A New World

Aujourd'hui, l'océan avait décidé d'être le plus sage du monde, les vagues étaient peu nombreuses, peu violentes, caressant juste ainsi la surface de l'eau comme il faut pour donner ce décors merveilleux alors que le soleil, fraîchement levé venait offrir ce côté lumineux, il avait décidé de se reposer, tout simplement. Et certains pouvait en profiter. Car ce n'était pas tous les jours que cela se produisait, la mer pouvait avoir des sauts d'humeurs, un jour être morte, l'autre, être une vicieuse meurtrière, et tout être marins, le savait.

Comme aujourd'hui.

Me voilà, moi, à parcourir encore l'océan comme un fou en quête d'une terre vivable pour moi, crevasses pour dormir et manger, poissons à volontés et comestibles, ombre pour prélasser à l'abris de ce soleil parfois trop brûlant, j'aurais peut être même pus prier un quelconque être marin pour trouver une tribu nouvelle, mais ça, ce n'était pas pour tout de suite. Ma priorité, était mon chez-moi.

Les muscles de mon corps me faisaient mal à force de nager comme un fou pour aller plus vite depuis si longtemps, car oui, je sentais la chaleur de la surface venir jusqu'à moi, le jour était levé, déjà, et la nuit froide me manquait déjà, et pour être honnête, j'étais bien fatigué de la nuit mouvementée que je venais d'avoir. Chaque fois repoussé par les assauts de vagues, refaire chaque fois les mêmes distances plus durement pour ne fusse qu'avancer un peu pour arriver ou j'étais maintenant. C'était même dans ces moments là que je rêvais d'être comme tout les autres de mon ancienne tribu.


Ces mêmes efforts d'ailleurs, qui me faisaient grogner et... Ces mêmes efforts...

Une ombre. Étais-ce une terre que je voyais au loin? Je ne savais pas trop, mais si je voulais être fixé, fallait que j'y aille. Prit d'un espoir, mon corps se tordait dans l'eau bleutée pour prendre de l'élan et fila dans l'eau à toute vitesse.

L'ombre noire se rapprochait, je le voyais, je le sentais, c'était une Île, mon cœur battait à l'idée de pouvoir se reposer, de pouvoir me poser et manger un peu. Mais pas que. Dans ma lancée maladroite, je ne vis pas du tout arriver une autre créature en face de moi, cachée parmi l'ombre de l’île, et bien évidemment, ma tête vint lourdement percutée le corps, mes paupières s'ouvraient puis se refermaient, mais rien à faire, mes yeux blanc presque aveugle ne pouvait pas voir ce que c'était.

L'eau, qui était bloquée au niveau de ma truffe, vint subitement remplir mes poumons d'eau sous le petit choc, et je fus donc forcé de remonter à la surface pour aller recracher ça et tousser. Mes yeux restèrent fermer pour ne pas subir la lumière, mais pour le coup, je venais de perdre ma trajectoire. Où était l'Île à présent? Quelle était cette masse ? Étais-ce un prédateur? Une proie ? Essoufflé, les pattes pédalant dans le liquide, je tourne et tourne la tête.

La panique monta en moi alors que je nageais à présent à la surface de l'eau. Si j'ai fui les miens pour vivre, ce n'était pas pour mourir bêtement maintenant? Si?

Peut être que la créature pouvait parler, si créature y avait? Bon, moi pas vraiment, mais qui sais? Devrais-je parler?

Le bruit de voix parvint à mes oreilles, c'était, je présume, une femelle, comme celle de mon ancien clan. Plus douce que celle des mâles, avec une intonation différente assez caractéristique. Cependant, sa question me fit tressaillir de crainte, car le souci en soit n'était pas de ne pas lui répondre et d'être impoli, mais c'était parce que j'étais incapable pour l'instant de dire un seul mot dans leur langue si étrange.


Mon flair tentait de la sentir, et mon corps cherchait à savoir à peu près ou elle se trouvait en suivant les ondulations de l'eau qui venait percuter mon corps. Que devais-je faire, risqué de partir et de me faire attaquer comme on le faisais si bien dans notre petit monde sous marin? Ou...tenter de lui répondre?


Mon cerveau chercha à assemblé les mots que je voulais dire, et à les sortir par ma bouche, peu habituée à parler de la sorte.


"-Abysse..." Finis-je par dire en plaquant mes oreilles. Si elle aurait été une de mon espèce elle comprendrait que les piques sur mon dos montrerait à cet instant précis que j'avais peur. "-Abysse...é-tran-ger.." Oui, je me nommais Abysse, j'étais un parfait étranger en ces lieux, et je m'excusais intérieurement si j'étais tombé sur son territoire.


"-...gen-til..." Tentais-je de dire en faisant un sourire qui se voulait rassurant.Oh et puis zut, qu'elle idée aussi d'avoir une langue aussi compliqué? Ca servait à quoi quand on possède des oreilles, une queue et des odeurs? je ne comprendrais pas ces loups pour ça.

Aux paroles de la louve je baissais la tête en ramenant mes queues près de mes pattes. Mon manque de connaissance de langage, ou de savoir parler serait si dérangeant? Au final, je pourrais peut-être me faire passer pour muet? Cela passerait peut-être? Je ne l'espérais vraiment pas, j'espérais ne pas en arriver là du moins. Ca me ferais un peu mal de voir un rejet pour ça. Et puis, elle voulait que je l'apprenne, moi ça ne me dérangeait pas, au contraire, mais en combien de temps? Ce n'était pas facile pour un étranger d'apprendre rapidement.



Quand les mots faim et manger sortir de sa bouche telle une douce mélodie, je me redressais un peu plus en souriant maladroitement. Oh que oui que j'avais faim, je n'avais pas chassé depuis un bail, manger une tonne de poissons à m'en faire péter la pense et crouler sous les arêtes me passait par l'esprit même si je savais que mon corps n'en consommait que très peu pour être satisfait.



"-Oui!!" Finis je par dire. Je voulais manger, je voulais dormir, être au calme, replier mes pattes, fermer les yeux dans une petite caverne humide. Le bonheur. Mais avant la louve avait un autre plan. Me présenter?



Indécis, était le mot, j'avais peur, très peur. Et si son chef me chassait d'ici à cause de mon espèce, de mon manque de langage, de ma faiblesse? Et s'il me faisait du mal comme les autres? Et si je devais partir très loin, j'irais ou moi? C'était le cœur battant que je fis oui de la tête.