La bataille du Dragon

Samaël

Dans le chaos, la bête géante s'élève dans le ciel à nouveau mais pas dans l'immensité de sa gloire cette fois-c i. Il ploie et il fuit. Face à cette silhouette qui s’éloigne péniblement, Samaël détend un peu sa position bien qu'il reste vigilent bien qu'il doutait que ce soit une ruse. Le prince déchu ne pouvait en vouloir à la bête de se replier, de s'enfuir, combien de fois lui même avait été dans cette position ? Dans cette de l'être dominant dont l'orgueil finissait piétiner face à cette adversaire que la prétention pensait inférieur. Mais tout comme l'errance ne l'avait pas permis de fuir lui, les divinités locales ne le permirent pas au dragon, le foudroyant depuis le ciel pour l'offrir au simple massacre sur la terre.
Toi qui a marqué et détruit cette terre, subit l’humiliation de la destruction de ton corps.
C'était l'idée n'est-ce pas ? Une punition divine à l'arrogance d'un être, une condamnation au même titre que la décapitation face à un peuple entier, ou la déchéance d'un prince qu'on condamne à l'oubli.

Samaël hésite un instant, reste figé. Il en avait vu des massacres, en avait été la cause en emmenant de jeunes soldats rebelles s'écraser contre ceux plus expérimenté d'une garde royale, il avait déjà vu des cadavres s'entasser dans des ruelles ruisselantes de sang. Il y avait bien moins de pitié à avoir face à un Tyran comme cette bête, et lui n'était de toute façon plus prince depuis des années, depuis presque le début. Il n'était plus que rien d'autre que simple exécutant, la lance qui massacre aux ordres d'un roi.
Ils se battaient pourtant pour les Nakhus n'est-ce pas ? Samaël avait été responsable de toute une équipe composée uniquement de Nakhus. Alors quand la voix de l'un d'entre eux s'élève, supplie de ne pas être simple bête, le mâle brun lui prête une oreille. Les batailles n'avaient rien de beau, ce n'était que fantasme pour ceux qui ne les subirait jamais ou pour inciter ceux qui les subirait à mourir sans questionnement. Les batailles servaient à asseoir sa domination, les Etelkrus avaient conquis cette terre là où l'ancien occupant n'avait su la défendre.

Le nouveau roi intima l'ordre.
Samaël avait déjà fui de nombreuses fois, éternel perdant de sa vie. Déchu depuis toujours de ce titre qui n'avait de sens plus que pour lui, il n'était plus que simple exécutant.
Il serait un des exécuteurs de ce massacre, parce qu'il ne pouvait qu'obéir aux ordres demandés.
Alors en dépit de la compassion et de la sagesse suppliées,
plongeons ensemble dans l'errance.

Résumé:

Fin tour sama: 7 pv

Résumé:

> Grimalk - 11 PV

Dans un grondement il extrait la lame rouge de sang et s'apprête à répéter la mécanique maintenant bien huilée qui s'applique depuis le début du combat. Frapper, reculer ou être repoussé, détecter l'action à suivre puis se joindre à l'attaque frapper encore.
Mais cette fois, pas de voix vengeresse ni de foudre qui éclate et fait tomber les corps. Juste le corps immense du dragon qui se hisse dans les airs malgré son aile à moitié arrachée, pour se détourner du combat. Sans un dernier mot pour eux après ce moment intense passé ensemble, songe le mâle non sans amertume. Sa gueule ensanglantée est ouverte pour mieux laisser passer l'air et cette fin inattendue l'a sorti trop brusquement du tunnel de fièvre combattive dans lequel il s'était jeté et épanoui. Il reste fébrile et sur sa faim, gonflé de colère à voir ainsi s'éloigner ce qui leur revient pourtant. Le corps de l'adversaire qui échoue.
Mais ce n'est pas la fin. Un éclair - rouge, cette fois - abat la créature et le jette au sol. Puis c'est l'orange, et toutes les autres couleurs divines qui se joignent et se conjuguent, chassant la tempête et relevant les inanimés.
La Déesse Dragonne est là également. Et en eux tous, portée par ces voix supérieures, revient l'énergie et éclate la puissance.

Il n'y a pas d'autre mot que l'exaltation pour décrire ce qui traverse Grimalk sur ce moment.
C'est comme souffler sur des braises encore chaudes : toute fatigue l'a quitté et il ne reste plus qu'un seul objectif. Terminer ce qui a été commencé. Pour la première fois, le brun comprend réellement ce que sont les Dieux de cet endroit.
Et il a décidé qu'il leur rendrait honneur.

Alors même si parmi les loups auparavant tous unis dans la même bataille se dressent maintenant des voix contraires, notamment au sein de son clan, Grimalk ne prête presque aucune attention à leurs suppliques de clémence. Ses yeux ont déjà verrouillé la cible et tout dans son corps, de ses griffes à ses crocs, réclame de laisser déferler l'ardeur. Les Dieux ont été clairs dans leurs intentions et ont fait front, après tout. A l'exception de l’égérie principale de sa meute, certes - mais elle n'a jamais été celle qui l'intéressait.
Surtout... Grimalk veut son trophée. Avant même que ne vienne le combat, le loup savait déjà à peu près quels morceaux il voudrait voir de plus près : l'intervention divine a brusquement embrasé ce désir de nouvelles intentions qu'il compte bien mener à terme.

Prenant son élan et affermissant sa prise sur son couteau, le brun accélère et attend avec impatience de faire voler en éclats les dernières défenses de leur ennemi.
Mais c'est contre un mur de branches et de feuilles surgissant de nul part qu'il s'abat brusquement.

Saisi un instant par l'incompréhension, il ne reste pas longtemps immobile et ne cherche même pas à contourner le problème. Le cœur battant et mu par des gestes frénétiques, le mâle gronde et s'acharne sur les végétaux, tranchant et mordant et griffant.

Il passerait.
Il obtiendrait son dû.

Résumé:

> Anita - 9 Pv

Bénédiction 1/2 - Dur comme l'acier : -1 PV sur les dégats reçus par tour pour tout le combat


Quand le dragon se débattit et les repoussa, cette fois, il n'y eut pas de grand discours ni de provocation à leur égard. Il était grandement affaibli et Anita avait la sensation d'enfin voir arriver la conclusion de ce combat.
S'attendant à une ultime attaque de sa part, elle fut interloquée de le voir s'élever tant bien que mal pour... Se détourner d'eux. Devaient-ils être soulagés ? Ou n'était-ce qu'une ruse pour mieux fondre sur eux, une dernière fois ?
Dans tous les cas, les Dieux n'étaient pas de l'avis de le laisser partir.
Le cœur d'Anita bondit de surprise et de joie quand ils se manifestèrent sous des formes différentes. L'éclair écarlate qui renvoya la créature au sol, la chaleur et l'espoir, le retour de ceux qui avaient été blessés et qui étaient tombés, l'encouragement de Kiro qui mit par défaut un sourire sur ses babines. Les Dieux leur rappelaient leur présence et leur soutien infaillible, et ils appelaient à en finir.

Galvanisée, Anita se redressa de toute sa hauteur et déploya ses ailes comme un étendard, s'apprêtant à rallier à elle ceux qui avaient encore la force de frapper ensemble, une dernière fois.
Mais son élan fut interrompu par une voix portée haut qui les conjurait de cesser l'assaut, de ne pas s'acharner, de laisser au dragon la vie sauve et la possibilité de partir. L'Alpha reconnut le fils de l'Oracle décédée et à ses côtés ne tarda pas à se dresser Onyx, portant le même discours. Elle aussi, elle avait perdu quelqu'un. Le coeur d'Anita se serra à la pensée de la mort de Kerguelen et Prudence, deux louves qu'elle avait connu et apprécié.
Mais si elle était là aujourd'hui, si tant d'autres loups avaient risqué leur propre vie dans cette bataille, c'était aussi pour éviter que d'autres ne tombent. Elle avait vu les siens et ses proches être menacés, mutilés, manquer de peu de ne pas se relever. Comment offrir cette seconde chance, la possibilité de continuer une vie sereine à une créature qui avait choisi la violence pour s'approprier un habitat et avait été prêt à recommencer, à jubiler de leurs morts ?
Anita changea sa trajectoire pour se rapprocher du groupe formé par Stendhal et Onyx, mais Iris fut plus rapide à s'interposer et à dévoiler sa pensée. L'Alpha fronça légèrement les sourcils à la froideur de son attitude et au mépris à peine caché dans la teneur de ses propos, mais elle ne l'interrompit pas. Vérose fut rapide à renchérir, avec plus de mots mais pas moins de dureté, puis tous deux partirent au cri de guerre du nouvel Alpha.

A son tour, Anita fit quelques pas et se plaça face à eux. Le fond de son regard était triste, mais il brûlait toujours d'une flamme déterminée. Elle ne pouvait pas nier être sensible à leur discours, quelque part, et elle le comprenait, surtout au vu de l'absence de leur Déesse et de cette unique plume laissée en message.
Mais elle ne pouvait les rejoindre sur la conclusion.

— Votre compassion est louable... Mais il ne s'agit pas d'un adversaire anodin. Il pouvait se rendre plus tôt mais au lieu de ça, il a préféré se jouer de nous jusqu'au bout, pensant pouvoir nous écraser sans pitié. Nous avons tous pu constater l'ampleur de son orgueil. Je ne prendrai pas le risque de le voir revenir pour recommencer et se venger, détruire nos terres et tuer nos enfants.

C'était Lui qui avait voulu s'accaparer ce lieu dans la violence, Lui qui avait tué et mutilé et avait jubilé de pouvoir continuer à le faire.
Un frisson la parcourut quand elle se souvint de sa voix qui avait tonné et des menaces proférées sur les siens.

Anita commença à se détourner, sans haine pour leur décision, mais ferme dans la sienne.

— Il est trop facile de vouloir fuir les conséquences une fois que tout le mal a été fait. Les Dieux eux-même ne l'ont pas laissé repartir et nous accordent leur bénédiction, je crois en leur jugement.


Elle accorda aux deux loups un regard désolé, particulièrement appuyé sur Onyx et sa détresse visible qui la touchait. Puis elle laissa de nouveau l'énergie divine parcourir son corps et le préparer au dernier assaut quand elle se remit à courir, tournant la tête vers les siens pour crier d'une voix forte.

— ETELKRUS ! Je n'en voudrai à aucun d'entre vous de préférer ne pas s'acharner si c'est ce que votre cœur pense le plus juste. Pour les autres... En avant ! Visez juste et sans cruauté, achevons le au plus vite !


Finissons-en.
Elle secoua la tête, attristée, de voir sur son passage un autre loup inconnu mais disciple d'Ao activer son pouvoir pour tenter vainement de protéger le dragon pourtant agonisant.
La Prêtresse ne pouvait en vouloir aux Nakhus de chercher à respecter leurs principes et de vouloir éviter une mort qu'ils jugeaient inutiles, mais elle regrettait que se termine dans la dissension un combat qui avait pourtant commencé dans l'unité d'un même objectif.
Celui de s'assurer que eux, loups, n'auraient plus à subir la domination meurtrière d'un dragon trop fier.

La louve prit son envol et avec une pensée pour Kiro, alla fondre sur la blessure de la gorge pour tenter de trancher la jugulaire.

Résumé:

ft. Tant de loups, ainsi qu’un dragon

Image par Aeva

La bataille du dragon

Le voilà séparé de sa si chère soeur, souffrante.
La cause est importante, ceci dit, et il gronde de rage à l’encontre de ce Dragon qui manqua de peu de lui voler l’un des membres de sa famille devenue si précieuse.
Lui, se campe aux côtés d’Iris.

- Puisque l’on parle de nos proches : Ce monstre n’a pas eu pitié lorsque Désastre nous emmenait, ma soeur souffrante et moi.

Il souffle quelque chose à son frère avant qu’ils ne s’élancent dans la bataille.

- Nirvana est vivante. Elle est cependant affaiblie et aura besoin de notre présence, lorsque tout ceci sera terminé.
Par ailleurs, si les choses devaient mal tourner pour moi pour une raison ou une autre, je t’en prie, prend soin d’elle, et de Nour aussi.

Iberis ne compte pas mourir, mais souhaite assurer ses arrières.
Il a senti toute la tristesse qui anime sa grande-soeur et ceci ne le laisse rien présager de bon.
L’instant n’est, cependant, pas à l’après : Il leur faut en terminer avec ce dragon. Comme Anita, il vise la gorge.

Résumé: