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 Oh rage [Epreuve de vie]

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Lucian
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Oh rage [Epreuve de vie]  Empty
MessageSujet: Oh rage [Epreuve de vie]    Oh rage [Epreuve de vie]  EmptyMer 03 Jan 2024, 17:14

ft. Persé'
Oh rage


https://www.youtube.com/watch?v=1yIqFufb664

Epreuve de vie:

Il était évident qu'elle ne pourrait plus oublier, jamais. Maintenant que ses souvenirs lui appartenaient de nouveau, elle ne pouvait plus les abandonner, les rejeter. Les perdre de nouveau, malgré la douloureuse évidence qu'ils portaient en eux.


Personne ne savait tout ce qu'elle avait perdu,
tout ce à quoi elle avait du renoncer.
Sa vie passée, une éternité à attendre d'être sauvée.

Ils s'étaient séparés de nouveau, ne sachant quand et dans quelques circonstances leurs routes se croiseraient de nouveaux, ni même si elles se recroiseraient un jour. Les larmes au yeux, la louve avait choisi de rebrousser chemin, marcher une fois de plus vers le nord, en direction de terres qui lui étaient presque inconnues. Ne possédant ni carte, ni boussole, n'avait que l'égarement de quelques sentiments confus pour la guider, ses pas la conduire à errer toujours plus loin, le long des côtes et ce malgré ses coussinets recouvertes d'algues marines, bandage de fortune pour celle qui ne possédait rien de plus que quelques bijoux et un voile translucide comme seul apparat. Des broutilles dont elle devait se contenter même si elle aspirait à plus grand et souhaitait amasser quelques richesses de ce monde.

Elle avait pourtant tant perdu, plus que de richesses, c'était une partie de sa vie qu'elle avait laissé derrière elle, et plus encore qu'elle avait abandonné. Des proches dont elle n'avait conscience de la valeur, ses frères et sœurs, qui avait continué à la soutenir malgré ses égarements, malgré la fureur d'un Dieu qui aurait bien pu les emportés eux-aussi. Et pourtant, égoïstement, elle ne nourrissait de remord quant à ses proches qui l'avaient perdu, elle-aussi, quand à la perte qu'elle aurait pu représenter pour eux.

Habitée par le rejet, la louve s'était cloisonnée sur elle. Tout ce qui lui était douloureux, l'avait enterré dans son cœur, le départ de ses amis, le deuil de ses proches, l'absence d'intérêt de son père, sa faiblesse. Ne lui restait alors qu'une armure, un mur, froid, glacial parfois qu'elle voulait peindre parfois, dissimuler aux yeux du monde. Un déguisement qu'elle portait, comme elle l'avait toujours fait. Mais qui ne savait combler d'autres pertes, d'autres trésors précieux qui lui avaient été arrachés.

Sa naïveté. Son innocent. Sa foi. Cette capacité qu'elle avait à croire, à rêver la beauté d'un monde. Un monde qui se parait de couleur et d'odeurs pour elle, car elle seule semblait à même de les contempler. Toutes ces sensations qu'elle transcendait en inspiration. Son art. Sa volonté à sublimer tout ce qu'elle touchait, tout ce qui la touchait.

Elle tourna son museau face au vent, laissa l'écume gagner ses chevilles, les embruns humidifier sa fourrure. Inspira profondément l'odeur saline qui venait lui picoter les narines, affutant ses sens, ouvrant les yeux sur l'immensité d'un océan vibrant de couleur et d'odeur. Et pourtant il y avait toujours un sens pour se faire absent. Sa sensibilité quasi absente qui lui faisait manquer les détails moindres et pourtant si précieux à ses yeux.


Non, sa plus grand perte était autre. Elle avait perdu le frisson, l'émulsion, l'émotion. L'entièreté des sensations d'un corps qui se faisait ballotter par le vent et la mer.
Ceux qu'elle aimait.

Quelque chose de précieux qu'elle savait perdu à jamais. Car l'on ne répare pas les nerfs, structures fragiles mise à mal par les crocs déchainés. Parce que l'on ne court pas après le temps, comme elle aurait pu le souhaité, effort vain et épuisant qu'une course contre la montre, un compte à rebours, un chemin emprunté à reculons.

La haine demeure cependant portant chacun de ses pas un peu plus vers l'avant, un peu plus vers sa seconde fin. Car elle lui semblait inévitable, inéluctable, provoquée. Elle en avait conscience. C'est ainsi qu'elle se sentait, chassée, ne courant pas après le temps, mais fuyarde. Une proie traquée par le Divin, un ennemi invisible. Semblant paisible, sans ne plus l'être, illusion passagère de pseudo tranquillité, d'apaisement fugace.


Immobile.
Il y a un premier flash, une mélodie tonitruante qui s'improvisa au loin, plus au large, là où ses yeux avaient difficulté à se porter dans les faibles lueurs du jour. Alors que la brume tendait à se lever au loin, couvrant d'un manteau blanc les couleurs du ciel et de la mer. Son cœur manqua un battement, lui sembla se tordre dans sa poitrine tandis que raisonnait désormais l'écho de ses battements à répétition dans son corps.

Il revenait pour elle, comme un ancien amant, le fantôme d'un proche.

Le grésillement au loin, la fit frémir. Un nouveau flash apparait tel un présage.

Il approche.
Il revient pour moi.

De frisson, elle fut envahie. Non pas de plaisir, mais d'effroi qui gagnait, la submergeait par vagues, toujours plus. Il avait suffit d'un murmure au loin pour que la tétanie la gagne.

Peut-être qu'elle lui avait manqué. Que c'était par jalousie pour ses infidélités passées et ses nombres amants oniriques qu'il voulait la noyer une nouvelle fois. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait tel rendez-vous, avec la mort, pourtant jamais ne trouvait satisfaction à tel flirt avec le destin.

Un cauchemar
Devrait-je me réjouir d'avoir tant d'importance à ses yeux,
qu'il ne m'ait oublié.
être ici centre de son attention.

La louve leva son museau barré de stigmates vers le ciel cherchant parmi les nuages grisonnant qui ne tarderaient pas à l'encercler, la silhouette, les yeux d'un Dieu courroucé. Mais il ne daigna se montrer à elle.

J'eus tant songé à cet instant,
Ce nouvel affront,
Enfer sur terre,
Que j'aurais su fuir par la mer.

Cette tentative avortée, cette fuite qui devait se répéter alors qu'elle se tenait encore immobile, mais non pas stoïque, car en son cœur rugissait déjà la tempête à venir telle une réémission déversé en ce monde par son esprit malade. Une invention peut-être. L'averse pourtant vint effacer les doutes, alors qu'elle se déversa par trombe subitement, venant détremper les roches en quelques instants. Faisant du surplomb rocheux sur lequel la louve s'était aventuré, un piège, aussi mortel que les crocs qu'elle eut à affronter jadis.

Son instinct lui hurle alors ne plus seulement subir l'orage, mais chercher la sécurité des côtes. Une nouvelle bourrasque s'engouffre dans sa fourrure, la fait tanguer l'espace d'un instant. Son corps se tord sous l'orage, elle cherche ancrage sur les roches afin de ne pas être balayée par la mer. Sans attache, et dépourvue d'abri. La fuite semblait une option, mais comment fuir l'ennemi invisible qui semblait déterminé à la traquer, l'encercler pour mieux l'étouffer. Il lui faut descendre rapidement, regagner la sécurité du sable, car le danger n'est pas seulement l'averse qui lui fouette les oreilles, mais aussi la mer qui gronde au loin.

Le vent glacial du nord apportait un soulèvement provenant des abysses les plus profondes, faisant gonfler les vagues les contraignant à s'échouer contre les roches dans un fracas, venant petit à petit jusqu'à couvrir la Pointe de l'aube, jusqu'à la dévorer totalement, l’engloutir sous les flots, et à mesure qu'elle se faisait plus grand, plus terrible, le grondement se faisait plus présent. La mer n'était pas prête de se retirer. Elle qui semblait vouloir grignoter le continent, le ronger, comme un loup affamé rongerait un os.

Est-ce la solution, se laisser battre par l'orage ou fuir ? Lui apportait-t-elle une conclusion, une fin nouvelle. si ce n'était l'aide qu'elle avait espéré. N'était-ce qu'elle cherchait, ce qu'elle implorait, une sensation qui traverse sa chaire, vint jusqu'à stimuler ses nerfs et lui fouetter le sang à nouveau, comme cette nuit là. La dernière fois.

Soudainement, la foudre vint à diviser le ciel. Lumière éphémère qui fendit la monde, s'abattant non loin, telle la lame affutée d'une épée. L'aveuglant l'espace d'un instant, la stupeur lui fit perdre l'équilibre, la faisant plonger dans les eaux troubles et torrent bouillonnant s'échouant contre les rochers. L'eau salée vint lécher ses blessures de nouveaux et ses griffes glissèrent contre la pierre, ouvrant innombrables nouvelles entailles contre ses membres qui s'ébattaient sauvagement contre la houle.

Son instinct hurlait de plus belle, ses aboiements raisonnaient plus fort encore que le tonnement de l'orage, il se voulait combattif, plus dangereux encore, la forçant à se mouvoir, à regrouper ses forces pour tenter de maintenir sa tête à la surface, ainsi qu'à ne pas se laisser emporter que ce soit par le large ou bien venir se faire démolir contre la pierre. C'est à force de se débattre dans les eaux glaciales, de lutter contre le courant qu'elle parvint à rejoindre la rive, s'échouant contre le sable.

Épuisée, mais vivant. Elle pouvait le sentir de par ses poumons en feu, la respiration qui lui manquait encore et surtout ce cœur qui ne cessait de battre. Elle était terrifiée. N'avait qu'une envie, fuir de nouveau, se sachant toujours en danger, ne voyant que cette menace planant au dessus de sa tête comme une ombre gigantesque.

Le ciel s'était couvert d'obscurité. Le vent faisait se plier les arbres jusqu'à rompre, le craquement du bois se mêlait à celui du tonnerre. Les arbres se brisaient comme autant de mât dans un cimetière de bateau. Elle crut à une vision, un présage d'avenir. Et même si ce n'était que fantaisie de son imagination. Un tel mistral aurait brisé les voiles de n'importe quel navire et l'aurait même certainement déjà englouti. Cette vision l'effraya d'avantage, y avait-il un seul endroit où elle pourrait se sentir en sécurité désormais, elle était envahi par les doutes, mais devait continuer à fuir le rivage, aller plus loin, malgré la barrière de bois brisé qui la menaçait.

Ce barrage qui la rendait prisonnière, était instable, dangereux tout autant que les éléments qui se déchaient encore contre elle. Mais elle ne pouvait rester là, coincée entre ces aiguilles et la marée montante qui venait lui lécher les talons. La louve rassembla ses dernières forces et escalada la muraille, jusqu'à atteindre l'autre versant. Alors elle courut au plus loin sans se retourner, cherchant à s'abriter de la pluie battante.

Elle fit la découvert d'une tanière creusée à même la roche, suffisamment étroite pour pouvoir s'y réfugier sans être menacé par la foudre et suffisamment surélevée pour ne pas se trouver immergée. Après quelques efforts pour dégager l'entrée, la louve s'y glissa et aller s'y fondre dans l'obscurité. Entassée au fond de celle-ci, elle attendit, immobile. Méfiante. Sa lutte n'était pas finie, elle en était certaines, il était là quelques parts dehors à l'attendre, lui, le légionnaire et ses trois gueules armées de crocs, lui qui l'avait déchirée de ses griffes. Il allait venir et elle allait se défendre.

Elle attendit, les yeux grand ouverts. Longtemps, laissant sa fourrure s'égoutter dans un clapotis funeste qui annonçait chaque second, chaque minute, chaque heure.

Des nombreuses heures, elle eut difficulté à retrouver son calme, trouver le repos malgré la fatigue, de nombreux heures, elle resta cramponnée sur ses appuies, dans l'attente d'une sentence qui ne vint jamais. Ce n'est qu'au petit matin que le temps s'éclaircit à nouveau. Que l'aube colora le ciel de ses belles couleurs et qu'enfin la louve pu s'endormir, épuisée. Bien avant de constater que les branchages avaient en parti obstrué l'entrée de son terrier.

dés:

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