jamais rencontrés...
Au final, ce n'est pas si étonnant que notre père ait eu deux portées avec cette louve car après tout, moi et Noximilien n'étions pas vraiment le fruit de l'amour. Certainement pas d’ailleurs. Nous ne sommes que le résultat d'une rencontre hasardeuse...

« Notre père est mort, victime du Grand Hiver. Il s'appelait Cassiopée et était zélote chez les séides, Mâat était sa véritable compagne et elle l'est restée même lorsqu'elle quitta les séides pour les Brethens. »

J'ai serré les dents lorsqu'il a prononcé ces mots. Notre père était donc un Séide du nom de Cassiopée et Mâat était donc son seul amour. La seule qui méritait de porter le nom de compagne envers notre père. Sans doute la raison pour laquelle il a eu deux portée avec elle : il ont eu ces portées ensemble par amour et non pas par intérêt...

« Notre père n'allait pas très bien à l'époque, disons que le Grand Hiver commençait à le tuer doucement... Parfois, il oubliait même qui il était... »

C'est dans cette folie que nous avons été conçu. De simples pions, les victimes d'une grossière erreur de notre mère qui a sauté sur le premier inconnu pour servir ses intérêts. Au final, nous sommes nés d'une union qui n'en ait pas une. Si Cassiopée n'était pas tombé dans la folie, nous ne serions sans aucun doute jamais nés.

Il était difficile de l'admettre, mais le loup à plume n'avait pas tort. Nous étions non désirés, nous n'aurions jamais du exister. C'est étrange de se dire que si les choses avait été différentes, nous ne serions pas de ce monde. Même si au final c'est valable pour n'importe quel loup, nous sommes tout de même plus exposés à cette théorie. Cependant, si notre père nous aurait accepté malgré tout, alors nous avons peut-être notre place dans ce monde finalement...

Une fois que Ether eut fini de répondre à mes questions, je reprit bien plus posément qu'avant :

"Je vois, tout semble plus clair désormais. Merci... Pour ces précisions. Et oui, en effet, tu n'as pas tort, moi et mon frère nous ne sommes que le fruit d'une idiotie de notre mère et de la folie de notre père d'après ce que tu me dis. Mais je savais depuis bien longtemps que nous n'aurions jamais du voir le jour. Vu comment notre mère nous a abandonné sans scrupule, je pense qu'on a bien compris que nous étions nécessaire à personne..."

Quelle nuit ! Il faut dire qu'autant d'informations en si peu de temps c'était fort troublant. La lune était désormais bien visible et le soleil était couché depuis un petit moment. J'ai détourné les yeux un moment, repensant à tous ce que venait de me dire Ether en laissant place à un silence brisé uniquement par les légères bourrasques de vent nocturne.
Mais quand j'y pense, il doit sûrement savoir ce qu'est devenu Noximilien s'il en sait tant ! Je me suis redressée vers lui, replongeant mes yeux dans les siens.

"Dis moi, toi qui sait tous ça tu dois sûrement savoir ce qu'il est advenu de mon frère. Je veux dire, mon vrai frère Nox. Est-il vivant ? Que devient-il ?"

Le loup blanc assurait que Cassiopée n'était pas réellement fou. Evidemment, je ne pouvais pas le nier moi qui ne l'avais jamais connu. D'ailleurs, le fait que Ether n’apprécie pas qu'on le désigne de la sorte semble montrer qu'il en était proche. Il a eu la chance de le connaitre au moins... En tout cas, d'après ce qu'il m'a dit, Cassiopée était un bon loup. Rien que pour ça, j'aurais aimé le connaître...

« Maintenant que vous êtes là toi et ton frère, il faut faire avec. C'est à vous maintenant de prouver que n'êtes pas bon à n'être que des erreurs. »

Je n'ai jamais dis le contraire évidemment. Je ne vais pas non plus passer ma vie à m’apitoyer sur mon sort comme certains le font. Maintenant que je suis Séide, que j'ai des responsabilités à assumer et des loups à protéger, je ne compte pas faire mon boulot à moitié. Mon arrivée chez les Séides à été pour moi plus comme une seconde chance qu'une contrainte. Malgré le fait que j'agisse la plupart du temps dans l'ombre, je ne manque pas de remplir mon rôle et de servir mes camarades. J'ai toujours agis pour ma meute en priorité et ça, je pense que c'est normal. Mais en tout cas, je donne beaucoup d'importance à mon rôle.

« Doucement... Tu sais, je n'ai jamais vu ton frère, je sais juste qu'il est brethen mais c'est tout ce que je sais de plus. »

Il est donc bien vivant... Et chez les Brethens...
Je savais même plus comment je devais réagir. Je venais d'apprendre que mon frère, mon vrai frère, que je croyais mort depuis bien longtemps était en réalité vivant et résidait chez les Brethens. Après tous ce que j'ai appris d'un coup je commençais à être habituée aux nouvelles inattendue.
Mes yeux quittèrent Ether pour venir se perdre de nouveau dans le vague. Qu'est-ce que j'allais faire maintenant ? Aller voir Nox et lui balancer "Hey salut frérot ! J'croyais que t'étais mort mais non en fait ! Putain c'est fou la vie Mdr !"... Après tout c'est ça, je ne saurais pas quoi lui dire. Et puis on a très bien réussi à survivre chacun de notre côté. Mais d'un autre côté, il reste mon frère et j'aimerais savoir ce qu'il est devenu. Est-ce qu'il a eut un Glowstick lui aussi ? Quel rôle rempli-t-il chez les Brethens ? Et est-ce qu'il continue à faire... ses espèces de peluches qu'il aimait tant ? Rien que pour savoir tous ça j'aimerais lui rendre visite...

« Si tu n'as plus d'autres questions, me permettras-tu de rentrer cette fois-ci ? »

J'en avais carrément oublié la présence du mâle aux crocs de croco. En même temps, depuis le début j'avais bien remarqué qu'il n'avait qu'une envie qui était de rentrer et que je le lâche avec mes questions. C'est compréhensible d'un côté mais en même temps il fallait que je sache quand même...
J'ai lâché un soupir avant de reporter mon attention sur mon... demi frère...

"C'est bon je te lâche..."

Je me suis alors retournée et alors que je me dirigeai dans le sens opposé, je lui ai lancé sèchement par dessus mon épaule :

"Merci... De m'avoir sauvée."

Aussi vite qu'il est apparu, je m'éloignais.
Après une conversation pareille, je peux être sûre que le sommeil ne viendra pas et que la nuit va être encore très longue...


[Je clos là dessus c:]