Reno - Love of the Loveless [Maisie]

Sujet: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Dim 11 Sep 2016, 18:55

Depuis ces histoires de plantes relativement vindicatives, tout le monde était à cran et chouinait dans tous les sens, ce qui agaçait passablement Reno. Globalement, il n'en avait pas grand chose à foutre, et heureusement pour lui on ne lui demandait rien à faire de particulier pour l'occasion. Il était pas Savant, c'était donc pas à lui de se trouer le cul à sauver les malades, et comme on pouvait pas détruire la jungle par la force, vu qu'elle semblait contaminer tout ce qui se ramenait à trois pas de ses feuilles, il n'avait pas non plus à y aller.
En tant que Conseiller il pourrait servir, mais pour dire quoi ? Si ça ne tenait qu'à lui il ferait tout brûler, ah, ça avait le mérite d'être simple et efficace. On se faisait pas pourrir par des plantes aussi facilement nom de dieu. Tiens, il aurait qu'à proposer ça à Paprika la prochaine fois qu'il la verrait, et il se promit d'être présent au carnage si elle disait oui. Il secoua la tête avec agacement en se souvenant qu'elle n'était plus au camp mais aux Mines, s'étant faite aussi contaminer.

« Putains de légumes à la con, j'ai toujours su qu'il étaient maléfiques. »

Le grand brun, qui avait atteint un gabarit respectable en atteignant l'âge adulte, se promenait le long de la Cordillère, accomplissant une sorte de pseudo patrouille-balade en parcourant tranquillement un chemin de ronde sous le clair de lune. Il savait pertinemment qu'un tel genre de surveillance était globalement inutile, mais tant qu'il donnait une illusion d'action constructive on lui foutrait la paix.
Enfin, il ne savait même pas vraiment pourquoi il se donnait ce mal, sachant que personne ne venait jamais le voir hors de sa famille, sauf rare exception. Et en tant que Conseiller et frère de l'Alpha, si quelqu'un le faisait ce n'était pas pour oser le critiquer, mais plutôt poser encore des questions stupides, même si au fond il voyait la réprobation envers sa présence en ce poste dans leurs yeux. Loin de s'en inquiéter, il continuait sa routine, squattant sa sœur quand il pouvait, traînant ailleurs quand elle était occupée. Tant qu'il l'avait au moins elle, tout irait bien, quelle que soit la façon dont il y pensait.

Même s'il se sentait régulièrement seul, quand même. Il avait abandonné l'idée de se trouver l'équivalent d'une compagne, ayant constaté qu'il était visiblement plus déplaisant qu'autre chose, pour celles qu'il avait tenté d'aborder dans une quelconque période d'ennui, et considérait donc finalement que ça ne valait pas la peine de se casser la tête pour. En ce qui concernait les mâles, il les trouvait tous particulièrement cons -surtout Leemoncello- mis à part peut-être l'intello blanc sur lequel il était tombé un soir par hasard, qui l'avait bien fait marrer, mais dont il s'en était aussi probablement fait un ennemi à vie. En tout cas, il ne l'avait pas revu depuis.
Et en fait, peu lui importait.
La seule chose qu'il aurait actuellement bien aimé avoir, c'était plutôt un ami, ou un groupe d'amis, peu importe, des gens avec qui traîner, autres que Paprika ou ses frères. Mais tout le monde était si sérieux dans ce clan, ç'en était blasant, si bien qu'il continuait finalement à simplement traîner la nuit sur le territoire, faisant peur aux gardes ou emmerdant les couples qui se pelotaient dans les fourrés.
On s'occupait comme on pouvait.

Mais maintenant j'ai juste envie d'aller faire un barbecue dans la Jungle, histoire d'inviter les salades à une Wok party.
Et dans l'idée, ça avait l'air assez dément.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Dim 11 Sep 2016, 19:36

Maisie

Elle était entrain de chercher des fleurs pour son frère.
ENCORE.
Ça commençait à l’embêter, bien qu’elle ne fût pas très bonne savante, elle préférait rester avec les patients, qu’aller chercher des feuilles, des sels, des fleurs à tout bout de champ. Bon, elle savait que Roy l’envoyait parce qu’il savait qu’elle ne lui ramènerait jamais les mauvaises choses, mais quand même. Il y avait plus intéressant dans la vie que de petites plantes.
Sans parler des grosses plantes, qu’elle n’aimait pas du tout. Ça se trouvait, ces petits choses blanches faisaient exprès de pousser dans un endroit à demi infesté par des choses carnivores qui essaieraient de la tuer à la plus petite inattention.
Sa besace, cette fois ci, était hyper légère, pleine de floraisons de montagne, qui sentaient terriblement bon et douces. Blanches et légères, il ne fallait surtout pas les froisser, d’où la quantité de temps qu’elle passait ici.
Et le fait qu’elle en ait un peu marre, d’enfin chopper une petite plante en risquant sa peau, puis avoir froissé les pétales, et devoir tout recommencer.

Mais elle en avait enfin assez pour retourner voir Roy, et savoir qu’elle avait fait du bon travail. Son poulet de compagnie, Ronaldo, avait eu un peu peur, et elle, ne lui faisant plus confiance pour se taire, l’avait gentiment laissé aux mines. Il fallait bien qu’un poulet foute le bordel là bas, non ? Elle se remettait à rire, en revoyant la tête de Roy, quand elle avait accepté d’aller chercher ses fichues fleurs, mais seulement si il gardait Ronaldo pendant qu’elle était partie. Elle était sure qu’il l’aurait envoyé dehors sans remords, et qu’elle se ferait agresser plus tard dans la soirée par le ‘plumu’ en furie d’avoir été abandonné dehors alors qu’il y avait de grosses plantes non comestibles qui en voulaient à ses plumes.

Elle contourna un arbre, inquiète, stressée à l’idée de tomber, et observant le sol devant elle, à le recherche de vilains cailloux, qui lui tendraient une embuscade aux pattes, et la feraient tomber, pour deux heures de cueillette de plus. Elle était si absorbée par le chemin qu’elle parcourait pour le retour, qu’elle ne remarqua pas le grand mâle brun qui faillit lui rentrer dedans, puisqu’elle sortit d’un buisson juste devant lui. La peur de la collision la fit sauter de coter.

Il y eut un instant, ou elle crut flotter dans le vide, en équilibre sur une patte avant, avant que la gravité la rappelle à l’ordre, et qu’elle s’écrase sur les fleurs. Elle se leva, vite, mais les dommages étaient faits, les plantes inutilisables, écrasées par la matière du sac.
Elle se tourna vers le loup, et allait lui crier dessus, lorsqu’elle remarqua sa tête de ‘ouhla, c’était quoi ça ‘.
Soudain, le côté comique de la situation la gagna, et elle pouffa de rire, rigolant le plus silencieusement possible pendant un instant, avant de souffler, et de redresser son chapeau, montrant de jolis yeux dorés et bleus clairs, sur un visage plutôt pointu, blanc neige.

«Ohlalala, plantes de m*rde, je vais devoir tout recommencer » dit elle, avec un sourire amusé devant sa propre maladresse.
Puis elle leva sa tête ornée de longs cheveux blancs, vers le grand brun.
"Pardon !"

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Lun 12 Sep 2016, 22:40

Tandis qu'il imaginait tout Punk Wolf brûler avec des petits légumes apeurés courant dans tous les sens, un truc blanc non-identifié apparut brutalement dans son champ de vision, le stoppant subitement de surprise. Instinctivement sur ses gardes, Reno relâcha ses muscles et allait même sourire en pensant reconnaître l'énergumène, mais se ravisa en constatant que ce n'était pas Nétheril.
Il devina que c'était cette fois-ci une vraie femelle, et non une sorte de travelo tatoué qui sentait le thé, qui elle avait comme petite particularité personnelle d'avoir les chevilles qui brillent. Well pourquoi pas, après tout.

Elle semblait très jeune, sûrement venait-elle d'obtenir son glowstick -ah souvenirs, doux souvenirs- et étrangement, lui rappelait Paprika avec sa petite casquette et son air au bord du fou-rire. Quoique en fait elle avait l'air véritablement au bord du fou-rire, pour une raison qui lui échappait vaguement, et il se retrouva à l'observer silencieusement reprendre son souffle, un sourire en coin malgré sa relative perplexité.

La Blanche babilla une insulte envers le règne végétal -pourquoi, personne ne saurait- avant de s'excuser, sûrement pour leur quasi-collision.

« T'inquiète, ça devient commun de se faire emmerder par une feuille verte depuis quelques temps. »

Son regard bicolore tomba alors sur ce qui s'apparentait à des ailes sur la louve, et immédiatement il écarquilla les yeux avant de se déplacer à côté d'elle pour fixer les petites excroissances plumeuses, s'exclamant :

« Oh mais putain t'as des ailes ? Dément, tu peux voler avec ça ? »

Même si juste après sa propre question il secoua un peu la tête, non elle ne pouvait probablement pas, vu leur taille. Bah, c'était nul alors, si c'était là juste pour la déco. Encore un pouvoir foireux offert par les dieux ? Peu lui importait. Il se demanda alors subitement s'il ne conversait pas tranquillement avec une inconnue du clan, qui se serait réfugiée en terre Séide pour échapper aux plantes, mais un léger coup de truffe pas nécessairement délicat en sa direction le rassura quand à son appartenance au même camp. Il n'était pas spécialement d'humeur à se battre et- décidément, cette situation lui rappelait vachement une certaine autre, il devait avoir un truc à rencontrer complètement au hasard des loups inconnus Séides blancs dans un endroit normalement plutôt désert au milieu de la nuit. C'était ptêt le karma.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Mar 13 Sep 2016, 20:42

Maisie

Elle sourit, il avait totalement raison, les feuilles, ça devenait un peu invasif ces derniers temps, mais quand même elle venait de bousiller toute sa cueillette stressée et ennuyante, à cause de sa propre maladresse.
« Fufu, ce n’est pas toi qui à passé deux heures à récolter des petites fleurs fragiles pour se débarrasser des plantes carnivores sous cure d’engrais, pour tomber dessus après ! » S’exclama t’elle avec le sourire, joyeuse malgré la situation, ses yeux brillants comme un soleil dans un ciel azur, sauf que dans la nuit, c’était la lumière de son glowstick qui l’illuminait.

Elle se secoua et fit la grimace, en entendant ce commentaire, parce qu’elle aurait tellement, tellement aimé voler. Puis étira ses ailes, qui auraient pu supporter un jeune loup de quelques mois, mais elle. Elle semblait étrangement gracieuse, pour une louve qui venait de lamentablement se ramasser, en dépliant ses ailes grises, qui devenaient de plus en plus claires, pour être étain, sur le bord, mais c’était surement les phéromones qui commençaient à être produits, à cause da sa première saison de chaleurs.
Elle soupira.
« Si seulement ! Ca aurait été grave classe ! Je ne sais pas toi, mais j’ai toujours rêvé de pouvoir voler, alors c’est horrible, d’avoir que la moitié du moyen. Je pense que j’aurais presque préféré ne pas avoir d’ailes, ça me rappelle toujours que je passe à rien de l’échec. » Soupira t’elle, en regardant ses ailes, avant de les replier sur son dos, un peu à la manière d’un cygne, les laissant légèrement relevés, même si elle n’avait plus à craindre d’effleurer des fleurs.
« Mais, apparemment, d’après mon père, ma grand-mère avait d’énormes ailes, très longues, qui lui permettaient vraiment de voler, vraiment très haut. Du coup la taille de mes ailes, c’est un problème génétique … Peut être que si j’ai des enfants, la mutation s’opèrera dans le sens inverse …Donc je pourrais avoir des enfants avec de grandes ailes, qui eux, pourraient voler. …» Dit elle, en penchant la tête, parce qu’elle venait d’y penser à l’instant, et n’y avait jamais vraiment réfléchi avant.
Puis elle se ravisa avec un petit rire.
« Meh, c’est injuste, je leur pourrirais la vie pour qu’ils m’emmènent là haut. »
Puis elle se tordit le cou, tirant son sac à provisions vers elle, et jetant les fleurs écrasées par terre, avant de lâcher le sac, et se se retourner. Les plantes étaient impossible à prédire, mais elle ne les avait jamais vu de nuit, elle ne savait pas si elles étaient plus virulentes ou pas, bien qu’il en avant trop peu ici pour qu’elle s’inquiète, elle s’inquiétait un peu.

« Tiens, puisque c’est un peu à cause de toi que je dois re-cueillir tout ça, ça te dirais de venir avec moi ? Je promets de ne pas être ennuyante » dit-elle en souriant, en agitant les oreilles, mettant à l'évidence que c'était plus une invitation qu'une accusation, presque heureuse de son intervention dans sa tournée monotone, bien que cette intervention lui avait coûté sa cargaison. Plus que ça, il avait l’air super sympa ce loup, et plutôt fort, et elle ne dirait pas non à une discussion sympathique, ni à de la compagnie, ni à un protecteur.
« A part si tu ne penses pas être assez fort pour me défendre des feuilles vertes ? » dit elle, taquine, alors qu’ils savaient tous les deux qu’il n’y en avait pas ici , mais tout de même, elle voulait vraiment qu’il vienne, alors elle l’observa, ses visage pointé vers lui, une lueur d’espoir traînant dans ses yeux. Debout là, elle semblait pas avoir ses 1 an et demi, et bien qu’esquissant un caractère voué à la bonne humeur, douce, illuminée de bleu clair, elle cligna des yeux, alors qu'une brise remuait ses cheveux, l'air plus âgée, pointant sur les 3 ans. Joli portrait, en toute somme.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Mar 13 Sep 2016, 23:37

Et là, elle se mit à parler.
Beaucoup.
Reno la fixa déblatérer cinquante choses à propos de fleurs ramassées, d'enfants avec des ailes, de choses qu'il ne suivit qu'à moitié tout en plissant les yeux au fur et à mesure. Était-ce normal de dire autant de choses sans qu'il ne puisse en placer une ? C'était lui qui noyait les gens sous des moqueries habituellement, damn.
Le mâle brun fixa donc les courtes ailes de la demoiselle s'ouvrir, puis se fermer, accompagnées du flot de paroles dont il ne tira globalement qu'une réponse négative à sa question. Ah, donc c'était bien ce qu'il pensait, pas besoin d'en faire un plat.
Dans tous les cas, si il se retrouvait un peu submergé par...l'enthousiasme de cette louve, il pouvait au moins bêtement apprécier ses formes graciles de jeune représentante de la gente féminine en pleine fleur de l'âge. Longs cheveux, poil blanc lustré, les ailes ajoutant un léger charme, y'avait pas à dire, elle faisait assez ange.
Mais Reno les bouffait lui les anges.

« Tiens, puisque c’est un peu à cause de toi que je dois re-cueillir tout ça, ça te dirais de venir avec moi ? Je promets de ne pas être ennuyante. A part si tu ne penses pas être assez fort pour me défendre des feuilles vertes ? »

Eueeh ? Il eut un léger mouvement de cou en arrière, faisant cliqueter les perles de ses colliers, la fixant avec une moue réprobatrice.

« ...nan. Évidemment que j'suis trop pété pour ces plantes, mais pas envie. »

Elle avait beau le regarder avec un air de chaton battu, il avait son petit trajet de prévu lui, et on changeait pas ses habitudes comme...putain en fait il devenait vieux. Ça y est, je deviens un pépé avec ses petites manies. Allez Reno, c'est pas toi qui voulait un ami ?
Il fixa avec une horreur non masquée la louve en face de lui, reniflant un petit coup d'hésitation. En même temps il passait déjà tellement de temps sans personne qu'une présence pourrait pas non plus lui être vraiment négative. Si ? Le dilemme. Enfin, sur le plan technique il venait de dire non, en fait, mais il hésitait quand même sur sa propre réponse.
Le brun posa alors subitement son gros cul sur le sol, avant de lâcher d'un air fier :

« Quoique. Je viens si tu arrives à me convaincre de le faire. J'y gagne quoi ? »

Voilà, parfait, ça servirait de crash-test à l'épreuve d'hypothétique-amitié Renale.
...ouais, en fait non, ce terme sonnait très mal, mais l'idée y était. Si elle laissait tomber ou lui sortait des arguments minables, c'est qu'elle ne le méritait pas. Dans le cas contraire, il aviserait.
Parfait.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Mer 14 Sep 2016, 19:46

Maisie

Elle le regarda avec ses jolis yeux, un petit sourire lui caressant le museau. Alors qu’elle avait l’air de plus en plus certain à l’extérieur, quelque chose se passait, à l’intérieur, comme une bougie qu’on éteignait lentement, l’étouffant, sans lui laisser de dioxygène. La quantité d’hormones qui se déversait dans son sang commençait à vraiment influencer sa façon de penser, ses actes, et elle n’était plus vraiment maîtresse d’elle-même. Mais alors elle commençait à trouver son idée de se balader, toute seule, avec un beau mâle comme celui-ci parfaitement intéressante.
Alors quand il refusa, puis lui fit une tête horrifiée, elle sentit un certain énervement monter. Ehoh ! Elle n’était pas si moche que ça ! Et pas la peine de faire cette tête, aussi !

Mais il semblait hésiter à revenir sur son jugement, d’où le sourire si ravissant de la belle blanche. Et elle agita la queue, s’approchant doucement. Pas de grands bonds, de rires, de maladresse, mais un certain déhanché de jeune pouliche d’un grand haras, elle le regarda dans les yeux, le doré et bleu ciel dans le bleu roi. Elle vint, toute proche, en face, de lui, puis tourna la tête, et marcha autour de lui. Toujours lente, soutenant son regard tant qu’il tournait la tête vers elle pour la suivre sur sa trajectoire.
En plus de l’odeur délicieuse des fleurs, qu’elle avait cueillies plus tôt, elle sentait le sucré, plus que les autres louves, ces temps ci. Mais pourtant, ce n’était pas lourd à respirer, c’était même plutôt agréable. Elle le contourna, puis vint caresser son corps du sien, mêlant pelages bruns et blancs, alors qu’elle se pressait, flanc contre flanc, lui soufflant à l’oreille, alors qu’elle passait :
« Mmmh … Tout ce que tu veux »
Elle s’éloigna finalement un peu, semblant considérer partir, avant de se retourner, et de regarder le beau loup.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Jeu 15 Sep 2016, 18:22

Et en retour il la fixa avec un air indéchiffrable, probablement car il ne savait lui-même pas quoi penser.
Il devait se l'avouer, il ne s'attendait pas à ce qu'elle passe subitement de jeune louve énergique à séductrice-née, faisant louper ses plans d'hypothétique amitié, ce qui ne manqua pas de lui faire hausser un sourcil. Toujours assis, Reno observa silencieusement la Blanche glisser contre lui, laissant derrière elle une odeur qu'il ne connaissait pas. Ce n'était ni celle du clan, ni la sienne personnelle, mais une autre encore...ah quoique peut-être lui disait-elle quelque chose, il en avait parfois senti des effluves perdues mais n'avait jamais trop pigé ce que c'était.
Était-ce l'odeur naturelle des louves ? Ah, ces charmeuses, prêtes à tout pour s'attirer un mâle. Enfin en l’occurrence c'était assez plaisant, aussi ne se plaindrait-il pas.

Il ne comprenait néanmoins pas vraiment les intentions de la demoiselle, était-ce une blague pour tenter de le convaincre de venir quand même ? En ce cas ça l'amusait effectivement, étant de nature joueuse, il restait simplement à voir qui gagnerait. Heh.

« Mh, alors déjà, comment tu t'appelles ? » lui demanda-t'il en la voyant s'écarter.

Reno se releva et commença à la suivre, toutes les pensées qui squattaient son esprit avant qu'elle n'arrive se faisant peu à peu occulter par leur conversation. Il sourit, ses yeux bleus la fixant avec amusement. Tant qu'elle l'occuperait, il resterait probablement avec elle, n'ayant de toute façon rien de mieux à faire, puis ça le changeait.
Il fonctionnait généralement comme ça, prenant finalement les gens plus comme des passe-temps qu'autre chose, expliquant en partie son absence sidérale d'amis, de fait ; Reno n'avait aucun respect, pour qui que ce soit autre que sa famille.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Jeu 15 Sep 2016, 20:41

Elle sourit d’un air amusé, le couvant un instant du regard le laissant s’approcher, en penchant un peu la tête, son odeur douce flottant autour d’elle, la magnifiant physiquement, plus attractive qu’elle ne l’était naturellement. Elle sembla un instant considérer si elle lui dévoilerait cette précieuse information ou pas, puis elle avoua de sa voix étrangement mélodieuse :

« Maisie »

Elle le laissa l’approcher de plus près, se coulant près de lui, mais pas assez pour qu’elle semble totalement lui appartenir, le frôlant, avant de s’éloignant un peu, l’embêtant, le titillant, en se rendant impossible a cerner, bien que toujours assez proche pour qu’on ne puisse pas se dire qu’elle l’abandonnait, ou qu’elle ne voulait pas de lui. Ce n’était pas non plus d’énormes bonds de côté, mais un discret mouvement qui voulait dire que leurs pelages de se frôlaient plus, ne se mêlaient pas.

« Et toi ? »

Elle ne dit pas ‘beau loup’, mais on pouvait le lire dans son regard, qui passa doucement sur le grand loup, comme si elle ne pourrait jamais en voir assez avant de s’arracher avec regret, un rougissement soudain lui tâchant l’équivalent des pommettes, et lui donnant un air soudain un peu vulnérable et mignon qu’elle n’avait pas eu jusque là. Elle marchait presque sans bruit, ses pattes faisant qu’un léger bruit sur le sol, le monde autour d’eux quasiment silencieux, alors qu’il faisait un peu lourd. Alors qu’un nuage se bougea, la lune éclaira les deux loups qui marchaient plus où moins côte à côte, illuminant un peu plus la jeune blanche que le grand brun, du fait de sa couleur que réfléchissait plus la lumière déjà réfléchie du soleil, et elle jeta un doux coup d’œil au loup, accompagné d’un éclat d’argent, de ses longs cheveux qui firent briller la lumière, sans pourtant être aveuglante.

« Dit moi …. »
Susurra t’elle, interrompant le léger silence qui s’était installé entre temps, sa voix fendant le manque de son, quelque chose d’indiscernable se produisant dans son cœur, comme si quelque chose essayait de s’éveiller, mais qui ne laissait de trace à l’extérieur.
« As-tu déjà été avec une louve ? Enfin en relation ? » Demanda t’elle, ses yeux curieux se posant sur lui, alors qu’elle agitait un peu la queue sans le quitter de son étrange regard qui brûlait d’un certain feu tout doux à présent, en accord avec les filaments d’or qui parcouraient ses iris, sa démarche pas pour le moins gracieuse mais insistante, ses mouvement tout de même fluides.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Sam 17 Sep 2016, 00:25

Aussi réticent à l'idée qu'il pouvait l'être, il semblait à Reno qu'il se faisait définitivement charmer de manière totalement assumée. Cette louve -Maisie, son nom était aussi mielleux que sa présence- le menait du regard, attirant son attention de manière irréelle, sans qu'il ne songe un seul instant à s'en échapper. Plus ça allait moins il se sentait lui-même, mais plutôt comme drogué, emmené dans une dimension autre que la sienne, dans une où cet ange lui tournait autour, s'échappant pour aussitôt lui revenir dans une danse improvisée sous le clair de lune.

Elle reflétait, non luisait dans la nuit, attirant irrémédiablement ses yeux sur elle, et il lui souffla presque dans un murmure son nom en réponse du sien, même si un stress commençait à poindre dans la poitrine du brun ; que faisait-il, depuis quand flirtait-il, depuis quand venait-on le voir lui ? Il se sentait presque prendre peur, sortant des chemins battus dont il avait l'habitude, se laissant mener dans une douteuse incertitude qui le perturbait pourtant au plus haut point. Jusqu'à ce que sa voix résonne sur les rocs qui les entouraient, roulant sur les parois alentours pour revenir indéfiniment vers lui.

« Dis-moi….as-tu déjà été avec une louve ? Enfin en relation ? »

Son cœur manqua un battement.

« Non. »

Sans la moindre hésitation sa voix trahit ses pensées, tandis qu'il plongeait ses yeux grands ouverts dans les iris de la louve. Repartant de plus belle, son cœur poussé par l'adrénaline du stress le poussa à ajouter, un sourire à moitié assuré en coin, comme pour se redonner contenance :

« Jamais, d'aucune façon. »

Il lui semblait que sa voix appartenait à un autre. A qui était cette voix masculine, adulte, qui était ce loup dont il n'entendait que le son de la voix ?
Reno était un enfant, il serait toujours un enfant, elle ne pouvait lui appartenir. Où était-il ? Que faisait-il ? Il avait de plus en plus de mal à se repérer dans cette putain de nuit.

« Es-tu en train d'essayer de m’envoûter, sorcière ? »

Sorcière. Était-il en présence d'un ange ou d'un démon, au final ? Tout se brouillait, tout se perdait. Il sentait à peine ses pattes entrer en contact avec le sol, sa fourrure onduler au gré de la brise de montagne qui se glissait entre ses mèches, inondant sa truffe de cette odeur maléfique qui prenait peu à peu contrôle de son esprit.

Malgré tout, malgré tous ses rêves de force et de gloire, Reno restait faible, tel qu'il l'avait toujours été.
Tout ce qu'il avait obtenu, il l'avait eu dans l'ombre de sa sœur.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Sam 17 Sep 2016, 16:14

Maisie

Elle s’arrêta dans ses pas, en l’entendant, dire que non, et se retourna vers lui, une once de surprise dans ses yeux, comme si sa première chaleur hésitait entre la vraie Maisie, et la séductrice-née. Puis elle sourit, l’hésitation s’éteignant dans ses yeux, alors qu’il répondit de sa voix grave envoûtante :

« Jamais, d’aucune façon »

Alors que son cœur s’emportait, comme le ferait celui de n’importe quelle louve couvée par un regard aussi bleu, d’un aussi beau et grand loup. Il y avait quelque chose de partagé dans son sein. En effet, ses premières chaleurs débutaient lentement, la noyant pas totalement, comme un louveteau qui donne un coup de pied au fond du lac, pour arracher à l’air au dessus de l’eau un peu d’air, bien qu’inévitablement, il finit par se noyer, parce qu’il fatigue, et qu’il ne sait pas nager. Les flots d’hormones la submergeaient, et la faisait perdre son contrôle, mais à l’instant, son regard empreint d’affection se posa sur lui. Elle ouvrit la gueule, avant qu’il reprenne la parole.
Sorcière ?!
Elle se perdit dans les hormones, submergée, noyée. Et Maisie la blanche feignit un petit hoquet d’horreur et d’indignation, et agita la queue. Elle le regarda avec un peu de réprobation, avant de s’approcher.

« Non … »

Mais elle vint se couler contre lui, le touchant enfin, mettant fin au jeu en enfouissant sa tête sous la sienne, mêlant le brun et le blanc, et se cachant contre lui, comme si elle avait besoin d’être protégée par se grand beau loup.

« J’ai de la chance de te connaître » dit elle, d’une voix douce, comme si elle lui avouait quelque chose qui lui pesait sur le cœur. Elle murmura, là où il ne la voyait pas, avec un air de ‘j’ai gagné’ un peu inquiétant, si on pouvait la voir, mais elle perdit cet air la milliseconde ensuite, se relevant un peu sur ses pattes arrières, et lui donnant un coup de langue sur le coin de la gueule, en rougissant, avant de le regarder dans les yeux. Et ce qu’elle venait d’oser lui fit un peu de vertige, elle n’aurait jamais osé faire ça dans son état naturel. Elle baissa les yeux, ses pommettes roses, semblant gênée.
Mais en relevant la tête plongeant son regard dans le sien, il y avait quelque chose, entre eux deux, alors elle sourit, un sourire tout doux en frottant doucement son museau contre le sien.
Et elle était à lui.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Dim 18 Sep 2016, 03:38

Il lui sembla l'avoir vexée en l'appelant ainsi, et il découvrit ses crocs anormaux dans un demi-sourire joueur, profitant de la satisfaction habituelle que lui procurait le fait d'emmerder quelqu'un. Mais le reperdit quand elle vint se coller à lui après un simple "non", le figeant à nouveau.
Un long frisson remonta le long de sa colonne vertébrale, tandis que le brun déglutit d'un air forcé, ses sourcils se fronçant légèrement. C'était extrêmement perturbant, tout son corps semblait lui dire que "ça roule bro, fonce voyons" mais à côté son esprit butait à chaque nouvel élément.

« J’ai de la chance de te connaître »

Reno ouvrit grand les yeux, s'étonnant d'entendre une telle phrase d'une quasi-inconnue.

« What ? Mais meuf on vient de- »

Puis elle lui fit une petite lèche sur le museau. La gueule entrouverte, il la fixa silencieusement, son cœur battant assez fort dans sa poitrine pour que ça en soit limite gênant. C'est à partir de ce moment que tout lâcha dans son esprit, que sa raison se fit la malle pour ne plus que se draper dans la facilité de la tentation. A ce moment donné il avait l'impression de la connaître depuis toujours, de ne plus avoir à redouter ce qu'il faisait, de pouvoir tout lâcher pour se perdre dans ce rêve si doux.

Quitte à ne plus être lui-même.

Avec une certaine maladresse due à son manque de délicatesse quotidien, il se laissa pour la première fois glisser le bout de son museau le long de l'encolure d'un autre loup que sa famille, accorder une douceur habituellement refourguée au fond de lui à cette personne qui le voulait.
Elle le fixait d'un air si doux, si chaud, empreint d'un désir qu'il ne connaissait pas. Jamais il n'aurait imaginé une situation si improbable, jamais il n'aurait cru une telle folie possible. Enfin, peut-être faisait-elle partie d'un fan-club caché à son nom. Cette pensée le fit rire légèrement, tandis qu'il enfouissait sa truffe dans la fourrure de Maisie, inspirant son odeur jusqu'au fond de ses poumons. Sûrement ne souhaitait-elle qu'un coup d'un soir, mais elle le souhaitait lui, gonflant joyeusement l'ego du mâle. Il suffirait d'un rien pour que sa raison revienne aux commandes et brise tout, mais dans l'actuel état des choses il ne pensait plus qu'à elle. Il recula d'un pas afin de la regarder en entier, appréciant la beauté purement féminine qui émanait d'elle.
D'accord, peut-être pouvait-il redonner une chance non négligeable aux femelles dans ses intérêts sentimentaux, en fin de compte.

« Jolie. »

Il plissa les yeux dans un sourire calme, limite charmeur, avant de reculer vers le bord du sentier, ayant repéré une plateforme rocheuse donnant par un hasard scénaristique plutôt sympa sur une vue du territoire qui lui semblait respectablement charmante pour souhaiter s'y poser avec elle. Le brun l'indiqua à la louve d'un petit geste de tête, avant d'y descendre et la fixer à nouveau, l'attendant avec espoir. Son esprit était passé en pilote automatique, les mots ayant quitté sa tête, ne laissant plus que ses envies et réflexes le guider.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Dim 18 Sep 2016, 15:16

Il n’y eut jamais de plus doux instant que lorsqu'il l’étreignit, elle se sentit complètement en sécurité, son cœur battant vite, l’envie de rester près de lui comme ça, pour toujours la prenant, avant que ses hormones ne s’enjaillent. Son regarda amoureux le posa sur lui, et elle rougit de plus, quand il lui dit qu’elle était jolie. Elle le regarda se détacher d’elle, comme si le monde devenait un peu flou autour d’eux, et qu’il n’y avait plus que lui qui comptait, elle le suivit vers sa plateforme de roche, ne sentant presque plus le sol sous ses pattes, comme si elle marchait sur des nuages, loin, loin au dessus de la terre, au dessus de ses ennuis, ses tristesses, ses inquiétudes de tous les jours.

Il était la solution.

Elle s’approcha doucement de lui, et vint glisser son museau sous le sien, avant de lui lécher doucement la joue.
Il sentait tellement bon. Elle n’avait jamais fait attention aux odeurs des loups avant, mais celui là … celui là sentait bon. Le blanc se mêlait au brun, alors qu’elle se fit plus insistante, le collant de plus près. Elle ne pouvait avoir assez de ce beau loup brun, qui jouissait d’une taille supérieure à la sienne. Elle leva son regard vers lui, ses yeux d’or et de diamant bleu scintillants dans la nuit alors que leurs regards se rencontraient, alors que soudain, leurs prunelles brûlaient du même feu. Et quelque chose en la louve fut certain que le moment qu’elle avait attendu de tout son être était celui-ci. Si proche.
Si doux.

Le mélange de leurs odeurs, du brun et du blanc, des plumes et des poils l’emportèrent en un tourbillon qu’elle n’aurait jamais pu imaginer dans ses plus doux rêves.
Le tourbillon la laissa échouée contre son beau loup, endormie, ses cheveux détachés tombant sur eux en des cascades d’argent, soulevés par le rythme de leurs respirations, sa tête enfouie sous celle du grand brun, les yeux fermés.
Son chapeau noir était délaissé par terre, sous une des pattes du grand brun, alors que la lune s’envolait vers l’autre côté du globe, et que les premiers rayons de soleil illuminaient le rocher, qui surplombait les terres, qui elles aussi s’éveillaient au contact de la lumière.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Jeu 22 Sep 2016, 00:06

Elle le rejoignit sans hésitation, lui rendant son assurance habituelle tandis qu'il laissait son air taquin habituel revenir sur son museau. Observant le ciel perdu à la limite entre nuit et jour, souriant doucement, il ferma les yeux en la sentant se coller à lui, profitant de la chaleur d'un pelage contre le sien. Pourquoi tout contact lui donnait des frissons, il ne savait pas, pourquoi soudainement une louve l’attrayant tant, il ne savait pas non plus. Mais dans l'instant présent, il ne voulait plus penser à pourquoi.

Emportés par ce quelque chose de maléfique qui envoûtait tout être vivant pris par la passion, et surtout en l'occurrence particulièrement accentué par la malédiction de la Blanche, ils dansèrent sur le rythme effréné de leur respiration jusqu'à ce que les astres amorcent l'échange de leur place, les laissant finalement enfouis l'un contre l'autre, immobiles et épuisés, aux limites du sommeil.
Reno se sentait plus fatigué que jamais, mais aussi tellement bien. Comme à sa place, dans les pattes de quelqu'un, quelqu'un qui le désirait. Il se laissa couler dans un sommeil lourd et apaisant, l'odeur de Maisie inondant sa truffe.

Ce n'est que quelques heures plus tard qu'il se réveilla, ébloui par le soleil dont il avait plus ou moins oublié l'intensité de l'éclat. Grognant, il bougea pour essayer de cacher ses yeux de la lumière qui l'agressait violemment, mais fut empêché par une masse collée à lui. Plissant les yeux à l'extrême pour voir malgré son aveuglement relatif, il se souvint après avoir fixé sans comprendre la fourrure blanche qui le côtoyait, et se figea quelques secondes.
Oh damn oui.
Mais voir l'air doux et endormi de la louve le calma instantanément, tandis qu'il posait doucement sa truffe contre son encolure. Elle sentait si bon. L'incertitude passée, il ne regrettait finalement rien. C'était étrange certes, mais tant qu'elle ne lui sortait pas qu'elle était amoureuse alors qu'ils n'avaient passé qu'une nuit ensemble, tout irait bien. Après tout, elle était avait l'air majeure et consentante, ça devrait aller pour ça.
Le brun eut un petit rire, avant de râler à nouveau à cause de la lumière qui se réfléchissait sur le pelage immaculé de la louve. Il mourrait d'envie de rentrer se rouler en boule dans la tanière familiale, histoire de continuer sa nuit- enfin, sa journée et se reposer dans un endroit sombre, mais il hésitait à la laisser là seule. Il était inimaginable de la ramener devant sa famille, et juste la porter jusqu'au camp pour la poser à l'entrée semblait aussi assez débile. La réveiller ? Il ne se sentait même pas capable de troubler le sommeil d'un ange.
Il opta finalement pour une dernière solution, la calant à l'abri sur un coin de la plateforme, loin du bord et à l'abri du regard de n'importe qui passerait sur le chemin qu'ils avaient emprunté, avant de s'en retourner à moitié endormi vers le camp.

Près d'elle, il laissa une fleur.

Sujet: Re: Reno - Love of the Loveless [Maisie] Jeu 22 Sep 2016, 20:05

Maisie

La lumière lui caressa le visage, la réveillant doucement. C’était comme un doux coup de langue, comme si la lumière se faufilait sous elle, pour essayer de la relever, de la réveiller. Elle s’étira en baillant largement, et sentit ses cheveux lui tomber du dos, sur le dos, avec une caresse soyeuse, alors qu’avec un bruit comme un tissu précieux, ils s’empilèrent. Elle s’étira les pattes avant devant elle, se sentant étrangement fatiguée. Elle se leva doucement.
Zut, elle avait du s’endormir ici en cueillant les fleurs, trop fatiguée pour continuer, sa besace était pas terre, près d’elle, vide. Cela ne la surprenait pas. Elle soupira, il faudrait la faire cette cueillette.
Le refaire plutôt.

Refaire ? Elle ne savait pas d’où était venue cette pensée, cette idée. La refaire ? Mais si elle l’avait faite, sa sacoche serait pleine. Elle secoua sa tête, puis se rendit compte de quelque chose d’étrange. D’inquiétant.
Surprise, et un peu paniquée, elle regarda vivement autour d’elle. Non, elle ne le voyait pas avant de bondir à l’extérieur. Où était-il ? Où était-il ?! Elle le chercha du regard, tournant la tête si vite que ses cheveux claquaient, son cœur battant très vite dans sa poitrine. Elle fit deux pas d’un côté, deux pas de l’autre, rapide, fiévreuse dans ses mouvements.

Non, non, NON !

Elle tourna sur elle-même, la panique lui montant au cœur, l’étouffant. Elle ne pouvait pas l’avoir perdu, ce n’était pas possible !
Et soudain elle se figea ses pupilles se contractant en de fins trous de noir, devant la lumière aveuglante. Est-ce que c’était lui … ?
Elle s’élança d’un puissant bond, son visage empreint d’inquiétude et de panique, toute la force de son corps allant dans ce bond incroyable, qui l’amena non loin du bord du ravin. Elle souffla.
« Pfiouuuu »
Elle le prit doucement entre ses crocs, et le jeta en l’air, le faisant atterrir sur sa tête.
Son chapeau. Elle avait eu si peur, l’espace d’un instant, en se disant qu’elle l’avait perdu. Elle soupira et s’assit un instant, le repositionnant bien comme il fallait, en remarquant quelque chose d’étrange, il sentait doucement quelque chose qu’elle n’avait jamais senti avant. Elle renifla, curieuse, et fronça les sourcils, alors que un vent se leva. Elle revint sur ses pattes, et s’approcha doucement du bord du précipice, et ses cheveux, détachés, furent happés par le vent, qui le enroula autour de son air frais, les fit claquer d’un côté de son visage, alors que le soleil empreint d’or venait faire jouer des reflets sur ses mèches et son poil. Cela lui donnait un air purement symbolique, magnifique, ses cheveux blancs volant dans le vent, son museau pointé vers l’horizon.
Elle regarda au loin, se demandant pourquoi ce lever de soleil était aussi flamboyant.
Puis elle se détourna du spectacle, et retourna vers le coin où elle s’était réveillée, pour chercher le bracelet qui attachait ses cheveux d’habitude, tournant son dos au soleil. C’était un matin comme les autres, toutes les matinées étaient belles, de toute façon. Elle aperçut son petit bracelet-teneur-de-chevelure, et le passa dans ses cheveux, tirant sur ses mèches pour le faire tenir, puis s’étira, tirant ses ailes des deux côtés de son corps, avant de remarquer quelque chose.
Par terre, près d’où elle était couchée.

C’était une fleur.

Mais ce n’était pas une des fleurs qu’elle devait cueillir. C’était une fleur bleue presque turquoise, qu’elle connaissait –évidement- mais qui ne servait pas en médecine florale, et qu’elle n’avait donc pas pu cueillir. Elle pencha la tête, en voyant la fleur, l’odeur qu’avait porté son chapeau lui revenant. Cela lui rappelait quelque chose, mais quoi ? Mais quoi ?
Elle fronça ce qui lui servait de sourcils, en regardant la jolie petite fleur, qui avait à l’évidence, par la façon dont elle était coupée, été cueillie pour être posée là. Elle s’approcha, et renifla son doux parfum, avant de la prendre doucement entre ses crocs. Quelque chose lui revenait … comme une forme, une voix … Mais non, non, rien ne lui revenait, rien du tout.
Elle ne savait pas qui l’avait posée là, mais elle avait bien l’intention de la garder, cette fleur. Elle la coinça donc dans son bracelet-chouchou pour cheveux, et se retourna.
Il était temps qu’elle parte, elle avait une quête à faire. Alors elle s’en alla en trottinant, pour chercher ses fleurs et retourner à l’hôpital, sifflotant joyeusement, laissant sur le rocher les souvenirs de la nuit, perdus à jamais.

/c'est fini pour moi ^^/

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