King | Vanitas

Sujet: King | Vanitas Mer 29 Mar 2023, 22:28

Wymond

Il est quand même vachement gros, ce Wymond.
Tout équipé de lierre dans ses cheveux, le gros loup marchait sur la plage en regardant la mer, laissant des énormes traces de pas dans le sable. C'était compliqué, de marcher sur le sable sec lorsqu'on est lourd, c'est comme si on s'enfonçait en permanence, alors Wymond préfère marcher près de l'eau, là où le sable mouillé ne s'affaisse pas sous lui.

Il y avait comme une impression d'être déjà venu ici. Pourtant, c'était la première fois qu'il voyait la mer. Enfin. Il en avait tant entendu parler, et maintenant, il était ici, sur la plage, à la regarder.

Il avait avec lui un présent, dans ce souvenir, emballé avec difficulté dans du tissu rose. Mais pour qui ?

Il s'assit face à l'eau, pour regarder les vagues, et écouter leur bruit sur le sable. C'était si reposant, c'était si calme ici. Il reviendrait, c'était sur, il pourrait passer des heures, en silence, à écouter l'eau. En baissant le regard, il piocha dans l'eau un coquillage.

Si il se souvenait de l'odeur de la mer, alors qu'il n'était jamais venu, était ce un rêve, ou un souvenir auquel il ne cessait de penser?

▬ VANITAS
1 an

Depuis son entraînement avec Garbann, Vanitas avait particulièrement poussé les entraînements au vol, dans une fièvre obessionnelle. Cependant, si désormais il savait s'élancer d'un perchoir et voler quelques minutes, il n'avait pas développé la force nécessaire à s'envoler depuis le sol, et peinait à s'améliorer sur ses manoeuvres. Ces difficultés l'avait rendu chafouin et entâchaient son ego, le rendant un peu plus agressif que d'habitude, et plus prompt à s'acharner sur les petites proies qu'il avait appris à chasser avec l'expérience et l'agilité fournie par ses ailes.

Il a le poitrail couvert d'hémoglobine lorsqu'il rentre à la maison, et des mèches de cheveux collées par du sang coagulé, lui donnant l'air encore plus sauvage que d'habitude. Venant de la falaise, il a pu se laisser planer jusqu'au bord de l'eau, où il plonge brutalement afin de laver son poil qui le tire. Vanitas émerge alors dans une effusion de goutelettes, l'humeur sèche et les épaules tendues, prêt à aller emmerder qui qu'il puisse y avoir dans la caverne familiale. Il sort à moitié de l'eau, le bout des pattes toujours pris dans les va-et-vien d'écume, quand il remarque enfin qu'il y a quelqu'un, en fait. Quelqu'un de grand, même. Comment ne l'avait-il pas vu en arrivant ?

Des gouttes carmin perlent de son poil, glissant sur son torse et depuis la pointe de ses cheveux détrempés, teintant d'une couleur grenadine les vaguelettes venant lui lécher les chevilles. Il fronce les sourcils tandis qu'il fixe de ses yeux perçants l'espèce d'énorme nounours cornu qui se trouve un peu plus loin au bord de l'eau.

« T'es qui toi ? »

Tout d'un coup, une forme noire tomba du ciel. Les yeux grands de surprise il regarde l'endroit où l'objet s'est noyé, avant de voir une forme sombre s'y dresser. C'est un loup, un loup avec des ailes noires, et des cheveux sombres qui lui tombent sur le visage. Il a le pelage tout en nuances de gris, avec des marquages blancs sur les pattes avant, qui serpentent jusqu'à ses épaules, où ils font des cercles. Wymond le regarde avec confusion. Si c'était un loup qui volait, pourquoi aller dans l'eau comme ça ? La réponse lui vint à l'odorat: ce loup empestait le sang de mammifère.

Wymond essayait de devenir végétarien depuis quelques mois, mais il ne savait pas trop quoi manger, alors quand il avait trop faim, il chassait toujours. C'était cependant avec tristesse qu'il tuait et mangeait ses proies. Un loup qui sentait aussi fort les animaux morts, c'était très dérangeant pour lui, d'un coup. Il recule de quelques pas, pour éviter les vagues mauves, et ne dit rien, comme à son habitude, se contentant de regarder le loup avec une évidente curiosité, ses oreilles en avant. Cependant, il respire la gueule entrouverte. Il pue du cul, ce loup noir.

"Wymond." réponds-il, sans trop s'épanouir sur le sujet. Non pas qu'il rechigne à parler de lui, mais parce qu'il pense avoir répondu à toute l'entendue de la question posée.

"Et toi ?" demande-il. Une marque de curiosité rare pour lui, cette question posée à l'oral. Ses yeux passaient sur les ailes de l'inconnu, et la queue, toute bizarre aussi, avant de retrouver les yeux dorés. Qu'est ce que tu fais ? Pourquoi tout ce sang ? demandent ses yeux.

▬ VANITAS
1 an

Oui-quoi ? Il était un peu bête cet animal, non ? Vanitas s'apprête à lui faire savoir de manière désagréable, mais il reste la gueule ouverte avant de prononcer le moindre son, alors qu'une sensation étrange le stoppe dans son élan. Une impression de déjà-vu. Comment ? Pourquoi ? Il referme la gueule, le bout de sa queue se tordant au fil de son soudain malaise.

"Et toi ?"

Les sourcils toujours froncés, Vanitas relève le menton, effronté.

« Moi je suis Vanitas, futur Roi des démons. »

Mais alors qu'il dit ça par pure frime, la sensation de déjà-vu s'intensifie, et l'image d'une couronne dans un écrin de tissu rose s'impose à son esprit. Cette réminiscence de rêve l'ennuie, et il s'ébroue sauvagement pour en libérer ses pensées, envoyant des goutelettes partout. Toute cette situation n'aide pas à son humeur douteuse, et l'or de son regard perce à travers Mr Oui.

« S'te plage est pas ouverte au commun des mortels, Oui-oui. Il pourrait t'arriver des bricoles si tu restes trop longtemps par ici... » dit-il en s'approchant lentement, l'encolure basse, de cet étranger pourtant familier.

Sa teinte chaude et son poil épais lui donnent une allure douce, confortable. Vanitas aime bien ses cheveux blonds, ils brillent comme l'or de ses propres yeux, sous le soleil qui court si vite au sein du ciel d'un après-midi de fin d'hiver. Il lui évoque quelque chose comme un gros lapin. Doux, chaud, stupide.

Il regarde. Ah, il est agressif ? Mais pourquoi . Il se fuira pas, dans un aussi gros corps, l'esprit ne pense pas à la fuite. Mais Wymond ne pense pas non plus à la violence: c'est une impasse. Il ne fait donc rien d'autre que regarder le curieux personnage sombre qui s'approche de lui, visiblement de mauvaise humeur. C'était donc Vanitas, le futur roi des Démons ? Pourquoi Roi ? Les Démons aimaient-il pas la démocratie ?

Et quels étaient ces démons ? Maman en avait parfois parlé, dans ses histoires, de vilains démons et troubles-fêtes: Wymond avait donc supposé que c'était des personnages d'histoire, comme les fées, et les génies. Mais alors, si ce loup allait en être Roi, c'est qu'ils existaient ?

"... la couronne ..." réalise t'il à voix basse, ses yeux perdant leur focus un instant.
Déjà vu. Dans ce papier cadeau rose, il se souvient d'une couronne au nom du roi des démons. Une couronne noire pleine de pics. C'était pour Vanitas alors ? Mais ça ne faisait aucun sens, pourquoi il rêverait de quelqu'un qu'il ne connaissait pas.

Il sent le danger dans le ton du Vanitas, et le regarde s'approcher en se demandant quoi faire. Devrait-il s'en aller, pour le laisser tranquille ? Il tenait de toute évidence à être seul sur la plage -pour quoi faire, Wymond ne savait pas-. Cependant, cette histoire de couronne n'était pas claire, alors il ne voulait pas partir. Pas encore. Même au risque de prendre Vanitas à rebrousse-poil.

"Wy-mond" corrige t'il patiemment en reposant ses yeux turquoises dans le regard doré du loup noir.

Puis il agite ses oreilles face à la menace. Il n'était pas super bête, et comprenait que le loup le voulait parti par tous les moyens, ou alors voulait lui faire peur, il ne savait pas.
Quelles bricoles ? demandaient ce qui lui servait de sourcils, qui se froncèrent légèrement.

"Pourquoi je te connais ?" demande-il.
Si lui, ne comprends pas, peut être que Vanitas sait.

▬ VANITAS
1 an

L'inconnu n'a pas l'air de vraiment réagir à ses insinuations, peut-être devrait-il être plus clair. En même temps il peut comprendre que vu leur différence de gabarit, Oui-oui ne se sente pas extrêmement menacé, mais Vanitas savait d'expérience que souvent les serpents les plus petits étaient aussi les plus venimeux. Or, sa queue reptilienne et ses yeux jaunes devraient lui mettre la puce à l'oreille...

"...la couronne..."

Vanitas plisse les yeux. Il a peut-être mal entendu, ce n'était qu'un murmure de la part de son interlocuteur. Mais parler de couronne après ses propres visions est pour le moins étrange. Sûrement se fourvoie-t-il.

"Wy-mond"

Le jeune loup sombre lève les yeux au ciel. Fallait-il lui apprendre à finir ses phrases ? Il remarque que son attitude a changé subtilement, indiquée par ses oreilles et son visage qui s'avère enfin expressif, et le museau de Vanitas se fend d'un sourire tout sauf candide.

« Oui mon Seigneur, on dit. »

Il pause, son expression se faisant à nouveau contrite, girouette d'expressions.

« Et on se connaît pas. »

Du moins, il n'a pas envie qu'ils se connaissent, qu'importe ces étranges sensations de déjà-vu. Lui, connaître une telle créature inférieure ? Pouah. Dysis elle, était amusante. Il voulait encore chasser le monstre avec elle. Lui...lui, sentait la lumière. Quelque chose se débloqua chez le jeune démon, quelque chose qu'il n'avait pas encore réellement creusé, à peine effleuré jusque-là. Une sorte de faim, une avidité. Une jalousie.

Il fait un pas de plus en direction du loup, petit mais sinueux, dégoulinant et empestant le sang, la mer, et quelque part plus loin, la mort. Sûrement un cadeau des expériences de son père.

« Qu'est-ce qui t'a amené là ? »

Il a beau avoir peur d'être lié à un être dont le mental semble si faible, sa curiosité le dévore. A l'intérieur de lui, il veut aussi savoir pourquoi cette impression de nostalgie, comme un rêve à moitié oublié.

Il sourit et souffle lorsque le loup se joue encore de son prénom. Hm, c'était marrant mais aussi agaçant. Il aurait bien ôté son casque de manière théâtrale pour faire semblant de saluer un roi, mais il avait le vilain pré-sentiment que Vanitas n'hésiterai pas à essayer de le mordre entre temps.

Il fait la moue lorsque le loup gris lui confirme qu'ils ne se connaissent pas. C'est vrai, il ne l'avait jamais vu avant. Et pourtant... il y a quelque chose qu'il n'arrive pas à comprendre, avec ce loup. Quelque chose qu'il a retrouvé presque ? Est ce qu'il devrait essayer de lui apporter une couronne, telle celle rêvée, pour voir si ça se résous ? Mh, c'est beaucoup d'effort pour quelqu'un qui semble vouloir se faire une perruque de ses cheveux.

Il sent si mauvais, ahhh c'est dégoûtant. Wymond relève un peu le coin de sa gueule pour montrer ses crocs, lorsqu'il approche. Pourquoi il s'est pas mieux lavé ?

"Tu es tâché"

Qu'est ce qui l'avait amené là ? Ses pattes. Il ouvre la gueule pour répondre avant de se rendre compte que la plaisanterie sera pas au goût du jour. Puis réfléchit. Et décide de la dire quand même, on sait jamais.

"Mes pattes"

Un léger sourire sournois. C'est pas la réponse que tu veux, Wymond le sait bien. Mais c'est le tip top de l'humour Wymond.
Maintenant, c'était à lui de poser une question.

"Pourquoi tu veux être Roi ?"

▬ VANITAS
1 an

Son interlocuteur rit légèrement, et quelque part loin en lui ça fait plaisir à Vanitas. Une petite satisfaction, dans cette journée désagréable. Mais l'éclat des crocs du gros lapin l'avertit que sa proximité le dérange.

"Tu es tâché"

Vanitas renifle, s'inspectant brièvement. Certes, il est plein d'eau de mer mais son poil sombre n'est pas exactement prompt à être clairement taché. Ne comprenant pas immédiatement où l'autre veut en venir, il y réfléchit un peu trop et se demande si l'autre ne se moque pas de lui. Or il est de mauvaise humeur, et pas dans son meilleur jour pour prendre des remarques. Il lance un regard mauvais à Wymond, avant que ce dernier ne lui réponde :

"Mes pattes"

Quoi ses pattes ? De quoi il- ah, la question. C'est officiel, il se moque de lui. Vanitas affiche à son tour ses crocs, n'étant plus aujourd'hui de minuscules crocs de lait. Cependant il n'a pas très envie de sauter à la gorge de ce truc, il est quand même rudement grand, et sa fourrure ferait probablement office de barrière naturelle.

"Pourquoi tu veux être Roi ?"

Vanitas décide de faire le tour de Wymond, afin de rester en mouvement sans pour autant s'approcher ni s'éloigner. Il n'a toujours pas révoqué ses ailes, et leur extrémité change légèrement de forme, s'allongeant en longs doigts d'ombre. Il baisse l'une de ses ailes afin d'effleurer le sable de ces doigts qui laissent des sillons derrière lui, et trace distraitement un cercle autour du blond au fur et à mesure de ses pas.

« C'est plus qu'une volonté, c'est ce que je suis. »

Une évidence, une nature. C'est Lilitia qui le dit.
Des émotions contraires se battent dans sa poitrine, agacement, curiosité, dégoût, fascination. Il n'arrive pas à savoir ce qu'il veut. Alors il décide qu'il veut tester les limites, mais surtout, avoir toute son attention.

« Et tu es dangereusement proche de mon royaume, » dit-il avec un sourire mauvais.

Il bondit agilement à côté du grand loup, et essuie une patte pleine de sable et d'eau rosée sur le poitrail du géant, s'éloignant aussi prestement, espérant être assez rapide pour ne pas se prendre un coup de croc de l'inconnu. L'odeur de ce dernier le perturbe à nouveau, et il se maudit d'avoir l'impression de déjà la connaître, elle aussi.

« T'avais l'air jaloux de mes taches, » fanfaronne-t-il.

"Tes parents étaient les Rois, avant?"
N'était ce pas comme ça que ça fonctionnait la monarchie ?

Il lui essuie une patte dessus. Wymond n'est pas le plus rapide des loups, le temps qu'il lève une grosse patte pour la mettre dans la tête de Vanitas et le pousser, il a déjà bondi en arrière. De l'extérieur: il baisse son regard sur son poitrail tâché d'eau salée rose, et redresse la tête, son regard froncé. De l'intérieur: Gnnnnh, il s'était essuyé sur lui quoi. Bleh. Bleh, bleh. Il sent encore l'odeur du fer, mélangée à celle du sel. Il se lève sur ses quatre pattes, et s'avance vers Vanitas, le regardant de part dessus, du fait de sa taille. C'est autant pour sembler imposant que pour sortir de ce cercle qu'il trace au sol. Il n'y avait pas une histoire de cercle et de sang, pour faire venir un démon ?
Le noir le teste, c'est agaçant. Mais il sent que si il s'énerve, il perds le jeu.

"Merci d'avoir partagé" dit-il, en levant une patte.

Il s'arrache un fil de lierre de ses cheveux et en fait un noeud, pour qu’il forme un cercle. Il le lâche ensuite sur la tête du loup gris.

"Tu as oublié ta couronne, Vanitas."

Puis il s'assoit de nouveau, à présent hors du cercle, face au loup gris.

"Elles sont cool, tes ailes. Tu peux les transformer en ce que tu veux ?"
Est ce qu'un compliment parviendrait à déstabiliser, où aurait-il encore plus la grosse tête ? Il est curieux, maintenant, Wymond.
Il lui sourit un peu, ses oreilles en avant, ses yeux brillants. Jouons ? demandent les prunelles bleues.

▬ VANITAS
1 an

Ses parents ? Père ne lui parle que de ses pouvoirs, Emilitia est celle lui inculquant la culture démoniaque. Est-elle considérée comme un parent ? Les termes lui semblent abstraits.
Heureusement la réaction du grand dadais le fait rire, lui tirer des grimaces est d'une grande satisfaction.

« Je le suis, c'est tout. Je ne dois rien à personne, » rétorque-t-il, battant de la queue.

Vanitas le surveille du coin de l'oeil sortir mine de rien du cercle, et il se demande s'il a déjà vu quelqu'un accomplir un rituel comme son père. Il se tourne vers la brique orange, le laissant s'approcher de lui par curiosité. Il est près. Wymond le remercie en levant la patte, et instinctivement Vanitas se recroqueville, prêt à prendre un coup, les griffes ancrées dans le sable. Il a joué la proximité, il aurait dû s'y attendre : il accepte d'encaisser, mais pourtant ne se fait pas balayer, ni même effleurer. Ouvrant un oeil doré, il se demande ce que fabrique ce presque-inconnu, quand il lui lâche un truc sur la tête.

"Tu as oublié ta couronne, Vanitas."

Et il se rassoit. Le jeune loup sombre tâte sa tête, et sent le rond de feuilles, les mêmes que dans les cheveux de son vis-à-vis. Ses longs cheveux blonds. Il n'arrive pas à savoir s'il aime ou pas. Alors il jette la couronne par terre, et s'enfuit plus loin, fourbe, dérangé.

« Je vaux mieux que des vieilles feuilles, » râle-t-il.

Il commence à se sentir mal à l'aise, l'autre ne devrait pas sourire. Il n'avait pas été amical, il voulait le faire fuir, le dégager de sa plage. Il ne sait plus à quoi s'attendre, et ne sait pas comment intéragir avec un autre être doté de conscience comme celui-ci. Garbann et lui sortaient tout le temps faire des bêtises ensemble. Dysis aussi ça avait été facile. Pourquoi lui c'était si différent ? Pourquoi il était mal à l'aise comme ça ? Encore une fois, il ne sait pas quoi penser, alors il décide qu'il déteste cette personne.

Les yeux de Wymond brillent, ils sont bleu et vert, ils sont doux.

« Mes ailes ne sont pas cool. Je ne suis pas cool. Je suis ton cauchemar. »

Et en un bond et quelques battements d'aile il cherche à se percher sur Wymond, plantant ses griffes dans sa fourrure, plaquant ses ailes sur les yeux du blond pour le priver de lumière, les accrochant à son visage, le plonger dans l'ombre. Dans son ombre.

Il l'était, sans rien devoir à personne. Ils ne devaient pas avoir la même définition du Roi. N'était ce pas le serviteur de son peuple, qui gardait la paix dans son royaume, et protégeait les siens des opposants ? Etre Roi doit être pour Vanitas un moyen d'accéder à un pouvoir. Mais qu'en ferait-il alors, une fois qu'il l'avait ? Rien de bien, lui soufflait le vent à l'oreille.

Oh, il l'as jeté par terre. Le regard du loup brun suit avec tristesse la couronne faite de lierre. Lui, il trouvait qu'elle était jolie. Mais peut être que Vanitas aimait pas les plantes ? C'était possible, il savait que certains ne les voyait pas vraiment. Lui, pouvait rester des heures à admirer un vieil arbre, ou a attacher une petite pousse à une tige de bois pour qu'elle pousse bien droite. Surement il y avait des loups que ça n'intéressait pas, comme lui, ça ne l'intéressait pas de chasser.

Soudain Vanitas semble vraiment se fâcher, et se jette sur Wymond en utilisant ces ailes. Il pouvait voler avec, et pas juste tomber. En vrai: plutôt cool. Cependant, il les plaque sur le museau du gros brun assis, pour lui cacher la vue. Est-il son cauchemar ?

"Alors pourquoi tu étais dans mon rêve" grogne-il en se secouant.

Il refuse de mordre un autre loup, même un loup qui s'accroche à lui avec ses griffes. Ça lui fait un peu mal, mais pas beaucoup, mordre n'est pas justifié. Il se redresse et se secoue très fort, comme si il voulait se sécher, pour essayer de déloger le loup gris et noir. Il est plus lourd qu'il l'aurait cru, ce Vanitas.

▬ VANITAS
1 an

Le mâle se débat, sans trop de surprises– si en plus d'être aussi incompréhensible, il ne s'était même pas débattu, alors Vanitas serait parti. Peut-être après l'avoir esquinté un peu. De la violence, voilà quelque chose qu'il connait ! Le type de jeu qu'il comprend, l'enfant sauvage. Il gronde, et reste accroché tant qu'il peut, se satisfaisant de l'inconfort de Wymond. Tu voulais jouer. Là on joue ! Mais il l'entend, et son sourire pointu se déforme à nouveau en grimace, tandis qu'il se laisse emporter par l'élan d'un des mouvements du grand blond pour bondir en l'air, maladroitement, et se rattraper de justesse de quelques battements d'ailes avant de trop s'écraser au sol. Il roule dans le sable, mais se redresse immédiatement, le poil plein de sable et les quatre pattes ancrées dans le sol meuble, dans une position de jeu, même si son regard est un peu troublé. Dans son rêve ? La notion de rêve réveille quelque chose chez lui. C'était donc ça, ce sentiment bizarre de déjà-vu, ils s'étaient croisés en rêve ? Vanitas ne questionne même pas une seule seconde la possibilité d'un tel évènement, il a déjà vu bien pire accompli par ses "parents".

« Moi aussi, j'ai rêvé de toi, » dit-il, circonspect.

Mais cela n'a aucune espèce d'importance pour lui : c'est même un soulagement, toute sa gêne est subitement expliquée. Ce n'était effectivement pas tous les jours qu'il se mettait à rêver de gens et encore moins qu'il les rencontrait derrière, il n'y avait donc aucun problème à se sentir comme tel. Revigoré par ses conclusions largement satisfaisantes, il rit de nouveau, et se met à trottiner autour de Wymond, souriant avec malice.

« Je dois bel et bien être ton cauchemar, alors ! »

Il est l'ombre, et Oui-oui semble teinté de lumière, lui disent ses yeux de démon. Rêve et cauchemar semblaient des descriptions adaptées, même si le blond était loin d'être un idéal pour le jeune loup noir. Pour marquer le coup, il fond tel un serpent entre les pattes du lourdaud, se mettant à nouveau en danger comme l'inconscient effronté qu'il est, et cherche à lui pincer le ventre de ses crocs.

Il ouvre grand les yeux lorsque Vanitas saute de sa tête, et cligne des yeux face à la lumière. Gnhh, c'est trop brillant. Il secoue un peu la tête, puis souffle fort. Comment se faisait-il qu'il avait rêvé de quelqu'un qu'il ne connaissait pas. C'était impossible. A moins qu'il soit vraiment un démon, et qu'il puisse passer dans les rêves. Non, non c'était bête. Mais si c'était vrai ?

"Tu es un démon, alors ?" demande-il en couchant ses oreilles en arrière.
Que faire, il s'est promis de ne faire mal à rien, aucun loup, aucun animal de vivant, autant qu'il le peut. Mais ce loup là, si c'est un démon, c'est une mauvaise personne ? Est ce que c'est même une personne? Il veut chasser ces pensées, mais elles le parasitent face à ce loup qui est tout son opposé.

Il se glisse en dessous de lui et Wymond se redresse un peu sur ses pattes arrières pour essayer de garder son ventre hors de portée. Mais il sent qu'il se fait mordre, et se laisse retomber sur ses pattes lourdement en attrapant la peau du cou du loup sombre avec ses crocs pour le repousser. Il s'avance alors vers lui, grand, gros, agacé, l'air menaçant, pour grogner sur ce loup qui lui retourne la tête. Il a l'air tellement fin, surtout avec son pelage sombre qui contraste avec le sable doré. Ses yeux brillent sous les cheveux rougeâtres, et Wymond pense qu'il y voit de l'amusement.

"Pourquoi je te donnais une couronne?"

Je veux savoir. dit son visage, ses yeux sous les sourcils foncés de concentration.
La réponse ne viens pas assez vite, alors il claque des crocs devant le museau du sombre.

"Pourquoi?"

▬ VANITAS
1 an

Vanitas lève les yeux au ciel, mais répond quand même au grand blond.

« Je te l’ai dit, je serais le Roi des démons. Evidemment que j’en suis un ! »

L’adrénaline shoote le fin loup noir, qui sent la piqure des crocs de Wymond à travers sa fourrure, et il se fait repousser par la force, comme il en a l’habitude, comme il finit par le chercher. Il est les pattes fléchies à moitié dans le sable, le regard pétillant, et il observe la force de la nature qu’il a face à lui. S’il n’était pas une telle tapette, il pourrait être drôlement fort Oui-oui...il le regarde droit dans les yeux, le museau fendu d’un sourire, et tous ses muscles sont tendus, prêt à se carapater si l’autre passe subitement à l’attaque.

"Pourquoi je te donnais une couronne?"

Le jeune démon cligne des yeux. Pourquoi ? Pourquoi en effet. L’image de l’objet blotti dans un petit tissu lui revient, sans que cela ne lui donne plus de réponses. Soudain, le visage déformé de contrariété du blond qui était jusque-là si doux, si mou, vient lui arracher une réponse d’un coup de crocs dans le vide. Par réflexe il bondit vers l’arrière, peu habitué aux coups de pression ne donnant pas lieu à une véritable blessure.

« Jsais pas. Peut-être que tu me veux comme roi, toi aussi ? » sourit-il avec arrogance. « Ça t’ouvrirait le passage sur ces terres, tu sais... »

Après tout, était-il obligé de n’avoir que des démons sous sa gouverne ? Peut-être même Wymond accepterait de lui offrir sa lumière pour devenir un démon à son tour...un sentiment d’avidité éveille une faim encore méconnue chez lui. Au pire s’il ne coopérait pas, Père serait certainement content s’il lui amenait un sacrifice vivant.

Alors c'est vraiment vrai ? Mais est ce qu'il dit la vérité ? Est ce que Wymond peut lui faire confiance ? Ces questions l'agacent, il n'as jamais ressenti le besoin de ne pas faire confiance à quelqu'un, de remettre en question ce qu'on lui disait. Vanitas vient tout perturber, il remets en question ses acquis.

"Comment tu es devenu un démon ?"

Peut-être que tu me veux comme roi, toi aussi ? Wymond dresse sa tête en arrière, s'éloignant du loup sombre, l'air tout à fait surpris. Lui ? Et le Roi Démon ? Mais c'était des trucs de genre en couple ça, c'était des trucs de parents ! Il regarda Vanitas avec confusion. Il ne savait pas quoi penser, ni comment réagir. Il avait tenté de jouer, mais il avait été vite dépassé. Il s'était un peu emporté, et il le regrettait. Il l'avait regretté dès qu'il avait entendu le bruit de ses crocs qui claquait en l'air. Il ne voulait pas être quelqu'un qui essayait de faire peur aux autres.

"Je ... je ne sais pas ce que je pense de toi ..Vani .. Vanille... -vengeance pour oui-oui - Je pensais que les démons c'était juste dans les histoires. "

Il regarde autour d'eux. Qu'est ce qu'il y avait ici, qui était tellement convoitable que ces terres étaient celles du prétendant Roi des démons ?
"Pourquoi c'est chez toi ici ?"

Il sonde le visage sombre, et commence à se dire qu'il n'y aura pas de réponse. Alors il rajoute:

"Pourquoi ces terres, ô futur Roi ?"

Peut être qu'un compliment l'aiderait à avoir plus de réponses ?

▬ VANITAS
1 an

Le jeune loup sombre regarde l'autre s'éloigner, pas perturbé pour autant, mais il plisse les yeux au surnom. Vanille ? Il n'est pas sûr de ce que c'est, mais le son est trop proche de chenille à son goût. Mais bon, il admet que c'est de bonne guerre.

« Je suis né comme ça, Oui-oui. T'es né loup, je suis né démon, » lâche-t-il avec évidence. « Et nous sommes rares dans ce plan du monde...mais c'est pas pour autant qu'on existe pas. »

Il était un peu lent, l'animal, non ? Le blond ne semblant plus déterminé à lui mettre des coups de patte, Vanitas détend ses muscles, et s'assoit sur le sable avant de se gratter l'oreille avec la patte arrière. Entre son poil plein de sel, de sang dilué et de sable, tout le gratte c'est un enfer.

"Pourquoi c'est chez toi ici ?"

Vanitas s'étire comme un chat, arquant le dos, avant de faire disparaître ses ailes dans quelques volutes de fumée sombre. Il n'en a plus besoin actuellement.

"Pourquoi ces terres, ô futur Roi ?"

Il hausse un sourcil à l'intention de Wymond, son visage se rééclairant d'un sourire joueur. Tiens, accepterait-il ?

« Parce que l'ombre a posé sa patte sur ces côtes en premier, mais avec le temps elle s'étendra sur le monde entier, afin d'amener la fin à toute chose » sourit-il malicieusement à son vis-à-vis.

Emilitia était très douée pour formuler les choses de manière intelligente. A force il retenait certaines de ses expressions. Il se relève alors, et se rapproche à nouveau du blond, à une distance respectable tandis qu'il cherche comment l'ennuyer à nouveau.

« Pourquoi, intéressé peut-être ? »

Il plisse les yeux. Il était né démon.

"... Je pensais que c'était une histoire de pacte." propose-t-il, en surveillant la réaction du loup sombre.
Il en avait entendu, dans les histoires de maman. Les méchants démons, et les méchants gens qui les invoquaient. Pourtant Vanille n'avait pas l'air méchant - juste pénible. Mais enfin, peut être qu'en grandissant il en aurait l'occasion, d'être méchant.

Afin d'amener fin à toute chose. Cela ne lui plût pas, d'ailleurs, son visage le dit sans qu'il ai besoin d'ouvrir sa gueule. Comment ça mettre fin à tout ?
"Pourquoi mettre fin à tout ? Mettra-elle fin à toi aussi ? Aux loups ? Aux plantes ?" demande-il, ses oreilles vers les côtés. C'est une tirade d'une longueur inhabituelle pour le blond. Il ne comprenait pas le but, alors il posa une patte sur sa tête pour réfléchir.

"Si elle mets fin à tout, vous allez terriblement vous ennuyer." remarqua-il.

Etait-il intéressé ? SI cela arrivait, si l'ombre essayait de mettre fin à tout, que ferait il ? Il ne savait pas, mais pour protéger ceux qu'il aimait - sa famille, ses amis, même ce Vanille bizarre, qui n'avait pas l'air, selon lui, de comprendre exactement la portée de ce qu'il disait.

"Je pourrais - qu'est ce que j'y gagnerai ?" demande-il

▬ VANITAS
1 an

L'autre a l'air suspicieux. Est-ce vraiment si improbable ? Il ne sait pas comment ça se passe chez les loups lambda, il est habitué à sa propre vie.

« Ouais, Père a fait quelques rituels pour m'avoir. »

Mais il ne voit vraiment pas trop quelle importance ça a. La question suivante lui semble plus pertinente, il se l'est posée aussi. Emilitia avait fini par lui faire comprendre que c'était dans leur nature, et que c'était leur véritable but : leur raison d'être, d'exister. Mettre fin à tout. Vanitas n'avait aucune idée ce qu'il se passerait ensuite, il n'y réfléchissait pas. Cette finalité lui semblait si lointaine, encore si inaccessible à sa hauteur. Mais les démons étaient spéciaux, n'est-ce-pas ? Ils ne mourraient pas réellement. Sûrement auraient-ils un nouveau but, après ça.

« Parce que c'est notre nature, » répond-t-il, le fixant de ses grands yeux dorés, presque innocents. « Moi je suis là pour faire disparaître la Lumière, chaque démon a ses propres trucs. Quand il restera plus rien, alors on trouvera autre chose à détruire, » lance-t-il sur le ton de l'hypothèse.

S'ennuyer ? Il trouverait toujours comment s'occuper, pardi ! Surtout s'il restait tante Emi, ils sauraient s'occuper tous les deux. Mais ses oreilles se dressent aux derniers mots du blond, et il refait un pas pour se rapprocher de lui.

« Tu y gagnerais un groupe, des pouvoirs...et un Roi, » lui dit-il avec un petit haussement de sourcils. « Nos connaissances aussi, enfin les connaissances de mon père. Il a déjà un apprenti, tu sais ! Il pourrait en avoir deux, » lui sourit-il malicieusement, la queue ondulant derrière lui.

Est ce que lui aussi pourrait avoir des enfants sans ... sans trouver quelqu'un ? Avec des rituels ? Il stocke cette information dans un coin de son esprit.

"Si j'étais un loup de lumière, tu me tuerais ... " Il penche la tête sur le côté, interrogateur. "?"
C'est pas vraiment une question, il était assez certain de la réponse. Mais est ce que lui, il arriverai à tuer quelqu'un, juste parce qu'il avait une lumière ? Quelle plaie, ces histoires de lumières et d'ombres. Il ne savait pas quoi en faire. Etait-il obligatoire de choisir ?

Il agite ses oreilles. Il a déjà un mentor ... Vanhir, le loup Solitaire, qui lui apprenait à dominer ses peurs. Mais est ce que c'était là dominer une peur, que d'aller découvrir l'ombre ? Il sourit, et rigole un peu de sa voix grave, lorsque Vanille joue des sourcils en lui proposant d'être son Roi. Ce serait drôle. Il est drôle Vanille, à sa manière. Une manière un peu creepy quand même.

"Est ce que je pourrais lui parler ? Savoir si ça l'intéresse, de m'expliquer comment ça fonctionne exactement, les démons ?" demande-il. Il est curieux, c'est plus fort que lui.

▬ VANITAS
1 an

La question de Wymond le surprend. Il était vrai que, mettre fin aux choses, équivalait aussi à mettre fin à leur vie. Il avait mis fin à la vie de nombreuses proies, plantes et insectes, écrasant sans pitié les rampants et croquant ce qui pouvait s'agiter sous son nez. Pour autant il n'a encore jamais pensé à tuer un loup. Malgré leur nature différente, il s'en sentait, trop...proche ? L'idée ne lui avait pas traversé la tête. Père se servait de son propre sang pour ses rituels, parfois il lui demandait le sien ; mais il ne l'avait vu tuer personne. Pour l'instant.

« Peut-être que oui, peut-être que non... » dit-il, hésitant, pour garder la face. « Mais tu me serais plus utile vivant. Que ferais-je d'un cadavre aussi gros ? » se moque-t-il, à nouveau narquois.

Le rire du blond résonne dans sa poitrine, et petit à petit il sent sa mauvaise humeur s'alléger. Il a décidé qu'il ne l'aime pas, mais il s'amuse tout de même, avec lui. Peut-être pourrait-il changer d'avis, finalement...

« Bien sûr ! Il sera sûrement content si je lui amène un nouvel intéressé. »

Bon, content c'était vite dit, Père était de plus en plus malade, ces derniers temps. Mais l'idée de ramener ce gros lourdeau tout doré à la maison lui plaisait bien, alors il essaierait d'organiser ça tout de même. S'il lui amenait à manger, ça le rendrait certainement de meilleure humeur...

« Tu restes par ici, alors ? » lui demande Vanitas, se rapprochant à nouveau, avant de s'assoir sur ses pattes arrières pour se tenir droit, et examiner les grands bois sur la tête de son vis-à-vis.

C'était des vrais ou un chapeau ? Il n'est pas sûr d'avoir déjà vu un cerf avec ce genre de branches sur la tête.

Wymond lui tire la langue. Cadavre aussi gros, n'importe quoi. Il était pas gros il était grand. Enfin, c'était vrai qu'il était peut être un peu gros, mais il n'allait pas donner à Vanille la satisfaction d'avoir raison.

"Un canapé" lui proposa il.

Il agite ses oreilles. Alors son papa accepterai qu'il vienne lui parler. Wymond était curieux. Il aimerait voir si le papa de Vanille lui ressemblait ou pas du tout. Et puis il aimerait lui demander comment il avait eu Vanitas. Quels rituels il avait fait. Si il pouvait échapper à ramener une dame à la maison pour avoir des bébés, c'était peut être intéressant.

Il hoche donc la tête pour montrer que ça l'intéresse. Puis il regarde Vanitas qui se redresse, assis sur ses pattes arrière pour regarder sa tête. Qu'est ce qu'il avait sur - ah oui le heaume. Est ce que Vanitas se demandait si c'était des vrais. D'un côté, il a la mesquine envie de le laisser dans l'incompréhension, de l'autre -
Il lève ses pattes avant, et soulève le heaume, pour essayer de le poser sur la tête de Vanitas, histoire qu'il l'essaie aussi.

C'était pas dit qu'il ne s'enfuie pas avec. Mais Wymond pourrait en refaire un, à l'occasion. Ce n'était pas très grave.

"Non ... j'habite à la plaie du monde ... c'est un endroit avec plein de trous dans le sol, et des ruines d'un grand chateau."
Enfin, il supposait que c'était un château.

Il regarde autour d'eux, la mer, la plage. Le soleil qui commence à descendre dans le ciel illumine les vagues de couleurs orangées.
"Ici c'est plus joli - et chaud."

▬ VANITAS
1 an

Un canapé ? C'est qu'il tourne morbide l'animal, Vanitas va finir par se poser des questions. Il aime bien le concept de s'allonger sur un tel géant ceci dit, vu la superficie il pourrait même probablement se poser tranquillement sur son ventre. Est-ce que sa fourrure y était douce ? Vans se dit qu'il commence à se poser un peu trop de questions sur un potentiel canapé vivant Wymond-shaped.

Puis l'autre soulève ce qu'il a sur sa tête, répondant sans rien dire à la question du chapeau, et fait mine de vouloir le lui poser sur la sienne, de tête. Décidément, qu'est-ce qu'il voulait lui habiller le crâne, celui-là ! Mais le loup sombre doit avouer que ce chapeau est plutôt cool, même s'il doit être un peu démesuré pour lui. Après avoir pesé le pour et le contre environ une demie-seconde (son temps de réflexion maximal après tout) il décide de se laisser faire, rien qu'une fois.

« Plaie du monde ? Cool comme nom, » sourit le jeune loup d'un air malicieux.

Des ruines et un grand château, ça a l'air sympa. Ça lui rappelle l'expédition avec Dysis dans les ruines blanches. Oui-oui a peut-être bon goût, finalement. Dernier point qui se fait confirmer par la suite de sa phrase ; Ici c'est plus joli - et chaud. Vanitas est possessif, envers tout. Ce qui possède, ce qu'il ne possède pas aussi, comme l'endroit où il vit. Ici c'est sa plage, à lui et sa famille : il aime bien qu'on dise que c'est joli. Ça le fait sourire de plus belle.

Tandis que le blond essaye de lui poser le casque sur la tête, il pointe d'une patte son propre front.

« Par contre je suis pas sûr que ça passe, avec mes cornes, » remarque-t-il.

Puisque lui en avait des vraies.

Il hoche la tête en souriant. C'est vrai que c'était cool - un peu morbide, peut être, mais c'était chez lui, alors lui, il aimait bien.

Il réalise alors que le casque ne peux pas passer sur la tête de Vanille. Non seulement parce que sa tête beaucoup trop petite, mais aussi parce qu'il en a déjà, des cornes. Wymond regarde avec la gueule en O. C'était vrai - il les avait un peu remarquées, mais il n'y avait pas vraiment fait attention. Alors maintenant qu'il a un instant pour le faire, il s'émerveille. Il a des vraies cornes ! Lui aussi aurait voulu en avoir, mais il s'en était faites en bois, pour compenser son manque.

"C'est vraiment cool." dit-il, un peu impressionné. C'était stylé d'être démon, un peu. Dommage que ca veuille sans doute dire qu'il fallait être méchant.

Cependant, une question le taraude : comme Vanille va mettre une couronne, avec ses grandes cornes ?
Il est distrait par une brise fraîche, sur son pelage, alors il regarde autour d'eux, remarquant que la journée touche à sa fin. Il faut qu'il rentre. Il se redresse et pose son heaume sur sa propre tête, avant d'adresser un presque-sourire à Vanitas.

"Il faut que je rentre." dit-il avec un petit soupire, en se secouant. Il ressemblait un peu à un pompom avec ses poils ébouriffés.

"Je reviendrais ... ?" propose-il, en s'apprêtant à partir.

▬ VANITAS
1 an

Il revient à la charge, avec son mot cool. Vanitas aurait préféré terrifiant, horrible, redoutable ou monstrueux, mais force est de constater que cool c'est pas si mal non plus. Cette fois il bombe le torse, il en est fier, de ses cornes.

« Ouais hein ? Et encore, elles devraient continuer de pousser ! »

C'est ce que lui a dit Père, une fois. Il est impatient de voir leur forme finale. Seraient-elles aussi impressionnantes que celles du chapeau de Wymond ?

Vanitas change d'expression en voyant le gros balourd se relever, le regard presque désolé. Partir ? Oh mais ils s'amusaient bien, non ? Le jeune loup sombre fait une moue boudeuse, mais exprimer qu'il aurait préféré continuer ressemblait à avouer une faiblesse.

« Tseuh, de toute façon je m'apprêtais à te sortir de notre plage, ça commençait à faire long pour un étranger, » ment-il.

Il se relève et s'éloigne comme un chat effarouché, le poil hérissé d'avoir séché n'importe comment. Cependant les derniers mots du blond le font tout de même sourire, et il lui répond avec assurance :

« Mais t'as bien intérêt à revenir, ouais ! Je t'ai pas encore présenté à mon père ! »

Mais ce n'est pas vraiment ce qui l'intéresse le plus dans son retour. C'est qu'il lui devait une couronne, le boug.

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