Désastre - Hayndriel [TERMINE]

Hayndreil était  convaincue que ce partenariat allait lui apportait quelque chose dans sa vie de tout les jours. Elle se sentait de si bonne humeur, et si détendue aussi. Nul besoin de jouer un rôle, de devoir se soumettre tout le temps aux autres. Pourquoi pensait-elle cela tient ? Peut être parce que quelque part en elle, ce drôle de rêve lui offrait le temps de réfléchir, de songer, et de penser à sa mère biologique. Elle l’avait soit très peu connue, mais elle se souvenait de son comportement de chienne ingrate et vicieuse. Elle détestait le vice, la violence, la haine gratuite, et la malhonnêteté. Mais au fond d’elle parfois, elle sentait qu’elle avait envie d’être une chienne… Elle secoua sa tête de lapine en y pensant, elle ne devait pas songer à ce genre de choses.

Alors elle se remit en quête d’un œuf, et entendit bientôt un bruit de respiration, un individu autre qu’Astre était à porté d’oreilles. Elle les redressa lentement en levant son petit corps de lapin, aux aguets, les sens ouverts. Elle attendait de savoir où était exactement cet étranger, même si elle ne percevait pas de menace. Puis, elle entendit son compatriote, et reposa ses pattes au sol, le fixant de son regard aveugle, elle écoutait ses ordres et ses explications. Le plan était parfait, simple, et  sans doute efficace. Elle opina de la truffe.

« Bien. Faisons ça »

Elle partie dans la direction qu’il lui avait donné. Commençant à l’entendre flatter cette poule. Le jeu de drague de son comparse n’était pas des meilleurs, mais il avait le mérite d’occuper la poule. Elle ne semblait pas se doutait de quoi que ce soit. La lapine se trouvait concentré sur les grattements de son partenaire qu’elle arrivait à séparer des mouvements de la poule. C’était tellement pratique parfois d’avoir une meilleure ouie que la moyenne. Cela lui offrait un atout dans certains cas en fait, et cela la fit sourire, et lui remit du baume au cœur. Ah Yurai avait bien fait de la conduire dans ce rêve sans queue ni tête. Elle s’arrêta quand elle le perçu donné un coup au sol. Elle tendit la truffe, sentant rapidement la coquille de l’œuf contre son museau. Elle étira un sourire. Parfait !

Elle glissa ses petites pattes autour, et le fit rouler doucement et silencieusement hors de son nid. Hayndriel savait que son ouie était plus développée, alors elle gérer le son en sachant pertinemment qu’un souffle pour elle, était un silence pour les autres. Quand l’œuf fut sortie du nid, elle l’éloignant calmement, avant de sentir qu’il disparaissait, s’affichant dans son compteur mental. Elle se redressa, frappa le sol de sa patte arrière pour retrouver la position d’Astre, et fit calmement demi tour vers lui. Contournant la scène de drague, elle attendit son partenaire à quelques mètres de la poule, assez loin pour ne pas être vue, assez prêt pour entendre.

Quand elle le sentit revenir elle sautilla doucement en le contournant. Heureuse d’avoir un œuf de plus, dès qu’elle lui eut montré sa joie, elle se remit en marche pour trouver l’œuf suivant. En espérant qu’il y en ai un.

La lapine remuait sa courte que, les oreilles en avait, quand elle senti un autre lapin, mais pas un équipier, et l’odeur d’un œuf. Ooouh cet œuf là aussi elle le voulait. Elle entendit son partenaire et hocha la tête. Prête à en découvre avec le voleur  pour lui prendre son trésor.

Ils l'avaient ! Cet oeuf était à eux ! Enfin ! Elle donna un coup de patte au lapin qui prit peur et s'éloigna alors que cet oeuf s'ajoutait à leur compteur mental. Fière de leur équipe la  jeune lapine tourna la tête vers son acolyte.

"On forme un bon duo je trouve, je suis trop contente de travailler avec toi !"

Et aussitôt cela fait, elle se remit au travail, c'était important. Elle dressa les oreilles, huma l'air, tapant parfois le sol, cherchant un autre oeuf. Un précieux oeuf !

Ce n’est pas grave si il n’est pas expressif, Hayndriel ne le prend pas mal du tout. De toute façon elle veut avancer avec lui, et puis elle est suffisamment joyeuse et enjouée pour deux. Pas besoin de deux piles électriques de bonnes humeurs. Elle remuait sa petite que de lapine, bondissant à ses côtés, à la recherche du butin. Elle voulait rentrer pour savoir si elle pouvait se rendre utile dans le réel. Mais en même temps elle était bien ici. Elle n’arrivait pas à savoir pourquoi elle ne cherchait pas plus que ça a rentrer, et de toute façon ça n’avait pas trop de sens pour elle. La lapine considérait que le temps vécu ici était un temps dont il fallait profité parce que c’était sa réalité du moment ; Que ce qu’elle y vivait et y ressentait était vrai, alors il ne fallait pas le bâcler, comme dans la vie réelle.  Elle l’entendit dire qu’il y avait un œuf au moment où elle perçu des grésillements.

C’était la première fois qu’elle percevait ce genre de bruit alors elle plaqua ses oreilles contre sa tête, c’était tellement désagréable. Elle aurait presque fuit si elle n’avait pas eus le courage de suivre son compatriote. Elle l’entendit dire que c’était un œuf qui bug. Et pencha la tête avant de s’approcher de lui.

Entendant un bruit inconnu, elle ne savait pas qu’il y avait un écran, mais elle entendait des vibrations répétées par l’œuf. Un bruit absolument insupportable pour l’aveugle. Il pouvait pas juste resté dans ce monde ce satané œuf ? On pouvait pas le déconnecté du monde où il allait à chaque fois qu’il disparaissait ? Sa connexion avec leur monde était peut être le fait que son compatriote pouvait le voir… Elle devrait peut être le toucher malgré l’interdiction de Désastre ? Pour qu’il soit en contact avec les deux, lui part le regard, elle par le toucher. Elle contourna l’œuf avant de se prendre les pattes dans un fil qui faisait comme l’œuf, disparaissait, et réapparaissait. Elle longea le fil avant de capter qu’il était détaché du reste du sol. Comme s’il n’était pas bien branché, elle l’écrasa de plusieurs coup de patte, comme une bourrine, mais bon elle peut pas refaire un programme elle, puisqu’elle ne le voit pas.

Quand elle le rebrancha bien correctement, elle n’entendit plus le bruit des grésillements il avait dû se stabiliser. Elle fit quelques bonds jusqu’à Désastre, l’entendant donner des coups de griffes délicat sur elle ne savait quoi. Ne se doutant pas qu’il terminait de remettre le programme au propre, et que son attaque sur la prise lui avait permit d’avoir un écran stable et net. Elle entendit un bruit de chargement, puis de validation, avant que l’œuf n’entre dans leur compteur. Ce qui lui fit faire un bond de joie avant qu’elle ne se remette au travail. Il fallait trouver un autre œuf. C’était important, de ne pas lambiner, ni se retarder, quoi de mieux que d’avancer quand un équipe fonctionne, pourquoi se priver ?

Hayndriel bondissait calmement, sachant que son partenaire cherchait aussi. Quand elle était un peu plus loin, elle faisait vibrer le sol de sa patte arrière pour chercher. Les oreilles dressées, elle entendit un bruit et poussa un soupir. Pitié pas encore. Ils le connaissent celui là…. Ce satané œuf qui chante ! Il veut pas se la boucler non ? Ils ont déjà eut la visite des étranges gardes, ils ont du faire semblant de rien devant une poule, et voler un lapin, et une poule. Elle n’avait pas envie que ce stupide œuf qui cause une langue inconnue ne ramène du bruit ! Même si elle était joyeuse et pleine d’entrain, elle respectait au maximum le désir de silence de son compatriote, et n’exprimait son bonheur et sa joie que lorsqu’ils débordaient tout deux.

Elle faisait clairement attention à ne pas être trop envahissante avec lui. Elle sauta calmement en direction de l’œuf, essayant de se poser délicatement après chaque bond pour éviter que la lourdeur de son corps ne fasse vibrer et chanter cet œuf. Puis elle s’arrêta en sentant le plumage de son compatriote frôler son pelage, et se coucha comme la première fois.  Pas besoin de plus d’explications, ils l’avaient déjà fait, l’exercice était entré dans la tête de chacun, maintenant ils pouvaient procéder en silence sans qu’il n’y ai de problème. Elle attendit qu’il fasse rouler l’œuf sur son dos. Et qu’il se place correctement pour l’immobiliser. Elle dressa les oreilles, avant de repartir. Les oreilles pointées, elle laissait la vue à Astre, comme ça si il y avait un danger dont elle ne percevait pas le bruit, il pourrait la prévenir si il voyait quelque chose. Après une dizaine de bonds, elle fit une petite pause, cherchant sa direction. Avant de sentir leurs odeurs ténus de leur dernier passage, et continua sa route sur cette piste là. Rejoignant finalement leur point de départ.

Elle s’arrêta, se recouchant pour que le poulet puisse descendre et enlever l’œuf de son dos. Quand ce fut fait celui-ci disparu et s’afficha dans leur compteur mental. Hochant la tête la petite lapine se décida à prendre une petite pause pour boire, elle suivit le son du court d’eau de tout à l’heure, continuant tout de même sa recherche en s’arrêtant pour frapper un peu le sol de temps en temps. Lapant elle  laissa à Astre le droit de boire et de se reposer une minute avant de recommencer leurs recherches.

Ils étaient tout deux assidus et organisés, ils avançaient bien, et elle avait la sensation que malgré sa cécité elle ne ralentissait pas son partenaire. Ce qui au fond la soulageait un peu. Elle ne voulait pas être un poids, elle détestait se sentir encombrante ou génante. Et puis il était de si bonne compagnie et tellement efficace, qu’elle s’en serait sincèrement voulu d’être un encombrement pour lui. Elle aurait peut être même priée pour demander à Yurai de donner un autre partenaire plus capable à son camarade pour qu’il puisse avancer plus vite et ne pas être dérangée par elle. Mais il ne se plaignait pas d’elle et ils travaillent tout les deux très bien, ce qui la rassurait. En cherchant elle s’arrêta, elle avait cru sentir quelque chose. Astre le lui confirmera sans doute s’il y a bien un nouvel élément qui apparu dans cet étrange plaine.

Hayndriel avait senti un fruit, qu’elle alla chercher en sautillant avant de revenir vers Astre, coupant le fruit. Elle savait que c’était de la fraise, elle en connaissait l’odeur dans sa vie de loup. Normalement c’était comestible, pourvu que ça le soit aussi dans ce monde. Elle tendit sa moitié à Astre, et mange sa propre moitié avant, prouvant ainsi que ce n’était pas un poison et permettant à son partenaire de manger sans craindre quoi que ça soit. Oh ça faisait du bien un petit fruit comme ça. Elle secoua son pelage, s’ébrouant avant de repartir en quête d’un œuf. Et enfin elle en senti un.

« J’en ai trouvé un ! »

S’exclama-t-elle alertant aussi son partenaire. Elle fit quelques bonds vers l’œuf qu’elle sentait vibrer à chaque pas qu’elle faisait. S’arrêtant à ses côtés. Elle le tâta. Il était particulièrement plus lisse que les autres. Elle se redressa, sentant des regards sur elle et sur son partenaire, ne comprenant absolument pas pourquoi. Elle mit les oreilles en arrière et tourna sa truffe vers Astre, légèrement inquiète.

« Il se passe quoi ? Je me sens vachement observé d’un coup… »

L’œuf était particulièrement éclatant, il avait attiré l’attention d’autres individus, elle les sentait, mais elle ne comprenait pas du tout. Elle secoua sa tête avant de se mettre devant l’œuf, frappant le sol de ses pattes. Elle ne voulait pas se faire dévisageait comme ça. Elle s’en éloigna, sentant moins de regard, comprenant alors que c’était l’œuf et non elle qui attirait l’attention. Elle se mit alors à réfléchir pour le cacher. Difficile de voler quelque chose que tout le monde regarde.

« J’reviens Astre ! Protège notre œuf ! »

Elle fit quelques grands bonds en s’éloignant. Avant de retourner vers la rivière dans la laquelle elle mit les pattes. En sortant des masses de boue assez importantes. Elle mit le tout dans une coquille d’œuf cassé qu’elle avait trouvé prêt d’un arbre. Sans doute un œuf dans un arbre comme celui qu’ils avaient trouvé, mais qui avait dû se briser. Elle en remplie la coquille de boue avant de repartir en bondissant vers l’œuf avant de sentir à nouveau les regards sur elle. A c’était tellement désagréable. Elle n’arrivait pas à être détendue quand tout le monde la fixait intensément, c’était une gêne terrible pour elle. Travailler dans ses conditions lui était particulièrement insupportable. Elle gardait une nature très timide même si elle s’était particulièrement amélioré sur sa timidité et son côté recluse.

On lui avait déjà demandé pourquoi elle avait déjà répondu qu’elle était la recluse. Sa réponse avait été cette petite araignée qui se planque et ne sort que lorsque la voie est libre. Elle secoua la tête avant de prendre son courage à patte le corps et de souffler longuement.

« Tu peux chercher des feuilles ? On va les colmatés sur la coquille avec la boue que j’ai ramené pour qu’il soit moins voyant »

Lança-t-elle à son camarade avant de commencer à se mettre au travail. Couvrant certaines parties de boue pour que son ami y ajoute des feuilles. Et très rapidement, elle sentit des regards partir ce qui la soulagea.

Hayndriel avait fait son travail au mieux pour se rendre utile. Elle voulait aider de nature, et elle était contente de pouvoir venir en aide à son camarade plumeux. Quand elle était revenue avec la boue, elle l’avait sentit faire ce qu’elle avait demandé. Elle s’était souvenue de ses mots en partant, l’œuf brille et attire l’attention, il fallait donc le caché. Elle était ravie que son idée fonctionne, maintenant que l’œuf n’était plus au centre des regards, il disparu et s’afficha dans leur compteur. Un de plus ! Ils en étaient déjà 13, ils avait tellement avancé, malgré leur équipe un peu particulière, et peut être bancale aussi. La lapine se frottant la truffe, s’éloignant pour se faire un brin de toilette, c’était la première fois qu’elle en avait besoin.

Mais elle se lava les pattes, la truffe, et la pelisse avant de repartir en quête d’œufs. N’empêche quelle drôle d’idée de chercher ainsi des œufs, c’est tout de même vachement bizarre tout ça. Alors qu’elle frappait sur le sol, elle sentit quelque chose rouler à quelques bonds et y avança avant de trouver un œuf, juste là, dans la pelouse, et sans surveillance.

« Encore un ! »

Lança-t-elle en appel à Astre qui cherchait sans doute de son côté. Elle le laissa le rejoindre, touchant l’œuf, vérifiant qu’il était ordinaire, il ne faisait pas de musique comme deux autres, il n’était pas gelé comme le premier, il n’était pas non plus fêlé. Il était juste là, tout seul perdu dans la nature sans rien d’autre que lui-même pour se défendre. Ils avaient juste à le prendre, c’était tellement simple, qu’est ce que la suite leur prévoyait ?