Soins pour Comète Yurai [Libre]

Ils avaient porté Dame Yurai, ensemble.
Liza ne se souvenait pas de tout, car le confusion qui régnait dans sa tête rendait la réflexion difficile. Ce qu’elle savait, c’est qu’ils étaient arrivés au Plateau ensemble, et avaient dégagé une des lavuus pour y installer Dame Yurai.

Beaucoup étaient encore à son chevet.
Liza, elle, avait eu besoin de sortir.

Les fées tambourinaient contre son crane, d’inquiétudes et de souhaits plus intenses que jamais, rendant la douleur presque insupportable. Dehors, cela allait un peu mieux ; Elle inspire, vole un peu d’air frais à l’automne avant qu’un nouveau murmure se rapproche.

Elle tend les oreilles sous sa gavroche, et voit Stendhal s’approcher. Elle lui sourit, la douleur de son crane s’intensifiant encore. Derrière, les fées joyeuses de son demi-frère s'annoncent, elles aussi. Marty !


Elle se tourne pour entr’ouvrir avec douceur la peau tendant la lavuus et les aider à entrer. Avec leurs sacs plein de fioles, ce n’était pas pratique.
Les fées reviennent, et Liza les ignore. Dame Yurai avait besoin d’eux !
Douce, elle entre à sa suite pour se placer non loin de leur patiente. Elle avait l’habitude de soigner l’esprit, un peu les corps, mais une déesse ? Elle penche la tête.


Elle devait avoir besoin de se reposer.

Liza écarte la voilure et fait entrer les deux loups dans la tente. Elle referme prestement derrière, pour ne pas que le froid rentre.
Elle ne savait pas, si Yurai sentait le froid, mais on n'était jamais trop prudents !

Elle aide ses deux amis à se décharger, dodelinant de la tête en écoutant leurs plans, leurs voeux, leurs fées. Pour soigner Yurai, il fallait l'accepter, ensemble. Liza, elle, avait déjà accepté nouvelle-Yurai comme sa déesse, et son glowstick n'avait pas perdu de sa lumière. Elle était toujours là !
Simplement, différente.

Alors, elle joint les pattes à celles de son frère, tremblant avec soin des bandes pour les appliquer sur les blessures, si étranges. Un regard calme sous son chapeau d'infirmière, alors que son cœur tremble, un peu. Yurai devait avoir mal, avec tous ces trous. Il était de leur devoir qu'elle ne se sente jamais seule.

On est avec vous, Dame Yurai.

Mais, Liza savait, que tout le monde ne l'acceptait pas forcément. Elle n'avait pas tout compris dans la Chapelle, les évènements se superposant aux fées qui hurlaient, avaient hurlé dans son crane pour le faire exploser. Mais ces hurlements n'étaient pas méchants, ils ne l'avaient jamais été.
Simplement des vœux, éperdus.


Calme, elle reprend une bande pour la poser sur des blessures, priant silencieusement pour que la déesse se sente mieux. Ensemble, ils y arriveraient ; Elle n'en avait aucun doute.
Sa Foi n'avait pas été ébranlée par l'épreuve.


Soigner Dame Yurai n'était pas forcément pour tout le monde. Elle était la source des interrogations, des souhaits, des dissentions. Mais les nakhus étaient plus que ça, bien plus !
Liza sourit, avec douceur, avant de se taire.
A trop se concentrer sue la déesse, ils finiraient par l'étouffer.


C'était son souhait, à elle.
Alors, alors seulement, Yurai pourrait guérir, elle croit.

Les mots résonnent et les murmurent se taisent. Un accord est trouvé, sereine ; Et le silence apaise. Liza se laisse porter, un peu, par les mots et la douce joie qui baigne dans les coeurs. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas ressenti ainsi, car les fées avaient été plus agitée, avec tout ça. Le dragon, l'absence de Dame yurai ... Mais tout rentrerait dans l'ordre. Stendhal avait des projets, et la petite louve dodeline de la tête en continuant à aider pour les soins. Elle ne savait pas si elle pourrait participer à tout ça.
Les foules n'étaient pas pour elle.

Mais elle surveillerait Dame Yurai, veillerait sur elle. S'assurerait que des plats chauds attendent les travailleurs, veillerait sur les enfants. Oui, elle savait comment s'occuper ! Et puis, bien sur, elle voudra être là, pour le nouveau temple. Tout cela s'emmêle, un peu ; Et sans son carnet, difficile de tout se rappeler. Mais ses pattes sont occupées à aider Stendhal et Marty, qui s'interrogent.
L'eau de la fontaine ?


Elle sourit, soigneuse un peu en carton mais ! Soigner une déesse n'avait pas de précédent. Alors, elle ajoute l'eau à la mixture pour la donner à Dame Yurai, lorsqu'elle se réveillera.
Et comme si elle les avait entendus ...

Sa voix retentit.
Liza dresse les oreilles, se tourne avec douceur vers Dame Yurai. Qui s'éveillait. Oh ! Sa queue se met à battre dans son dos, doucement (il ne fallait pas déranger la blessée !) mais ce qu'elle était heureuse ! Elle allait mieux, elle le dit, l'acceptation faisait son chemin dans son coeur, lui aussi.
Suspendue à ses lèvres, elle jette un regard en coin à son cousin et à Stendhal.
Elle voulait voir leurs sourires, à eux aussi.

Dame Yurai leur dit qu'elle se stabilisait. Et sous leurs bandages, les trous avaient diminués. Alors, c'est que ça fonctionnait ! Elle accepte même le breuvage, et Liza aide les deux autres à l'apporter à la déesse, qui le boit. Il lui fait du bien. Et puis, une promesse.
Bientôt.

Doucement, la patte de Liza s'avance. Ses yeux sont doux. Elle était leur malade, avant d'être leur déesse.


Elle tourne un sourire innocent vers Stendhal. Ils avaient beaucoup d'idées, oui ! Et les conflits s'apaisaient, peu à peu. Ils devaient oeuvrer encore ensemble, unis, avant que la déesse ne revienne.
Liza ne voulait pas briser son coeur une seconde fois.

Elle se tait, alors.
Peut-être que les deux autres avaient des questions, ou d'autres idées.
Elle, profite simplement de l'aura chaleureuse de joie qui résonne dans son esprit libre de tous murmures peinés.

Dame Yurai était une patiente un peu comme une autre, finalement. Liza hoche doucement la tête. La décoction avait marché, alors peut-être que d'autres choses marcheraient ! Ils avaient toujours quelques madeleines, gardées pour les malades du coeur plus que du corps. Mais, il valait mieux être prudents : Des décoctions de plantes ça serait, alors.

Liza ne dit rien, commence à regrouper quelques autres plantes médicinales pour les mettre à chauffer. Elle ne quitte pas leur patiente des yeux, patiente qui dit vouloir aller au jardin.
Alors, elle pourrait y aller avec Marty, et elle, si elle le voulait.

Une autre chose : Le nom. Liza écoute avec attention, lorsque la déesse dit vouloir en changer. Un nom de couleur - pour une coueur un peu différente, c'est vrai. C'était étrange, de l'entendre parler de Yurai comme si elle ne l'était plus.
Peut-être que doucement, Liza aussi réalisait que quelque chose s'était terminé, pour en recommencé une nouvelle.

Silencieuse, elle continue sa préparation avant de la verser dans un petit bol, et de souffler dessus. Il ne fallait pas que Yu- Aiiro se brule, non ! Elle pousse le bol vers elle, ou lui, peut-être, et sourit.


Elle rit avec douceur, heureuse de partager ce moment avec la divinité. Oh ! Elle a même une idée.


Elle se tourne vers ses deux camarades, attendant leur réaction.