A travers champs [Séléné]

À travers champs

Séléné note qu'Emilitia ne semble pas être passée au tutoiement, ce qui se fait par automatisme quand quelqu'un commence. C'est suffisant pour lui tirer un sourire amusé et de lui notifier sa préférence avant de répondre à sa remarque qu'elle doit dire, est adroite. Et justifiée.

"N'hésites pas à me tutoyer, je préfère !"

Elle repousse un peu ses cheveux et bat des paupières ; elle minaude pour poser en contraste sa phrase suivant et son attitude.

"Oh, moi, je ne suis qu'une simple Nakhu. Mais il est vrai que mon apparence est singulière, accordée au ciel. Je ne pense pas avoir d'origines célestes, simplement un petit lien avec celui-ci. La magie provient de sources diverses sur ces terres."

Ensuite, sa voix prend une qualité qu'on ne peut décrire que par charmeuse.

"Je suis ouverte à toute question, bien sûr, si tu me trouves intéressante."

Emilitia

« Oh ! » Elle se fit surprendre par la réflexion. « Je n'ai pas fait attention. »
Résidus de l'enfance sage, Emilitia était une louve polie... à sa manière. Elle vouvoyait aussi facilement qu'elle traversait les frontières.

Et la Nakhu présente sa petite particularité dans une modestie fausse. Elle semble appréciée elle aussi de parler d'elle, qu'on s'intéresse et la complimente. Emilitia n'aurait pu la blâmer pour ça, la louve noire n'était pas non plus insensible à ce genre de chose. Et au ton charmeur, la solitaire glousse légèrement, se prenant au jeu.

« Chaque rencontre est intéressante, toutes âmes l'est à sa façon. »
« Dis ça aux insectes que tu fais disparaître sans état d'âme. »
« Certaines sont plus insignifiantes que d'autres. Mais toi, parles moi de cette source de magie, celle de ton lien évoqué. » C'était souvent un sujet qui l'intéressait. « Ou de ton quotidien parmis les Nakhuus. J'ai, en théorie, de la famille dans cette meute, peut-être que je devrais m'y intéresser un peu plus. »
Emilitia avait tendance à surtout tourner autour des Etelkrus, même après les avoir jugé depuis longtemps comme pas si intéressant que ça. Elle revenait pourtant à chaque fois dans leur vie et proche de leurs frontières.

À travers champs

Voilà qui est mieux, le tutoiement est accordé.
Ainsi qu'un peu plus d'informations : la louve sombre a des liens dans leur meute, c'est tout à fait intéressant à noter. Elle accorde d'abord ceci dit, des réponses à ce qui lui est demandé.

"Je crois que la source est génétique, héréditaire, à la faveur de ces terres. Venu de ma mère, et d'un de ses aïeuls qui devait avoir un pouvoir de glowstick lié aux étoiles, peut-être."

Elle sourit et un petit chantonnement accompagne son amusement.
Vient la suite. Elle ne va pas parler de toutes les envies de sa meute, cela ne relève pas du quotidien ; les envies de construire une nouvelle demeure pour eux tous, si. Elle se gratte la tête pour savoir ce qu'elle peut donner comme autre information et revient plutôt bredouille. A part peut-être plutôt décrire la singularité de chacun.

"Hmm. Moi je joue aux osselets ou lit les cartes. Fergus le forgeron forgeronne, Michael le tatoueur tatoue, les mages patrouillent, les sortcelliers soignent, des passionnés cultivent le jardin, les disciples prient... Des choses banales en somme. Nous avons u projet depuis la découverte d'un plateau dans la montagne de s'y construire une nouvelle demeure pour tous."

Elle espère que cela la satisfera.
Maintenant elle peut poser la question qui l'intrigue.

"Alors donc, qui de ta famille est dans la meute ? Fratrie, cousinade, aïeuls divers ? Second, troisième, quatrième degré ?"

Emilitia

Les faits qui concernaient la louve avaient leur petit intérêt. Un glowstick pouvait transmettre des particularités au delà de leur magie temporaire ? Intéressant, il était un peu dommage que elle, demi-démon, ne supporte pas véritablement l'essence divine. Les faits sur les Nakhus eux étaient... plutôt inintéressants. C'était attendu, la meute n'était pas connu pour être la plus palpitante, peuplée de loups trop sages. Emilitia releva cependant les oreilles à la mention d'une nouvelle demeure.

« Oh, les Nakhus vont déménager ? »

Vont-ils laissés derrière eux leur camp actuel ? Il sera sans doute amusant de venir l'explorer -et peut-être le piller un peu- lorsque ça sera fait.
Les questions revinrent sur elle.

« Un oncle ! Ajani, le frère de ma mère. Je sais qu'il est mort, je l'ai vu prendre cette place qui sans doute n'aurait pas du lui revenir mais celle qui aurait du la prendre était absente. Je sais aussi que j'ai beaucoup de cousins mais je n'en ai vu qu'un seul, il m'a donné tellement de nom, j'ai un peu oublié le siens. »
« Cheza »
« C'est ça ! Cheza, je crois qu'il souhaitait qu'on soit une vrai famille. » Elle haussa les épaules. « Mais on s'est vu qu'une fois également, je ne suis pas spécialement attachée à cette idée. » Elle avait toujours été fille unique.

À travers champs

Oh, de la famille de feu leur précédent oracle.
Elle situe, et même si elle est surprise elle n'en montre rien. Elle ne peut pas non plus juger son détachement relatif face à cette grande cousinade dans la meute.

"Je vois ! Je comprends l'idée, quand on n'a jamais grandit avec eux il faut dire..."

Elle-même n'est pas si proche que cela de ses demi -tiers- d'adelphes, même si elle éprouve une sorte de pitié pour Cendres. Elle n'a pas été élevée comme leur réelle sœur. Sa mère a mis un point d'honneur à ce qu'elle les connaisse, et elle apprécie Ruine, mais cela s'arrête là.
Toutes ces histoires la rappellent à son père, et la tristesse revient dans son cœur.
Elle imagine que cela veut dire qu'il est temps de rentrer, avant qu'elle ne soit pas très drôle et glisse vers son ancien caractère mutin. Ce n'est pas un côté qu'elle désire montrer !

"C'est abrupte et j'ai adoré discuter, je crains cependant d'être un peu fatiguée. Je vais rentrer !"

Elle flatte un coup le petit insecte, tout sourire.

"Au revoir Drippir ! Tu as été bien charmant, même si de peu de paroles."

Pour elle, en tout cas, qui ne peut le comprendre. Bah ! Cela n'importe pas.
Avec un courbette oscillante, elle salue la louve sombre aux ailes d'insectes aux particules, avec tout ce qu'elle a pu lui dire au cours de cette conversation rangé dans un coin de son esprit.

"À peut-être une autre fois, avec plaisir."

Elle lui sourit, et s'excuse à pas lents.

[Je pensais pas conclure mais ça a tourné ainsi, on pourra s'en refaire un plus récent avec plaisir

]

Emilitia

Elle hocha la tête dans l'affirmative. Peut-être que Emilitia aurait été plu « famille » si durant son enfance elle n'avait pas connu que sa mère -bien qu'elle n'avait aucun lien avec les Raeders malgré le fait qu'elle ait grandi dans cette meute- et ses cousins avaient pour elle autant d'importance que des étrangers qui n'avaient pas été encore rencontrés, ils ne partageaient qu'à petite dose un sang commun qui finirait par s'atténuer au fil des générations. Son oncle avait eu plus d'intérêt pour l'importance qu'il avait eu dans la vie de sa mère.
Ce n'était peut-être pas un bon sujet à aborder, un voile s'installe sur le regard de Nakhu et celle-ci annonce la fin de la rencontre. Bien que surprise, Emilitia ne cherchera pas non plus à la retenir.

« Oh, au revoir alors ! Drippir dit au revoir aussi ! »
« Je n'ai rien dit. »
« Il faut répondre à une salutation, c'est la politesse. »

Emilitia était une louve polie, à défaut que Drippir le soit.

« Peut-être nous rencontrerons nous à nouveau, je ne suis jamais bien loin. »

Nul part et partout à la fois. Une dernière salutation d'une ondulation de queue et lorsque la Nakhu sera partie, la solitaire reprendra son quotidien là où elle l'avait laissé.

[Pas de soucis! N'hésite pas à redemander si tu en veux un autre!]

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